J’avais l’intention de travailler un fois les enfants couchés, et voilà que @odilon nous signale cette merveille des merveilles et sera responsable d’un peu plus de mon immense (et légendaire) retard.
Du coup pas de travail, juste les yeux fixé sur l’écran, les oreilles grandes ouvertes. Longtemps que je n’avais pas ressenti une émotion aussi riche et aussi multiparamétriques : musique, émotion, humour, douceur, humanité, souvenirs, douleur(s), mémoire. C’est plein de vie, la beauté de ce film, c’est qu’il montre et fait parler des personnalités simples qui construisent. Qui construisent le présent et le futur, qui persistent à le construire malgré le contexte politique très inquiétant en Europe de l’est (montée des extrême-droites).
Cette citation dans le film :
« les persécussions ont créé une tension dans notre identité. Etquand on devient la cible d’une extermination sous les yeux de ses amis et voisins qui regardent sans intervenir, celma entraine une rupture dans les consciences »
En plus c’est ultra bien filmé. Et bien sur ça passe sur Arte à minuit un lundi soir...
J’ai trouvé le Requiem pour Auschwitz de Roger Moreno-Rathgeb évoqué dans le film en version complète en aux Pays-Bas :
▻https://www.youtube.com/watch?v=DDn0L6ZXmkk
Et celle de Budapest :
▻https://www.youtube.com/watch?v=B7nnesb6Az4
Et enfin juste un extrait pour ceux qui n’ont pas le temps (mais je vous préviens, c’est dommage)
▻https://www.youtube.com/watch?v=5lxOfY38WpU
Par ailleurs, le film évoque le mémorial au Sintis et Tziganes d’Europe inauguré à Berlin en 2012. A Berlin où, en quelques endroits, l’Allemagne a su merveilleusement bien faire un nécessaire travail de mémoire :
▻http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/24/merkel-inaugure-a-berlin-le-memorial-aux-roms-victimes-du-nazisme_1779944_32
Plus de soixante-cinq ans après l’Holocauste, la chancelière allemande, Angela Merkel, inaugure, mercredi 24 octobre 2012, à Berlin, le mémorial aux Tziganes victimes du nazisme alors qu’ils subissent toujours racisme et discrimination dans de nombreux pays d’Europe.
Je rêve de faire avec @klaus deux choses : une contribution carto/photo/narrative sur les lieux de mémoire à Berlin d’une part, et la même chose sur la mémoire communiste, soviétique, et les dernières traces visibles symboliques de la DDR.
Et en tout cas mille mercis à @odilon sans qui ma soirée aurait été bien terne.
Dès que j’ai un budget, promis, je m’y mets. Mais impossible de faire ça sans @klaus qui connait chaque rue et chaque trottoir et chaque immeubles de Berlin par leur prénom.