L’ablation chirurgicale des ganglions lymphatiques axillaires dans le cancer du sein

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  • L’ablation chirurgicale des ganglions lymphatiques axillaires dans le cancer du sein
    https://www.cochrane.org/fr/CD004561/lablation-chirurgicale-des-ganglions-lymphatiques-axillaires-dans-le-cance

    Question de la revue

    Cette revue visait à comparer les bénéfices de l’ablation chirurgicale des ganglions lymphatiques des aisselles avec les préjudices potentiels associés à cette procédure chirurgicale. La revue a également cherché à savoir si l’élimination complète de tous les ganglions des aisselles pourrait être remplacée par des procédures dans lesquelles seul un petit nombre de ganglions lymphatiques sont retirés.

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    La #radiothérapie par rapport à la lymphadénectomie axillaire
    Quatre essais portant sur 2585 participants comparaient la RT seule à la lymphadénectomie axillaire (avec ou sans RT). Des preuves de haute qualité indiquaient que la survie globale était réduite chez les femmes traitées avec la radiothérapie seule par rapport à celles traitées par lymphadénectomie axillaire (HR 1,10, IC à 95 % 1,00 à 1,21 ; 2469 participants ; quatre études), et la récidive locale était moins probable chez les femmes traitées par radiothérapie par rapport à celles traitées par lymphadénectomie axillaire (HR 0,80, IC à 95 % 0,64 à 0,99 ; 22 256 personne-années de suivi ; quatre études). Le risque de métastases à distance était similaire pour la radiothérapie seule et pour la lymphadénectomie axillaire (HR 1,07, IC à 95 % 0,93 à 1,25 ; 1313 participants ; une étude), et il n’était pas possible d’établir si le lymphœdème était moins susceptible de survenir après la RT seule par rapport à la lymphadénectomie axillaire (RC 0,47, IC à 95 % 0,16 à 1,44 ; 200 participants ; une étude).

    • Pour ma part, après une mastectomie partielle et le retrait des ganglions sentinelles, deux ganglions se sont avérés métastasés. Les médecins ont donc décidé de faire une #lymphadénectomie sur laquelle l’analyse n’a trouvé aucun ganglion touché. Mais cette deuxième opération m’a rendue handicapée du bras opéré. En six mois, à force d’élongations et de dos crawlé j’ai réussi à éliminer la corde qui se formait à l’aisselle. Après un an et demi et malgré la rééducation et des massages quotidiens, je n’ai pas retrouvé la sensibilité de la face postérieure de mon bras et de mon aisselle, les nerfs ont été sectionnés. J’ai toujours des douleurs de l’épaule à la main, surtout quand je conduis, je n’arrive pas à tenir une bouteille pour verser de l’eau. J’ai appris à me servir de mon bras et de ma main non opéré.
      J’apprends donc par cette étude que les bénéfices semblent équivalents sans lymphadénectomie. Mais comme d’habitude, les douleurs qui pourraient être évitées aux femmes ne sont pas évoquées dans l’étude. Je n’ai pas été prévenue avant par le chirurgien qu’il y avait un risque que les nerfs soient sectionnés et que je ne sente plus mon bras. Après l’opération, comme je m’en plaignais en pleurant il m’a répondu « Mais qu’est-ce que ça aurait été si je vous l’avais dit » comme si sa parole était plus puissante que mon vécu.
      #patriarcat #consentement