• « L’entrepôt », bâtiment ultrasécurisé et outil essentiel du renseignement français
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/24/l-entrepot-un-outil-essentiel-du-renseignement-qui-fonctionne-sans-cadre-leg

    Il centralise les données collectées par les différents services mais fonctionne, depuis sa création en 2016, en toute illégalité.

    Près de la porte des Lilas, à Paris, sur l’emprise de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), siège des services secrets, les autorités de l’Etat ont fait bâtir, entre 2016 et 2017, ce que les initiés appellent entre eux « l’entrepôt ». Un bâtiment ultrasécurisé, des ordinateurs, de puissants moyens techniques et des agents habilités secret-défense. Sa création et son financement ont été validés le 14 janvier 2016 par François Hollande, lors d’un Conseil national du renseignement, à l’Elysée.

    Décrit, au sein du gouvernement, comme une pièce essentielle de la lutte contre le terrorisme, il centralise les données collectées par les principaux services de renseignement, dont la DGSE, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ou encore la direction du renseignement militaire (DRM). Un partage d’informations entre les services secrets qui doit notamment permettre de réagir plus vite à la menace terroriste.

    Le souci, c’est que ce précieux outil de renseignement fonctionne, depuis 2016, en toute illégalité. Si d’aventure une juridiction, Conseil d’Etat ou Conseil constitutionnel, était saisie, son existence même pourrait être remise en cause. Cet imbroglio trouve son origine au cœur de la loi du 21 juillet 2016 prorogeant l’état d’urgence. Le gouvernement y avait introduit l’article L. 863-2 qui dispose que les services de renseignement « peuvent partager toutes les informations utiles à l’accomplissement de leurs missions ».

    Aucun décret publié

    Cela signifie qu’en théorie « l’entrepôt » agit comme une gigantesque base commune alimentée par les services de renseignement sur l’ensemble des « missions » qui leur sont confiées par la loi renseignement de 2015, soit « sept finalités », dont le terrorisme, les intérêts économiques, la sécurité nationale ou encore le crime organisé.

    La faille de ce dispositif réside dans le dernier alinéa de cet article qui indique que « les modalités et les conditions d’application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. » Or, trois ans plus tard, aucun décret n’a encore été publié, ce qui fait de « l’entrepôt » un objet non identifié par la loi et sans encadrement légal. Interrogé, le secrétaire général du gouvernement, Marc Guillaume, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Mais dans ses services, sous le couvert de l’anonymat, on explique qu’il n’y a pas de décret « pour défaut de base constitutionnelle ».

    Les réunions interministérielles n’ont pas réussi à résoudre certaines équations juridiques. Ainsi, comment concilier le régime de droit applicable à la collecte de données confiées, par la loi, à un seul service pour une seule cible, et la mutualisation des données avec d’autres services de renseignement ? C’est la base du droit qui est mise à mal. L’interception et l’utilisation de la collecte sont des mesures individualisées. De plus, en versant dans un pot commun des données collectées par différentes agences de renseignement, qui ne sont pas toutes tenues aux mêmes obligations légales en matière d’interceptions, on offre la possibilité à certains services de contourner les interdictions qui leur sont faites pour accéder à des données personnelles.

    Enfin se pose la question de la légalité d’un fichier non identifié au sein de l’Etat. « A ce jour, aucun traitement de données à caractère personnel constitué sur le fondement de cet article [L. 863-2] n’a fait l’objet de formalités auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) », a indiqué au Monde l’institution. « Si un nouveau traitement de données, pérenne et structuré, s’avérait avoir été créé sur la base de ces informations, poursuit la CNIL, ce dernier devrait obligatoirement faire l’objet des formalités préalables requises par la réglementation en vigueur. En l’espèce, les informations transmises ne permettent pas de déterminer si cet “entrepôt” constitue un traitement de données à caractère personnel ad hoc des traitements déjà mis en œuvre. »

    Le secret-défense ne peut être, en aucune manière, opposé à la CNIL. Mais au sein de l’Etat, les questions sur « l’entrepôt » restent lettre morte. Matignon refuse de répondre au Monde sur l’existence ou non d’un décret. Même fin de non recevoir à la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’intérieur pour une information pourtant légale. C’est la politique de l’autruche. Pourtant, alors que pour la CNIL « l’entrepôt » demeure inconnu, la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, l’autorité chargée de viser les demandes de collecte de données, aurait accès à ce fichier. Sans doute un pis-aller, à défaut de cadre légal.

  • Trois journalistes convoqués par la DGSI pour avoir détaillé l’usage d’#armes françaises au #Yémen
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/24/armes-francaises-au-yemen-trois-journalistes-convoques-par-la-dgsi_5454482_3

    Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour « compromission du #secret_défense nationale » après la transmission au média en ligne Disclose d’une note classée « #confidentiel-défense » évoquant l’utilisation d’armes françaises au Yémen, a appris l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 24 avril, de sources concordantes.

    [...]

    Les trois journalistes convoqués par la #DGSI sont les deux fondateurs de #Disclose, Mathias Destal et Geoffrey Livolsi, ainsi que Benoît Collombat, de la cellule investigation de Radio France. Pour M. Livolsi, « cette enquête judiciaire n’a qu’un seul objectif : connaître les #sources qui nous ont permis de faire notre travail ». « C’est une #atteinte à la #liberté_de_la_presse et à la #protection_des_sources des #journalistes », a-t-il ajouté. « Nous serons très fermes sur la protection des sources de nos journalistes », a réagi l’avocate de Disclose, Me Virginie Marquet.

    Pour Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France, Paris « se cache trop derrière ce secret-défense. La transparence devrait être enfin de mise. » « Disclose a montré des preuves irréfutables (…) qui établissent qu’il y a bel et bien une complicité indirecte avec des crimes de guerre. L’argument du secret-défense ne peut plus suffire, a-t-elle déclaré à l’agence Reuters. Nous sommes pour la protection des lanceurs d’alerte quand l’intérêt général est en cause, et là, c’est largement le cas. »

  • « #Gilets_jaunes » : la France rejette les critiques de l’ONU sur l’usage excessif de la force
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/24/gilets-jaunes-la-france-rejette-en-bloc-les-critiques-de-l-onu-sur-l-usage-e

    #ah_oui ?
    #oh_putain !
    #la_blague #abus #mythos

    En préambule, le document insiste sur les conditions « particulièrement difficiles » auxquelles ont été soumis #policiers et #gendarmes :

    « Ces manifestations ont été marquées par des violences graves commises par certains manifestants, à l’encontre des forces de l’ordre, des journalistes présents ou d’autres personnes. Il faut également souligner que des propos, inscriptions et agressions à caractère raciste, antisémite ou homophobe ont été constatés au cours ou en marge des mobilisations. »

    Une entrée en matière nécessaire pour appuyer la thèse du gouvernement qui sous-tend l’ensemble de la réponse de la France à l’#ONU : le cadre légal applicable n’est plus celui de la « manifestation » mais de « l’attroupement », à savoir « une manifestation qui a dégénéré dans la violence ». Ainsi se trouve justifié le recours massif aux « armes de #force_intermédiaire », les grenades lacrymogènes, de #désencerclement et plus particulièrement les fameux lanceurs de balles de défense (LBD) :

    « A aucun moment le #LBD n’est utilisé à l’encontre de manifestants, même véhéments, si ces derniers ne commettent pas de violences physiques, notamment dirigées contre les forces de l’ordre ou de graves dégradations. Mais alors il ne s’agit plus de manifestants, mais de participants à un #attroupement violent et illégal. »

  • Un fichier très détaillé des hôpitaux de Paris recense les Gilets jaunes blessés
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-tres-detaille-fichier-des-hopitaux-de-paris-qui-recense-les-gilets-jau

    Ou l’on retrouve cet équarrisseur de Martin Hirsch.

    L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) rejette les accusations de « fichage » des manifestants pris en charge mais le Canard enchaîné en publie des extraits.

    Les Gilets jaunes, casseurs et journalistes blessés dans les manifestations sont-ils fichés lorsqu’ils sont soignés à l’hôpital ? L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Agence régionale de Santé assurent que les notes conservées au moment des prises en charge ne peuvent être considérées comme du fichage tandis que le Canard enchaîné, qui avait révélé l’existence d’un tel inventaire, affirme ce mercredi être en possession de preuves accablantes.
    Samedi dernier encore, malgré la polémique

    Selon l’hebdomadaire, la publication la semaine dernière de leur article n’a pas empêché les autorités sanitaires de réitérer la méthode lors de l’acte 23 de la contestation. Malgré également la saisie de la Cnil, la Commission nationale de l’informatique et des libertés, par l’Ordre des médecins ni même la plainte de l’un des manifestants pour « fichage illégal ». Le 20 avril, en pleine manifestation, la directrice de cabinet du patron de l’AP-HP, Martin Hirsch, aurait même relancé les responsables d’hôpitaux : « Nous vous rappelons qu’il convient de renseigner SI-VIC (système d’information pour le suivi des victimes) pour la régulation sanitaire. »

    [Communiqué] Utilisation de SI-VIC dans le contexte du mouvement social dit des #GiletsJaunes : l’Ordre a saisi la DGS et la @CNIL. pic.twitter.com/tPBiGXanQr
    — Ordre des Médecins (@ordre_medecins) 19 avril 2019

    Des données très complètes

    Selon l’AP-HP, ce fichier, mis en place depuis les attentats de Paris, est utilisé « en cas de situations sanitaires exceptionnelles », accident, incendie, attentat ou « grand événement susceptible de conduire à un nombre important de victimes ». Il permet de réguler les urgences et faciliter l’identification des victimes en cas d’attaque. Dans un premier temps, le patron de l’AP-HP a tenté de rassurer tout le monde en affirmant que les informations recueillies ne contenaient pas le nom des patients. Mais l’instance de reconnaître plus tard que les documents contiennent bien le nom, l’âge, le sexe et les adresses des manifestants. Toutefois, « dans le respect du secret médical », il ne comporterait « aucune donnée sur la nature des blessures prises en charge ». L’hebdomadaire assure le contraire.
    Consultable par le ministère de l’Intérieur

    Le Canard enchaîné a en effet pu se procurer des extraits du fameux fichier. En plus de données permettant d’identifier les personnes blessées dans les rassemblements, il contient parfois des détails de contexte : « arrivé avec pompiers, traumatisme main gauche » ; « tir flashball, plaie arcade » ; « intoxication lacrymogène, chaussettes vertes à petits pois, manque orteil pied droit »… Le fichier est en outre actualisé en temps réel et consultable par un grand nombre de services, bien au-delà du ministère de la Santé. Les agents du ministère de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères peuvent en effet y accéder. « Une passoire », commente le Canard, qui met en exergue le fait que les policiers ont donc toutes les informations nécessaires pour interpeller les patients, parfois suspectés de dégradations ou violences, à peine rentrés chez eux. Les policiers blessés, eux, bénéficieraient de l’anonymat.
    Défaut d’information

    Enfin, le journal rappelle qu’en décembre 2017, la Cnil avait autorisé le fameux fichier dans le contexte des potentielles tueries de masse mais « à condition que les établissements de santé informent les personnes - victimes et proches ». Voire, « leur remettent un document d’information », précise le journal. Et de vérifier auprès d’un avocat, Me Alimi : « Sur mes 15 clients pris en charges dans les hôpitaux parisiens, aucun n’a été averti d’un tel fichage. » C’est cet avocat qui, le 20 avril sur Twitter, a lancé un appel « à tout fonctionnaire ou médecin soucieux de la déontologie et de la loi » à lui « adresser confidentiellement les instructions du ministère de l’intérieur ou de la santé sur le fichage des gilets jaunes blessés ».

    Nous demandons à tout fonctionnaire ou medecin soucieux de la déontologie et de la loi de nous adresser confidentiellement les instructions du ministere de l’interieur ou de la santé sur le fichage des gilets jaunes blessés #GiletsJaunes@CCastaner@agnesbuzyn@MartinHirschXXXLIEN6LIENXXX
    — Arié Alimi Avocats (@AA_Avocats) 20 avril 2019

  • Fichage des gilets jaunes blessés, le Canard Enchaîné enfonce le clou - Next INpact
    https://www.nextinpact.com/brief/fichage-des-gilets-jaunes-blesses--le-canard-enchaine-enfonce-le-clou-84

    Selon le Canard Enchaîné, et malgré les dénégations de Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), les services hospitaliers ont bien reçu la consigne d’inscrire dans un fichier les nom des gilets jaunes blessés à l’occasion de certaines des manifestations.

    Une mesure confirmant plusieurs informations révélées préalablement par des professionnels du secteur ou Mediapart. « Il est indispensable de saisir les identités des victimes en temps réel dans SI-VIC » écrit l’administrateur de garde, dans une capture réalisée par nos confrères.

    Le fichier SI-VIC avait été initié à la suite d’une délibération de la CNIL du 7 juillet 2016. Il autorisait à l’origine le ministère de la Santé à mettre en œuvre un traitement automatisé « ayant pour finalité l’établissement d’une liste unique des victimes d’attentats pour l’information de leurs proches par la cellule interministérielle d’aide aux victimes ».

    Une solution présentée par le gouvernement comme « provisoire, dans l’attente du développement d’un outil interministériel destiné au suivi des victimes d’attentats dont les modalités restent à définir et qui fera l’objet de formalités propres auprès de la Commission ».

    Plus d’un an plus tard, le gouvernement publiait un décret pour ouvrir l’accès à ces données au ministère de l’intérieur, passé sans grande difficulté devant la CNIL. La présidente d’alors, Isabelle Falque-Pierrotin relevait tout de même que désormais, « les catégories de données relatives aux utilisateurs finaux du système d’information ne sont pas mentionnées ». Elle recommandait que le projet soit complété sur ce point.

    Si le gouvernement a pu ouvrir les vannes de SI-VIC, c’est tout simplement parce que la loi du 23 décembre 2016 qui encadre ce traitement évoque des cas de situations exceptionnelles, pas seulement des actes de terrorisme.

    • version gentillette du Monde où la réponse à la question est du genre, Non, ou alors, juste un peu et ça porte pas à conséquence.

      Et c’est temporaire, parce que bientôt, la loi obligera d’informer le patient arrivant aux Urgences (en état de choc ?) qu’il a un droit d’opt-out pour l’inscription nominative au fichier civique…

      Y a-t-il eu fichage des « gilets jaunes » blessés lors des manifestations ?
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/20/y-a-t-il-eu-fichage-des-gilets-jaunes-blesses-lors-des-manifestations_545277

      Les personnes qui ont été blessées lors des manifestations de « gilets jaunes » ont-elles fait l’objet d’un « fichage » par les personnels des services d’urgences, via un dispositif d’identification – appelé Si-Vic – créé après les attentats de 2015 pour gérer les « situations sanitaires exceptionnelles » ?

      Si les autorités compétentes ont toujours reconnu avoir ponctuellement recours à ce système d’information afin de « consolider le nombre de victimes prises en charge », elles ont également toujours démenti toute possibilité d’un usage abusif, garantissant notamment que le ministère de l’intérieur n’avait accès ni aux données ni à l’outil, sauf en situation d’attentat. Le dispositif ne « comporte pas de données médicales », assurent-elles.

      « Jamais je ne demanderai aux soignants de ficher leurs malades », avait écrit sur Twitter la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, en février. « Connaître le nombre de personnes hospitalisées qui seraient soit des “gilets jaunes”, soit des forces de l’ordre, ça n’est pas comme ça que fonctionnent les hôpitaux, et heureusement ! », avait-elle lancé sur Europe 1.

      Il y a quelques jours, c’était au tour de Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de certifier que cette procédure permettait de « répondre au mieux aux enjeux sanitaires, pas de violer le secret ». Il dénonçait une « agitation de mauvaise foi » après la publication par Le Canard enchaîné le 17 avril d’un message interne au groupe hospitalier demandant aux personnels de « saisir les identités » des blessés.

      Des propos qui n’ont visiblement pas suffi à rassurer le Conseil national de l’ordre des médecins. « Alerté par des médecins, notamment responsables de départements d’information médicale ou de services d’urgences », l’ordre a annoncé, vendredi 19 avril, avoir saisi la direction générale de la santé (DGS), au ministère de la santé, pour qu’elle lui apporte « toutes précisions utiles » au sujet du déploiement du dispositif. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a également été saisie « afin de recueillir son avis sur l’extension du système qu’elle avait autorisé pour faire face à des situations sanitaires exceptionnelles, dans un contexte qui paraît être bien différent ».

      Le même jour, une plainte a été déposée au tribunal de grande instance de Paris par une personne blessée à la main par un tir de grenade, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » le 9 février, et soignée à l’hôpital européen Georges-Pompidou (15e arrondissement de Paris). Au motif, notamment, de « collecte illicite de données à caractère personnel » et « violation du secret professionnel ». Arié Alimi, son avocat, dénonce un « fichage discriminatoire à raison de l’appartenance politique ».

      A la DGS, on assure que le dispositif Si-Vic a déjà été activé « plus d’une centaine de fois » depuis sa création, lors d’attentats ou lors d’événements avec de nombreuses victimes. Selon la DGS, le système n’a par ailleurs été activé lors des manifestations de « gilets jaunes » sur l’ensemble du territoire national « que les 8 et 15 décembre 2018. Il a ensuite été activé ponctuellement selon la situation locale par les agences régionales de santé ou les SAMU ».

      Sous couvert d’anonymat, un médecin urgentiste de l’AP-HP raconte au Monde avoir trouvé « très gênant » la demande de la direction de remplir Si-Vic, notamment parce que « les patients n’étaient pas informés qu’ils étaient inscrits dans ce fichier ». Il explique avoir choisi à titre personnel de ne pas remplir les noms des patients, « sauf en cas d’attentat ».
      Interrogée par le Monde sur cette absence de communication aux principaux concernés, la DGS assure que « ce système d’information transitoire sera remplacé dans les prochains mois par un système d’information pérenne qui comprendra une fonctionnalité permettant de délivrer à la personne une information sur ses droits ».

    • « Gilets jaunes » : l’AP-HP reconnaît un usage « inapproprié » d’un fichier recensant les blessés
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/24/gilets-jaunes-l-ap-hp-reconnait-un-usage-inapproprie-d-un-fichier-recensant-

      Après avoir, dans un premier temps, dénoncé une « agitation de mauvaise foi », la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a finalement reconnu avoir parfois utilisé « de manière inappropriée » un fichier nominatif recensant les blessés pris en charge lors de grands événements, notamment lors des manifestations de « gilets jaunes ».
      Selon Le Canard enchaîné du mercredi 24 avril, qui a eu accès à des données issues de ce fichier, certaines des fiches concernées comportent, à la case « commentaire », des précisions sur le type de blessure, comme « tir flash-ball : plaie arcade » ou « problème au poignet, suite coup de matraque selon le patient ».

      Le fichier, appelé Si-Vic (système d’information pour le suivi des victimes), mis en place après les attentats de 2015 pour faciliter l’identification et la prise en charge des victimes, ne comporte, sur sa « page principale », « aucune ligne qui aurait pour objet ou pour effet de recueillir des informations médicales », a rappelé, dans un communiqué, la direction de l’AP-HP.
      […]
      Une telle pratique, « inadéquate », a été observée pour « plus d’une dizaine de patients » lors des trois samedis de 2019 où le dispositif a été déployé, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) François Crémieux, le directeur général adjoint de l’AP-HP. De telles données médicales « n’avaient rien à faire » dans ce fichier, a insisté ce responsable.

    • Le Monde ne semble pas remarquer que la seule chose que regrette la direction de l’AP-HP est la présence d’éléments médicaux. Le contexte (flash-ball, coup de matraque,…) ne comprend pas de données médicales et ne poseraient donc pas de problème ?…

      « Cette précision, qui avait été mentionnée dans un souci de bonne prise en charge des patients, n’aurait pas dû apparaître ; au contraire, il aurait dû être rappelé qu’aucune information médicale ne devait être saisie », souligne la direction, qui dit avoir donné des « instructions » pour « corriger ces éléments ».

  • Made in France

    Une fuite inédite de documents secret défense révèle l’usage massif d’#armes françaises dans la guerre au Yémen. Après plusieurs mois d’enquête, #Disclose démontre que ces armes sont employées contre des civils.


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    #armement #France #Yémen #guerre #commerce_d'armes
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