• je reçois la propagande de tous les zozos en lice pour les élections européenne. Quel paysage triste... Evidemment, je m’attarde cinq secondes sur le racolage macronien et je note que, d’une part, LREM est devenu sans que je m’en sois rendu compte un parti écologiste (c’est clairement la ligne mise en avant) et que, d’autre part, la devise liberté / égalité / fraternité est devenue ici :
    Liberté. Protection. Progrès.
    Les lecteurs auront corrigé d’eux-mêmes, bien sûr, en lisant :
    Libre-échange. Police. Croissance.

  • Christophe Castaner et la Pitié-Salpêtrière : premier désaveu pour la loi sur les « infox »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/22/premier-desaveu-pour-la-loi-sur-les-infox_5465717_823448.html

    Les plaignants qui dénonçaient les propos du ministre de l’intérieur sur Twitter, alors que ce dernier parlait d’attaque contre l’hôpital le 1er mai, ont été déboutés par la justice.

    Baptême du feu pour la loi sur les infox, censée lutter contre la diffusion de fausses nouvelles et promulguée le 23 décembre 2018. Désireux de prendre le gouvernement à son propre jeu, deux parlementaires du Parti communiste (PCF), le sénateur des Hauts-de-Seine Pierre Ouzoulias et la députée européenne Marie-Pierre Vieu, ont voulu démontrer que « la loi sur les fausses nouvelles qui devait tout régler ne règle rien ».

    Ils ont ainsi attaqué devant le tribunal de grande instance de Paris les déclarations faites sur le réseau social Twitter le 1er mai par Christophe Castaner après l’entrée de manifestants dans un hôpital parisien.

    « Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République », avait tweeté le ministre de l’intérieur. Ces déclarations avaient ensuite été démenties par les faits : l’événement reconstitué par différents journaux, dont Le Monde, avait finalement peu à voir avec la version du ministre. Ce dernier en avait d’ailleurs convenu, reconnaissant que le terme « d’attaque » n’était pas approprié.

    S’emparant de cette infox, les deux parlementaires ont assigné en référé Twitter devant le tribunal de grande instance de Paris, enjoignant au réseau social de supprimer le Tweet de Christophe Castaner, et ce, afin de « faire cesser la diffusion d’allégations ou d’imputations présentées comme inexactes et trompeuses ».

    Dans un jugement rendu le 17 mai, le tribunal a débouté les plaignants, ce qui était précisément le but recherché. « Nous voulions démontrer par l’absurde – ce qui est parfois comme en mathématiques la méthode la plus efficace – que cette loi ne servait à rien », explique Pierre Ouzoulias, qui rappelle que le Sénat avait « refusé deux fois – à l’exception des sénateurs La République en marche – de discuter du texte [par une procédure de renvoi en commission]. Au mieux, il était inutile, au pire liberticide ».

    Pourquoi s’en être pris à Christophe Castaner ? « Au Sénat, on nous a présenté cette loi comme une façon de mettre fin aux ingérences de la Russie. On voit bien que l’ingérence peut venir d’ailleurs. » En s’emparant de cette affaire, les juges rappellent les conditions drastiques d’application de cette loi, qui ne peut s’exercer que pendant les périodes électorales.

    Sur la fausseté de l’information, le tribunal a tout d’abord jugé que, si « le message de Christophe Castaner apparaît exagéré (…), cette exagération porte sur des faits qui, eux, sont réels. (…) La condition selon laquelle l’allégation doit être manifestement inexacte ou trompeuse n’est pas remplie. »

    Ensuite, il aurait fallu que la diffusion du « Tweet litigieux » soit « cumulativement massive, artificielle ou automatisée ». Autrement dit, Christophe Castaner aurait par exemple dû acheter de la publicité à Twitter pour accroître la caisse de résonance de son message. Or, les juges n’ont trouvé aucun « élément démontrant l’utilisation de tels procédés ».

    Enfin, le juge des référés devait « apprécier le caractère manifeste du risque d’altération de la sincérité du scrutin, lié à la diffusion de ce Tweet », et ce, à quelques semaines alors seulement des élections européennes, qui se tiendront le 26 mai.

    Au final, grâce aux différentes versions de l’événement relatées dans les journaux, « chaque électeur [a pu] se faire une opinion éclairée, sans risque de manipulation ». Cette dernière condition du texte est par essence absurde, selon Pierre Ouzoulias : « Jamais personne ne pourra prouver qu’une fausse nouvelle puisse avoir de l’influence sur un scrutin qui ne s’est pas encore déroulé. »

    Dernière difficulté, le tribunal a jugé que Twitter France n’était pas l’entité à saisir. Les plaignants auraient dû se tourner vers Twitter Irlande. Or, dans la mesure où c’est une société étrangère, cela freine la « procédure d’urgence ». « Le texte montre surtout qu’il faut une véritable régulation des contenus sur les réseaux sociaux », conclut M. Ouzoulias.

  • La silice, ce minéral qui présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/22/la-silice-substance-a-hauts-risques-pour-les-salaries_5465550_823448.html

    L’Agence nationale de sécurité du travail recommande des mesures de protection renforcées contre ce minéral cancérogène.
    […]
    La toxicité potentielle de la silice cristalline est identifiée depuis longtemps. En 1997, elle avait été classée « en tant que substance cancérogène avérée pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Dans plusieurs pays (Israël, Espagne, Etats-Unis…), des études avaient par ailleurs montré des « cas de silicoses graves » imputables « à l’usage de pierres reconstituées contenant de forts pourcentages » de ce minéral.
    […]
    Or il se trouve que « l’exposition professionnelle à la silice est associée, de manière certaine, à plusieurs atteintes pulmonaires », en particulier la #silicose. Le lien avec le développement du « cancer broncho-pulmonaire » est également « confirmé », tout comme le risque accru de contracter une « maladie auto-immune » (par exemple la polyarthrite rhumatoïde) ou des « pathologies respiratoires non malignes » telles que la tuberculose.
    […]
    Dès lors, des mesures s’imposent. Avec un préalable indispensable, insiste l’Anses : il faut désormais que la France applique une directive européenne de 2004 relative à « la protection des travailleurs » confrontés, dans leurs tâches, à des agents cancérogènes – ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui. Autre recommandation : réviser les « valeurs limites » en vigueur pour les travailleurs, le seuil de 0,1 mg par m³ n’étant « pas suffisamment protect[eur] ».

    Des préconisations sont également formulées pour « les particuliers  » qui utilisent des matériaux contenant de la silice cristalline ou réalisent « des opérations de bricolage » (découpage de carrelage ou de béton, ponçage de mortier…) : pour eux, il pourrait être imaginé « de nouveaux moyens de communication et d’information » sur les risques encourus.

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce dimanche 19 mai 2019
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/16038-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien. Veuillez trouver ci-dessous la Revue de presse de notre Contributeur anonyme, et bien sûr plus de titres dans la Defcon Room,

    Amitiés,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette / Doudou

    La Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l’actualité française et internationale du 17 au 19 mai 2019 vues par notre contributeur anonyme.

    DON : https://www.paypal.me/revuedepresse ou https://www.paypal.com/pools/c/7ZGVkA4zY3

    DECRYPTAGE :....Gilets jaunes, la grande désillusion

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/17/gilets-jaunes-apres-six-mois-de-contestation-l-heure-du-decouragement_546336 (...)

  • Privatisation d’ADP : comment le gouvernement a essayé de revenir à la charge contre le RIP
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/16/privatisation-d-adp-comment-le-gouvernement-a-essaye-de-revenir-a-la-charge-

    La pilule du « #RIP » ne passe pas pour le gouvernement. Une semaine après la validation par le Conseil constitutionnel de la procédure de référendum d’initiative partagée contre la privatisation d’Aéroports de Paris, le 9 mai, l’exécutif est, à plusieurs reprises, revenu à la charge contre cette décision. En vain. Jeudi 16 mai, le Conseil constitutionnel a validé le projet de loi Pacte, qui autorise la privatisation d’ADP sans obérer l’avenir du RIP. Le gouvernement avait pourtant plaidé pour que cette deuxième décision fasse obstacle à la première.

    Dès le lendemain du délibéré des magistrats de la rue de Montpensier, le 10 mai, Matignon faisait savoir à l’AFP ses craintes. Ouvrir la voie à un tel référendum c’était, selon le premier ministre, créer une « situation dangereuse » pour « la conduite de l’action publique ». La procédure vient en effet contrecarrer un projet gouvernemental adopté par le Parlement. Pour parvenir à ce coup politique, l’opposition à l’origine de la procédure de référendum, a exploité les failles de la législation. Un RIP ne peut porter sur un sujet faisant l’objet d’une loi promulguée depuis moins d’un an. Or si Pacte était arrivé au bout de son parcours législatif, le projet de loi n’avait pas atteint le bureau du président de la République dont le paraphe acte sa promulgation. Dans sa décision, le Conseil constitutionnel s’en est donc tenu à la stricte lettre de la Constitution, ouvrant la voie au référendum d’initiative partagée pour la première fois depuis son inscription dans le texte en 2008.

    Il restait aux magistrats de trancher sur le projet de loi Pacte. La procédure d’examen par le Conseil constitutionnel permet au gouvernement d’envoyer des observations aux juges pour défendre la validité du texte voté. C’est dans ce cadre que l’exécutif, par la voix du secrétaire général du gouvernement, Marc Guillaume, a remis le RIP sur la table. Dans ce document, que Le Monde a pu consulter et qui sera mis en ligne sur le site du Conseil constitutionnel, le représentant du premier ministre estimait que toute validation constitutionnelle du projet de privatisation d’ADP entraînerait de facto l’interruption de la procédure référendaire. Selon lui, « le constat ultérieur de la promulgation d’une loi ayant un objet directement contraire (au projet du RIP) prive l’initiative de son objet ».

    #paywall

    • [suite] Il a répété cet argument dans un second document qu’il a adressé aux juges. Fait peu fréquent : les députés socialistes ont adressé le 13 mai un « mémoire en réplique » aux arguments du gouvernement, qu’ils ont consacré exclusivement à la défense de leur initiative sur le RIP. Encore plus rare : le même jour, le gouvernement a envoyé des « observations complémentaires » à la rue de Montpensier. Celles-là portent également sur le RIP et rien d’autre.
      Dans ce document de deux pages, il insiste : « A compter de la promulgation à venir, la proposition de loi dont l’initiative référendaire a pris la forme aura pour objet l’abrogation d’une disposition législative depuis moins d’un an. » Il rappelle en outre qu’en créant le RIP, le rapporteur de la loi avait prévu cette règle pour « éviter que [celui-ci] ne devienne une arme de contestation d’une nouvelle législation et pour ainsi dire d’obstruction du travail du législateur ». En bref un outil de contestation systématique des projets de loi, menaçant le système de paralysie.

      S’ensuit une forme de mise en garde. « Le Conseil constitutionnel est le seul garant de cet équilibre », insiste le gouvernement dans ses observations complémentaires. Le sous-entendu est clair : il en va de l’équilibre des institutions. Déjà, dans les observations adressées sur la proposition de RIP, et dans celles sur l’ensemble de la loi Pacte, il faisait état de « graves conséquences pour le fonctionnement de la démocratie ». Dans le premier document, il qualifiait la démarche de l’opposition de « manœuvre destinée à contourner l’intention clairement exprimée par le constituant ».

      « Double faute juridique et démocratique » du Conseil
      En adressant ces arguments, le gouvernement est parfaitement dans son rôle. Le Conseil constitutionnel est dans le sien et a décidé de ne pas en tenir compte. Pour lui, il s’agissait de juger de la conformité de ce texte à la Constitution, et non pas d’évaluer l’éventuelle collision entre ces deux décisions. « La circonstance que, compte tenu du lancement de la procédure du RIP, cette privatisation puisse en fait être rendue plus difficile, peut sans doute donner matière à réflexion sur la manière dont cette procédure a été conçue, mais nul ne saurait ignorer la lettre de la Constitution et de la loi organique que le Conseil constitutionnel a pour mission de faire respecter », tranche Laurent Fabius, président de l’institution, dans un communiqué publié jeudi soir. « Ce sera donc au peuple français d’utiliser le référendum pour dire NON à la privatisation d’ADP », s’est félicitée jeudi soir sur Twitter la députée socialiste Valérie Rabault.

      Les vives mises en garde du gouvernement en disent long sur ce qui est en jeu. Elles sont au cœur d’une controverse juridique qui se tient depuis la décision du 9 mai. Par voie de presse, plusieurs constitutionnalistes ont fait savoir leur opposition au feu vert donné au RIP par le Conseil constitutionnel. Dans l’édition du Monde du 15 mai, Olivier Duhamel, ancien conseiller de deux présidents du Conseil constitutionnel, et le professeur de droit Nicolas Molfessis dénonçaient une « double faute juridique et démocratique » du Conseil. « Son légalisme à courte vue n’est pas la marque d’une simple naïveté ; il pourrait mettre en mouvement une bombe à retardement », dénonçaient-ils.

      Le même jour, Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, estimait dans Le Figaro qu’on pouvait « craindre » que la décision « ne soit fidèle ni à la volonté du constituant de 2008, ni plus généralement à l’esprit des institutions de la Ve République ». Des voix qui partageaient donc l’inquiétude de celui qui a tenu la plume pour le gouvernement et qui fut lui aussi secrétaire général du Conseil constitutionnel : Marc Guillaume.

      Parlementaires pas reçus par Castaner
      Dans ce contexte, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a refusé de recevoir cette semaine les parlementaires à l’origine de la démarche. Huit d’entre eux, dont six présidents de groupe, avaient demandé à être reçus à Beauvau, qui sera chargé de l’organisation de la prochaine étape de la procédure du RIP : la collecte des 4,7 millions de signatures d’électeurs. Les élus d’opposition voulaient « s’assurer collectivement du bon déroulement de la mise en œuvre opérationnelle de la campagne de collecte des signatures ».
      « C’est sous le contrôle et pour le compte du Conseil constitutionnel que le ministère de l’intérieur a pour mission de mettre en œuvre le recueil des soutiens apportés par les électeurs », leur a rétorqué Christophe Castaner dans ce courrier consulté par Le Monde, les renvoyant vers les juges. « Au mieux c’est un signe de faiblesse de Christophe Castaner, au pire c’est un renoncement à la démocratie », s’insurge l’un des signataires, Philippe Vigier, président du groupe Libertés et territoires à l’Assemblée nationale.

      En théorie, le RIP suit donc son cours. Le gouvernement a jusqu’au 15 juin pour publier le décret qui ouvrira officiellement la collecte de 4,7 millions de signatures. Si ce seuil est atteint dans un délai de neuf mois, l’Assemblée nationale et le Sénat auront six mois pour se saisir de la proposition de loi référendaire. Si elles la mettent toutes les deux à leur ordre du jour, il n’y aura pas de référendum. Si au bout de six mois, au moins l’une des deux ne l’a pas examinée, le président de la République sera alors tenu de déclencher un référendum. A moins que l’exécutif ne déterre d’ici là d’autres outils pour tenter de faire échec à la procédure. Dans ses observations, le gouvernement rappelle par exemple que le chef de l’Etat a la possibilité de demander une deuxième délibération sur un texte de loi. La bataille juridique n’est certainement pas terminée.

      #ADP

  • #Democratie ?!
    Temps de parole accordé aux listes pour les #Européennes2019 (mn)
    – 55 #LREM
    – 48 #RN
    – 38 #LR
    – 19 #PS
    – 18 #FI
    – 14 #EELV
    – 10 #UDI
    – 8 #DLF
    – 7 #PCF
    – 4 #Gén
    – 3 pour les autres
    Ceci grâce une loi sur la « représentativité » (parlementaire) passée discrètement par « La République en Marche »

    Élections européennes : le CSA fixe la durée des spots alloués aux listes

    Ces temps ont été fixés en fonction de plusieurs règles, dont la mise à disposition d’une durée minimum pour chaque liste, la répartition d’un bloc de deux heures en fonction du nombre de parlementaires français qui soutiennent chaque liste, et la répartition d’un bloc supplémentaire d’une heure et demie pour équilibrer ces durées en fonction d’une série de critères de représentativité (dont les performances aux dernières européennes et aux élections plus récentes, les indications des sondages d’opinion, et la contribution des candidats et de leurs soutiens à l’animation du débat électoral).

    |Stratégies - http://www.strategies.fr/actualites/medias/4028988W/elections-europeennes-le-csa-fixe-la-duree-des-spots-alloues-aux-listes.h

    • Pour Le Monde, juste avant le #paywall, l’équité y a gagné,…

      Européennes : les comptes d’apothicaire du CSA pour répartir le temps de parole entre 33 listes
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/13/europeennes-les-comptes-d-apothicaire-du-csa-pour-repartir-le-temps-de-parol


      Les têtes des listes aux élections européennes sur le plateau de « L’Emission politique » de France 2, le 4 avril.
      BERTRAND GUAY / AFP

      Trois cent neuf minutes. C’est le temps de parole pour la campagne audiovisuelle officielle des élections européennes du 26 mai que le Conseil supérieur de l’audiovisuel a eu la délicate tâche, minutieuse autant que minutée, de répartir entre les trente-trois listes validées le 3 mai par le ministère de l’intérieur. Sa décision a été publiée vendredi 10 mai au Journal officiel, ainsi que les dates et l’ordre de passage des émissions sur les ondes du service public, du mardi 14 au jeudi 23 mai.

      Un décompte d’apothicaire. Pour ce scrutin, le CSA a mis en application pour la première fois les dispositions de la loi du 25 juin 2018 modifiant les règles de la campagne audiovisuelle officielle. Avant, les choses étaient – relativement – simples. Ainsi, aux élections européennes de 2014, les partis et groupements représentés par des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale ou au Sénat se répartissaient deux heures d’émission, les autres formations ayant présenté des listes mais ne disposant pas d’un groupe parlementaire devaient se partager une heure d’émission, sans que chacune dispose de plus de cinq minutes.

      Jusqu’aux élections législatives de juin 2017, ces règles faisant la part belle à la majorité et à l’opposition parlementaires n’ont guère été contestées. La campagne présidentielle de 2017, l’élection d’Emmanuel Macron et le surgissement sur la scène politique de La République en marche ont bousculé l’ordre établi. A deux semaines du premier tour des législatives, le Conseil constitutionnel était saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par l’association En marche !. Selon cette dernière, ces dispositions « ne permett[aient] pas de refléter l’importance dans le débat électoral de formations politiques nouvelles et contribuer[aient] à faire obstacle à leur émergence, en méconnaissance du pluralisme des courants d’idées et d’opinions ». Le Conseil constitutionnel lui donnait raison, contraignant le législateur à élaborer de nouvelles règles.

      Bonjour le mal de tête !
      La loi du 25 juin 2018 y a remédié mais, si l’équité y a gagné, la simplicité n’en est pas sortie renforcée. Le CSA a dû se munir d’un trébuchet et d’une règle à calcul pour satisfaire aux conditions qui lui étaient assignées. Ainsi, une durée d’émission forfaitaire de 3 minutes…

  • Voie ouverte à un référendum d’initiative partagée sur la privatisation d’ADP
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/09/privatisation-d-adp-le-conseil-constitutionnel-ouvre-la-voie-au-referendum-d

    La décision est historique, presque inespérée. Le Conseil constitutionnel a ouvert la voie, jeudi 9 mai, à une nouvelle étape en direction de l’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP) qui pourrait empêcher la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Les magistrats ont validé la proposition de loi référendaire, déposée par 248 parlementaires de tous bords politiques le 10 avril, qui entend « affirmer le caractère de service public national des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget ».
    S’ouvre une nouvelle étape du parcours d’obstacle conduisant à l’organisation d’un référendum : le recueil du soutien de 10 % des électeurs (4 717 396 de Français, précise la décision du Conseil constitutionnel) à cette proposition qui doit s’effectuer dans un délai de neuf mois. Le recueil commencera à la parution d’un décret gouvernemental, un mois maximum après la parution de cette décision au Journal officiel. Il sera organisé par le ministère de l’intérieur, sous le contrôle du Conseil constitutionnel, par voie électronique, sur un site Internet spécial.
    […]
    Reste que le référendum est encore loin d’être en vue : même si le seuil des 4,7 millions de signatures est atteint, le Parlement peut, dans un délai de six mois, se prononcer sur la proposition de loi. Si l’Assemblée nationale et le Sénat mettent le texte à leur ordre du jour, alors il n’y aura pas de référendum. Mais si seule l’une des chambres se prononce, ou aucune d’entre elles, alors le président de la République sera tenu d’organiser le référendum. Un calendrier qui conduit au courant de l’année 2020.

    Sur le plan institutionnel aussi, les enseignements de cette décision sont forts. Le Conseil constitutionnel est allé outre les réserves du gouvernement. Dans la contribution adressée par le premier ministre le 23 avril, ce dernier rappelait la grande proximité entre le vote du Parlement à ce sujet et le dépôt de cette proposition de RIP.

    L’article 11 de la Constitution précise en effet qu’un tel texte ne peut pas porter sur un sujet abordé dans une loi promulguée depuis moins d’un an. Or si la privatisation d’ADP est au cœur du projet de loi Pacte adopté définitivement le 11 avril, le texte est toujours en attente de promulgation. « A la date d’enregistrement de la saisine, elle n’avait pas pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an. Et aucune proposition de loi portant sur le même sujet n’avait été soumise au référendum depuis deux ans », précise le juge constitutionnel dans sa décision.

    • Attention, la réaction ci-dessous est à modérer proportionnellement à l’enthousiasme qui me traverse.

      Outre son aspect inédit, ce qui est très intéressant est que la démarche est inaugurée sur un sujet aussi structurel qu’une privatisation.

      Certains présentent le seuil de 4.7 millions de signatures comme un obstacle. J’y vois d’avantage un levier : la force du nombre donnera d’autant plus de légitimité au référendum.

      Il suffit d’observer les résultats de la campagne « l’affaire du Siècle » (2 millions de signatures) pour vérifier que la dimension institutionnelle d’une campagne (ici, le fait de porter plainte) dope les engagements. Cette campagne dépassera donc cet objectif.

      Même si le nombre de 4.7 millions n’est pas atteint, mauvaise réputation de cette privatisation atteindra des sommets et la mauvaise réputation de la mesure sera actée.

      La remise en question populaire fera date comme celle de 2005. Sauf qu’ici, elle s’articulera autour d’une volonté de réappropriation d’un bien commun privatisé. Si ce combat est gagné, la porte vers d’autres types de réappropriation sera ouverte. Je me demande si la droite institutionnelle a idée de la boîte de Pandore qu’elle vient d’ouvrir.

      Reste à observer les tentatives des gouvernants (habituellement assez habiles) pour éteindre cet incendie avant qu’il leur explose au visage.

    • Adieu le pactole ?
      même La Tribune,…

      La privatisation d’ADP prend du plomb dans l’aile : adieu le pactole ?
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/la-privatisation-d-adp-prend-du-plomb-dans-l-aile-adieu-le-pactole-816620.

      […]
      Si les 4,7 millions de voix semblent pour beaucoup impossibles à atteindre, l’hostilité parmi les citoyens à l’égard d’Emmanuel Macron et à la privatisation d’ADP est telle que le référendum a bel et bien des chances d’être lancé et la privatisation remise en cause. La facilité du vote électronique est également un atout pour les partisans du maintien d’ADP dans le giron public. Un revers de taille pour le chef de l’Etat qui comptait aller vite.

  • Niches fiscales : vers des économies a minima
    (en résumé, on ne touche à rien, sauf des bricoles. Dans la culture, par exemple (qui ira s’en plaindre ?))

    https://www.latribune.fr/economie/france/niches-fiscales-vers-des-economies-a-minima-816272.html


    Crédits : CHRISTIAN HARTMANN

    Les économies sur les niches fiscales des entreprises ne devraient finalement représenter qu’une part minoritaire du financement des mesures annoncées par Emmanuel Macron le 25 avril. Sur les 5 milliards de baisses d’impôt sur le revenu, la réduction des niches ne devrait contribuer qu’à hauteur de 1,5 milliard d’euros, selon un entretien accordé par la députée et porte-parole LREM, Olivia Grégoire, au JDD le 5 mai.

    Les niches fiscales sont décidément un sujet difficile pour ce gouvernement. Souvent tenté de couper dans cet amas d’avantages fiscaux de plus de 100 milliards d’euros en cumulé, il a régulièrement été obligé de faire marche arrière ces derniers mois. Dernier exemple en date, le financement des mesures annoncées par Emmanuel Macron le 25 avril, en réponse aux « Gilets jaunes ». A l’origine, les 5 milliards d’euros de réduction d’impôt sur le revenu auraient dû être compensées « surtout » par une réduction des niches fiscales des employeurs, comme l’annonçait Edouard Philippe le 29 avril.

    Las, les oppositions de Bercy et des entreprises auront rapidement eu raison de ces perspectives pourtant peu révolutionnaires. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, tempérait dès mercredi 1er mai en évoquant une « contribution », plutôt qu’un financement intégral des baisses d’impôt par des baisses de niches fiscales. Ce qu’est venue confirmer Olivia Grégoire, députée et porte-parole LREM dans un entretien au JDD paru le 5 mai, en annonçant que l’objectif d’économies se situerait plutôt autour de 1,5 milliard d’euros.

    Au vu des niches fiscales exemptées de cette « contribution », la composition des économies envisagées paraît d’ailleurs assez incertaine. Les deux niches principales, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE, 20 milliards) et le crédit d’impôt recherche (CIR, 6,3 milliards), sont écartées d’emblée, comme les taux réduits de TVA (notamment pour la restauration). La réduction d’impôt sur le gazole non routier (GNR, 1 milliard), chasse-gardée du BTP et qui semblait un temps dans le viseur, devrait finalement être épargnée. Le cas de l’exonération de taxe sur le kérosène intérieur (500 millions d’euros), qui concerne les compagnies aériennes, est moins assuré, même s’il ne revenait pas dans les propos des élus.

    Plutôt qu’une niche emblématique, c’est plutôt la suppression d’une série de petites niches qui semble être à l’ordre du jour. Olivia Grégoire évoque ainsi les « 11 [qui] représentent moins de 15 millions d’euros chacune, et au moins 21 [qui] ne peuvent même pas être chiffrées tant elles sont faibles ». Les autres domaines potentiellement touchés incluent les niches « qui encouragent la cession et la reprise d’entreprises », le secteur de la culture, ou celui « du capital-risque ou de l’innovation ».

  • Christophe #Castaner et la Pitié-Salpêtrière : « Les politiques ont le devoir de ralentir la course de l’information et son interprétation »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/03/castaner-et-la-pitie-salpetriere-cette-precipitation-emotionnelle-n-est-pas-

    Pour avoir évoqué une « attaque » de l’hôpital Pitié-Salpêtrière en marge du défilé parisien du 1er-Mai, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’est retrouvé sous le feu des critiques, le contraignant vendredi 3 mai à revenir sur ses propos. Sa version des faits a en effet été rapidement contredite par la diffusion de vidéos et de témoignages confirmant que l’intrusion des manifestants dans l’hôpital avait été provoquée par un mouvement de panique face une charge des policiers. Le ministre de l’intérieur a été accusé par l’opposition d’avoir « parlé trop vite », relayant « sciemment ou pas de fausses informations », qui contribuent à « rompre le lien de confiance » entre les citoyens et les politiques.
    Lire aussi Castaner sur la Pitié-Salpêtrière : « Je n’aurais pas dû employer le terme “attaque” »

    Pour Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’université Paris-Diderot, spécialiste des croyances collectives (L’Empire des croyances, PUF, 2003, et La Dé­mocratie des crédules, PUF, 2013) et qui vient de publier Déchéance de rationalité (Grasset, 2019), cette « précipitation » est symptomatique des nouvelles façons de s’exprimer à l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’informations en continu qui favorisent l’émotion face à la raison

  • Trois ans après l’intox sur une pseudo attaque contre l’Hôpital Necker, il semblerait que #Martin_Hirsch n’ait pas compris la leçon. Il annonce ce soir :

    Plein soutien aux équipes de @HopPitieSalpe qui ont fait face à une bande de manifestants/casseurs dans une tentative d’intrusion violente dans le service de réanimation chirurgicale ! Et qui ont empêché la mise en danger de patients. Merci à la police. Plainte @APHP sera déposée.
    https://twitter.com/MartinHirsch/status/1123625089088532481

    Dans la foulée, le ministre de l’intérieur #Christophe_Castaner surenchéri :

    Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République.
    https://twitter.com/CCastaner/status/1123664392011304961

    Sauf que très vite des vidéos et témoignages remontent. La première vidéo qui contredit la version d’une attaque a été publiée un peu avant 22h sur twitter. Et des témoignages écrits circulent sur facebook. J’ai tenté un suivi par ici et sur twitter le soir même (https://twitter.com/ValKphotos/status/1123711083229925377) mais le mieux est de suivre le signalement 746 de @davduf, vidéos à l’appui :

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 « J’ai vu ces manifestants à l’entrée de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard (...) » Paris, #1erMai, 16h environ, source courriel
    https://twitter.com/davduf/status/1123717931655995393

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 (précisions 1) « (...) puis la commissaire a repéeré ces gens à l’entrée, elle ordonne à ses policiers de rentrer et de les dégager, et c’est là où la vidéo commence » Paris, #1erMai, 16h environ, source : courriel
    https://twitter.com/davduf/status/1123718112489234433

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 (précisions 2) Pitié-Salpêtrière, autre angle de vue. Paris, #1erMai, 16h environ, source : @happle26
    https://twitter.com/davduf/status/1123718404479815680

    @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 746 (précisions 3) Pitié-Salpêtrière, autre angle de vue, un peu plus tard Paris, #1erMai, 16h environ, source : @happle26
    https://twitter.com/davduf/status/1123718704565510145

    //edit : Pour retrouver l’ensemble des 23 « précisions », comme il les appelle, c’est par là : https://twitter.com/search?q=from%3A%40davduf%20%22allo%20%40Place_Beauvau%20-%20c%27est%20pour

    D’autres témoignages & vidéos suivent, y’aura sans doute un ou deux articles de médias libres qui raconteront plus en détail tout ça demain, mais il vaut mieux contrer l’intox au plus vite...
    D’après tous les témoignages que j’ai vu sur ce 1er mai à Paris, ça a été nasse générale et gazages non-stop avant même que le cortège démarre. Beaucoup de personnes ont paniqué, coincées entre les grenades lacrymo ou désencerclement sans avoir la moindre issue de sortie...

    @paris a lancé un appel : « 1er mai : appel à témoignage contre la propagande sur la Pitié-Salpétrière ! » : les contacter directement : https://paris-luttes.info/pour-un-premier-mai-rouge-et-un-12022
    //edit : les témoignages reçus sont à retrouver par ici : Des témoignages sur l’intox de la préfecture à propos de l’intrusion à la Pitié-Salpêtrière : https://paris-luttes.info/des-temoignages-sur-l-intox-de-la-12091

    Pour rappel, il y a trois ans, le débunkage autour de la pseudo attaque contre l’hôpital Necker avait donné ça : https://seenthis.net/messages/500286
    Pourtant, certains continuent d’utiliser cet exemple pour faire passer les manifestant-e-s pour des sauvages sanguinaires qu’iels n’ont JAMAIS été, contrairement à d’autres censés nous en protéger...

    //edit : le lendemain, je découvre aussi cet autre mensonge :

    WoW... en fait ce n’est pas un mais DEUX mensonges que vous avez proféré hier, @MartinHirsch, vous n’avez pas chômé ! Vous annoncez la fin de la grève du service des Urgences quand il n’en est rien et en plus vous faites retirer les banderoles revendicatives...


    Voir les réponses du collectif @InterUrg :

    _Nous avons annoncé lors de la dernière réunion de #négociations notre insatisfaction aux prémices de solutions proposées. La #grève continue !
    #InterUrgences #urgencesengreve #soutienalagrevedesurgences_
    https://twitter.com/InterUrg/status/1123622897765974016

    Inadmissible !! Mme Welty, directrice de l’@HopPitieSalpe demandant aux #CRS de décrocher les banderoles des #urgences en #grève, et qui s’exécutent, lors de la venue de @CCastaner !
    https://twitter.com/InterUrg/status/1123662488598405120