Numérique dans les fermes : les agriculteurs font de la résistance
►https://reporterre.net/Numerique-dans-les-fermes-les-agriculteurs-font-de-la-resistance
« On élimine tout le facteur humain. C’est le beau de cette industrie ! »
Numérique dans les fermes : les agriculteurs font de la résistance
►https://reporterre.net/Numerique-dans-les-fermes-les-agriculteurs-font-de-la-resistance
« On élimine tout le facteur humain. C’est le beau de cette industrie ! »
Sur les #puces imposées aux éleveur·es, voir :
À ceux qui ne sont responsables de rien
–-> un article publié dans la revue Nunatak
►https://seenthis.net/messages/784730#message784794
et aussi :
#Mouton_2.0 - La puce à l’oreille
►https://seenthis.net/messages/626195
#métaliste des numéros de la (très belle) #revue #Nunatak, revue d’#histoires, #cultures et #luttes des #montagnes
Site de la revue :
►https://revuenunatak.noblogs.org
Numéros recensés sur seenthis, voir fil de discussion ci-dessous.
Pour info, il y a aussi le grand frère italophone (né avant la version francophone) :
►https://seenthis.net/messages/969908
Le numéro 0 de la revue #Nunatak , Revue d’histoires, cultures et #luttes des #montagnes...
La revue est disponible en ligne :
▻https://revuenunatak.noblogs.org/files/2016/09/nunatakzero.pdf
Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...
–-----
métaliste des numéros recensés sur seenthis :
►https://seenthis.net/messages/926433
Traduction de l’édito du numéro zéro de la revue italienne Nunatak, paru il y a dix ans.
Nous sommes convaincus que la montagne est une zone de “#frontière” où il est encore possible de trouver #accueil et de développer le #conflit nécessaire pour se libérer de la #domination et du soit-disant “#progrès” qui ont transformé nos vallées, détruit nos cultures, imposé laideur et désastre au nom du #tourisme et des #marchandises
Ici aussi est imprégnée la mentalité du #travail comme seule fin de l’existence, et bien d’autres caractéristiques négatives de notre société.
Montagnes comme lieux de #résistance :
Endroits qui, grâce à leurs aspérités géographiques, ont ralenti et entravé pendant des siècles l’avancée des armées, offrant refuge à des groupes de fugitifs et d’hérétiques.
Dans un monde désormais dominé par le #profit et le #contrôle, les montagnes témoignent de la #résistance des hommes et des roches. Les #roches qui ont entendu les halètements des #contrebandiers, qui ont protégé les armes des #rebelles, qui ont caché des #bandes de #brigands. Les roches qui ont encore beaucoup à raconter.
« Notre seul #drapeau est celui de la #révolte de la montagne à la mer ... »
Depuis, les numéros 1, 2, 3, 4 sont parus en français (web ou papier). Beaucoup de choses passionnantes à lire. Une revue à encourager !
En effet, @la_feuille. Et je les ai tous, mais... si seulement j’avais le temps de tout lire ce que j’avais envie de lire !
Des petits résumés/citations vont donc suivre sur seenthis, mais il faut avoir de la patience.
Entretemps, il y a déjà quelque chose sur le numéro 1 :
►https://seenthis.net/messages/784730
La parole (ou, à vrai dire, la plume) est aussi donnée à #Christine_Ribailly dans ce numéro de Nunatak.
Son article :
"La #transhumance à pied. Quand de jeunes étrangers font revivre le #pastoralisme"
#herbassier #élevage #bergers #brebis #moréousse #Vallon #liberté #métier
–-------------
Pisser dans l’herbe… le blog de Christine Ribailly
►https://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org
#emprisonnement #prisons #France #témoignage
Pour archivage, même si le blog a déjà été signalé sur seenthis :
▻https://seenthis.net/messages/556112
▻https://seenthis.net/messages/555114
« Vivre dans la montagne ne signifie pas fuir un système nuisible mais s’y opposer. »
(p.33)
Le Ratanakiri est depuis quelques années une zone d’installation de néo-arrivants : paysans sans terres venus de #Kompong_Cham et autres provinces « du bas », attirés par les offres à bas prix d’un gouvernement spéculant sur la forêt ou sur les terres des communautés autochtones. Comble de l’absurde : il faut parfois les défricher en utilisant la vieille technique agricole de ceux que l’on appelle #phnong (« #sauvages », en #khmer) – ou #Khmer_Loeu (« Khmers d’en haut », à connotation plus paternaliste) selon les situations : le #brûlis. #Coupes_illégales, pression démographique, spéculation foncière : la taille des #forêts du nord-ouest (comme les #Cardamomes, dans l’ouest, ou #Prey_Lang, au centre du pays) diminue chaque jour. Partout s’observent les conséquences tragiques d’un développement « incontrôlé ». La région connut un premier bouleversement des équilibres traditionnels lors de la conquête et de la #colonisation_françaises (1858-1945). Après des décennies d’instabilité (guerre du Vietnam, régime Khmer rouge), elle est aujourd’hui livrée à la voracité des investisseurs et du gouvernement. Les projets sont innombrables : #développement, #tourisme, #centrales_hydroélectriques, #barrages, #exploitations_minières, #plantations etc.
Si « l’adaptation » est quasi-inévitable, et la perte des anciennes autonomies un fait, les projets extérieurs ne sont pas acceptés ici avec la résignation qui est souvent de mise ailleurs (Laos, Thaïlande). Des villageois #Kachok ou #Jorai refusent toute intrusion des ONG et agences de développement dans la gestion de leurs affaires ; et divers projets d’envergure, comme celui de barrage sur la rivière #Srepok, rencontrent des résistances. Dans la bourgade de #Thmey, des villageois tenaces préfèrent préserver leur mode de #subsistance et se passer d’#électricité plutôt que subir les conséquences de l’installation dudit barrage : inondation des terres cultivables, disparition des ressources poissonnières.
On dit des sociétés sans État qu’elles n’ont pas d’histoire, puisqu’elles ne l’écrivent pas. De cette #histoire, on sait donc peu de choses, si ce n’est qu’elle fut mouvementée.
#Zomia #Thaïlande #Cambodge #Laos #Yao #Ban Lung #Banlung #Ratanakiri #déforestation #barrages #barrages_hydroélectriques #résistance #Cha_Ong #Phum_Tun #colonisation #colonialisme #mines #extractivisme #autonomie
Les « #communances » alpines, fromes d’#autogestion montagnarde
La gestion collective et non divisée des terrains et des ressources utiles à la survivance est et reste une constante dans le temps et l’espace chez des cultures humaines différentes et éloignées entre elles, semblables toutefois par l’exigence de bien conserver les environnements peu hospitaliers ou pauvres en certaines #ressources. Elle représente non tant un #système_juridique qu’un système de #valeurs profond enraciné et partagé. Ses marques sont encore bien visibles dans les montagnes, non pas car les caractéristiques environnementales l’imposent (souvent dans les mêmes vallées, on retrouve des formes d’organisations différentes selon l’origine des implantations, qui bien qu’elles soient proches, font référence, par exemple, à des aires linguistiques et culturelles différentes), mais bien plus parce que la #colonisation est devenue plus ardue ou moins attrayante.
#collectivisme #terres #biens_communs #bien_commun #propriété_privée #principe_d'appropriation #appropriation #Code_Napoléon #histoire #servitudes #autonomie_locale
Sous la IIIè République, #Paul_Bert, ministre de l’Instruction Publique en 1881, promoteur de l’#enseignement_gratuit et obligatoire déclarait : « Il n’est pas possible de supporter que des indigènes arrêtent le #progrès.Il n’est pas acceptable que le développement de la #civilisation soit arrêté par des traditions arabes ». Ce qu’ils pensent des ‘‘#indigènes’’ de l’hexagone, qualifiés de tous les noms d’oiseaux, est du même tonneau. Un fonctionnaire des Eaux et Forêts peut affirmer que c’est « la nature perverse des délinquants » qui est cause des délits.
Peuples de ceux, de celles qui vont, qui viennent, qui passent. Car on allait, venait beaucoup en ces temps-là, été comme hiver dans tous les coins de la montagne. Les transports se faisaient à pied, à dos d’hommes, de femmes, d’ânes et de mulets. C’est l’arrivée de la #modernité qui a fait des #Pyrénées une chaîne difficilement franchissable
Et puis, tout un peuple de l’illégal, et comme poisson dans l’eau. Insoumis à la conscription ou au fisc, #contrebandiers, #désobéissants en tout genre à ce qui venait du véritable étranger : l’#État. Ainsi #Banyuls, république de contrebandiers, pêcheurs et montagnards ; #Mérens, place forte de #brigands ; ou « le peuple de #Seix qui ne respire que par la #fraude ». Tout ce qui se passait et passait par les ‘‘chemins scabreux’’ où il était beaucoup plus risqué d’être douanier que contrebandier. #Subversion, #légitimité_inversée. De toute façon, un peuple aux #valeurs autres que celles de l’#ordre_national existant.
v. aussi :
Fées et gestes : #femmes_pyrénéennes, un statut social exceptionnel en Europe
▻https://seenthis.net/messages/796103
#Mouton_2.0 - La puce à l’oreille
Site du film :
La #modernisation de l’#agriculture d’après guerre portée au nom de la science et du progrès ne s’est pas imposée sans résistances. L’#élevage ovin, jusque là épargné commence à ressentir les premiers soubresauts d’une volonté d’#industrialisation.
Depuis peu une nouvelle obligation oblige les éleveurs ovins à puçer électroniquement leurs bêtes. Ils doivent désormais mettre une #puce_RFID, véritable petit mouchard électronique, pour identifier leurs animaux à la place de l’habituel boucle d’oreille ou du tatouage. Derrière la puce RFID, ses ordinateurs et ses machines il y a tout un monde qui se meurt, celui de la #paysannerie.
Dans le monde machine, l’animal n’est plus qu’une usine à viande et l’éleveur un simple exécutant au service de l’industrie. Pourtant certains d’entre eux s’opposent à tout cela …
v. aussi l’article :
Élevage 2.0. État des lieux de l’informatisation du métier d’éleveur en système extensif
À partir de l’exemple de l’#identification_électronique des ovins et des caprins rendue obligatoire en France en 2010, cet article décrit une étape de l’imposition dans l’élevage des normes techniques de la traçabilité issues du monde de la production industrielle. La généralisation des procédures de traçabilité y est décrite, du point de vue des éleveurs qui y sont opposés, comme un facteur de dépossession de leur métier. Mais, du fait des caractères propres aux échanges informatisés, cette traçabilité est également décrite comme une étape importante dans le développement d’une abstraction : la valeur informationnelle. Cette notion de valeur informationnelle est proposée pour rendre compte d’une forme de valeur marchande particulièrement déconnectée des valeurs d’usages produites par les éleveurs sous forme de produits lactés ou carnés.
L’alimentation sous contrôle : tracer, auditer, conseiller
#Inspections_sanitaires, analyses de laboratoire, traçabilité et #étiquetage des produits, audits qualité, #certifications de la production, toutes ces procédures placent l’#alimentation « sous contrôle » ?. Depuis leur production jusqu’à la table du consommateur, les denrées font l’objet d’un suivi documentaire continu. Elles sont soumises à de nombreux contrôles qui concernent autant leur qualité sanitaire que les conditions dans lesquelles elles sont produites et commercialisées.
C’est ce nouvel environnement de la production agricole, du marché, des mobilisations sociales et des pratiques matérielles des acteurs qui est examiné dans cet ouvrage. Celui-ci explore les conséquences concrètes des dispositifs de surveillance actuellement en place à partir de terrains d’enquête français, anglais et italiens : Que faut-il tracer pour « faire preuve » ? Quelles nouvelles pratiques des producteurs cela engage-t-il ? Quelles sont les modalités de contrôle associées à la norme et comment se déroulent les audits ? Sur quoi et comment se forme le jugement des auditeurs ? Par quels moyens les écarts sont-ils relevés et sanctionnés ?
Riche en témoignages, ce livre éclaire également les positionnements des acteurs engagés dans des processus de normalisation. Quel « travail » ont-ils à faire pour répondre à une contrainte de fidélité vis-à-vis de la norme tout en visant la rentabilité économique et l’expansion de leur activité ? Comment articuler productions locales et marché global ? Quelles négociations s’opèrent vis-à-vis des règles de production et des cahiers des charges ? Qui sont les auditeurs et quelle est la spécificité des organismes certificateurs ?
Cité dans l’article...
Un savoir-faire de #bergers
Comment les pratiques des bergers favorisent-elles le renouvellement de la diversité des ressources naturelles et cultivées ? Comment les bergers encouragent-ils les facultés d’apprentissage des animaux et stimulent-ils leur appétit face à des mélanges de plantes variées ?
À l’heure où les politiques publiques cherchent à concilier agriculture et protection de la nature et réinterrogent les modes de production agricole, Un savoir-faire de bergers a l’ambition de rappeler que les bergers ont dans les mains une culture technique toujours vivante, qui correspond bien aux attentes de la société en matière d’agriculture plus respectueuse du vivant.
Cet ouvrage, richement illustré, associe différents points de vue : chercheurs, ingénieurs pastoralistes, gestionnaires d’espaces naturels, enseignants en écoles de bergers. Mais, avant tout, il donne la parole à des bergers et à des bergères, celles et ceux qui ont contribué aux travaux scientifiques ou exprimé les difficultés rencontrées suite à la méconnaissance de leur métier par d’autres usagers des montagnes et des collines.
Cité dans l’article [ ►https://gc.revues.org/2939 ]
Un savoir-faire de bergers
La citation :
La valorisation informationnelle touche d’autres domaines reliés à l’élevage extensif, en particulier le savoir-faire des bergers, tel qu’il est décrit dans l’ouvrage coordonné par Michel Meuret (2010), agronome de l’INRA et sympathisant du collectif d’opposition au puçage dans la région PACA. Le savoir vernaculaire des bergers (notamment la connaissance des biais parcourus par les troupeaux pour les orienter vers des écailles de terrain qu’ils donnent à brouter chaque jour) est transformé en savoir d’expert sur cartes, traité par SIG et calculé ensuite en polygones de portions de pâturage élémentaire (PPE).
Dans la même idée : ►http://ktche.ouvaton.org/La%20fabrique%20des%20marchandises%20%C3%A0%20l%27%C3%A8re%20num%C3%A
L’informatisé participe de façon ambivalente à la saisie de son propre monde en répondant aux sollicitations de l’informatiseur. Il agit ainsi le plus souvent par désir de reconnaissance de sa propre activité, en se faisant plein d’illusions sur l’intérêt soudain que l’on prête à ses propos. Dans le domaine de l’élevage ovin, un exemple frappant de ce type d’interaction est constitué par l’ouvrage Un savoir-faire de bergers où sont assemblés des articles scientifiques et des interviews de bergères et de bergers. On peut y lire à la fois leurs évocations du métier de berger (pp. 295 et suivantes), mais aussi des descriptions désincarnées en terme scientifique telles que la « forme amiboïde à pseudopodes » des troupeaux en alpage (p. 107) ou la « représentation prototypique de l’organisation d’un menu au pâturage » (p. 160), tout ça assemblé dans la perspective de « revaloriser le métier ». Nul doute que les « forme amiboïde » et « représentation prototypique » finissent par se retrouver dans un logiciel de gestion du troupeau estampillé INRA et adoptées avec ou sans enthousiasme par des bergers revalorisés...
v. aussi l’article dans Nunatak :
À ceux qui ne sont responsables de rien
►https://seenthis.net/messages/784730#message784794
Numérique dans les fermes : les agriculteurs font de la résistance
#Robots, #capteurs connectés, #applications_mobiles… si l’industrie propose des centaines d’#outils_numériques censés aider les agriculteurs, ces derniers gardent leurs distances.
►https://reporterre.net/Numerique-dans-les-fermes-les-agriculteurs-font-de-la-resistance
▻https://seenthis.net/messages/944924