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  • Électricité. La consommation des Bretons augmente - Économie - LeTelegramme.fr
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    L’an dernier, la Bretagne a importé 83 % de son électricité. Pour renforcer sa sécurité électrique lors des pics de consommation hivernaux, la région développe sa production d’électricité d’origine renouvelable et mise sur le projet de centrale au gaz de Landivisiau et sur l’interconnexion sous-marine avec Irlande.

    Une consommation électrique en hausse de 1 %. Poussée par sa croissance démographique, l’an dernier, la Bretagne a consommé 1 % d’électricité en plus. « En 2018, notre région a englouti 21,6 TWh, soit 21 milliards de kilowattheures, décrypte Carole Pitou-Agudo, déléguée régionale RTE. Cette légère hausse par rapport à 2017 est due à la croissance démographique. L’Insee estime que notre région a gagné 18 500 habitants l’an dernier. Cette hausse de la consommation n’est pas très importante mais comme la Bretagne est une péninsule électrique qui importe 83 % de son électricité, il faut être vigilant, notamment pendant les pics hivernaux ». La hausse de consommation en Bretagne est cependant rare en France. Depuis six ans, malgré la croissance démographique, le pays n’augmente pas sa consommation électrique. La raison est à chercher dans les mises sur le marché d’équipements électroménagers et de chauffages moins énergivores. L’arrivée progressive des véhicules électriques ne devrait pas remettre en cause cette stabilité de consommation.

    17 % de la consommation produite in situ. Si l’on veut voir le verre à moitié vide, on rappelle que la Bretagne ne produit que 17 % de l’énergie qu’elle consomme. Elle est donc extrêmement dépendante des régions voisines qui possèdent des réacteurs nucléaires : Normandie et Centre Val-de-Loire. Pour le verre à moitié plein, on peut se féliciter que 75 % de la production électrique bretonne proviennent des énergies renouvelables. RTE a d’ailleurs prévu d’investir 268 M€ sur la période 2018-2022 dans son réseau. « La production électricité d’origine renouvelable est en hausse de 12 % grâce à des conditions de vent plus favorables et à un parc éolien qui a progressé de 5 %, solaire de 7 % et les bioénergies de 3 % », ajoute Carole Pitou-Agudo.

    Le tracé approximatif du Celtic Interconnector dévoilé en juillet. Le projet qui vise à créer une interconnexion électrique de 575 km (dont 500 km en mer) entre la France et l’Irlande avance. D’ici 2026, le #Celtic_Interconnector doit permettre de renforcer la sécurité électrique de la Bretagne tout en permettant à l’Irlande d’exporter l’électricité qu’elle produira suite au développement de son parc éolien terrestre. Début juillet, le préfet du Finistère décidera du « fuseau de passage » qui accueillera câble. Le lieu d’atterrage se trouvera soit à Cléder soit à Sibiril (29), à l’ouest de Roscoff. Le tracé très précis ne sera connu qu’après l’enquête publique qui aura lieu en 2021.

    Ligne à haute tension de la centrale à gaz : démarrage à l’automne. Alors que le Conseil d’État a estimé que les études d’impact de la centrale à gaz sont insuffisantes, RTE annonce que la construction des 18 km de ligne souterraine à haute tension (225 000 volts) débutera à l’automne. « Les recours actuels ne sont pas suspensifs donc nous allons commencer les travaux de la ligne à haute tension souterraine, explique Carole Pitou-Agudo, déléguée régionale RTE. Il va nous falloir environ deux ans pour raccorder le poste électrique de La Martyre (29) et le site d’implantation de la centrale de la Compagnie électrique de Bretagne à Landivisiau. Des équipements supplémentaires devront être installés au poste de La Martyre, sans nécessiter l’extension de ce dernier ».