Laura Tarzia : Une ligne ténue entre plaisir et douleur ? A propos de la violence sexuelle comme choix

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    Les dernières décennies ont vu toute une industrie se développer autour de pratiques sexuelles impliquant des éléments de BDSM et d’autres formes de jeu sexuel caractérisées par des relations de pouvoir entre des partenaires dominant et soumis. Celles-ci sont généralement connues sous le terme de BDSM, bien qu’il existe une variété de sous-cultures au sein de la communauté. Dans le BDSM, le dominant peut infliger à la personne soumise une douleur physique et émotionnelle comme faisant partie du « scénario » ou du « jeu ». Les activités courantes BDSM, sans toutefois s’y limiter, incluent la fessée, la flagellation, les coups de triques, le jeu de rôle, le fétichisme et l’usage des outils de contrainte ou de bâillonnement[5]. La personne soumise peut être la destinataire des attentions du dominant ou être tenue de servir la personne dominante dans une relation de type maître/esclave. Grâce au roman érotique à succès Cinquante nuances de Grey, le BDSM – considéré jusqu’alors comme une sous-culture déviante – a atteint le grand public et fait de plus en plus l’objet d’attention et de débat[6]. Cinquante nuances de Grey et les deux titres qui ont suivi ont connu un énorme succès, complété de surcroit par un album de musique classique, une collection vestimentaire, une gamme de jouets sexuels et une adaptation cinématographique en 2015[7]. Commercialisée principalement auprès des femmes, le succès phénoménal de cette série, où Anastasia Steele, la protagoniste virginale et naïve, noue une relation BDSM avec le milliardaire Christian Gray, est en grande partie imputée au fait qu’elle exploite les soi-disant désirs érotiques secrets des femmes, en particulier leur désir d’être sexuellement soumises.[8] Bien que la communauté BDSM ait rapidement pris ses distances avec les livres, arguant que le comportement dominant, manipulateur et harceleur de Christian Grey est en contradiction avec l’éthique du BDSM, le débat entre féministes radicales et féministes libérales au sujet du rapport entre sexe et violence a été néanmoins ravivé.

    Traduction : #Tradfem
    Article tiré de l’ouvrage Freedom Fallacy : http://tradfem.wordpress.com/2018/02/25/preface-de-louvrage-freedom-fallacy
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