« Si Vinci n’a pas ADP, ce serait surtout dommage pour la France » (DG Vinci Concessions)

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  • « Si Vinci n’a pas ADP, ce serait surtout dommage pour la France » (DG Vinci Concessions)

    Note : l’accroche dans la newsletter est celle-ci :
    « Avec Vinci, les redevances d’ADP augmenteraient moins vite » (Vinci Airports) [ha, ha, ha !]
    #les_promesses_n'engagent_que_ceux_qui_y_croient

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/avec-vinci-les-redevances-d-adp-augmenteraient-moins-vite-vinci-airports-8

    A l’occasion de la prise de contrôle de l’aéroport londonien de Gatwick, Nicolas Notebaert, le directeur général de Vinci Concessions et président des Vinci Airports a mis en avant les avantages que peut apporter un acteur privé comme Vinci dans la gestion des aéroports. Avec par ricochet plusieurs piques à l’encontre d’ADP, détenu à 50,6% par l’État.

    Est-ce l’amertume de voir sa proie convoitée depuis de longues années en passe de lui échapper ? Ou bien la volonté de jouer sa carte jusqu’au bout en espérant l’emporter à l’arrachée ? Probablement les deux. En tout cas, alors que la privatisation d’ADP a du plomb dans l’aile, avec une chance réelle de ne jamais voir le jour depuis la validation du processus de référendum d’initiative partagée (RIP), Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions et président de Vinci Airports, a musclé le discours du géant de la construction et des concessions. Comme s’il cherchait à évacuer le paradoxe qui existe entre l’image exécrable du groupe Vinci dans l’Hexagone et celle, très bonne, dont il jouit dans le monde aéroportuaire.

    Ce mardi 14 mai à Londres, à l’occasion de la prise de contrôle effective de l’aéroport londonien de Gatwick, il n’a cessé de mettre en avant les avantages que peut apporter un acteur privé comme Vinci dans la gestion des aéroports. Avec par ricochet plusieurs piques à l’encontre d’ADP, détenu à 50,6% par l’Etat.

    « Un investisseur privé, c’est plus de croissance du nombre de passagers, plus de satisfaction de qualité de services, plus de revenus extra-aéronautique, un meilleur contrôle des choix opérationnels, des investissements adaptés qui permettent, si vous êtes un gestionnaire pointu, de peser sur les redevances aéroportuaires », a-t-il déclaré, en insistant sur « les capitaux importants qu’un investisseur privé pouvait apporter ».
    Tout y est passé. En particulier les redevances facturées aux compagnies aériennes, l’un des sujets les plus sensibles de ce dossier controversé. Un point sur lequel le groupe s’était peu aventuré jusqu’ici dans sa communication, plutôt discrète sur le sujet ADP. Les redevances sont en effet l’un des principaux angles d’attaque des opposants à la privatisation d’ADP, compagnies aériennes en tête, qui n’ont cessé depuis le début de manifester leurs inquiétudes de voir les montants s’envoler comme ce fut le cas pour les autoroutes, même si la comparaison des deux sujets n’a rien à voir, en raison notamment d’une régulation différente.

    « Avec nous, les redevances d’ADP augmenteraient moins vite », a assuré Nicolas Nortabeart, en surfant sur la contestation récurrente des compagnies aériennes à l’égard de la politique tarifaire d’ADP.
    « L’aéroport de Lyon que nous gérons a été le seul à avoir vu ses redevances 2019 validées du premier coup par l’ASI, l’autorité de supervision indépendante », a-t-il fait remarquer. ADP a en effet vu sa première proposition tarifaire retoquée au motif qu’elle générait une rentabilité jugée trop élevée. L’aéroport de Nice a quant à lui essuyé deux refus et s’est fait imposer ses tarifs.

    Pour justifier son propos, Nicolas Notebaert a pointé le coût élevé des investissements d’ADP qui entraîne, selon lui, une hausse des redevances pour les financer.