La silice, ce minéral qui présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés

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  • La silice, ce minéral qui présente « un risque sanitaire particulièrement élevé » pour les salariés
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/22/la-silice-substance-a-hauts-risques-pour-les-salaries_5465550_823448.html

    L’Agence nationale de sécurité du travail recommande des mesures de protection renforcées contre ce minéral cancérogène.
    […]
    La toxicité potentielle de la silice cristalline est identifiée depuis longtemps. En 1997, elle avait été classée « en tant que substance cancérogène avérée pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Dans plusieurs pays (Israël, Espagne, Etats-Unis…), des études avaient par ailleurs montré des « cas de silicoses graves » imputables « à l’usage de pierres reconstituées contenant de forts pourcentages » de ce minéral.
    […]
    Or il se trouve que « l’exposition professionnelle à la silice est associée, de manière certaine, à plusieurs atteintes pulmonaires », en particulier la #silicose. Le lien avec le développement du « cancer broncho-pulmonaire » est également « confirmé », tout comme le risque accru de contracter une « maladie auto-immune » (par exemple la polyarthrite rhumatoïde) ou des « pathologies respiratoires non malignes » telles que la tuberculose.
    […]
    Dès lors, des mesures s’imposent. Avec un préalable indispensable, insiste l’Anses : il faut désormais que la France applique une directive européenne de 2004 relative à « la protection des travailleurs » confrontés, dans leurs tâches, à des agents cancérogènes – ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui. Autre recommandation : réviser les « valeurs limites » en vigueur pour les travailleurs, le seuil de 0,1 mg par m³ n’étant « pas suffisamment protect[eur] ».

    Des préconisations sont également formulées pour « les particuliers  » qui utilisent des matériaux contenant de la silice cristalline ou réalisent « des opérations de bricolage » (découpage de carrelage ou de béton, ponçage de mortier…) : pour eux, il pourrait être imaginé « de nouveaux moyens de communication et d’information » sur les risques encourus.