• La première partie du rapport de l’étude de Santé publique France sur le #bassin-de-lacq est sortie depuis peu.
    https://www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Analyse-des-attentes-et-du-contexte-local-autour-du-bassin-indus

    Rien vu encore sur seenthis, pas beaucoup plus sur la toile (surtout des contrefeux de promotion du bassin industriel) concernant ce scandale sanitaire et la #surmortalité causée par les industries du gaz.

    On a tout de même trois points de perception tout à fait impressionnants. (L’#IFOP est prestataire de l’étude)

    Les professionnels de santé perçoivent un excès de pathologiesrespiratoires, digestives, hématologiques, thyroïdiennes touchant plus particulièrement les enfants et les travailleurs. Ils souhaiteraient être mieux informés par les autorités sanitaires et les industriels sur la question des polluants et de leur impact sur la santé et collaborer davantage avec les représentants de la médecine du travail ;

    Les syndicats et les médecins du travail perçoivent un excès de tumeurs solides et de leucémies chez les salariés du bassin industriel de Lacq. Ils rapportent une sous-déclaration des salariés eux-mêmes, craignant de perdre leur emploi ;

    Les industriels évoquent une amélioration globale de la situation par rapport aux premières années d’exploitation du site, avec l’arrêt des rejets (effluents liquides) dans les sols, l’amorçage d’opérations de dépollution et une diminution des rejets dans l’atmosphère. Pour eux, les résultats des mesures de qualité de l’air ne présentent aucun signe inquiétant.

    Mais faudra encore attendre pour savoir et éventuellement agir …

    Les deux études épidémiologiques (étude de mortalité et étude exploratoire de morbidité) sont en cours et feront l’objet d’une prochaine publication.

    Article de 2016 sur Reporterre

    À Lacq, le scandale sanitaire que couvrent élus et autorités
    https://reporterre.net/A-Lacq-le-scandale-sanitaire-que-couvrent-elus-et-autorites

    Pendant plus d’un demi-siècle, les habitants de Lacq, dans le Béarn, ont été intoxiqués par l’exploitation des champs gaziers voisins. Une étude sanitaire a prouvé la surmortalité ainsi provoquée, explique l’auteur de cette tribune, mais les autorités refusent de poursuivre les recherches épidémiologiques.

    • PDF du rapport
      http://invs.santepubliquefrance.fr/content/download/155672/571448/version/5/file/rapport-analyse-attentes-contexte-local-bassin-industriel-l

      1. CONTEXTE La zone industrielle (ZI) de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) se caractérise par des activités d’extraction de gaz naturel, de désulfurisation, de thiochimie, de chimie fine avec un total de 43 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dont 15 sont classées « Seveso seuil haut » et 6 « Seveso seuil bas ». Dans le cadre du Plan régional de la qualité de l’air, cette zone industrielle a fait l’objet d’une étude épidémiologique en 2002 menée par l’Isped [1].

      L’étude mit en évidence une mortalité dans la zone inférieure à la mortalité régionale ainsi qu’une surmortalité dans la zone à proximité du bassin industriel de Lacq comparée aux zones témoins plus distantes, chez les personnes âgées de moins de 65 ans, pour toutes causes de décès confondues et par #cancer. Compte tenu du type d’étude conduite (descriptive), ces résultats « ne permettaient toutefois pas de conclure en terme de causalité par rapport aux émissions de polluants » selon l’#Isped.

      Isped : Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement

      Ce cirque morbide dure donc depuis près de 20 ans à quelques kilomètres de Pau et 2h de Bordeaux ou Toulouse.

    • Oui @cy_altern, c’est effectivement la même situation mais au niveau des associations et du traitement médiatique, je ne vois aucun relais journalistique. En tout cas, je n’en ai pas trouvé.

      Si par exemple je cherche depuis 1994 dans les archives de libé le terme « Bassin de Lacq + pollution » il y a 5 résultats contre 43 pour « étang de Berre + pollution ». Le premier pour Lacq est un article sur la Dépakine datant de juillet 2018, rien sur l’étude ni sur la surmortalité des habitants de cette région.

      Après une crise sanitaire majeure, le géant pharmaceutique français doit maintenant faire face à une véritable alerte rouge environnementale provoquée par les rejets toxiques provenant de la fabrication de cette même Dépakine dans son usine de Mourenx, en plein bassin pétrochimique du Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques.

      Que s’est-il passé à l’usine Sanofi de Mourenx ?

      C’est l’association France Nature Environnement (FNE), qui a tiré la sonnette d’alarme lundi en faisant état de rejet de « matières dangereuses à des taux astronomiques » sur le site Sanofi de Mourenx. Et ce dans le sillage d’un article de Mediapart, qui révélait que cette pollution atmosphérique avec des solvants chimiques potentiellement cancérogènes était connue depuis des mois. Tout comme les « écarts hallucinants » entre les concentrations autorisées et celles constatées à la sortie des cheminées de l’usine : 7 000 fois la norme pour les principaux composés organiques volatils recensés dans le processus de fabrication et jusqu’à…190 000 fois le maximum autorisé pour le #bromopropane, l’un des composants chimiques entrant dans la composition de la #Dépakine.

      #pétrochimie