les échafaudeurs donnent leur version des faits

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  • Notre-Dame : les échafaudeurs donnent leur version des faits
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    Les alertes incendies qui se sont succédé lundi soir sont celles de la cathédrale, les échafaudages n’étant équipés que de détecteurs de mouvements. Mais la procédure de sécurité a été respectée, affirme Marc Eskenazi, chargé par la compagnie d’assurances AXA de la communication de l’entreprise Europe Echafaudage. On attend aussi beaucoup de la caméra qui fixait les étapes des travaux et qui était installée au pied de la flèche (où les premières flammes sont apparues).
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    Le montage de l’échafaudage, amorcé en décembre 2017, était sur le point de s’achever. Il était électrifié, pour alimenter deux ascenseurs et un éclairage, a précisé mercredi Marc Eskenazi.

    « La procédure prévoit qu’en fin de chantier, en fin de journée, on coupe l’électricité générale du chantier, donc on coupe les ascenseurs et l’éclairage de l’échafaudage, et on remet la clé à la conciergerie de la sacristie », a-t-il dit.
    Il ajoutait :
    « Lundi soir en partant, c’est exactement ce que les ouvriers ont fait. La procédure a été respectée, elle a été bien sûr dûment enregistrée dans les registres, le cahier à cet effet, à la sacristie ».

    De source policière, on estime que « si c’est un accident, c’est à 90% un départ électrique, car c’est la seule source d’énergie dans le bâtiment ». On confirme de même source qu’il n’y avait pas de soudure en cours.

    Aucun outil de soudage, aucun chalumeau, aucun « point chaud » n’était présent sur le chantier, assure Marc Eskenazi. La descente des ouvriers a commencé à 17h20 et à 17h50, ils étaient tous partis, a-t-il précisé. Soit 30 minutes avant la première alerte.

    Du point de vue de la sécurité, l’échafaudage extérieur ne comportait pas d’extincteur automatique à eau ("sprinkler") mais il était doté de détecteurs de mouvement.

    « Aucune alarme de Europe Échafaudage ne s’est déclenchée », a indiqué Marc Eskenazi. « Les alarmes qui se sont déclenchées, ce sont des alarmes de la cathédrale, ce ne sont pas les nôtres. »

    Par ailleurs, une caméra pointée sur la flèche avait été installée pour suivre l’avancée du chantier, a-t-il révélé, ajoutant que l’enregistrement « timelapse » (avec un effet d’accéléré, Ndlr), potentiellement précieux, a été remis aux enquêteurs.

    « Des photos ont été prises toutes les dix minutes à partir de lundi 14 heures et l’appareil photo a été confié à la brigade criminelle par M. Le Bras », a-t-il dit, faisant état d’un véritable « reportage photo ».