La cuisine industrielle à l’assaut des restos

/la-cuisine-industrielle-a-l-assaut-des-

  • La #cuisine industrielle à l’assaut des restos
    http://www.sudouest.fr/2012/10/28/la-cuisine-industrielle-a-l-assaut-des-restos-863325-3603.php

    70 % des établissements proposeraient des plats industriels. Une information claire sur l’origine des produits permettrait de s’y retrouver.

    Je dois avouer que j’aime la très bonne bouffe et que je suis prête à y mettre le prix ou à me passer de resto si je n’ai pas les moyens de mes ambitions gastronomiques. Aussi, je suis très furieuse quand je vais dans un resto qui fait semblant de faire de la bonne bouffe et qui s’avère assez rapidement n’être qu’un terminal de chauffe !
    Je considère qu’on est assez proche de l’arnaque quand on nous sert de la nourriture industrielle au prix d’une nourriture cuisinée sur place. Parce que oui, du coup, on se retrouve à manger moins bien qu’à la maison : cela fait des années que j’ai banni la nourriture industrielle de ma propre cuisine et que, bizarrement, bien qu’étant plus vieille, je suis en meilleure santé et je n’ai plus du tout tendance à grossir et sans me priver... Et la différence, effectivement, elle va dans la poche du patron qui reçoit ainsi une sorte de prime au mauvais boulot.

    Pour la crise des vocations, c’est un peu le même problème : la taille de la poche des patrons. La cuisine est un boulot exigent, qui demande des savoir-faire, de l’expérience et surtout une bonne connaissance des produits et du terroir. Donc, des cuistots payés au SMIC (voire souvent moins), c’est un peu normal que soit, ça parte faire carrière ailleurs, soit ça fasse de la cuisine de cantoche. À moment donné, c’est une pure question de respect : respect des gens qui bossent pour vous et dont la qualité du travail fera votre renommée et votre fortune, respect du client qui parfois s’est un peu serré la ceinture pour s’offrir un vrai moment de bonheur, respect des beaux produits, respect du travail des fournisseurs qui, eux aussi, consacrent du temps et de l’énergie à faire de beaux produits.

    L’industrie agro ne respecte rien d’autre que les dividendes de ses actionnaires et que la Sécu se démerde ensuite pour rattraper les problèmes causés par l’absorption massive de nutriments de très mauvaise qualité !

    Maintenant, il faut regarder si la carte est cohérente et cela implique la connaissance des produits de saison et du terroir. Le Gersois qui propose un poisson de mer en sauce, j’ai de bonnes chances que ce soit du congelé, ce qui sera plus dur à faire avec un poisson de rivière grillé. De même qu’en ce moment, c’est plus soupe de potiron que tomates provençales. Un bon cuistot remanie sa carte à chaque changement de saison potagère.