GEO Histoire : civilisation & culture

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  • L’énigme d’un squelette vieux de 2 000 ans trouvé en Grande-Bretagne romaine résolue grâce à l’ADN ancien - Geo.fr
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    L’histoire commence par des fouilles de prévention, dans le cadre de travaux d’un axe routier majeur entre Cambridge et Huntingdon (Cambridgeshire, Angleterre). Elle se termine avec un véritable cold case antique. Les archéologues ont retrouvé sur les lieux les restes squelettiques d’un homme mort il y a deux millénaires, dont aucun effet personnel n’a été identifié pour rétablir sa mystérieuse identité.

    C’était sans compter les progrès des analyses ADN, qui ont permis de révéler ses origines lointaines, quelque peu surprenantes : l’inconnu, né dans ce qui est aujourd’hui le sud de la Russie, faisait partie d’un groupe nomade connu sous le nom de Sarmates. Mais comment alors s’est-il retrouvé à des kilomètres de là, au milieu de la Grande-Bretagne romaine ? Les détails de cette fascinante enquête scientifique sont partagés par la BBC, et publiés dans la revue Current Biology ce 19 décembre 2023.
    (...)
    Son ADN a dévoilé qu’il faisait partie des Sarmates, peuples de cavaliers nomades de langue indo-iranienne étroitement liés aux Scythes, qui ont prospéré dans les steppes eurasiennes (IVe siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C.), dans les régions de la mer Noire et de la mer Caspienne notamment. Offord Cluny 203645, enterré entre 126 et 228 apr. J.-C., venait donc des confins de l’Empire romain.
    (...)
    Pourquoi se trouvait-il alors au milieu de la campagne anglaise ? La suite de ses péripéties antiques nous est comptée grâce à ses dents fossilisées. Tout au long au long de la vie d’un individu, celles-ci subissent des changements, si bien qu’à l’image des cernes d’un arbre (dendrochronologie), chaque couche devient un instructif « instantané » de ce qu’il mangeait à un moment T.

    Le département d’archéologie de l’université de Durham (Angleterre) a ainsi montré qu’Offord Cluny 203645 avait consommé, jusqu’à l’âge de six ans, du millet et du sorgho, abondants dans les régions où les Sarmates évoluaient. Mais au fil du temps, ces céréales semblent avoir disparu de son régime alimentaire, au profit du blé. Un changement significatif d’une migration vers l’Europe occidentale.

    Ce serait ainsi bien lui, et non ses ancêtres, qui se serait rendu dans la Grande-Bretagne romaine (43-407 apr. J.-C.). Les archives historiques suggèrent qu’il aurait pu être le fils — ou éventuellement, l’esclave — d’un homme d’une cavalerie sarmate incorporée dans l’armée romaine. Cette dernière avait souvent recours à des troupes auxiliaires non romaines, provenant de diverses régions et ethnies.
    (...)
    Cependant, les relations entre Sarmates et Romains sont moins documentées que les interactions de l’Empire avec d’autres peuples voisins. Ces premières preuves biologiques, apportées par l’analyse de l’ADN ancien, semblent confirmer l’existence de la cavalerie sarmate postée en Grande-Bretagne.

    Elles permettent ainsi une meilleure compréhension, comme pour des âges de la pierre et du bronze plus lointains et donc plus secrets, de l’époque romaine et des périodes ultérieures.

    « Nous pouvons maintenant poser des questions différentes et examiner comment les sociétés se sont formées, leur composition et comment elles ont évolué à l’époque romaine, se réjouit le Dr Alex Smith de l’entreprise qui a dirigé les fouilles, MOLA Headland Infrastructure. [...] il y avait [sûrement] beaucoup plus de mouvement [que soupçonné], non seulement dans les villes mais aussi à la campagne. »

  • Des archéologues pensent avoir identifié en Sibérie le plus ancien site fortifié du monde - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/des-archeologues-pensent-avoir-identifie-en-siberie-le-plus-ancien-site-fortifie

    « Cette découverte modifie notre perception des premières sociétés humaines, éclaire la professeure Henny Piezonka, de l’Institut d’archéologie préhistorique de l’université libre de Berlin, qui a dirigé l’étude. Elle remet en question l’idée selon laquelle les premiers établissements permanents auraient été édifiés lors de l’avènement de l’agriculture. »

    Au total, les chercheurs ont identifié dix forteresses de l’âge de pierre. Celles-ci se composent de maisons en pierre entourées de palissades en bois et de murs en terre. Ces constructions mettent en lumière les capacités défensives et architecturales de ces anciennes sociétés. Elles permettent de réfuter la thèse selon laquelle l’élevage et les techniques agricoles étaient des conditions préalables à la mise en place de structures sociales diversifiées.

  • Norvège : la fonte des glaces dévoile une flèche « très rare » datant de l’âge de bronze - Geo.fr
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    C’est une trouvaille qui a ravi les scientifiques et qui ne devrait pas laisser indifférents les passionnés de cette période de l’histoire. En Norvège, une équipe de spécialistes en archéologie glaciaire a mis au jour une flèche « très rare » datant de l’âge de bronze et d’une longueur de 90 cm.

    Cette découverte, faite le 13 septembre par un archéologue du nom d’Espen Finstad, est directement liée à la fonte des glaces, imputée au dérèglement climatique d’origine anthropique. L’artefact est resté piégé dans la neige et dans la glace pendant 3 000 ans.

    La pointe de ladite flèche, qui ne s’est pas décrochée de l’arme en dépit du temps qui s’est écoulé (grâce à la glace), est faite de quartzite : une roche siliceuse massive et constituée de cristaux de quartz soudés.

    Par ailleurs, ses empennages (qui servent à guider la flèche une fois en vol) sont en plumes, détaille Live Science jeudi 28 septembre.


  • Des abeilles momifiées depuis 3 000 ans, datant de l’époque des pharaons, retrouvées au Portugal - Geo.fr
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    Des abeilles du genre Eucera, datées d’il y a environ 3 000 ans, ont été découvertes dans un état de conservation exceptionnel au Portugal. La compréhension des secrets de leur préservation pourrait offrir de nouvelles perspectives pour la résilience de ces pollinisateurs face au dérèglement climatique.

  • Ludwig van Beethoven : l’analyse de mèches de ses cheveux lève le voile sur les causes de sa mort - Geo.fr
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    En 1802, le compositeur avait fait part de sa volonté, dans une lettre à ses frères rédigée dans un moment de désespoir , que sa maladie soit décrite après sa mort et rendue publique. « Nous avons cherché à répondre à ce souhait », a déclaré lors d’une conférence de presse Tristan Begg, chercheur à l’université de Cambridge et auteur principal de l’étude.

    […]

    Pour conclure leurs travaux, les scientifiques ont comparé l’ADN de Beethoven avec celle de cinq hommes belges partageant avec le compositeur un lointain parent ayant vécu au XVIe siècle, Aert van Beethoven. Surprise : le chromosome Y de ces cinq hommes ne correspond pas à celui du musicien. Selon les chercheurs, la seule explication possible est une relation extraconjugale, quelque part entre les sept générations séparant cet ancêtre commun et la naissance de Beethoven, à Bonn en 1770. « Vous ne pouvez pas exclure que Beethoven lui-même soit illégitime, a jugé Tristan Begg. C’est une possibilité. »

    Source :
    Genomic analyses of hair from Ludwig van Beethoven : Current Biology https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(23)00181-1

    #vie_privée

  • Une alliance médiévale valant plus de 35.000 euros découverte par un chasseur de trésor anglais - Geo.fr
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    le cerceau doré est formé de deux bandes entrelacées, symbolisant l’union conjugale, avec un diamant inversé serti dedans. L’intérieur comporte une inscription médiévale en français de l’époque, « Leo vos tien foi tenes le moy » ("Je tiens ta foi, tiens la mienne").

  • Un jean Levi’s du 19e siècle trouvé dans un puits de mine se vend à plus de 87 000 dollars - Geo.fr
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    Un détail a néanmoins révélé un aspect plus sombre de la fabrication de cette pièce ancienne. Il présentait en effet une étiquette expliquant « the only kind made by white labor », en français « le seul type fabriqué par le travail blanc ». Ce message fait référence à la Loi d’exclusion des Chinois votée en 1882 aux Etats-Unis qui visait à suspendre l’immigration des ressortissants chinois de plus en plus perçus comme une concurrence aux travailleurs américains.

    Dans les années 1880, « il y a une pression sociale significative à ne pas engager de travailleurs chinois et [Levi Strauss and Co] a adopté une politique de travail anti-Chinois », a justifié la société auprès du Guardian. "Levi’s a également utilisé des publicités et des étiquettes sur nos produits pour déclarer qu’ils étaient « produits par du travail blanc », en pensant que cela améliorerait les ventes et s’alignerait avec la vision des consommateurs à cette époque".

  • Deux-mille ans avant Pompéi, le Vésuve avait enseveli une autre ville que les archéologues étudient - Geo.fr
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    La construction d’une ligne de train à grande vitesse, près de Naples en Italie, a permis à des archéologues de faire une incroyable découverte : celle d’un village enseveli par une épaisse couche de cendres provenant du Vésuve. Une couverture si profonde qu’elle a maintenu le site intact pendant 4.000 ans, sans que nul ne se doute de sa présence.

    Ensevelie sous des mètres de cendres et de pierre ponce, Pompéi a été figée dans le temps. La ville de la région de la Campanie, dans le sud de l’Italie, est restée telle qu’elle était en 79 av. J.-C., au moment de l’éruption du Vésuve responsable de sa disparition — et de son incroyable conservation. Les chercheurs ne cessent d’y découvrir les indices de comment la vie s’y organisait. Des milliers de touristes se pressent quant à eux chaque année sur le site archéologique, pour avoir une idée d’à quoi ressemblait une cité romaine prospère et sophistiquée il y a plusieurs siècles.

    Mais Pompéi n’est pas la seule à être restée intacte après un tel événement. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs de ​​l’Université du Connecticut (États-Unis) dans une étude du Journal of Archaeological Science, publiée ce 29 septembre 2022 : le village d’Afragola, à côté de l’actuelle Naples et à environ seize kilomètres du mont Vésuve, a lui aussi été enfermé sous des mètres de centres, boue et sédiments il y a environ 4.000 ans. De nombreux restes végétaux y ont été préservés, permettant aux scientifiques d’identifier quand l’éruption a pu se produire… et même à quelle période de l’année !

    La cinérite, une machine à remonter le temps

    Au total, 5.000 mètres carrés de l’ancien village d’Afragola ont été méticuleusement fouillés. Les experts ont ainsi pu retracer le déroulé de l’éruption. Tout d’abord, une énorme explosion provenant du Vésuve aurait envoyé des débris vers le nord-est du mont. Les habitants d’Afragola plus à l’ouest auraient ainsi eu le temps de fuir, laissant derrière eux plusieurs empreintes d’adultes et d’enfants — et ce qui explique pourquoi, contrairement à Pompéi, aucune trace de restes humains n’a été retrouvée. Puis la direction du vent aurait changée, déposant une quantité abondante de cendres sur le hameau déserté.

    Puis les coulées phréatomagmatiques, mélange de matériau volcanique, d’eau et de boue, se sont dispersées jusqu’à environ vingt-cinq kilomètres du volcan, ensevelissant totalement le village. C’est ce qui a permis à ce dernier de résister à la dégradation, même après plusieurs millénaires. « L’épaisse couche de matériau volcanique a remplacé les molécules des macro-restes végétaux et a produit des moulages parfaits dans un matériau appelé cinérite », explique Tiziana Matarazzo, chercheuse au département d’anthropologie de ​​l’Université du Connecticut dans un communiqué.

    Cette éruption était si extraordinaire qu’elle a changé le climat pendant de nombreuses années par la suite. La colonne de l’éruption plinienne s’est élevée à l’altitude de vol des avions. C’était incroyable.

    Le village ainsi figé offre un rare aperçu de la façon dont les gens vivaient en Italie durant l’âge du bronze. Les habitants d’Afragola évoluaient sûrement dans des huttes, en groupes. L’effondrement du bâtiment de stockage de l’époque a même rendu possible la carbonisation indirecte des matières végétales qui y étaient entreposées. Si bien que les archéologues ont pu y identifier des céréales comme de l’orge, des noisettes, des glands, des pommes sauvages, des fruits de cornouiller et du matériel agricole extraordinairement bien conservés — et probablement partagés avec la communauté.

    En plus de ces fruits, de nombreuses empreintes de feuilles ont été préservées dans la cinérite. Autant de preuves qui ont permis aux scientifiques de supposer que l’éruption s’est déroulée en automne, « ce qui est généralement impossible » à faire, d’après Tiziana Matarazzo. Ce portrait de l’habitat local d’il y a 4.000 ans nous révèle également qu’entre changement climatique et développement de la région, la Campanie est aujourd’hui très différente de ce qu’elle était autrefois. Celle-ci est par ailleurs toujours menacée par l’ombre du Vésuve, qui pourrait à nouveau se réveiller.

  • Une chaise pliante en métal découverte dans la tombe d’une femme décédée au Moyen Âge - Geo.fr
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    Découverte insolite pour une équipe d’archéologues de l’Office d’État bavarois pour la protection des monuments à Endsee, en Allemagne : une femme décédée au Moyen Âge a été enterrée avec une chaise pliante en métal. La mort de cet individu remonterait à il y a près de quatre cents ans, à l’âge de la quarantaine ou de la cinquantaine, précise Science Post, vendredi 16 septembre. La chaise, elle, est composée d’un cadre en fer et mesure environ 70 cm de haut sur 45 cm de large une fois pliée. Seule la partie métallique a survécu, mais il est possible qu’elle ait été construite avec d’autres matériaux, tels que du bois ou du cuir.

    Une femme au « statut social élevé »

    Pour l’heure, l’identité de la femme demeure un mystère, cependant celle-ci « avait un statut social élevé, comme en témoignent d’autres objets funéraires trouvés sur le lieu de sépulture », a indiqué Hubert Fehr, le responsable des fouilles. Le squelette portait en effet un collier, constitué de petites perles de verre multicolores, et une ceinture à plusieurs broches. Les chercheurs ont également identifié une grosse perle de verre au motif millefiori (différentes couleurs de verre fusionnées), qui leur a permis d’estimer la date de l’inhumation.

    Un objet très rare et symbolique

    Très rares, il n’existerait qu’une vingtaine de sépultures de chaises en Europe, dont six construites en fer. Datant tous du Moyen Âge, ces objets sont considérés par les chercheurs comme des « cadeaux spéciaux ». Selon Hubert Fehr, la chaise pliante avait en effet « une signification symbolique très spécifique pendant l’Antiquité et était utilisée comme insigne ou signe de pouvoir pour les évêques, les prêtres, les officiers et autres personnes de rang social élevé, qui étaient souvent des hommes dans l’Allemagne patriarcale ».

    « Étonnamment, la plupart des sépultures de chaises qui ont été trouvées sont liées à des tombes féminines, ce qui montre que les femmes étaient également liées à ce langage général de symboles liés aux signes de pouvoir », a-t-il expliqué.

  • Il y a un siècle, les premiers Jeux olympiques féminins : les femmes enfin en piste - Geo.fr
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    Contre l’avis de Pierre de Coubertin qui ne voulait pas « d’olympiade femelle », la pionnière française du sport féminin Alice Milliat a organisé le 20 août 1922 à Paris les premiers Jeux olympiques féminins, un coup d’éclat qui a permis aux femmes de pénétrer le monde si masculin des compétitions sportives.

    Quand les joggeurs du dimanche foulent les abords du stade Pershing dans le bois de Vincennes près de Paris, ils n’imaginent pas qu’il y a tout juste cent ans se jouait là une journée importante de l’histoire du sport pour les femmes.

    À l’époque, si quelques unes sont tolérées dans quelques épreuves olympiques, comme le tir à l’arc, l’escrime ou le tennis, c’est-à-dire les sports pratiqués par l’aristocratie, elles ne sont pas vraiment les bienvenues dans le monde de l’olympisme.

    Entre des médecins qui estiment que le sport est trop violent pour celles qui doivent enfanter ou que des cuisses découvertes troubleraient les hommes, les femmes sont priées de laisser ces messieurs courir, sauter et transpirer entre eux. À l’exception du football féminin qui a existé en Europe dans les années 20 avant de disparaître, sauf en Grande-Bretagne.
    Ouvrir l’athlé aux femmes

    Au sortir de la Première Guerre mondiale, Alice Milliat, dont l’action en faveur du sport féminin a été exhumée il y a quelques années, engage « un bras de fer » avec le Comité international olympique (CIO), raconte à l’AFP Florys Castan-Vicente, maîtresse de conférence en histoire à l’université de Lyon I au sein du laboratoire L-vis.

    Après avoir essuyé « deux refus » de Coubertin pour « ouvrir les Jeux aux femmes », elle décide, alors à la tête de la Fédération sportive féminine internationale (FSFI), de rassembler à Paris des femmes pour une compétition olympique. « Le principal cheval de bataille a été d’ouvrir les épreuves d’athlétisme aux femmes », explique Florys Castan-Vicente.

    Et ces premières épreuves ont lieu au Stade Pershing, « un coup de pression » d’Alice Milliat, elle même rameuse. Les premiers JO féminins sont nés, avec la participation de 13 athlètes de Grande-Bretagne, 22 Françaises, 10 Tchécoslovaques, 7 Suisses et 13 Américaines. Ils réunissent, selon les articles de l’époque, entre 5 et 20.000 spectateurs. Et le Royaume-Uni termine en tête.
    « Presse moqueuse »

    « Il y a eu beaucoup de réactions misogynes dans la presse internationale notamment française. La presse britannique que j’ai consultée était beaucoup plus enthousiaste alors que la presse française était souvent moqueuse », relève la chercheuse.

    À peine terminés, ces JO féminins perdent le droit de s’appeler « olympique » car le CIO pique une colère et dépose le mot « olympique » pour en être propriétaire, continuant le bras de fer avec la FSFI. Désormais appelés « Jeux mondiaux », trois éditions se succèderont : à Göteborg en 1926, à Prague en 1930 et à Londres en 1934.

    « Alice Milliat a créé une dynamique, les JO ne vont pas pouvoir repartir à zéro », explique Florys Castan-Vicente. Et c’est vrai, les épreuves d’athlétisme féminin arrivent aux JO d’Amsterdam en 1928. Le bilan sera toutefois mitigé car l’épreuve du 800 mètres sera « utilisée pour tenter de décrédibiliser l’athlétisme féminin » : la presse de l’époque « raconte que les finalistes avaient fait des crises de nerfs et eu des convulsions », relate l’historienne, ce qui a entraîné ensuite la suppression des courses de plus de 100 mètres.

    En réalité, cette course n’avait rien eu de bien différent d’une course masculine. « Des historiennes sont allées récupérer les images : il y avait une coureuse un peu fatiguée, personne ne s’est écroulé, le record du monde a été battu de 4 secondes par une Allemande, une est tombée après la ligne d’arrivée », raconte-t-elle. Ensuite, les années 30 auront raison des avancées conquises.

    Une exposition photos à découvrir à Paris

    Pour commémorer ces JO méconnus, qui ont eu lieu deux ans avant les JO de Paris en 1924 (35 femmes présentes), la mairie de Paris présente une exposition de photos préparée par l’historienne Florence Carpentier, aussi consultable en ligne. Parmi ces pionnières, Sophie Eliott-Lynn, « capitaine de l’équipe anglaise et vice-présidente de la fédération britannique de sports féminins », qui deviendra une célèbre aviatrice.

    Alice Milliat reste « le symbole d’une revendication d’égalité dans la pratique ». Elle souhaitait simplement que les femmes « puissent faire des compétitions internationales et voir leurs records homologués », conclut Florys Castan-Vicente.

  • Pologne : que contient le trésor nazi découvert sous une ancienne maison close ? - Geo.fr
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    Dans un palais, aujourd’hui délabré, du village de Minkowski, dans la région de Silésie, au sud de la Pologne, des archéologue ont fait une incroyable découverte. Sous une demeure qui, du temps de la Seconde Guerre mondiale, servait de maison close aux SS, les chercheurs ont mis au jour une véritable « trésor nazi », rapporte le Daily Mail.
    La cachette révélée par le journal d’un ancien soldat SS

    C’est en lisant le journal d’un ancien officier SS, confié par sa descendance, que les chercheurs ont eu connaissance de cette cachette qui vaut de l’or. A l’aide d’une carte, également transmise par les descendants du fameux officier, l’équipe de chercheurs est parvenue à retrouver son emplacement exact.

    Parmi les autres documents remis aux chercheurs, une lettre écrite par un ancien officier SS à l’attention de l’une des femmes - prénommée Inge - de la maison de close. Et ce qu’elle contient en dit long : « Ma chère Inge, je remplirai ma mission, avec la volonté de Dieu. Certains transports ont réussi (...) Les 48 coffres lourds restants de la Reichsbank et tous les coffres de famille que je vous confie par la présente (...) Vous seul savez où ils se trouvent. Que Dieu vous aide et m’aide, remplissez ma mission ».

    Munis d’un géo-radar, les chercheurs sont partis à la recherche du fameux trésor. Jusqu’à ce qu’un gros baril soit détecté, à un peu plus de 3 mètres de profondeur.

    Un trésor nazi d’une grande valeur

    Dans ce gros baril, mesurant près de 1,50 mètre de profondeur et 1 mètre de diamètre : plusieurs tonnes d’or, ainsi que des bijoux et d’objets de valeur. Cet or, pourrait bien être « l’Or de Breslau ». Breslau était en effet réputée pour être l’une des villes les plus riches du Troisième Reich hitlérien. Son or aurait alors été détenu par le siège de la police avant de disparaître. Les bijoux et objets de valeur, quant à eux, auraient appartenus à de riches familles allemandes. Afin de se protéger d’éventuels pillages de l’armée soviétique, ils auraient alors confié leur richesse au SS.

    Un grande découverte pour les archéologues, qui est peut être la première d’une longue série. Roman Furmaniak, chef de l’opération, a en effet révélé que le journal au sein duquel l’emplacement du trésor a été révélé évoque au total 11 sites de Basse-Silésie. « Nous nous préparons au moment où nous parlons pour commencer à creuser sur les dix autres sites, où nous espérons en trouver beaucoup plus », a-t-il déclaré, assurant tout de même que l’objectif de ces fouilles n’est pas de s’enrichir, mais bel et bien de restituer les gisements à leurs propriétaires légitimes. « Le retour du patrimoine mondial est considéré comme une étape importante sur le chemin de la réconciliation », a-t-il ajouté.

    Des collections d’art venues de France bientôt retrouvées ?

    Les fouilles, qui ont débuté il y a maintenant 1 an, en mai 2021, n’en sont donc qu’à leurs débuts. Selon les informations de l’équipe de chercheurs, d’autres trésors seraient ainsi cachés à différents endroits dans ce qu’il reste du palais. Parmi ces trésors : 47 oeuvres d’arts volées dans des collections de en France, dont des tableaux de Botticelli, Rubens, Cézanne, Monet ou Rembrandt.

    Mais pas seulement. Lesdits trésors contiendraient également des pièces d’or, des médailles, des bijoux, ainsi que des objets religieux venus du monde entier, récupérés par l’institut de recherches pluridisciplinaire nazi de l’ancien chef nazi Heinrich Himmler dans le but de promouvoir le Quatrième Reich.

    Mais pour l’heure, il faudra s’armer de patience. La Silesian Bridge Foundation doit d’abord obtenir l’autorisation de remonter le coffre aux trésors. Et ce, notamment car il se pourrait bien que ce dernier aient été piégés par les SS, à l’époque.

  • L’extraordinaire histoire de la plus ancienne carte en relief d’Europe découverte dans le Finistère - Geo.fr
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    Mise au jour en 1900, cette dalle est tombée dans l’oubli pendant un siècle avant de faire l’objet d’une étude permettant de déterminer qu’il s’agit de la plus ancienne représentation cartographique d’un territoire connue en Europe.

    Le terme redécouverte serait plus exact pour parler de cette carte en relief. Elle est mise au jour en 1900 par le préhistorien Paul du Chatellier après des fouilles effectuées au niveau du tumulus dit de Saint-Bélec à Leuhan, une petite ville de Bretagne dans le Finistère. Ce tertre funéraire de 40 mètres sur 2 mètres de haut remonterait à l’âge du bronze ancien, entre 1900 et 1650 ac. J.-C.
    Une dalle entreposée et oubliée pendant près d’un siècle

    A l’intérieur de ce tumulus, l’historien découvre un coffre funéraire en pierre dont l’une des dalle en schiste de couleur gris-bleu est gravée et orientée vers l’intérieur, formant l’une des parois de la tombe.

    L’énorme bloc de 2,20 mètres de long sur 1,53 mètres de large et 16 centimètres d’épaisseur est tracté et déposé au château de Kernuz à Pont-L’Abbé, dans la maison et musée privé de Paul du Chatellier. C’est ensuite au tour du Château-Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye, en région parisienne, de faire l’acquisition de la pierre en 1924. Entreposée et oubliée dans une niche des douves du château, elle est finalement retrouvée dans l’une des caves en 2014.

    « A partir de 2017, les chercheurs entreprennent une couverture photogrammétrique et des campagnes de relevés 3D haute résolution afin d’enregistrer la topographie de la surface de la dalle et pour analyser la morphologie, la technologie et la chronologie relative des gravures », détaille un communiqué de l’Inrap, l’université de Bournemouth, le CNRS et l’université de Bretagne Occidentale.
    Une représentation cartographique

    L’analyse poussée a permis aux chercheurs de déterminer que « la présence de motifs répétés joints par des lignes donne à cette composition l’allure d’un tracé cartographique ». En effet, la dalle de Saint-Bélec, découverte il y a près d’un siècle porte bien les trois éléments d’une représentation cartographique préhistorique :

    une composition homogène avec des gravures identiques en technique et en style,
    une répétition de motifs,
    une relation spatiale entre ces motifs.

    Vue de détail de plusieurs cupules circulaires et ovalaires de la dalle de Saint-Bélec. Certaines se trouvent au centre de formes géométriques, d’autres non, certaines encore se distinguent par leur profondeur (jusqu’à 5 cm). Par analogie avec la forme de structures archéologiques de l’âge du Bronze et des symboles utilisés pour des cartes mentales ethnographiques, ces cupules peuvent représenter plusieurs choses : des tumulus, des maisons, des puits, des sources, des confluences, D. Gliksman

    Un travail de comparaison a également été mené auprès de représentations similaires tirées de la Préhistoire européenne et de l’ethnographie, afin de confirmer l’hypothèse des chercheurs.
    Une représentation de la Vallée de l’Odet et d’une communauté de l’âge du Bronze

    Des analyses statistiques de formes et de réseaux ont été réalisé permettant de déterminer que cette carte réalisée mentalement pourrait être une représentation de la Vallée de l’Odet et du réseau hydrographique. Un motif central trapézoïdal aux bords convexes, « profondément gravé et sur lequel se greffent deux axes, l’un horizontal qui traverse la dalle de bout en bout et l’autre vertical, plus difficilement perceptible du fait de cassures », serait quant à lui la preuve qu’une communauté de l’âge du Bronze aurait existé aux confins de trois sources : l’Odet, l’Isole et le Stêr Laër.

    La découverte de cette carte sur la dalle de Saint-Bélec souligne le savoir cartographique des sociétés préhistoriques. Le fait qu’une partie de la pierre soit brisée et enterrée peut aussi être sujet à interprétation. « Un acte d’enfouissement, accompagné d’un geste iconoclaste, pourrait ainsi marquer la fin ou le rejet de ces élites qui auront exercé leur pouvoir sur la société durant plusieurs siècles au cours de l’âge du Bronze ancien », explique le communiqué de presse diffusé sur le site de l’Inrap.

  • Des centaines de découvertes archéologiques émergent des jardins britanniques grâce au confinement - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/des-centaines-de-decouvertes-archeologiques-emergent-des-jardins-britanniques-gr

    Un simple jardin peut parfois receler de véritables trésors. Dans le Hampshire, en Grande-Bretagne, des habitants étaient en train d’éliminer des mauvaises herbes quand ils sont tombés sur une découverte inattendue. En pleine terre, sont apparues une soixantaine de pièces en or ainsi qu’une pièce en argent vieilles de plus de 500 ans.

    Quatre d’entre elles remontent au règne de Henri VIII, au début du XVIe siècle, et montrent une caractéristique très inhabituelle. Outre les traditionnels symboles de royauté, elles présentent les initiales de trois des femmes du roi : K pour #Catherine_d'Aragon, A pour #Anne_Boleyn et I pour #Jeanne_Seymour.

    WP Henri VIII

    Henri VIII (en anglais : Henry VIII), né le 28 juin 1491 et mort le 28 janvier 1547, fut roi d’Angleterre et d’Irlande de 1509 à sa mort.

    La controverse juridique et théologique relative à la validité de son premier mariage avec Catherine d’Aragon et à sa reconnaissance de nullité fut l’une des principales causes du schisme en 1534 de l’Église d’Angleterre avec Rome et de la Réforme anglaise. Henri VIII supervisa cette séparation avec notamment la dissolution des monastères et fut pour cela excommunié ; il resta néanmoins un défenseur des fondamentaux de la théologie catholique. Henri VIII se maria à six reprises et fit exécuter deux de ses épouses, Anne Boleyn et Catherine Howard.

    #tudor

  • Des milliers de peintures rupestres vieilles de 12000 ans révélées dans la jungle colombienne - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/des-milliers-de-peintures-rupestres-vieilles-de-12000-ans-revelees-dans-la-jungl

    En plus des #dessins, les #fouilles ont mis au jour dans le sol des restes végétaux et animaux témoignant du régime alimentaire des auteurs des oeuvres.

    Les résultats suggèrent qu’il s’agissait de #chasseurs-cueilleurs qui pêchaient dans la rivière voisine. Ils se nourrissaient ainsi de plantes, de fruits, de piranhas, d’alligators, de serpents, de grenouilles ainsi que de mammifères de taille moyenne tels que des pacas, des capybaras et des tatous.

    A cette époque, la région ne ressemblait pas à la forêt tropicale étendue qu’elle est aujourd’hui. Le milieu était formé d’une mosaïque de paysages incluant de la savane, des parcelles broussailleuses et des galeries forestières. Des écosystèmes un peu plus adaptés aux grands animaux qui y vivaient et qui apparaissent dans les représentations.

    #peintures_rupestres #préhistoire

  • Occupation : la police française, précieuse alliée du IIIe Reich
    https://www.geo.fr/histoire/occupation-la-police-francaise-precieuse-alliee-du-iii-eme-reich-127070

    Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes français montrent aux autorités allemandes de quoi ils sont capables lors de la rafle du Vél d’Hiv. Durant l’Occupation, du simple gardien de la paix au préfet, les fonctionnaires français vont appliquer avec zèle la politique des Allemands, devançant même parfois leurs exigences.

    Mais c’est dans la mise en œuvre de la politique anti-juive que la police française va se montrer la plus redoutable. La machine infernale se met en branle en mai 1941. Ce mois-là, à Paris, des agents frappent aux portes de quelque 6500 foyers juifs. A ceux qui leur ouvrent, les policiers tendent un papier plié comme un pneumatique, et s’en vont aussitôt. Le document remis - le « billet vert », comme on l’appelle en raison de sa couleur vert pomme - est une convocation à se rendre, dès le lendemain matin, dans trois lieux précis de la capitale : la caserne Napoléon, celle des Minimes ou le gymnase Japy. Lorsque la personne arrive sur place, les policiers lui confisquent ses papiers d’identité, avant de la faire monter dans un autobus... trois mille sept cents juifs tombent ainsi dans le piège du billet vert.

    Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes français montrent aux autorités allemandes de quoi ils sont capables : selon la préfecture, lors de la rafle du Vél d’Hiv, le nombre d’arrestations s’élève à 13 152 personnes à Paris. Dans le reste de la France, on assiste à ces mêmes coups de filet gigantesques. A Montargis, la rafle se déroule en plein 14 juillet, sans crainte de choquer l’opinion. A Nancy, en revanche, la rafle du 19 juillet 1942 est un échec.

    La faute à sept policiers qui ont refusé d’obéir aux ordres. La veille de l’opération, Edouard Vigneron, chef du service des étrangers, et six de ses collègues se sont en effet réparti les fiches des personnes devant être arrêtées afin d’aller les avertir. Vigneron, resté au poste de police, couvre ses collègues. Ces derniers font du porte à porte et préviennent les juifs menacés : « Ce soir, ne dormez pas chez vous. » Ils leur demandent aussi de prévenir d’autres familles. A midi, les sept policiers déjeunent ensemble et font le point, cochant les fiches de ceux qu’ils n’ont pu avertir. Puis ils repartent en ville achever leur mission de sauvetage. Le lendemain, les Allemands préfèrent renoncer à faire partir le convoi pour Auschwitz : il n’y a pas assez de personnes interpellées.

  • En octobre dernier, la presse unanime s’enthousiasmait pour les reconstitutions 3D de Palmyre, Alep, Mossoul. J’ai beau être un professionnel de la médiation culturelle utilisant les nouvelles technologies, je me demandais à l’époque comment on pouvait se réjouir d’une façon aussi indécente en des termes tels que ceux-ci :

    – Palmyre, Alep, Mossoul... Des cités millénaires ressuscitées en 3D
    https://www.geo.fr/histoire/cites-millenaires-palmyre-alep-mossoul-et-leptis-magna-ressuscitees-en-3d-a-lima

    – Réalité virtuelle : Alep, Palmyre, Mossoul, la renaissance des cités détruites
    https://www.lci.fr/high-tech/realite-virtuelle-la-renaissance-des-cites-detruites-alep-palmyre-mossoul-210085

    – L’Institut du monde arabe fait revivre les "cités millénaires" abîmées par l’EI
    https://www.france24.com/fr/20181010-cites-millenaires-exposition-institut-monde-arabe-menace-jihadist

    – Les cités millénaires du monde arabe sauvées par des images numériques ?
    https://www.telerama.fr/sortir/les-cites-millenaires-du-monde-arabe-sauvees-par-des-images-numeriques,n584

    Et ce très poétique (et chrétien) :
    – Alep, Palmyre, Mossoul renaissent de leurs cendres grâce à la 3D
    https://www.la-croix.com/Culture/Expositions/LInstitut-monde-arabe-reconstitue-virtuellement-beaux-sites-archeologiques

    Je suppose qu’aujourd’hui, tu perçois bien mieux ce qu’il y avait d’indécent à utiliser ces termes. Imagine qu’il n’y ait plus au centre de l’Île de la Cité qu’un tas de cendres fumant, et qu’on titre, réjoui : « La cathédrale millénaire ressuscitée en 3D », « Notre-Dame, la
    renaissance de la cathédrale détruite », « L’IMA fait revivre la “cathédrale millénaire” », « La cathédrale de Paris sauvée par des images numériques ? », et fort pertinent « La cathédrale Notre-Dame renaît de ses cendres grâce à la 3D ».

    Yep mon ami, comme ce serait réjouissant : ta cathédrale tu te la roules en tube et tu te la fumes, on va te me la faire « renaître de ses cendres » grâce à des images dignes de Assassin Creed dans le casque VR de ta PS4.