BD : 1789, la Révolution vue par Florent Grouazel et Younn Locard, une fresque colossale - Livres

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  • BD : 1789, la Révolution vue par Florent Grouazel et Younn Locard, une fresque colossale 
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    Florent Grouazel et Younn Locard : « On entre à l’Assemblée nationale, à l’époque située à Versailles, avec Abel, un Breton qui vient d’arriver à Paris et a rejoint son frère, député du tiers état. Il assiste aux états généraux et s’ennuie ferme en écoutant les discours des orateurs. Son voisin explique à la ronde (et aux lecteurs) ce qui se passe. A la fin de la page, Mirabeau, star de l’époque, s’exprime. Mais n’impressionne pas Abel… Nous avons choisi de laisser les discours tenus dans le flou ; il faut dire que les questions politiques de l’époque pouvaient être assez barbantes. Nous avons vu la pièce Ça ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat, en écrivant Révolution. Il a très bien fait le boulot concernant l’Assemblée nationale : son théâtre met parfaitement en scène les discours.

    Pièce magistrale, faculté de mettre en scène des discussions politiques a priori laborieuses les rendant passionnantes et haletantes. Les 4h30 passent crème. @Lucile en parle mieux que moi ici :
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-dispute/spectacle-vivant-ca-ira-1-fin-de-louis-nobody

    En bande dessinée, c’est plus compliqué, ça fait des tartines de texte peu évidentes à lire… On a donc préféré s’intéresser à ce qui se passe à l’extérieur, et plus particulièrement dans la tête des Parisiens à ce moment-clé.

    Nous avons travaillé à quatre mains, aussi bien pour le scénario que le dessin. D’abord en discutant beaucoup, puis en écrivant et en préparant de petits storyboards de plus en plus détaillés. Nous nous sommes ensuite réparti les chapitres, que nous dessinions chacun en alternance. Il est peu courant, dans une même bande dessinée, d’avoir plusieurs styles graphiques différents, et cela nous plaisait bien – même s’il y a toujours un risque que ça déstabilise les lecteurs. Nous avons beaucoup travaillé l’apparence des personnages principaux, afin qu’on les reconnaisse facilement. Nous avons utilisé du papier, des plumes, de l’encre de Chine… et beaucoup de Blanco ! Les couleurs, simples, épurées, ont été réalisées à l’ordinateur. »

    Faudrait ajouter le petit livre (par la taille) de Vuillard, 14 Juillet, que je conseille à tout le monde.