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  • #Eris #EG.5.1 : Soyons vigilants, n’ayons l’air de rien | Libé | 10.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-le-nouveau-variant-eris-se-propage-en-plein-ete-aurelien-roussea

    E.G.5.1 - « Eris » pour son surnom. Issu de la famille omicron, il est un sous-variant de XBB. Le 17 juillet, il représentait 26 % des séquences selon l’enquête flash de Santé publique France, contre 15 % le 10 juillet - là encore, les données sont à prendre avec précaution du fait du faible nombre de tests réalisés et donc séquencés. Ce nouveau variant, détecté pour la première fois en février dernier avant une circulation un peu plus active en Asie à partir de mai, est présent mondialement. Compte tenu de sa circulation mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a reclassé en « variant à suivre » le 9 août - mais pas « préoccupant ». Elle considère « faible » le risque qu’il comporte en termes de santé publique. De même, aucun changement dans la gravité et les symptômes par rapport aux derniers variants n’ont été rapportés.
    [...]
    « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

    Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

    Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

    Faudrait pas se tirer dans le pied une seconde fois avec un souci de panique au village pour une gripette estivale ; pas bon pour le tourisme ; pas bon pour le PIB.

  • Le retour du Covid, qui aurait pu le prédire ? – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/le-retour-du-covid-qui-aurait-pu-le-predire-20230810_MOMXD3XM7BHPFP2VDIPQ
    https://www.liberation.fr/resizer/dUcxhvCvk6n9z9canpFDLWz7pk0=/1024x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/HR7M4EHLNRBAXOYDP7AGP4IM6M.jpg

    Qui aurait pu prédire ? Mon premier signal d’alerte, c’était en fin de semaine dernière dans cette grande pharmacie de Bayonne où, de manière très inhabituelle, toutes les préparatrices portaient un masque. C’est en déchiffrant la une du journal régional Sud-Ouest sur un présentoir que j’ai compris que la chenille avait redémarré : « Je n’en reviens pas, ça explose ! » Le Covid refait surface après les fêtes de Bayonne 2023. Et dans les jours qui ont suivi, j’en ai eu la confirmation, quand les amis qui avaient fait les fêtes six jours auparavant et avaient traîné leur rhume, leur toux et leur mal de gorge d’apéro en soirée familiale se sont fait tester en entendant dans le poste que c’était reparti.

    • « Il est très intéressant de noter que si l’on tweete que la pandémie est derrière nous, quand bien même on assortit son message d’un rappel à la vigilance en signalant l’incertitude sur l’avenir, on se reçoit une bordée de messages furieux, frisant parfois l’injure », tweetait le 30 juillet le professeur Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève.

      et en même temps, twitter sous X, qui sans soucis :-)

      Interrogé sur la reprise du Covid à Bayonne, [Kierzek] bottait en touche sur les rhinovirus : « Covid ou pas Covid, finalement, ça ne change pas grand-chose. » [la grippette is back]

      Alors que les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

    • « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

      Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

      Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

      https://seenthis.net/messages/1013236

    • les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

      et en même temps, y’a pas moyen pour Lehmann de faire une sorte de « droit de réponse » #covid_long sur le même plateau télé et d’expliquer à nouveau à l’audience que le covid long c’est 10% des cas de contamination, une chance sur 10 à la roulette française, avec conséquences invalidantes variables, donc ce virus n’est pas du tout comparable à un rhino[virus] « grippette » estivale ?

  • Il ne reste plus que les juges | Libé | 11.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/soulevements-de-la-terre-le-droit-vient-de-plus-en-plus-eclairer-une-deci

    Sylvie Ollitrault, sociologue spécialiste des mouvements écologistes et directrice de recherche au CNRS :

    C’est d’ailleurs quelque chose d’assez remarquable, le recours récent au droit comme une arme pour se protéger ou pour défendre leur position et leurs droits fondamentaux de la part des oppositions [...]. La situation ressemble de plus en plus aux Etats-Unis : ce sont souvent les cours, le Conseil d’Etat ou même parfois la Cour de cassation – les juges – qui vont éclairer une décision politique. Ce sont eux, désormais, qui sont des sortes de derniers garants de la démocratie ou des principes de droit.

  • COVID-19 : il n’y a plus de virus. oupa. | fRanceTV | 09.08.23

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/covid-19-tout-savoir-sur-la-montee-en-puissance-du-nouv

    Cette dominance d’"Eris" pourrait être à l’origine de l’augmentation des cas de Covid-19 ces derniers jours et notamment après les fêtes de Bayonne qui ont rassemblé 1,3 million de visiteurs entre le 26 et le 31 juillet.

    Dans son dernier bulletin, daté du 1er août, Santé Publique France confirme cette tendance. Pour la semaine du 24 au 30 juillet, les passages aux urgences pour suspicion d’infection au Covid-19 ont augmenté de 26%. C’est 149 passages de plus que la semaine précédente.
    [...]
    Selon l’institut supérieur de la santé italienne : « Eris » appartient au groupe Omicron et il se transmet très rapidement. Il serait aussi favorisé par le phénomène « d’échappement immunitaire », lié aux multiples mutations d’Omicron. Ce nouveau variant résisterait donc mieux aux anticorps et le vaccin serait dans sa forme actuelle moins efficace.

    Si la transmissibilité d’"Eris" a été étudiée, il n’y a, à ce jour, aucune donnée concernant sa virulence. « Il n’y a pas de signal sur ce sujet-là, ni sur la gravité », expliquent les scientifiques. Les symptômes des personnes infectées par le sous-variant sont similaires à ceux d’Omicron : mal de gorge, toux, douleurs musculaires, mais l’essoufflement et la fièvre ne semblent pas en faire partie.

  • Abdel G., éborgné pendant les émeutes à Angers : « J’ai perdu un œil, mais j’ai aussi un peu perdu la raison »
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/abdel-g-eborgne-pendant-les-emeutes-a-angers-jai-perdu-un-oeil-mais-jai-a

    Le 3 juillet, en marge d’un affrontement auquel il assure qu’il ne participait pas, le trentenaire est éborgné. Les examens médicaux pointent vers un tir de LBD et le jeune homme, sous le choc, attend que justice soit faite.

    « Porter plainte ? C’était évident. Il faut que ce policier paye. Je veux comprendre pourquoi il a tiré, pourquoi il a visé la tête. » En une heure d’entretien, c’est la seule fois qu’Abdel G. semble perdre son calme. L’homme de 32 ans nous reçoit à son domicile, à Angers (Maine-et-Loire), dans l’un des bas immeubles gris du quartier de Monplaisir. Assis dans son canapé, le petit gabarit a les mains jointes sur son short en jean. Quand on le regarde, on ne voit que ce grand pansement blanc et rond comme son visage, sur son côté droit. Sous les sparadraps en croix, Abdel G. n’a plus d’œil.

    La blessure remonte au 3 juillet. Après 21 heures, cet autoentrepreneur rejoint un ami, avec qui il se dirige à pied vers un kebab. La rue du Mail qui les y mène est bloquée par des voitures de police alignées, alors les deux hommes bifurquent. Ils arrivent à l’angle des rues des Poeliers et du Cornet, au cœur du coquet centre-ville d’#Angers. De nombreux badauds et clients des bars alentour sont massés là. Ils observent les affrontements entre les occupants du local de l’extrême droite angevine, situé rue du Cornet, et les militants antifascistes ou venus des quartiers populaires. Les tensions sont quotidiennes depuis que, quelques jours plus tôt, une poignée de nervis ont été filmés, armés, agressant des participants à une manifestation contre les violences policières. Une façon pour l’extrême droite locale de répondre aux soulèvements populaires consécutifs à la mort de Nahel, jeune d’origine maghrébine tué par un policier à Nanterre.

    [...]
    Le 3 juillet à Angers, Abdel G. n’est pas le seul à avoir été gravement blessé. L’avocate Dilane Aydin, qui l’accompagne, détaille : « A la suite de l’appel à témoins lancé sur les réseaux sociaux [pour retrouver des images et des témoins des faits] nous avons eu confirmation qu’une seconde victime a été touchée, au visage également, dans un temps très rapproché, ce qui interroge encore davantage sur les conditions d’usage du LBD par le ou les policiers. L’enquête devra donc porter sur ces deux tirs, quand bien même la seconde victime n’a pas (encore) déposé plainte. » Contacté sur sa connaissance de tels faits, le parquet d’Angers n’a, pour l’heure, pas répondu.

    découvert l’existence de l’article sur l’oiseau mort, où toutes les réponses soutiennent l’impunité de la police - un principe qui ne souffre que de peu d’exceptionnelles exceptions - de diverses manières

    #police #LBD #fascistes_protégés #impunité_policière

    qui jette un oeil le perd
    lance un caillou tu verras flou
    qui s’enfuit soigne sa myopie
    courir c’est mourir un peu
    à être-là, coup tu prendras
    ratisser le djebel, la vie belle
    la police c’est la liberté

  • Affaire Hedi : le préfet de police de Paris refusera certains arrêts maladie des agents – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/affaire-hedi-le-prefet-de-police-de-paris-refusera-certains-arrets-maladi
    https://www.liberation.fr/resizer/jDREMtIEVtfD_XyFj-ffgTFNQYM=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1232x1373:1242x1383)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/BYKBZ3IDPZGOZKP3HOJRB3KRNQ.jpg

    Laurent Nuñez hausse le ton face aux policiers qui avaient fait des demandes d’arrêts maladies abusives pour protester contre l’incarcération de leur collègue marseillais ayant gravement blessé le jeune homme avec un tir de LBD à la tête.

    #allo_papa_bobo

  • Nathaniel D., éborgné à Montreuil : « J’aimerais que le policier qui a fait ça soit condamné » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/nathaniel-d-eborgne-a-montreuil-jaimerais-que-le-policier-qui-a-fait-ca-s
    https://www.liberation.fr/resizer/H9O7f_UafK-cTlnEjHrF2bCc8g4=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2109x2421:2119x2431)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5KPGNFSK2FE3HJORFU2WFXWHJM.JPG

    Cette nuit du 28 au 29 juin, l’Ile-de-France bout. La veille, la vidéo du meurtre par un policier de l’adolescent d’origine maghrébine au volant d’une voiture a enflammé Nanterre (Hauts-de-Seine). Des manifestations spontanées de révolte éclosent dans de nombreuses villes. Ce soir-là, Nathaniel D. fête un anniversaire chez une amie et quitte la soirée avec Adam S., avec qui il passe du temps près de la cité aux tours identiques, où il vit avec sa mère, son frère et sa sœur.

    « Aux alentours de 2 h 30, Adam est fatigué, donc je décide de le raccompagner », raconte Nathaniel D. Les deux amis de lycée descendent vers la mairie de Montreuil toute proche, par la rue Gaston-Lauriau. « En haut de la rue il y avait un feu, mais en descendant il n’y avait pas grand-chose. Quelques personnes en noir, mais aussi des jeunes lambdas comme nous », se remémore le jeune homme aux cheveux en bataille. Cet axe résidentiel débouche sur la rue de Rosny, où seraient positionnés des policiers. « Ils n’étaient pas agressifs mais plutôt menaçants », décrit Nathaniel D., cherchant ses mots. Assez pour intimider les deux garçons, qui rebroussent chemin. « Mais des grenades lacrymogènes ont été envoyées vers le haut de la rue. » Nouveau demi-tour pour le binôme, qui cherche à éviter le nuage de gaz.

    Rupture du globe oculaire et multiples fractures

    C’est quand ils arrivent au numéro 7 de la rue Gaston-Lariau que Nathaniel D. reçoit « un énorme impact au niveau du visage ». Joint par téléphone, Adam S., 17 ans, complète : « Je pense avoir vu les policiers charger, et au même moment j’ai entendu une détonation et Nathaniel crier. » Ce dernier porte la main à son visage, poursuit Adam S., qui se souvient d’un « mouvement de foule » : « Comme il n’arrivait pas à courir, je l’ai attrapé pour l’aider à traverser le nuage de gaz lacrymogène et là on a vu qu’il était blessé à l’œil et au nez. » Nathaniel D. pense avoir été touché par une grenade de désencerclement, une arme qui propulse des galets en caoutchouc dur et qui a déjà gravement blessé plusieurs personnes.

    [...]

    Après la blessure, Nathaniel D. et Adam S. se fraient un chemin jusqu’à la place de la mairie de Montreuil. Un autre ami puis Agnès C. les rejoignent. Nathaniel D. est dans un premier temps conduit aux urgences de l’hôpital André-Grégoire, situé dans la commune. Un scanner révèle la gravité de la blessure : rupture du globe oculaire, multiples fractures d’os entourant l’œil et du nez. Ensuite, le jeune homme est déplacé entre plusieurs hôpitaux parisiens, faute de chirurgiens disponibles. Il est finalement opéré le 30 juin à l’hôpital des Quinze-Vingts, spécialisé dans la prise en charge des traumatismes des yeux.

    La plaie de son globe oculaire est suturée mais les blessures sont trop importantes. « Je comprenais pas trop la gravité, j’espérais ne pas avoir perdu la vue, mais deux jours après cette première opération, le médecin m’a dit que je ne verrai plus de cet œil. » L’hospitalisation se poursuit, et Nathaniel D. est opéré une seconde fois le 7 juillet. Le chirurgien pose une plaque pour consolider les os du visage fracturés et éviter que son œil s’affaisse avec le temps. Les médecins découvrent également au cours de son hospitalisation qu’une infection risque de toucher son cerveau car l’impact a également provoqué une « brèche » dans l’os qui le protège. Plusieurs examens et nouvelles opérations attendent le jeune homme.

    #police #énucléation #Montreuil

    • Le gazier doit pouvoir obtenir une pension d’invalidité, à vie, servie par l’État, non ? C’est que ça coûte, un œil ; en plus, il a p’tet pas encore fini avec les séquelles.

      C’est Alimi son avocat je crois, autant il sait prouver que c’est effectivement un tir policier qui a causé les blessures, donc responsabilité de l’État.

    • Non @olaf, énucléé par la police, on obtient au mieux une indemnité pour les préjudices et de celle-ci est retranché un pourcentage en fonction de la part de responsabilité imputée à la cible de la police par la justice (une « imprudence fautive » à tout le moins), ici un cas favorable, qui a demandé 14 ans de procédure : il y a un préjudice professionnel ( l’oeil détruit servait à un travail de réalisateur de film...), et la responsabilité de la victime n’est « que » de 30%. quant au pénal, le seen qui suit détaille également l’improbabilité très forte de toute condamnation sur ce plan
      https://seenthis.net/messages/991024

  • Justice (ou pas) pour Adama : le parquet de Paris requiert un non-lieu pour les gendarmes | Libé | 26.07.23

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/mort-dadama-traore-le-parquet-de-paris-requiert-un-non-lieu-pour-les-gend

    Le parquet de Paris a requis ce mercredi 26 juillet un non-lieu au terme de l’enquête sur la mort du jeune homme en juillet 2016 dans l’enceinte de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise).

    La décision finale sur un éventuel non-lieu ou une relance des investigations revient désormais aux juges d’instruction. Le parquet de Paris a requis ce mercredi 26 juillet un non-lieu au terme de l’enquête sur la mort en juillet 2016 d’Adama Traoré dans l’enceinte de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) à la suite de son interpellation par des gendarmes.

    Cette évolution du dossier était attendue. Dans cette affaire, érigée en symbole des violences policières, aucun des trois gendarmes impliqués dans la mort d’Adama Traoré le 19 juillet 2016 n’a été mis en examen.

    « Au terme d’un réquisitoire particulièrement exhaustif de 71 pages, le parquet a donc conclu, à la lumière des investigations menées, à l’absence de quelque charge que ce soit à l’encontre des gendarmes », se sont félicités dans un communiqué les avocats des gendarmes, Me Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac-Kollarik. D’après eux, « ces réquisitions extrêmement motivées n’ont laissé aucune zone d’ombre pour aboutir à leur mise hors de cause ».

    « Manqué à leur devoir de protection »
    Dans une décision publiée lundi 26 juin, la défenseure des droits Claire Hédon recommandait pourtant « que des poursuites disciplinaires soient engagées à l’encontre » des représentants des forces de l’ordre impliqués dans l’affaire qui a vu le jeune homme mourir à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) quelques dizaines de minutes après son arrestation. Trois des militaires avaient été placés en 2018 sous le statut de témoin assisté.

    Dans sa décision, Claire Hédon reprochait aux gendarmes d’avoir « manqué à leur devoir de protection » en n’ayant « pas pris le soin de préparer et de faciliter l’arrivée des pompiers ». Pour pouvoir interpeller le jeune homme de 24 ans qui tentait de s’enfuir, les forces de l’ordre ont procédé à un placage ventral. Une fois au sol, Adama Traoré avait alors prévenu qu’il rencontrait des difficultés pour respirer mais les agents n’en ont que très peu tenu [compte].

  • New York va verser 13 millions de dollars à des manifestants à cause des méthodes de ses policiers – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/new-york-va-verser-13-millions-de-dollars-a-des-manifestants-a-cause-des-

    Suite à la mort de George Floyd, afro-américain de 46 ans tué par un policier à Minneapolis lors d’une intervention violente dont les images ont fait le tour du monde, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé dans le monde entier.

    La police de New York a quant à elle été largement critiquée pour ses pratiques. Les agents sont accusés d’avoir violé plusieurs amendements de la constitution américaine concernant les droits des milliers de personnes qui ont participé à ces marches de protestation. Si bien qu’une action collective avait été intentée en justice au début de l’année 2021.

    Les autorités sont notamment accusées d’avoir enfermé les manifestants dans des espaces où ils ne pouvaient pas s’échapper - ce que l’on peut qualifier de nasse -, de les avoir frappés avec des matraques, de les avoir jetés au sol, d’avoir utilisé du gaz lacrymogène sans discernement et d’avoir finalement arrêté de nombreux manifestants sans justification légale et sans avertissement préalable, selon le tribunal.

  • Hautes-Alpes : le principal témoin de la noyade d’une jeune migrante menacé d’expulsion

    Hervé S., un Camerounais de 35 ans, est sous le coup d’une #OQTF. Un « #acharnement », selon son avocat, alors que l’homme avait assisté à la mort d’une jeune Nigériane dans une rivière après qu’elle a été poursuivie par les gendarmes français.

    « Voici comment on traite dans ce pays ceux qui osent interroger les pratiques des forces de l’ordre. » Devant la juge administrative du tribunal de Lyon, Me Jérôme Drahy pose ce jeudi 13 juillet l’enjeu – politique, estime-t-il – de la décision que le tribunal rendra en début de semaine prochaine. Son client, Hervé S., Camerounais de 35 ans, conteste l’#obligation_de_quitter_le_territoire_français (OQTF) prise à son encontre par la préfecture du Rhône et son #expulsion imminente. Il est aussi le principal #témoin à charge dans le dossier de Blessing Matthew. Cette Nigériane âgée d’une vingtaine d’années s’était noyée dans la Durance en crue en mai 2018, poursuivie par les gendarmes mobiles alors qu’elle venait de passer la frontière haut-alpine de Briançon (Hautes-Alpes) par des sentiers de montagne. Hervé était avec Blessing cette nuit-là.

    La justice avait classé sans suite l’enquête préliminaire et a toujours refusé depuis d’ouvrir une enquête judiciaire sur ce drame, malgré deux recours successifs portés par la famille de Blessing, l’association Tous migrants et le collectif de chercheurs Border Forensics. Cette ONG a publié un rapport en 2022, appuyé sur le témoignage d’Hervé et sur les contradictions dans les récits des gendarmes. Sa conclusion : « En poursuivant Blessing, les gendarmes ont pu la mettre en danger, menant à sa chute dans la Durance et à sa mort. » Après le rejet de leur demande de réouverture de l’enquête, Tous migrants et Border Forensics ont déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme en octobre 2022, qui n’a pas encore été examinée. Hervé est donc un témoin clé. Pour maître Drahy, « l’empilement de mesures défavorables » à l’égard de son client, relève d’un « acharnement ».

    « Syndrome de stress post-traumatique »

    Hervé S. craint par ailleurs pour sa vie s’il est renvoyé au Cameroun, où il est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt. Depuis le départ de son pays natal, en 2018, il a connu un parcours « jalonné par la mort et la souffrance », selon son avocat. Harcelé par l’armée camerounaise, en raison de sa liaison avec Aïcha, la fille d’un colonel de gendarmerie musulman, lui qui est chrétien, il est d’abord emprisonné et violemment torturé dans une caserne. Son corps en porte les stigmates. Il décide de prendre la fuite du Cameroun avec Aïcha et leur bébé. Ils sont rançonnés en Libye, où Aïcha est aussi violée. La famille décide de traverser la Méditerranée pour l’Europe, mais Aïcha et son fils se noient – sous les yeux d’Hervé – lors du naufrage de leur embarcation de fortune au large des côtes italiennes.

    L’homme souffre depuis d’un profond sentiment de culpabilité. Pire : selon ses dires, au pays, le colonel n’a jamais cessé de harceler sa famille. Son père est mort d’un AVC après avoir été menacé et sa sœur a péri lors de l’incendie criminel de sa maison. Me Drahy, certificats médicaux récents à l’appui, indique que l’état de son client nécessite aujourd’hui des soins impératifs : « Syndrome de stress post-traumatique et dépression sévère. »

    Une décision « doublement vitale »

    Un diagnostic qui explique, selon l’avocat, l’échec de sa demande d’asile en 2021 : Hervé S. n’a pas su défendre son dossier. Ce jeudi 13 juillet, devant la juge, le Camerounais a en effet beaucoup de mal à s’exprimer. D’une voix sourde, il dit laconiquement qu’il n’a « plus de famille vivante au Cameroun ». Ses souhaits ? « Que justice soit faite, pour moi, pour Blessing, et que je sois bien soigné. » De son côté, la représentante de la préfecture du Rhône se retranche derrière les décisions de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides et de la cour nationale du droit d’asile, estimant que les propos d’Hervé S. sont « inconsistants » et son récit « non personnalisé ». Pour Michel Rousseau, vice-président de Tous migrants, présent à l’audience, la décision que va prendre le tribunal est « doublement vitale » : pour Hervé S., « à qui l’on dénie le droit à l’asile et à la santé, condamné à mourir immédiatement ou à petit feu s’il rentre au Cameroun ». Et pour « l’espoir d’obtenir un jour vérité et justice pour Blessing ».

    https://www.liberation.fr/societe/hautes-alpes-le-principal-temoin-de-la-noyade-dune-jeune-migrante-menace-

    #Hervé #Blessing #migrations #asile #réfugiés

    voir aussi :
    Mort de #Blessing, 20 ans, à la frontière : un témoin sort de l’ombre pour accuser les gendarmes
    https://seenthis.net/messages/962473

    25.10.2022. Mort de Blessing Matthew : Face à l’impunité en France, nous introduisons une requête devant la #Cour_européenne_des_droits_de_l’homme
    https://seenthis.net/messages/977402

    • Traduction en italien (rapide):

      Hautes-Alpes: il testimone principale dell’annegamento di una giovane migrante è minacciato di espulsione

      Hervé S., camerunense di 35 anni, ha ricevuto un foglio di via. Secondo il suo avvocato, si tratta di un «accanimento», poiché l’uomo aveva assistito alla morte di una giovane donna nigeriana in un fiume dopo che era stata inseguita dai gendarmi francesi.

      «È così che in questo Paese si trattano le persone che osano mettere in discussione le pratiche della polizia». Giovedì 13 luglio, davanti al giudice amministrativo del tribunale di Lione, l’avvocato Jérôme Drahy ha esposto la posta in gioco - politica, a suo avviso - per la decisione che il tribunale emetterà all’inizio di prossima settimana. Il suo cliente, Hervé S., camerunense di 35 anni, contesta l’obbligo di lasciare il territorio francese (OQTF) impostogli dalla prefettura del Rodano e la sua imminente espulsione. Hervé S. è anche il principale testimone dell’accusa nel caso di Blessing Matthew. Questa donna nigeriana di vent’anni è annegata nella Durance in piena nel maggio 2018, inseguita dalle forze dell’ordine mentre attraversava il confine con le Alpi da Briançon (Hautes-Alpes) lungo i sentieri di montagna. Hervé era con Blessing quella notte.

      I tribunali hanno archiviato l’indagine preliminare e da allora si sono rifiutati di aprire un’inchiesta giudiziaria su questa tragedia, nonostante due successivi ricorsi presentati dalla famiglia di Blessing, dall’associazione Tous migrants e dal gruppo di ricerca Border Forensics. Quest’ultima ONG ha pubblicato un rapporto nel 2022, basato sulla testimonianza di Hervé e sulle contraddizioni dei racconti dei gendarmi. La sua conclusione: «Inseguendo Blessing, i gendarmi potrebbero averla messa in pericolo, causandone la caduta nella Durance e la morte». Dopo che la loro richiesta di riaprire l’inchiesta è stata respinta, nell’ottobre 2022 Tous Migrants e Border Forensics hanno presentato un ricorso alla Corte europea dei diritti umani, che non è ancora stato esaminato. Hervé è quindi un testimone chiave. Per Maître Drahy, «l’accumulo di misure sfavorevoli» nei confronti del suo cliente equivale a «un accanimento».

      Disturbo da stress post-traumatico

      Hervé S. teme anche per la sua vita se venisse rimandato in Camerun, dove è ancora in vigore un mandato di arresto contro di lui. Da quando ha lasciato il suo Paese natale nel 2018, il suo viaggio è stato «segnato da morte e sofferenza», secondo il suo avvocato. Molestato dall’esercito camerunese a causa della sua relazione con Aïcha, figlia di un colonnello musulmano della gendarmeria, è stato imprigionato e violentemente torturato in una caserma. Il suo corpo ne porta ancora le cicatrici. Decide di fuggire dal Camerun con Aïcha e il loro figlio. Vengono imprigionati in Libia, dove Aïcha viene anche violentata e dove dovranno pagare per uscire dai campi di prigionia. La famiglia decide di attraversare il Mediterraneo per raggiungere l’Europa, ma Aïcha e suo figlio annegano - sotto gli occhi di Hervé - quando la loro barca di fortuna affonda al largo delle coste italiane.

      Da allora l’uomo soffre di un profondo senso di colpa. Peggio ancora: secondo lui, a casa, il colonnello non ha mai smesso di perseguitare la sua famiglia. Suo padre è morto per un ictus dopo essere stato minacciato e sua sorella è stata uccisa, nella sua casa, in un incendio di origine dolosa. I certificati medici confermano lo stato di salute di Hervé e l’avv. Drahy indica che le condizioni del suo cliente richiedono oggi cure urgenti: «Disturbo post-traumatico da stress e grave depressione».

      Una decisione doppiamente vitale

      Secondo l’avvocato, questa diagnosi spiega il fallimento della sua domanda d’asilo nel 2021: Hervé S. non era in grado di difendere il suo caso. Giovedì 13 luglio, davanti al giudice, il camerunese aveva grandi difficoltà ad esprimersi. Con voce sorda, ha detto laconicamente di «non avere più una famiglia in Camerun». I suoi desideri? «Che sia fatta giustizia per me, per Blessing, e che io sia curato». Da parte sua, la rappresentante della prefettura del Rodano si nasconde dietro le decisioni dell’Ufficio francese per la protezione dei rifugiati e degli apolidi e del Tribunale nazionale per il diritto d’asilo, ritenendo che le dichiarazioni di Hervé S. siano «incoerenti» e la sua storia «non personalizzata». Per Michel Rousseau, vicepresidente di Tous migrants, presente all’udienza, la decisione del tribunale è «doppiamente vitale»: per Hervé S., «a cui viene negato il diritto all’asilo e alla salute, condannato a morire immediatamente o lentamente se torna in Camerun». E per «la speranza di ottenere un giorno verità e giustizia per Blessing».

  • « Un bicot, ça ne nage pas ! » : le policier condamné pour injures racistes monte en grade
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/un-bicot-ca-ne-nage-pas-le-policier-condamne-pour-injures-racistes-monte-

    Pierre C., condamné en janvier 2022 pour « injure publique à caractère racial », a été autorisé à passer le concours d’officier et l’a réussi. En attendant son procès en appel, la Direction de la police nationale souligne que l’agent avait déjà été « sanctionné administrativement ».

    Alors chez Libération ils sont vraiment de mauvaise foi, puisque comme tu sais, il n’y a pas de racisme dans la police.

    • bicot, ça fait pas un peu désuet ?

      Le 26 avril 2020, vers 1 h 30 du matin, des policiers avaient interpellé à L’Ile-Saint-Denis un homme de nationalité égyptienne soupçonné de vol de matériel sur un chantier et qui avait tenté, selon des sources policières, de prendre la fuite en se jetant dans la Seine. « Un bicot comme ça, ça nage pas », avait déclaré un des policiers, selon une vidéo diffusée par le journaliste Taha Bouhafs et un article du Courrier de l’Atlas. « Ha ! Ha ! Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied », pouvait-on également entendre.

  • Réseaux sociaux : les « contenus qui appellent à la révolte » supprimés à partir de fin août, selon Thierry Breton – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/reseaux-sociaux-les-contenus-qui-appellent-a-la-revolte-supprimes-a-parti

    Le commissaire européen a rappelé ce lundi 10 juillet que les réseaux sociaux pourraient être coupés si les plateformes ne supprimaient pas rapidement les contenus jugés problématiques, en vertu d’un nouveau règlement sur les services numériques à partir du 25 août.

  • BRAV-M : encore un carton plein | Libé | 09.07.23

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/manifestation-de-soutien-aux-militants-arretes-place-de-la-republique-lun

    Le mouvement [contre le racisme et les violences policières] peut compter sur le soutien de certains élus LFI, à l’instar d’Éric Coquerel ou Thomas Portes. Ce dernier condamne lui aussi le comportement des policiers au cours du rassemblement de la veille. « Pourquoi, une fois de plus, les forces de l’ordre sont intervenues alors que tout était calme, et qu’il n’y avait aucun débordement, peste-t-il. Certains sont identifiés comme violents. Quand est-ce qu’on va se poser les bonnes questions et dissoudre la Brav-M ? »

    Mais aussi :

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/journalistes-victimes-de-violences-policieres-a-paris-jai-ete-projete-au-

    Trois journalistes disent avoir été violentés par des agents de la Brav-M, ce samedi 9 juillet, à Paris, en marge du rassemblement interdit du comité Adama Traoré contre les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.

    #violences_policieres

    En attendant, la mobilisation « en ligne » pour le 2eme round anti-BRAV-M à l’assemblée est très loin derrière la 1ere : à peine 27k votes en 3 mois, conte 264k en quelques jours fin mars.

    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1446

  • Manif(s) à République : Adama non grata et alors ? | Libé | 08.07.23

    https://www.liberation.fr/societe/au-rassemblement-interdit-pour-adama-traore-on-voudrait-nous-empecher-de-

    Reportage. Note : malins les #Révolution_Permanente, c’est du #manifjacking - ou de la #convergence_des_luttes bien menée.

    Au rassemblement interdit pour Adama Traoré : « On voudrait nous empêcher de marcher ? C’est non ». Malgré la décision de la préfecture de Paris, la marche contre les violences policières a bien eu lieu place de la République. Les manifestants, venus de banlieue comme de la capitale, dénoncent une « censure injustifiée ».


    « Ils ne veulent pas entendre nos morts. Mais on va avoir le dernier mot », clame Assa Traoré, place de la République, aux alentours de 15 heures ce samedi. Une marche en l’honneur d’Adama, son frère, décédé à la gendarmerie de Persan après une interpellation en 2016, était initialement prévue dans le Val-d’Oise, avant d’être interdite par la préfecture du département, une interdiction confirmée par la justice administrative vendredi, dans le sillage des émeutes liées à la mort de Nahel M., tué par un policier à Nanterre le 27 juin. En guise de contre-attaque, la militante a publié, vendredi soir, des vidéos sur les réseaux sociaux appelant à un rassemblement sur la place parisienne, elle aussi interdite par les autorités ce samedi matin. Mais cela n’a pas empêché l’événement de se dérouler, et la foule - 2 000 personnes selon l’AFP - de dénoncer les violences policières (les « Acab ! Acab ! » et « Tout le monde déteste la police ! » fusant allégrement). Des « marches citoyennes » contre les violences policières se tenaient en même temps dans plusieurs autres villes de France.

    « Ils verbalisent ceux qui portent des t-shirts Adama. S’attaquer au symbole de notre lutte est une honte », dénonce Assa Traoré. Depuis le début de l’après-midi, gendarmes et policiers traquent les profils susceptibles de participer au rassemblement illégal. C’est le cas d’Issa, vêtu d’un haut « Justice pour Adama ». A peine arrivé, il se voit infliger une amende de 135 euros. Mais cet habitué des marches en mémoire d’Adama ne se laisse pas démonter, il traîne encore un peu. Puis, nouveau contrôle : « Soit vous restez sur place et vous êtes à nouveau verbalisés, soit vous quittez les lieux. » « Mes nerfs sont tendus, peste l’intéressé, retranché dans les sous-sols du métro. Je reviendrai quand il y aura plus de monde. » Philomène, Lisa et Noah, venus au nom de Révolution permanente, ont quant à eux rodé leur stratagème. On leur intime de partir ? « Nous sommes aussi là pour soutenir la Palestine et l’Ukraine », rétorquent-ils, en référence aux deux autres rassemblements prévus, et autorisés, place de la République. Elles ont l’autorisation de rester.

    Pour « la liberté de la démocratie »

    Lorsque les contestataires affluent en masse, les forces de l’ordre réduisent les contrôles. Assa Traoré, postée sur la fontaine, déplore une « liberté de la démocratie » absente et s’oppose à « la police raciste ». A ses côtés, des élus insoumis, parmi lesquels les députés Eric Coquerel, Mathilde Panot ou Louis Boyard. A 15 h 20, la militante du Comité Adama embarque tout le monde le long du boulevard Magenta.

    Certains chantent, d’autres tapent des mains. Sadia, animateur socioculturel venu de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), est ici pour ses enfants : « J’ai vécu des violences policières, mon aîné de 22 ans aussi, mes gosses de 5 et 7 ans vont en vivre… Et on voudrait nous empêcher de marcher ? C’est non. Je serais venu dans le Val-d’Oise si j’avais pu, et je suis là aujourd’hui. » Un peu plus loin, Juliette et Denis, deux voisins du quartier de Belleville, n’avaient pas envisagé de se rendre à Persan. « Là, on était obligés de venir. C’était important pour nous, deux « mines pâles », de montrer qu’on dénonce toute cette censure injustifiée », sourit Juliette.

    En haut du boulevard Magenta, le cortège s’arrête, bloqué par une lignée de CRS. Assa Traoré grimpe sur un abribus et, armée d’un haut-parleur, annonce la fin de la marche : « Vous avez eu le dernier mot, on a marché pour la liberté. » Applaudissements dans tous les sens. Escortée par une dizaine de personnes, elle file ensuite en vitesse. Des CRS la suivent. « Des élus autour d’elle, vite », demande Eric Coquerel, son écharpe tricolore en évidence. Elle est alors récupérée par un scooter. Ouf de soulagement dans son staff. Une procédure judiciaire a été engagée à son encontre pour organisation d’« une manifestation non déclarée ». Son frère, Youssouf Traoré, a quant à lui été interpellé pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

  • Marche pour Adama Traoré : une procédure engagée contre sa sœur, l’un de ses frères interpellé
    https://www.bfmtv.com/police-justice/en-direct-mort-de-nahel-et-d-adama-traore-des-marches-de-deuil-et-colere-cont

    Une policière va déposer plainte pour violences contre les forces de l’ordre à l’encontre du frère d’Adama Traoré, a-t-on appris de sources concordantes, ce samedi.

    Deux personnes ont été interpellées, dont Youssouf Traoré, le frère d’Adama Traoé, au rassemblement parisien, en marge de la dispersion pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, selon la préfecture de police de Paris.

    "Le frère d’Adama arrêté c’est une honte. Il n’y avait aucune raison. Tout se passait très bien. La manifestation était en train de se disperser dans le calme à l’appel d’Assa Traore. J’étais à proximité rien ne justifie ce qui s’est passé", a réagi la députée Nupes de Paris Sandrine Rousseau.

    edit placage ventral, de Youssouf Traoré, selon les moments, deux ou trois flics de la #Brav_M sur le dos


    lors de sa GAV, il a été transféré à l’hosto sur un brancard

    #police #vérité_et_justice_pour_Adama_Traoré #Youssouf_Traoré

  • Mitard, l’angle mort - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/109744-000-A/mitard-l-angle-mort

    Suicides de détenus, réels ou suspects… Le #mitard, le quartier disciplinaire, constitue l’angle mort des #prisons_françaises. Au travers de saisissants témoignages, ce documentaire alerte sur l’inhumanité de cet outil de répression.

  • GTA (Grand Theft Auto) ❤️ Love and Hate 😡 | Chez Pol /Libé | 06.07.23

    La semaine dernière, au beau milieu des émeutes, Macron avait pointé du doigt certains jeunes qui « vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués ». Rebelote ce matin sur LCI où le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’en prend à ce loisir responsable de tous les maux de notre société.

    « On nous raille quand on parle de l’impact qu’ont pu avoir certains jeux vidéo. Personne ne dit que ce sont les jeux vidéo qui conduisent les jeunes à la violence mais enfin, si vous vous êtes déjà penchés sur certains "jeux" [il fait les guillemets avec les doigts, ndlr] comme par exemple GTA qui est un concept dans lequel vous devez carjacker des voitures [pléonasme], écraser des piétons avec les voitures, tirer pour tuer des policiers, des pompiers ou la population civile et plus vous le faites et plus vous avez des points [Véran n’a jamais dû jouer à GTA pour dire ça car c’est faux, ça ne rapporte aucun point, au contraire, ndlr], des jeux interdits aux moins de 18 ans, ça peut avoir un impact », explique Véran.

    Le porte-parole répète que ces jeux, comme Grand Theft Auto (GTA), sont interdits au moins de 18 ans. « De la même manière qu’il est interdit pour un mineur de 12 ans de sortir avec un bidon d’essence au milieu de la nuit dans une rue, émeute ou pas émeute, quand il y a quelque chose qui est interdit à des mineurs, c’est interdit à des mineurs », poursuit-il. Une bien belle lapalissade qui nous rajeunit : cela fait 25 ans - et la sortie du premier GTA en 1997 - que le jeu rock-star est vilipendé par la classe politique. Nadine Morano l’avait par exemple critiqué en 2008. Peu de temps après, dans un joli moment promo offert par Paris Match, celle qui était secrétaire d’État à la Famille s’affichait en train de partager un instant avec ses enfants devant des jeux vidéo.

    À quoi jouait tout ce beau monde ? À GTA.