Entre -60 et -70% d’activité. À Seattle, première grande ville américaine touchée par le Covid-19, l’activité d’Uber s’est effondrée –logique lorsque la plupart des gens restent chez eux. Un mois plus tard, ses actionnaires redoutent que cela ne s’étende à tout le pays. Mêmes craintes chez son principal concurrent, Lyft.
Les deux sociétés n’ont jamais été bénéficiaires jusqu’ici. Jeudi 16 avril, Uber a annoncé qu’elle ne pouvait effectuer de prévisions de revenus en raison de la pandémie. En février, l’entreprise avait projeté entre 15 et 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Lyft n’a pas encore fait de déclarations publiques.
Des données récoltées par les analystes de Second Measure montrent un effondrement de l’activité d’Uber. En se basant sur les transactions effectuées par des millions d’Américain·es, l’entreprise a conclu à une baisse de 83%.
« Je pense que dans chaque grande agglomération, et vraiment dans tout le pays, ça va reculer de 70 à 80% », selon Tom White de la société financière D.A. Davidson. Uber et Lyft incitent elles-mêmes leur clientèle à limiter ses déplacements, via des publicités et des messages dans leurs applications. En bourse, Uber a perdu 17% et Lyft 21%.
VTC en détresse
Pour le moment, les deux entreprises attendent que l’orage passe, sans se presser. D’après les analystes financièr·es, elles devraient d’abord réduire leurs dépenses de publicités ainsi que les avantages offerts aux chauffeur·es. Au deuxième trimestre 2020, le chiffre d’affaires d’Uber devrait reculer de 45% et celui de Lyft de 61%, selon JMP Securities.