Paris : plaque à la mémoire d’Henri Curiel
▻https://www.youtube.com/watch?v=3eqBCCA5IEM&feature=youtu.be
Paris : plaque à la mémoire d’Henri Curiel
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Henri Curiel, citoyen du tiers-monde
avril 1998 - par Gilles Perrault
►https://www.monde-diplomatique.fr/1998/04/PERRAULT/3642
Il y a vingt ans, le 4 mai 1978, deux hommes abattaient Henri Curiel à son domicile parisien. Aujourd’hui, les assassins courent toujours et le dossier est officiellement classé. Né en Egypte en 1914, fondateur du mouvement communiste dans ce pays, Henri Curiel fut exilé par le roi Farouk en 1950. Il s’installa alors en France où il consacra ses efforts à l’aide aux mouvements de libération du tiers-monde ainsi qu’à la paix entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens. Dénoncé comme « le patron des réseaux d’aide aux terroristes », il avait, en réalité, inventé une forme d’internationalisme qui correspondait aux formidables luttes anticoloniales qui ont marqué la seconde moitié du siècle.
« On n’a pas arrêté les coupables… je ne dis pas qu’on ne les connait pas. Je dis qu’on ne les a pas arrêtés. Nous savons qu’il y a des implications, que ce soit celle du général Aussaresses, que ce soit celles des plus hautes autorités de l’État et en l’occurrence, puisque l’assassinat a lieu en 1978, la famille est convaincue que c’est une décision qui n’a pas pu être prise sans l’aval du président de la république de l’époque Valéry Giscard d’Estaing. Il faut rappeler qu’il avait surtout des accointances avant 1974 avec les partisans de l’Algérie française, qu’il a été plutôt Algérie française et qu’il a couvert, à mon avis, cet assassinat. »
Le 4 mai 1978, Henri Curiel, héraut des luttes anti-coloniales, était abattu par deux hommes à son domicile parisien. En mai 2015 sortait Le roman vrai d’un fasciste français, dans lequel un membre de l’Action française, René Resciniti de Says, décédé en 2012, revendique l’assassinat et dit avoir agi sur ordre du patron du service d’action civique (SAC), sorte de police parallèle dévouée au général de Gaulle. « Ce témoignage déterminant rend indispensable la réouverture de l’enquête », a expliqué, le 23 octobre dernier, la famille d’Henri Curiel par la voix de son avocat, Me William Bourdon : « Il y a des personnes qui sont encore vivantes dans l’entourage de celui qui s’auto-désigne comme l’assassin ».
Henri Curiel, citoyen du tiers-monde, par Gilles Perrault (avril 1998)
►http://www.monde-diplomatique.fr/1998/04/PERRAULT/3642
Voir aussi : Vers une réouverture de l’enquête sur l’assassinat d’Henri Curiel ? - France Inter ▻http://www.franceinter.fr/depeche-vers-une-reouverture-de-lenquete-sur-lassassinat-dhenri-curiel
Le 4 mai 1978, le militant anti-colonialiste Henri Curiel était assassiné. Un crime politique jamais élucidé dans lequel la France est impliquée - @mdiplo ►http://www.monde-diplomatique.fr/1998/04/PERRAULT/3642
Le 4 mai 1978, deux hommes abattaient Henri Curiel à son domicile parisien. Aujourd’hui, les assassins courent toujours et le dossier est officiellement classé. Né en Egypte en 1914, fondateur du mouvement communiste dans ce pays, Henri Curiel fut exilé par le roi Farouk en 1950. Il s’installa alors en France où il consacra ses efforts à l’aide aux mouvements de libération du tiers-monde ainsi qu’à la paix entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens. Dénoncé comme « le patron des réseaux d’aide aux terroristes », il avait, en réalité, inventé une forme d’internationalisme qui correspondait aux formidables luttes anticoloniales qui ont marqué la seconde moitié du siècle.