State Police investigate unusual personal e-mails between prosecutor and chemist Annie Dookhan - Metro

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  • Affaire Dookhan, suite
    Du Boston Globe du 16 octobre : http://www.bostonglobe.com/metro/2012/10/16/state-police-investigate-unusual-personal-mails-between-prosecutor-and-chemist-annie-dookhan/tQqFFlDGO50toQ0UyM0ECO/story.html
    D’après la presse, pendant sa carrière au laboratoire d’analyse, de 2003 à juin 2011, A. #Dookhan a analysé plus de 60 000 échantillons dans le cadre de 34 000 affaires, soit une moyenne d’environ 600 échantillons par mois. Comme on peut supposer que son comportement « inapproprié » n’a pas commencé immédiatement, on arrive bien à une estimation de l’ordre du millier d’analyses (bidon) par mois.
    Une alerte judiciaire avait déjà eu lieu en 2009, lorsqu’un condamné avait obtenu la révision de sa condamnation pour meurtre et, accessoirement, de détention de drogue. Appelée à témoigner, A. Dookhan avait invoqué le 5ème amendement pour ne pas avoir à témoigner contre elle-même.

    Par ailleurs, et pour aller dans le sens de @touti : il semblerait qu’il y ait eu quelques défaillances dans le processus de contrôle… Celui ci est très clairement détaillé dans cette illustration provenant d’un blog spécialisé en police scientifique ( forensics).
    http://www.thetruthaboutforensicscience.com/more-on-annie-dookhan-three-cheers-to-the-boston-globe
    Deux chimistes distincts doivent intervenir sur chaque échantillon et le tout être supervisé et contresigné par un responsable des pièces à conviction (evidence officer).

    Et, pour finir (?) A. Dookhan avait, depuis 2009, une relation anormale (quoique « not romantically involved ») avec un procureur de Norfolk. Ils échangeaient entre eux directement ce qui n’est pas permis par la procédure. Elle réclamait régulièrement d’avoir à traiter les échantillons en provenance de Norfolk ce qui lui avait valu, en interne, la réputation d’être particulièrement proche des procureurs de Norfolk. C’est d’ailleurs parce qu’elle avait mis la main sans autorisation sur 60 échantillons en provenance de Norfolk qu’elle avait été suspendue en juin 2011.


    À l’inverse, d’après l’étude des rapports du labo, le retrait d’activité de l’intéressée ne semble pas avoir affecté la répartition des résultats d’analyse.

    NB : je suis surpris que TOUS les échantillons aboutissent à la détection d’une « drogue ». Peut-être faut-il considérer que le fourre-tout « others » recouvre aussi divers produits dont certains ne correspondant pas à des drogues.