• Cancers pédiatriques. Un nouvel enfant touché autour de Sainte-Pazanne
    Presse Océan Nicolas Aufauvre Publié le 13/03/2020
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/sainte-pazanne-44680/cancers-pediatriques-un-nouvel-enfant-touche-autour-de-sainte-pazanne-0
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    « Il ne se passe pas six mois sans que l’on annonce un nouveau cas ». Marie Thibaud, membre du collectif Stop aux cancers de nos enfants a fait part de « sa colère » mais aussi de « sa détermination » après l’officialisation d’un nouveau cas de cancer pédiatrique autour de Sainte-Pazanne.

    Il s’agit d’un jeune garçon de 13 ans, habitant avec sa famille à Saint-Mars-de-Coutais. Il souffre d’une tumeur au cerveau.

    C’est le quatrième enfant originaire de cette petite commune du Pays de Retz qui est touché. L’un d’eux est décédé il y a peu.

    Au total, 21 enfants ont été diagnostiqués depuis 2015 autour de Sainte-Pazanne. « Et les autorités de santé ne se décident toujours pas à mener des études », s’insurge Marie Thibaud. « Qu’est-ce que l’on attend ? Alors parce que l’on ne sait pas, on ne fait rien. À ce rythme-là on ne va pas avancer, on ne risque pas de trouver pourquoi nos enfants tombent malades. Il y en a assez d’apprendre tous les six mois qu’un nouvel enfant est touché ».

    L’Agence régionale de santé et Santé publique France avaient annoncé ils y a plusieurs mois qu’ils mettaient fin aux études épidémiologiques autour de Sainte-Pazanne. « Nous n’avons plus aucune discussion possible avec eux », assène Marie Thibaud.

    Un nouveau comité de suivi rassemblant les autorités de santé mais aussi les élus et les parents est programmé le 31 mars au siège de l’Agence régionale de santé, à Nantes. « Nous allons avoir beaucoup de choses à dire. Et là, nous voulons des réponses. Nous pensons à toutes ces familles qui traversent une période très compliquée. »

    #Cancers_pédiatriques #ARS #Sainte-Pazanne

  • Cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne. « Des résultats totalement inédits », selon le laboratoire
    Ouest-France - Kate STENT. Publié le 30/09/2019
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/sainte-pazanne-44680/cancers-pediatriques-des-resultats-totalement-inedits-selon-le-laborato

    (...) Qu’a-t-il trouvé chez les enfants de Sainte-Pazanne et de ses environs ?

    Les cheveux de 21 enfants habitant dans un périmètre de 10 km autour de Sainte-Pazanne ont été analysés. Parmi ces enfants, huit ne sont pas malades. On les appelle des « témoins ». « Les résultats sont totalement inédits, on n’a jamais vu ça », résume Matthieu Davoli, président de l’association ToxSeek Urgence.

    Si les résultats du volet « pollution organique » sont 1,5 fois supérieurs à la moyenne, ceux du chapitre « métaux » sont trois fois plus importants. « Sur 1 200 analyses, on n’a jamais vu une toxicologie aussi importante. Chez certains enfants, on retrouve 36 des 48 métaux recherchés. Et pour beaucoup dans des quantités très importantes. C’est totalement inédit. » Ces analyses détectent une exposition sur les trois derniers mois.

    À gauche, un tableau spécimen avec les résultats généralement trouvés dans les analyses réalisées par ToxSeek. À droite, un tableau spécimen spécifique à Sainte-Pazanne, avec les résultats trouvés chez un tiers des enfants testés (pour la majeure partie atteinte d’un cancer pédiatrique). En vert, limite acceptable ; jaune à surveiller ; violet à risque.

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    Ces résultats se retrouvent chez tous les enfants analysés ?

    Un tiers des enfants, pour la majeure partie ceux atteints de cancers pédiatriques, présentent des résultats très largement supérieurs à la moyenne. « Il n’y a pas un métal qui sort du lot. Ce qui montre qu’il s’agit d’une toxicité chronique et non aiguë. C’est plutôt un cocktail explosif dont les sources sont à chercher dans l’environnement », analyse Matthieu Davoli.

    Les enfants « témoins » sont nettement moins contaminés et leurs résultats ressemblent davantage à ceux trouvés dans les moyennes nationales. « Chez les enfants malades, nous retrouvons presque le même profil toxicologique », résume le président de ToxSeek urgence. Un cas fait exception : celui de l’un des malades analysés dont les résultats sont normaux. Ce dernier n’habitait plus à Sainte-Pazanne durant les trois mois précédant l’examen…

    Qu’en déduire ?

    Difficile de ne pas céder à l’inquiétude en lisant ces résultats. Mais 21 enfants, convient le laboratoire, ne sont pas un panel suffisamment important pour en tirer des conclusions scientifiques. C’est la raison pour laquelle l’association ToxSeek urgence va constituer une équipe de chercheurs pour travailler spécifiquement sur ce « cluster » de cancers pédiatriques.

    « Nous allons élargir nos analyses à un rayon de 100 km autour de Sainte-Pazanne, indique Matthieu Davoli. Nous allons également réaliser des examens de cheveux sur des enfants souffrant de cancers pédiatriques originaires d’autres régions françaises. »

    D’autre part, pour financer son travail d’enquête, le collectif Stop aux cancers de nos enfants a lancé une cagnotte solidaire en ligne, lundi 30 septembre. Objectif affiché : 100 000 €. https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/pourquoi-tant-de-cancers-pediatriques-protegeons-nos-enfants

    #cancers_pédiatriques #ARS #Sainte-Pazanne

  • Dans le sud-ouest de Nantes, un nombre inhabituel de cancers et une enquête citoyenne
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/04/25/pres-de-nantes-un-collectif-citoyen-travaille-avec-les-autorites-sur-des-cas

    Depuis 2015, des #cancers_du_sang ou des #tumeurs malignes ont été diagnostiqués chez treize #enfants de #Loire-Atlantique habitant les communes rurales de Sainte-Pazanne, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Saint-Mars-de-Coutais, et Rouans. C’est un chiffre anormal dans un secteur aussi restreint, s’alarme le collectif Stop aux #cancers de nos enfants (SCE), dans un communiqué, mercredi 24 avril.

    Créé en mars, cette association de trente adhérents, vivant dans une même zone agricole située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Nantes, presse les autorités sanitaires de mettre au jour les causes de ce phénomène. Et elle réitère son engagement à les y aider.

    Après que le SCE lui a signalé « au moins neuf cas » de cancers – dont six à Sainte-Pazanne (6 500 habitants) – chez des mineurs, depuis décembre 2015, l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a saisi, le 28 mars, l’agence Santé publique France (SpF, ex-InVS) afin qu’elle diligente une enquête épidémiologique.

    #paywall

    L’analyse des facteurs de risque environnementaux n’a pas montré de cause prédominante, selon l’agence, qui poursuit : « Bien que 90 % des leucémies infantiles aiguës soient aujourd’hui sans cause connue et que les facteurs de risque liés aux cancers puissent être multiples, l’ARS a décidé de poursuivre les investigations. » Elle a saisi Santé publique France pour mener l’enquête épidémiologique, dont les premières conclusions seront rendues à l’automne 2019.

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/sainte-pazanne-44680/cancers-sainte-pazanne-l-agence-regionale-de-sante-annonce-une-reunion-