Michel Warschawski : « Il y a une civilisation judéo-musulmane »

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    • Il y a une civilisation judéo-musulmane
      Michel Warschawski, Ballast, le 17 mars 2017
      https://www.revue-ballast.fr/michel-warschawski-y-a-civilisation-judeo-musulmane

      Vous refusez l’expression « judéo-chrétienne » puisqu’elle est « excluante », n’est-ce pas ?

      Oui, lorsque l’on met un trait d’union — c’est une règle, à défaut d’être officielle, que j’ai dans la manière dont je vis l’étude des langues —, c’est pour exclure un autre. En disant « judéo-chrétien », on veut créer une identité et une collusion spécifiques. Et ce trait d’union me fait gerber. L’histoire des Juifs dans le monde européen n’est pas celle d’une civilisation harmonieuse, mais celle du sang. Des croisades à l’Inquisition en passant par les temps modernes — Hitler n’est pas si loin que ça —, ce trait d’union est fait de beaucoup de sang. Alors qu’il y a une civilisation judéo-musulmane — le musulman est exclu de ce trait d’union — autrement moins violente, sans ce rejet existentiel du Juif qu’a connu l’Europe pendant 15 siècles.

  • Michel Warschawski : « Il y a une civilisation judéo-musulmane »
    http://www.revue-ballast.fr/michel-warschawski-y-a-civilisation-judeo-musulmane

    1896 : un journaliste austro-hongrois publie L’État des Juifs et ancre l’idéologie sioniste naissante : la création d’un foyer national juif afin d’enrayer l’antisémitisme. 1922 : la Palestine compte 760 000 Arabes et 84 000 Juifs — ce qui n’empêche pas les militants sionistes de reprendre en chœur l’affirmation de quelque romancier anglais : « Un peuple sans terre qui revient à une terre sans peuple . » 1947 : au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU vote le partage de la Palestine, sous mandat britannique depuis deux décennies. 1948 : l’État d’Israël naît officiellement et s’en remet à « l’Éternel Tout-Puissant » ; les Arabes, refusant d’être colonisés, prennent les armes afin de défendre leurs terres — c’est la débâcle pour les Palestiniens : nettoyage ethnique, villages rasés, massacres, 800 000 exilés. La suite est connue : la Palestine continue d’être dominée, entre une bande de Gaza régulièrement bombardée et une Cisjordanie encerclée par un mur de séparation et quadrillée de colonies. La résistance — non-violente ou armée — se poursuit, qu’elle soit civile, islamiste, laïque ou socialiste. En Israël, des voix s’élèvent pour tourner la page de l’occupation : celle de l’essayiste Michel Warschawski, fondateur du Centre d’information alternative, à Jérusalem, et fils du grand-rabbin de Strasbourg, mérite une attention particulière. Nous revenons avec lui sur cette tradition dissidente .

  • BALLAST | #Michel_Warschawski : « Il y a une civilisation judéo-musulmane »

    http://www.revue-ballast.fr/michel-warschawski-y-a-civilisation-judeo-musulmane

    1896 : un journaliste austro-hongrois publie L’État des Juifs et ancre l’idéologie sioniste naissante : la création d’un foyer national juif afin d’enrayer l’antisémitisme. 1922 : la Palestine compte 760 000 Arabes et 84 000 Juifs — ce qui n’empêche pas les militants sionistes de reprendre en chœur l’affirmation de quelque romancier anglais : « Un peuple sans terre qui revient à une terre sans peuple. » 1947 : au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU vote le partage de la Palestine, sous mandat britannique depuis deux décennies. 1948 : l’État d’Israël naît officiellement et s’en remet à « l’Éternel Tout-Puissant » ; les Arabes, refusant d’être colonisés, prennent les armes afin de défendre leurs terres — c’est la débâcle pour les Palestiniens : nettoyage ethnique, villages rasés, massacres, 800 000 exilés. La suite est connue : la Palestine continue d’être dominée, entre une bande de Gaza régulièrement bombardée et une Cisjordanie encerclée par un mur de séparation et quadrillée de colonies. La résistance — non-violente ou armée — se poursuit, qu’elle soit civile, islamiste, laïque ou socialiste. En Israël, des voix s’élèvent pour tourner la page de l’occupation : celle de l’essayiste Michel Warschawski, fondateur du Centre d’information alternative, à Jérusalem, et fils du grand-rabbin de Strasbourg, mérite une attention particulière. Nous revenons avec lui sur cette tradition dissidente.