Les raisons de l’addiction franaise aux pesticides

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  • Les raisons de l’addiction française aux #pesticides
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/27/les-raisons-de-l-addiction-francaise-aux-pesticides_1782000_3244.html

    Qu’est ce qui coince ? La réponse est en partie inscrite dans le rapport de la mission parlementaire d’information sur les pesticides conduite par la sénatrice Nicole Bonnefoy (PS) : « L’analyse fine du contenu réel du plan Ecophyto 2018 montre que sa réussite dépend largement de la bonne volonté des agriculteurs, des fabricants et des industriels. Peu d’outils obligatoires ou coercitifs ont été mis en place. » Pour ne prendre qu’un exemple, la mobilisation des pouvoirs publics n’a même pas mis fin aux épandages aériens de pesticides, officiellement interdits par la loi, mais qui continuent de bénéficier de multiples dérogations.

    Au sein d’une agriculture française très structurée, convaincre chaque agriculteur de lever le pied sur le pulvérisateur de pesticides n’est peut-être pas le plus grand défi. Car que pèse le discours vertueux face aux pressions de la coopérative dont il dépend pour écouler sa production ? Peut-il risquer de se retrouver avec ses pommes ou son blé sur les bras ?

    La coopérative impose ses propres critères, exige des rendements, tout en fournissant les conseils et parfois les pesticides qui permettent d’y parvenir. Elle rédige des cahiers des charges très précis pour répondre aux exigences de la grande distribution, voire de l’usine agroalimentaire dans laquelle elle a elle-même souvent des intérêts. Le terme de « coopérative » désigne en effet des groupements de dimension internationale aux intérêts diversifiés. Le chiffre d’affaires de In Vivo par exemple, spécialisée dans les céréales, dépasse 6 milliards d’euros, Sodiaal (lait) 4 milliards et, Triskalia, la polyvalente bretonne, 2 milliards.

    #agrobusiness #agriculture #bio