• Quelles sont les mesures étatiques les plus efficaces contre #Covid-19 ? - Heidi.news
    https://www.heidi.news/sciences/quelles-sont-les-mesures-etatiques-les-plus-efficaces-contre-covid-19

    Les résultats. Ils permettent de hiérarchiser les catégories de mesures les plus efficaces pour limiter la propagation de Covid-19. Les quatre méthodes numériques concordent pour dire qu’il s’agit :

    De l’annulation des petits rassemblements sociaux,

    De la fermeture des établissements scolaires,

    De la fermeture des frontières,

    Des restrictions de déplacement,

    De la fourniture d’équipement de protection (masques, notamment).

  • Au cœur de la complosphère — Heidi news
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    https://www.heidi.news/explorations/au-coeur-de-la-complosphere/sortir-de-la-matrice-mode-d-emploi

    À Genève et en Suisse romande, les théories conspirationnistes autour de la crise sanitaire font converger un nombre conséquent de luttes et de mouvances, certaines radicales. Heidi.news et Léman Bleu ont enquêté auprès des figures de proue romandes.

    Vidéo de 20min: https://www.lemanbleu.ch/fr/News/Enquete-au-coeur-de-la-complosphere-romande.html

    via https://hostux.social/@SillobreMVC/104943743939483878

    #conspiration #complotisme

  • Peu d’hospitalisations, pas de décès : en fait-on trop avec #Covid-19 ? - Heidi.news
    https://www.heidi.news/sante/peu-d-hospitalisations-pas-de-deces-en-fait-on-trop-avec-covid-19
    https://heidi-f385.kxcdn.com/photos/fd9d36fb-9888-4dde-acfe-62c335689ce1/medium

    Les séquelles. C’est un autre point qui ne peut être balayé d’un revers de manche : les infections à Covid-19, même chez des personnes jeunes, produisent parfois des effets à long terme un peu inquiétants. C’est difficile à chiffrer mais les médecins estiment qu’environ 10% des personnes ayant eu un épisode symptomatique présentent encore des séquelles respiratoires plusieurs mois plus tard, avec des symptômes de type toux, fatigue, essoufflement.

    Une récente étude de l’armée suisse confirme qu’une partie des recrues – pourtant jeunes et en bonne santé – ont vu leur capacité respiratoire diminuer à la suite de leur infection à Covid-19, sans doute en raison de lésions pulmonaires. Beaucoup de travaux sont en cours pour mieux cerner cet aspect de la question épidémique, encore assez mystérieux.

    Le Pr Marcel Tanner, épidémiologiste et président des Académies suisses des sciences, par ailleurs membre de la task force scientifique de la Confédération :

    « On ne le sait pas encore assez et c’est un point à suivre : il y a beaucoup de gens qui montrent des fatigues chroniques, qu’on voit souvent après une infection. C’est une chose que dans la task force nous avons déjà soulignée, avec aussi l’impact du stress et des maladies mentales, car tout cela va ensemble. C’est une grande priorité, car ça pourrait toucher à long terme notre tissu social. »

    • ... deux sortes de mesures maintiennent pour le moment l’épidémie sous un certain contrôle. Avec les mesures de prévention comme l’hygiène des mains, la distance de protection, le port du masque, on lève le pied de l’accélérateur. Avec les mesures de surveillance de l’épidémie comme l’identification des cas, le traçage des contacts, l’isolement et la quarantaine, on met le pied sur le frein. Si on appuie sur l’accélérateur en enlevant des mesures de prévention, le frein aura plus de mal à fonctionner.

    • Le conseil municipal de Minneapolis s’est prononcé à la majorité, dimanche, en faveur du démantèlement de la police municipale, pour la remplacer par un nouveau modèle de sécurité publique tourné vers la communauté, a rapporté dimanche le New York Times.

      « Nous nous sommes engagés à démanteler les services de police tels que nous les connaissons dans la ville de Minneapolis et à reconstruire avec notre population un nouveau modèle de sécurité publique qui assure vraiment la sûreté de notre population », a expliqué la présidente du conseil municipal, Lisa Bender, sur CNN.

      Son intention est de transférer les fonds alloués au budget de la police de la ville vers des projets s’appuyant sur la population. Le conseil municipal compte également examiner la façon de remplacer la police actuelle, a-t-elle précisé, ajoutant : « L’idée de ne pas avoir de police n’est certainement pas un projet à court terme. »

      La conseillère municipale Alondra Cano a expliqué, sur Twitter, que cette décision avait été prise « avec une majorité du conseil municipal de Minneapolis suffisante pour éviter un veto » . Selon elle, le conseil a conclu que la police de la ville de Minneapolis n’était « pas réformable et que nous allions mettre fin au système de maintien de l’ordre actuel ». [...]

      « Les responsables d’autres villes, dont New York, ont commencé à parler de réorienter une partie du budget et des responsabilités des forces de police vers les agences de services sociaux, mais aucune autre grande ville n’est encore allée aussi loin que ce qu’ont promis les responsables de Minneapolis », commente le New York Times.

      https://seenthis.net/messages/859155
      https://seenthis.net/messages/858608#message858859
      https://seenthis.net/messages/858608
      #Police (diminuer le #périmètre et le #budget de la) #police_municipale #maintien_de_l'ordre #USA #sécurité_publique #population

    • Avec #Defundthepolice, la lutte contre les violences s’attaque à un porte-monnaie fourni (10 juin)
      https://www.heidi.news/sante/aux-etats-unis-la-lutte-contre-les-violences-policieres-s-attaque-au-porte-m


      (Légende : Au cours des dernières années, la police américaine a reçu pour plus de 7 milliards de dollars d’équipements militaires venus de l’armée. /Keystone/ Matt Slocum)

      Dans la foulée des manifestations antiracistes de ces deux dernières semaines, #Defundthepolice réclame qu’une partie des budgets consacrés à la police soit redistribuée à des programmes sociaux. Ce mouvement commence à marquer des points. Les maires de New York et de Los Angeles ont proposé la réallocation de montants significatifs tandis que la municipalité de Minneapolis débat d’un démantèlement de sa police. Cela pourrait marquer une rupture avec l’approche toute sécuritaire qui a abouti à une forme de militarisation de la police américaine.

      Pourquoi c’est important. Le système policier américain avec ses déclarations de guerre régulières (« war on drugs », « war on terror ») s’est considérablement militarisé au cours des dernières décennies. Cela a participé à le rendre plus répressif et à la brutalité de la réponse policière qui s’est manifestée lors des marches de protestation contre le racisme. Le mouvement #Defundthepolice ne propose pas de couper les vivres à la police mais des alternatives destinées à corriger un système qui, selon lui, suscite les violences policières. Il est devenu un objet de la campagne présidentielle.

      La suite sous #paywall
      (je ne sais pas comment aider alors je mets ça là)

  • Le confinement marque une #frontière_culturelle en #Suisse

    La notion de #responsabilité_individuelle parle plus aux #Suisses_alémaniques qu’aux #Romands, davantage adeptes d’un Etat fort. Les raisons en sont historiques et culturelles.

    Exiger le moins pour obtenir le plus ; imposer le #semi-confinement pour aboutir au confinement : pour un œil étranger, la stratégie de la Suisse pour freiner la propagation du #coronavirus s’apparente au mieux à un exercice d’acrobatie, au pire à un orgueil démesuré. Pourtant, si l’on en croit les images de nos villes ce week-end, semi-désertes, il n’est pas dit qu’on perde ce pari. Par la grâce de la discipline helvétique ? Pas seulement. Plus profondément, c’est à la notion de responsabilité individuelle et de rôle de l’Etat qu’il faut probablement attribuer ce résultat.

    Or, ces notions ne sont pas totalement identiques selon qu’on est citoyen latin ou alémanique. En #Suisse_romande, on a vu se multiplier les appels au #confinement_total, espéré par beaucoup jusqu’à vendredi dernier. Des citoyens l’ont même demandé sous forme de pétitions. On sentait aussi cette préférence chez certains conseillers d’Etat romands, même si exprimée à demi-mot pour ne pas court-circuiter la Confédération, désormais à la manœuvre.

    En Suisse alémanique en revanche, les appels s’en tenaient au #respect_des_règles en vigueur, hormis des personnalités de l’UDC, réclamant des mesures plus strictes, avec de notoires exceptions, comme le conseiller national Roger Köppel. Même si Zurich a fermé ses rives du lac devant un afflux de promeneurs, le maître mot demeure « responsabilité individuelle ». C’est ce qu’il fallait comprendre du discours fort d’Alain Berset, taclant au passage le verticalisme aux accents certes gaulliens mais jugé inefficace de notre voisin français.

    La synthèse entre la France et l’Allemagne

    La Suisse, c’est une autre histoire, mélange du nord et du sud de l’Europe : « Au Nord, comme en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, le premier réflexe est le laisser-faire, dans la certitude que les barrières naturelles se réinstalleront d’elles-mêmes, explique Olivier Meuwly, historien. Dans la culture germanique, on présuppose que la responsabilité individuelle entraînera la #responsabilité_collective. Une vision étrangère à la culture du Sud, où l’ordre est censé venir d’en haut. »

    La Suisse, à cheval, décline ces deux cultures. Historiquement, elle fait la synthèse entre la France et l’Allemagne, ou la Grande-Bretagne et l’Italie. L’historien rappelle que dans les guerres de religion déjà, la Suisse a tenté la #synthèse en cherchant le #compromis.

    Deux paradigmes pour un seul objectif, la #liberté : « Dans le brillant discours d’Alain Berset, toutes les influences se synthétisent et on perçoit une #mosaïque_organiquement_organisée », estime Olivier Meuwly. Ce curieux #assemblage s’articule aussi autour de l’esprit de #milice, du #fédéralisme et de la #démocratie_directe, « trois piliers de la « #suissitude », trois logiques qui marquent les #comportements ».

    La responsabilité individuelle découle de la faiblesse de l’Etat

    Cette valorisation de la responsabilité individuelle trouve ses fondements dans la #faiblesse_de_l’Etat, rappelle Irène Herrmann, historienne et professeure à l’Université de Genève : « Au XIXe siècle, Berne a lutté pour s’arroger un peu du pouvoir des cantons. Une partie lui est échue, une autre a été conférée aux citoyens, à travers la démocratie directe : ils devaient en user modérément et exercer sur eux-mêmes le pouvoir que l’Etat, très faible, était incapable d’imposer. Cet héritage institutionnel est très fort et, par conséquent, on n’imagine pas aujourd’hui que cela puisse marcher autrement. »

    C’est un peu moins vrai dans les cantons qui ont rejoint la Confédération plus tardivement, comme le Valais, Genève et Neuchâtel. « Ceux-là acceptent plus volontiers la #délégation de #responsabilités à l’Etat, alors que les cantons alémaniques ont tendance à glorifier la culture politique basée sur la responsabilité individuelle, poursuit l’historienne. Cela aboutit à une survalorisation du pouvoir de décision de l’individu. » D’autres répondront qu’elle est salutaire. Ces différences de perception pourraient expliquer l’attente des Latins envers Berne à serrer la vis.

    Un #Röstigraben de l’embrassade ?

    Plus prosaïquement, ce souhait n’est sans doute pas étranger au fait que les cantons latins déplorent plus de mortalité que la Suisse alémanique. C’est vrai aussi pour l’Italie ou l’Espagne, contrairement à l’Allemagne et à l’Autriche. Ce constat amène le politologue alémanique Michael Hermann, qui dirige l’institut de recherche Sotomo, à émettre une hypothèse : « Il est frappant d’observer que le coronavirus a une #géographie_culturelle. Et si c’était le fait d’un #rapport_à_l’autre différent ? Les habitants des pays latins sont plus tactiles, ils observent moins de #distance_sociale que dans les pays germaniques. »

    Un Röstigraben de l’embrassade ? Pourquoi pas. Sa supposition s’appuie aussi sur le fait que les décès actuels sont le résultat de contagions qui datent d’il y a trois semaines environ, soit avant les mesures mises en place par Berne. Michael Hermann insiste aussi sur d’autres différences : le #sport est plus largement pratiqué outre-Sarine, la #prévention sur la santé occupe plus d’espace qu’en Suisse romande : « Adeptes de la marche, de la nature et du grand air, les Alémaniques auraient beaucoup de mal à supporter le confinement. C’est possible que cela compte aussi dans l’#autodiscipline qu’ils observent. »

    Il n’empêche : au-delà des divergences dont les racines plongent dans un passé qui, même ignoré, constitue le génome des Suisses, ceux-ci ont majoritairement suivi l’injonction des autorités et déserté leurs villes. Qu’il soit permis de s’en égayer avec ce mot d’Olivier Meuwly : « On dit des Romands qu’ils sont très français, mais ils se révèlent aussi alémaniques ! »

    https://www.letemps.ch/suisse/confinement-marque-une-frontiere-culturelle-suisse

    –-> article paru le 23.03.2020

    Pour rappel, un extrait du discours de Berset :


    https://seenthis.net/messages/843863#message844245

    ping @simplicissimus

  • Moins de 200 morts sur les routes de Suisse l’an dernier - Heidi.news
    https://www.heidi.news/articles/moins-de-200-morts-sur-les-routes-de-suisse-l-an-dernier
    https://heidi-f385.kxcdn.com/photos/8f971540-9e65-40ca-adef-cf068f2828a3/medium

    En 2019, 187 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route en Suisse. Cela représente une baisse de 20% par rapport à 2018, où 233 décès avaient été recensés. C’est la première fois que le nombre de morts sur les routes passe sous la barre des 200.

    #sécurité_routière #suisse

  • #Sexisme, « #boys_club » et #plafond_de_verre : les #universités suisses continuent de sacrifier les #femmes

    Cet article fait partie de notre dossier sur la grève des femmes, publié le 14 juin dernier. Nous le republions à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science qui se tient ce 11 février 2020.

    L’université reste un bastion masculin en 2019. Si au niveau bachelor et master, la Suisse atteint la parité – et même une légère majorité de femmes ! –, c’est loin d’être le cas lorsque l’on monte dans la hiérarchie académique. Le pays ne compte que 22,8% de professeures, alors que la Conférence des recteurs avait fixé l’objectif de 25% pour… 2012.

    Pourquoi c’est grave. Ce phénomène appelé leaky pipeline représente une immense perte de compétences pour la recherche. Une fuite des cerveaux vers d’autres carrières, en quelque sorte.

    Dans un contexte de concurrence féroce pour faire preuve d’excellence et attirer les meilleurs chercheurs, mais aussi d’augmentation de la population estudiantine, et donc des besoins en enseignement, il s’agit pour les universités d’un enjeu majeur.

    Les chiffres qui fâchent.

    La Suisse comptait 22,8% de professeures en 2017, selon les dernières données disponibles de l’Office fédéral de la statistique.

    À titre de comparaison, en Europe, la Roumanie arrive en tête, avec 54,3% en 2016, et Chypre ferme la marche avec 13%. La Suisse se place légèrement en-dessous de la moyenne européenne, qui se situe à 23,7%.

    La faible part de professeures varie d’une discipline à l’autre. Elle est particulièrement marquée dans les sciences exactes et naturelles (14,6%), les sciences techniques (15,7%) et les sciences économiques (17,6%).

    De grandes différences existent aussi entre les institutions, comme le montre notre graphique. L’Université de Lucerne compte 33,8% de professeures. Elle est suivie par le Graduate Institute de Genève (31,3%) et l’Université de Neuchâtel (28,8%). Les EPF se situent en bas du tableau, avec un taux de 14,4% pour Zurich et de 15,6% pour Lausanne.

    Un problème ancien. La prise de conscience ne date pourtant pas d’hier.

    Depuis 2000, les universités ont reçu 65 millions de francs de la Confédération pour développer l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. S’ajoutent à cela 12 millions supplémentaires pour la période 2017-2020. Ces montants ont par ailleurs été complétés par des sommes au moins équivalentes venant des universités elles-mêmes. De son côté, le FNS dispose aussi d’instruments pour soutenir les femmes qui font carrière dans la recherche.

    Les programmes fédéraux ont ancré la problématique dans les universités et permis de prendre des mesures concrètes, comme la création de bureaux de l’égalité, le lancement de programmes de mentorat et de sensibilisation, la présence de délégués à l’égalité dans les commissions de nominations ou encore l’ouverture de crèches.

    Pourtant, même si l’on revient de loin – moins de 10% de professeures en 2000 –, force est de constater que les changements sont très lents.

    Un épais plafond de verre. Une étude de la chercheuse en psychologie sociale Klea Faniko s’est penchée sur les obstacles à la progression des chercheuses à l’Université de Genève. Elle conclut que les barrières ne viennent pas des femmes elles-mêmes, qui se montrent tout aussi motivées et investies dans leur carrière que les hommes. Les freins se situent donc dans l’environnement.

    L’université est profondément imprégnée de préjugés sexistes : blagues sur les compétences des femmes, interpellations de type « ma petite » ou « ma mignonne », parole plus fréquemment coupée dans les réunions, tâches administratives confiées à des assistantes plutôt qu’à des assistants : Ces attitudes dévalorisent les chercheuses et constitue un obstacle à leur progression professionnelle. Klea Faniko commente :

    « Dans la mesure où l’université réunit des personnes cultivées, avec un haut niveau de formation, on s’attend à trouver moins de sexisme, de racisme ou d’homophobie que dans le reste de la société, mais ce n’est pas le cas. »

    L’université est encore largement un « boys’ club », où les hommes s’entraident davantage. L’étude constate ainsi une disparité de traitement entre les femmes et les hommes de la part de la hiérarchie. Plus les chercheuses avancent dans leur carrière, moins elles se voient soutenues.

    Le système académique est hostile envers la maternité. Devenir parent n’a pas le même impact pour les chercheuses que pour les chercheurs. Pour les premières, on considère plus facilement que leurs priorités vont changer et que leur motivation va baisser.

    Pourquoi le changement est si lent. Un rapport d’évaluation des programmes fédéraux publié en 2018 par le SEFRI, note que les universités se sont longtemps montrées « très réticentes » à établir des objectifs chiffrés. Les auteurs constatent que les buts fédéraux concernant le nombre de professeures sont restés une indication « très abstraite » au sein des institutions, et les mesures concrètes pour y parvenir « largement floues ».

    Julia Nentwich, professeure en psychologie des organisations à l’Université de St-Gall, a étudié les mesures fédérales. Selon elle, il a fallu près de 15 ans pour que les bureaux de l’égalité des universités parviennent à acquérir la légitimité nécessaire pour agir dans les processus nominations, qui étaient historiquement du ressort des facultés. « Il y a très peu de management top-down dans les universités. Pour provoquer des changements, il faut que tout le monde adhère au même discours. »

    Même si les directions d’université se montrent pro-active, cela ne suffit souvent pas. L’implémentation des conseils et programmes des bureaux de l’égalité restent dépendants des personnes qui ont le pouvoir de faire changer les choses à l’intérieur des facultés. Et il n’y a pas assez de pression sur ces dernières, indique Manuela Hugentobler, chercheuse de l’Université de Berne à l’origine du « Manifeste académique pour la grève des femmes ». Elle donne un exemple :

    « L’Université de Berne a mis en place un guide sur le langage inclusif. Mais ces recommandations ne sont pas vraiment mises en œuvre car, dans les facultés, rares sont les personnes qui y prêtent attention. »

    Les mesures mises en place sous l’impulsion de la Confédération ont par ailleurs longtemps consisté à adapter les femmes à une structure masculine, avec des instruments pour démystifier les carrières, des programmes d’encouragement, du mentorat ou des subsides.

    Carine Carvalho, déléguée à l’égalité de l’Université de Lausanne :

    « On a voulu augmenter les chances des chercheuses d’évoluer dans un système que l’on n’a pas remis en question. Ces mesures ont eu des effets très positifs sur certains parcours individuels, mais ils ne suffisent pas pour atteindre la parité. »

    Les délégués à l’égalité des universités ont entamé une importante réflexion sur la précarité des carrières académiques, qui décourage davantage les femmes que les hommes, avec le passage du post-doctorat au premier poste fixe comme enjeu principal.

    Dans la même optique, Julia Nentwich, de l’Université de St-Gall, propose une solution radicale :

    « Le plus efficace pour réparer le leaky pipeline serait de supprimer les fonctions dans lesquelles il n’y a pas assez de femmes, en l’occurrence celle de professeur ordinaire, et de réorganiser les facultés sans ces royaumes qui concentrent beaucoup de pouvoir et d’argent. »

    Dernier point important, l’université dépend aussi du cadre général en Suisse. Le manque de volonté politique à intégrer les femmes dans le marché du travail, caractérisé par l’absence de congé paternité et une pénurie de solutions de garde pour les jeunes enfants, constitue indéniablement un frein.

    Les revendications actuelles. De nombreuses chercheuses réclament aujourd’hui des mesures fortes. Dans une lettre ouverte, la Conférence des déléguées à l’égalité auprès des universités et hautes écoles polytechniques demande que chaque université engage au moins 50% de femmes dans les fonctions académiques et que le financement des institutions soit lié à leur performance en matière d’égalité.

    Le « Manifeste académique pour la grève des femmes », signé par plus de 1500 scientifiques, comprend 20 demandes. Il exige en premier lieu 50% de nominations de professeures dans toutes les disciplines et 50% de femmes dans les positions dirigeantes jusqu’à obtention de la parité, ainsi que la transparence salariale.

    La suite. Dans la stratégie 2021-2024 de Swissuniversities, l’égalité entre hommes et femmes ne figure plus comme programme fédéral à part entière. La thématique sera probablement intégrée à un volet qui porte sur la diversité au sens large, et recevra donc beaucoup moins de financements qu’au cours de ces vingt dernières années.

    Plus que jamais, la balle est dans le camp des universités.

    https://www.heidi.news/articles/egalite-dans-les-universites-pourquoi-la-suisse-n-atteint-pas-ses-objectifs
    #inégalités #discrimination #université #Suisse #statistiques #chiffres #hommes

    –-> Article paru en juin 2019, republié à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science qui se tient ce 11 février 2020.

  • Comment lutter contre l’idée que le changement climatique est un « problème de classes moyennes » - Heidi.news
    https://www.heidi.news/articles/comment-lutter-contre-l-idee-que-le-changement-climatique-est-un-probleme-de
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    Néanmoins, ces préoccupations ne sont pas équitablement réparties dans la société. Si les chercheurs et les médias évoquent souvent la polarisation politique des attitudes relatives au climat et, plus récemment, un fossé générationnel, on entend moins parler de ce que l’on pourrait appeler un problème de classes en la matière.

  • Naomi Klein : « Nous assistons aux prémices de l’ère de la barbarie climatique » - Heidi.news
    https://www.heidi.news/articles/naomi-klein-nous-assistons-aux-premices-de-l-ere-de-la-barbarie-climatique
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    Je suis à la fois ravie et soulagée de voir que nous envisageons enfin des solutions à la hauteur de la crise à laquelle nous sommes confrontés. Il n’est plus question de solutions miracles à base de taxe carbone ou de plafonnement des émissions et d’échange de droits d’émission mais d’une refonte de tout le système économique. De toute manière, le système actuel est défaillant pour la plupart des gens. C’est ce qui explique que nous traversions une période trouble sur le plan politique et que nous nous retrouvions avec des types comme Donald Trump, le Brexit, et tous ces gouvernements autoritaristes.

    • Dans votre livre, vous dites : « Ce qui est difficile à accepter, c’est que la réponse à la question ‘Que puis-je faire, en tant qu’individu, pour contrer le changement climatique ?, c’est : rien. » Vous le pensez toujours ?

      Pour ce qui est du bilan carbone, même en regroupant les décisions individuelles de chacun, nous n’atteignons pas le niveau de changement dont nous avons besoin. À mon sens, le fait qu’énormément de gens aient bien moins de mal à parler de consommation individuelle que de changement systémique est une conséquence directe du néolibéralisme. Nous avons appris à nous considérer avant tout comme des consommateurs.

      Il y a des personnes qui décident de se lancer dans la grève des naissances. Qu’en pensez-vous ?

      Je suis heureuse que ces discussions fassent leur apparition dans l’espace public, au lieu d’être des sujets que l’on évoque à la va-vite et dont on a peur de parler. La question d’avoir ou non une progéniture est très clivante, y compris chez moi.

      Je l’ajoute à la troisième compilation :
      https://seenthis.net/messages/680147

      Et à celle des évaluations et critiques des #actions_individuelles compilées ici :
      https://seenthis.net/messages/794181

      #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène

      Mais aussi #childfree #no_kids #nullipare #racisme #Naomi_Klein

  • « Ma sœur était partie se soulager. Elle s’est fait manger par un léopard » - Heidi.news
    https://www.heidi.news/articles/ma-mere-etait-partie-faire-caca-elle-s-est-fait-manger-par-un-leopard

    https://heidi-f385.kxcdn.com/photos/da03f2a7-b38e-440e-b5db-30ffd638a1d1/large

    Où l’on fait connaissance de familles ayant été victimes de léopards lorsqu’elles pratiquent la défécation en plein air, et de gardiens de léopards bien désolés du comportement de leurs fauves préférés.

    #Inde #toilettes

    @fil