Le Poing

https://lepoing.net

  • Les états généraux de la presse indépendante débarquent à Montpellier
    https://lepoing.net/les-etats-generaux-de-la-presse-independante-debarquent-a-montpellier

    L’événement Facebook est disponible ici :
    https://www.facebook.com/events/946060270638139

    Sinon tu peux écrire à etatsgenerauxmontpellier@gmail.com

    Google et Facebook, chouette. J’espère que tu n’avais pas trop l’idée d’exprimer des opinions politiques avec la « presse indépendante ».

    • « Plus d’argent pour les paysans » : à Montpellier, la colère agricole sur un chemin de crête
      https://lepoing.net/plus-dargent-pour-les-paysans-a-montpellier-la-colere-agricole-sur-un-chemi

      A Montpellier, l’ambiance était en demi-teinte ce 26 janvier. Des convois rassemblant des centaines de personnes et des dizaines de tracteurs ont convergé vers le péage de Saint-Jean-de-Védas et les autoroutes A9 et A7 ont fermé. Un palmier a aussi brûlé à Prés d’Arènes. Tout le monde s’est rejoint devant la préfecture de Montpellier, devant laquelle un grand brasier a été allumé. A noter qu’une milice néonazie lancée début janvier, « Le Bloc Montpelliérain », a patrouillé lors du rassemblement, ont expulsé un militant communiste et ont tenté d’intimider plusieurs personnes comme perçues d’extrême-gauche, dont un journaliste indépendant à qui il a été reproché de ne pas être un « vrai français » en raison de son accent… Plusieurs élus étaient présents, dont maire d’extrême-droite de Béziers Robert Ménard (mais aussi des élus PS, PC, LR…) Il a aussi été entendu une prise de parole estampillé FNSEA tenant à se dissocier des Soulèvements de la Terre, pour inviter le préfet à venir descendre discuter, « parce qu’ici on n’est pas anti-flic ». Le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch est effectivement descendu et il ne lui est rien arrivé, ce qui avait le don d’énerver les quelques gilets jaunes présents.

  • Tribune : Nous refusons que Sylvain Tesson parraine le Printemps des poètes, par un collectif dont Baptiste Beaulieu, Chloé Delaume, Jean D’Amérique…
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/nous-refusons-que-sylvain-tesson-parraine-le-printemps-des-poetes-par-un-

    Plus de 1200 poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, actrices et acteurs de la scène culturelle française refusent la nomination de Sylvain Tesson, qu’ils considèrent comme une « icône réactionnaire », comme parrain du Printemps des poètes 2024.

  • Montpellier : le préfet de l’Hérault interdit une manifestation de la Ligue du Midi en hommage à Thomas
    https://lepoing.net/montpellier-le-prefet-de-lherault-interdit-une-manifestation-de-la-ligue-du

    Là où Hugues Moutouh, ancien préfet de l’Hérault, laissait l’extrême-droite défiler dans la rue, le nouveau, François Xavier-Lauch, semble se montrer plus ferme : ce vendredi 1er décembre, dans un arrêté préfectoral, il a fait interdire une manifestation du groupuscule identitaire raciste et violent la Ligue du Midi, responsable de plusieurs agressions, qui prévoyait un rassemblement statique en hommage à Thomas, jeune homme tué à Crépol lors d’une fête de village. Le rassemblement était prévu sur le rond-point du grand M.

    Le préfet a justifié son arrêté en considérant que “La Ligue du Midi est une association de mouvance ultra-droite radicale, dont leurs leaders ont été condamné à plusieurs reprises pour des actions violentes, notamment dans le cadre de l’affaire du commando de la faculté de droit”. Il a également tenu compte du contexte de la tentative de ratonnade orchestrée par plusieurs groupes d’extrême-droite la semaine passée à Romans-sur-Isère, ce qui justifie pour lui un risque de trouble à l’ordre public.

    • Manifestation du 1er décembre autorisée par le tribunal administratif de Paris.
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/01/mort-de-thomas-la-justice-suspend-l-interdiction-d-un-rassemblement-a-paris-

      ....le tribunal administrait avait considéré qu’une « interdiction générale de manifester » n’était pas en l’état justifiée, même en présence de risques de « troubles majeurs à l’ordre public ». « D’une part, les juges des référés considèrent que n’apparaît pas suffisant le risque que la tenue de la manifestation déclarée porte atteinte au respect de la dignité de la personne humaine et que soient commises des infractions pénales pour justifier l’interdiction prononcée par le préfet de police », développe le communiqué publié par le tribunal administratif.
      Ce dernier ajoutait par ailleurs qu’« il n’est pas établi que la préfecture de police ne serait pas en mesure d’assurer le maintien de l’ordre public ». Le tribunal a rappelé que seulement 1 000 manifestants étaient attendus, surveillés par au moins 250 membres des forces de l’ordre, aidés par le possible recours à un drone.

      MDO sans casque et à distance, nombreux saluts hitlériens, déclarations racistes (avec citation de la liste nominale des mis en cause suite à la mort de Thomas), zéro arrestations et salutations amicales des chtars au sortir du rassemblement (" à la prochaine", « allez-y les jeunes »). On est loins des fouilles systématiques, nasses et arrestations au moindre prétexte subies par d’autres manifestations.
      Fait exceptionnel, plusieurs lycées et La Sorbonne ont été fermées administrativement pour éviter des troubles à l’ordre public

      Les parades fascistes sans appel public se multiplient dans les rues de différentes villes. Comme lors de la descente fasciste de Romans, ministère et préfectures peuvent faire procéder à des arrestations dont une part débouche sur des poursuites judiciaires dès lors que des délits sont constitués (salut nazi = apologie de la haine, par exemple) sans interdire préalablement telle ou telle manifestation.

      #manifestation #droit_de_manifester #extrême_droite

  • Montpellier : manifestation de soutien à la Palestine interdite par le préfet, le tribunal administratif casse l’arrêté
    https://lepoing.net/montpellier-la-manifestation-de-soutien-a-la-palestine-du-21-octobre

    Dans un arrêté préfectoral du 19 octobre François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, interdit une nouvelle fois la manifestation de soutien au peuple palestinien prévue ce samedi à Montpellier, mais le tribunal admnistratif a annulé l’arrêté

    […]

    Une audience en référé libertés a eu lieu ce vendredi 20 octobre à 16 heures au Tribunal administratif de Montpellier, introduit par l’Association France Palestine Solidarité 34 contre cet arrêté préfectoral. Le Tribunal administratif a jugé que le risque de trouble à l’ordre public n’était pas caractérisé, la manifestation est donc autorisée.

  • Nord de #Montpellier : un millier de personnes rassemblées contre la fin de la #construction du #LIEN
    https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/652bdcb7032a88002bbd6c39/un-millier-de-personnes-rassemblees-a-grabels-contre-la-fin-d

    Opération « Bloque ton périph » ce week-end pour les opposants au LIEN (Liaison Intercommunale d’Évitement Nord). Environ un millier de personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la plaine du Mas de Gentil, entre Grabels et Saint-Gély-du-Fesc, avec au programme deux manifestations samedi et dimanche, une table ronde, une assemblée des luttes, mais aussi un concert le samedi soir. De nombreuses associations et collectifs écologistes ont participé à l’évènement sous l’impulsion du collectif SOS Oulala, dont Greenpeace, Extinction Rébellion, Alternatiba, la Ligue de protection des oiseaux, et le parti La France Insoumise. 

    Une mobilisation dans le cadre de la fin imminente du chantier routier. Les travaux de la dernière portion de 8 kilomètres sont sur le point de commencer dans le secteur de Bel-Air à Grabels. « Cette portion va créer un méga périphérique qui relie l’A750 et l’A9, et donc va augmenter le trafic notamment de camions, mais aussi l’artificialisation du Nord de Montpellier », explique Céline, de SOS Oulala. « C’est un projet irresponsable au vue de la situation climatique et économique dans laquelle on est », ajoute Anna du même collectif. Elles demandent l’arrêt des travaux : « l’échangeur est fait, ça doit s’arrêter là ». 

    Dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont bloqué la route samedi, et investi le chantier du LIEN ce dimanche.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/bloque-ton-periph-des-dizaines-de-manifestants-mobilise

    #deroute_des_routes
    #oulala
    #zad
    #bloque_ton_periph

  • Ésotérisme, anthroposophie : les étranges « associations » dont la Ville de Montpellier fait la promo - Le Poing
    https://lepoing.net/esoterisme-anthroposophie-les-etranges-associations-dont-la-ville-de-montpe

    Lors de l’Antigone des associations du 10 septembre dernier, des stands qui promeuvent la naturopathie, la pratique du médium ou de « rituels de dégagement énergétique par le plomb » étaient présents. Et sur l’annuaire des associations du site de la Ville, figure une mouvance épinglée par la Miviludes pour potentielles dérives sectaires

    Médium, naturopathie, purification de l’aura… Cela aurait pu être un bout du programme du salon du bien-être de l’association MEET, qui a eu lieu en mai dernier à #Montpellier, mais non, il s’agit bien de stands de la journée des associations du 10 septembre, rendez-vous annuel montpelliérain qui se tient dans le quartier Antigone.

    #naturothérapie #anthroposophie

  • La protestation des policiers s’étend au-delà de Marseille, le risque de « la crise de trop » pour Gérald Darmanin


    AUREL

    Les déclarations du directeur de la police nationale, qui a dénoncé l’incarcération d’un membre de la BAC de Marseille mis en cause pour des violences sur un jeune homme, n’ont pas calmé (sic, en chapô une reprise pure et simple de l’"argument" du secrétaire général du syndicat Unité SGP-Police FO) le mouvement, qui s’étend à Toulon, Avignon et Nice et gagne Paris.
    Par Antoine Albertini (qui écrit plus bas "des allégations d’éborgnement" ou "une crise sécuritaire sans précédent et gérée au millimètre, sans bavure ni mort", et son contraire.)

    En quelques heures, le groupe WhatsApp intitulé « Solidarité Collègue », créé en soutien au policier marseillais placé en détention le 21 juillet, a rassemblé près de 4 000 fonctionnaires. « Du jamais-vu, le signe que l’on atteint un point de rupture totale », selon Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance. L’incarcération de ce fonctionnaire d’une brigade anticriminalité, mis en cause avec trois de ses collègues pour des violences sur un jeune homme de 21 ans dans la nuit du 1er au 2 juillet, est à l’origine d’un nouvel accès de colère dans la police.

    D’abord circonscrit à Marseille, le mouvement de protestation s’étend désormais à Toulon, Avignon et Nice, où pas moins de 274 policiers étaient hors service lundi 24 juillet. Et il gagne Paris et sa région. Services de jour, de nuit, brigades territoriales de contact ou anticriminalité, les unités spécifiquement affectées à la lutte de terrain contre la délinquance comptent parfois 100 % d’absents en raison de dizaines de dépôts d’arrêt-maladie pour surmenage ou « chocs post-traumatiques » à la suite des émeutes, ou de placements en « code 562 », c’est-à-dire en service minimum « d’attente-pause » dans les commissariats. Dans ce cas, seuls les appels d’urgence au 17, le numéro de police-secours, sont pris en compte. Combien de policiers concernés au total ? Les services de communication du ministère se réfugient dans le silence.

    A Marseille, l’ensemble des fonctionnaires des brigades anti-criminalité nord, centre et sud – les policiers mis en cause sont issus de ces deux dernières brigades – sont indisponibles, tandis que dans certains arrondissements comme le 3e, dans les quartiers nord de la ville, l’intégralité des effectifs de police-secours ont également débrayé. Fait plutôt rare, les enquêteurs de la police judiciaire commencent à rejoindre le mouvement, ainsi que les CRS à Versailles (Yvelines), Cenon (Gironde) ou Deuil-la-Barre (Val-d’Oise), dont les images dos tournés, casques au pied, tournent en boucle sur les réseaux sociaux. (...)

    Les policiers sont d’autant plus remontés que leur collègue marseillais est le deuxième fonctionnaire de police à se retrouver derrière les barreaux en moins d’un mois.

    [...]

    Dans la boucle Whatsapp « Solidarité Collègue », les communiqués de presse des organisations professionnelles ont même été promptement effacés sitôt postés. « C’est bien qu’ils soient à nos côtés, mais notre exaspération dépasse le cadre social », estime un fonctionnaire de police en poste dans le sud de la France. Cette fois, les syndicats ne mènent pas la contestation et le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin se retrouve privé de sa courroie de transmission habituelle avec la base, encartée à plus de 90 %.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/25/policiers-la-protestation-s-etend-au-dela-de-marseille-le-risque-de-la-crise
    https://justpaste.it/bbt6g

    #police #Bac #Marseille

    • Signe de fatigue après des jours et des nuits de tensions, le ministre [de l’Intérieur...], qui veille d’ordinaire à ne jamais froisser les policiers, a provoqué une fameuse bronca après une sortie de route devant la commission des lois du Sénat le 5 juillet : « Je suis à la tête d’un ministère, avait-il alors expliqué, où à part les commissaires de police, ceux que nous recrutons ce sont souvent des enfants de 18, 19, de 20 ans, qui n’ont pas fait de très grandes études. »

      #fatigue #sortie_de_route #grandes_études

      « il y a parfois des questions qu’on peut se poser. »

      https://www.youtube.com/watch?v=lBDv8rL_wiM

      (EDIT : pour comprendre)

      https://invidious.fdn.fr/watch?v=lBDv8rL_wiM

    • Droit au tabassage : de quoi la grève policière contre l’incarcération du policier qui a mutilé Hédi est elle le nom ? - Le Poing
      https://lepoing.net/droit-au-tabassage-de-quoi-la-greve-policiere-contre-lincarceration-du-poli

      Droit au tabassage : de quoi la grève policière contre l’incarcération du policier qui a mutilé Hédi est elle le nom ?
      Crédit photo : Samuel Clauzier

      Depuis l’incarcération d’un des policiers de la Bac Sud de Marseille par un juge d’instruction, une vague d’indignation se répand : des policiers se mettent en arrêt maladie à Marseille, Paris, Avignon… Et le mouvement semble s’étendre – Le Directeur de la Police Nationale, Frédéric Veaux (qui décidément porte bien son nom) et Laurent Nunez, Préfet de Police de Paris s’indignent : un policier, quelque soit le forfait dont il est accusé, ne devrait jamais aller en prison !

      Difficile de ne pas s’indigner devant une revendication aussi radicale : ni plus ni moins que la revendication policière d’un droit au crime raciste et à la ratonnade ! Une grande partie des politiques l’a souligné, et même Emmanuel Macron a rappelé de manière très polie et embarrassée que la loi était censée s’appliquer à tout le monde, y compris aux policiers (ceux-ci étant la seule catégorie sociale que Macron n’écrase pas de son mépris – à se demander pourquoi…)

    • AFFAIRE HEDI À MARSEILLE : CE QUE LES POLICIERS MIS EN CAUSE ONT DIT AUX ENQUÊTEURS DE L’IGPN
      https://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-hedi-a-marseille-ce-que-les-policiers-mis-en-cause-ont-dit-aux-enquet

      Avant ce déferrement [devant le proc], ils se sont expliqués devant les enquêteurs de la police des polices. Selon les informations de BFMTV, deux des quatre fonctionnaires ont fini, lors de leur garde à vue, par reconnaître des violences et ont permis d’en savoir un peu plus sur les faits qui se sont déroulés cette nuit-là.

      Mais à l’exception de cette version apportée par les deux agents, « aucun policier ne souhaite collaborer à l’enquête, allant même jusqu’à avoir du mal à s’identifier sur les #vidéos », écrivent les enquêteurs de l’#IGPN.

      Aucun souvenir des faits

      Le policier placé en détention provisoire est le seul porteur de LBD sur les images de #vidéosurveillance. Il a été notamment identifié grâce à son tee-shirt, mais en garde à vue, il a affirmé ne se souvenir de rien, n’avoir rien vu et ne pas se reconnaître sur les images.

      Un autre, identifié lui-aussi grâce à sa tenue vestimentaire, a nié tout fait de violences lors de sa garde à vue, et dit ne pas savoir pourquoi Hedi est tombé au sol. Il dit d’ailleurs n’avoir aucun souvenir des faits. Un troisième assure lui aussi ne pas se souvenir de la scène, et ne pas avoir participé à cette action à ce moment-là. Il refusera même, selon nos informations, d’être pris en photo pour présentation à la victime. Question de sécurité, argue-t-il.

      [...]

      Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Marseille pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », confiée à l’IGPN. Si ces policiers sont identifiés grâce à leur tenue vestimentaire sur les images de vidéosurveillance de la ville, la cheffe de la BAC n’a signalé dans son rapport à sa hiérarchie aucun incident cette nuit-là, ni aucun usage d’un #LBD. L’enquête se poursuit sous l’égide d’un juge d’instruction.

      tentative d’homicide, en bande, la nuit, mais pas de garde-vue de 96h comme la loi le permet

  • 🛑 Médias indés : quand l’extrême-droite menace le droit à l’information - Le Poing

    Le Syndicat de la Presse pas pareille alerte sur la montée des agressions et menaces venues de l’extrême-droite nationaliste, et sur les risques que cela fait peser sur le travail des médias et journalistes indépendants visés par ces intimidations. L’impunité et l’aveuglement doivent cesser. Faute de quoi il sera très vite trop tard pour freiner la résistible ascension du fascisme qui vient.

    Tandis que les « bons clients » des médias dominants arpentent les plateaux pour crier au monde les dangers que font peser sur lui le péril gauchiss’ et son lot terrifiant de soulèvement de terre, de petite sirène Noire et de cancel-mais-en-fait-non de Johnny Depp, les groupuscules de l’extrême-droite nationaliste, qui professent l’action violente au service d’une idéologique xénophobe inspirée par le fascisme et le nazisme, prospèrent (...)

    #médias #indépendants #extrêmedroite #antifascisme

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://lepoing.net/agora/medias-indes-quand-lextreme-droite-menace-le-droit-a-linformation

  • #Montpellier : rassemblement d’ultradroite à haut risque le 6 mai
    https://lepoing.net/montpellier-rassemblement-dultradroite-a-haut-risque-le-6-mai

    Les franges les plus radicales de l’extrême-droite languedocienne ont prévu de défiler à Montpellier le samedi 6 mai à 10h30. La Ligue du Midi, les sections Reconquête d’Hérault et du Gard et des groupes royalistes, dont l’Action Française de Nîmes, se sont donné rendez-vous à 10h30 devant le musée Fabre pour marcher jusqu’à la statue Jeanne d’Arc, sur le boulevard Louis Blanc, avant d’y déposer une gerbe.

    La présence du parti zemmouriste Reconquête est significative car celui-ci vient de désigner en tant que délégués régionaux Jean-Luc Coronel de Boissezon et Patricia Margand, condamnés pour leur participation au commando qui a tabassé des étudiants à la faculté de droit en 2018.

    Pourquoi le musée Fabre : parce qu’à droite de l’esplanade du musée, sur le mur, il y a une plaque de 1894 :

  • Le ministre Stanislas Guerini annule sa visite à Castelnau-le-Lez sous la pression des manifestant·e·s
    https://lepoing.net/le-ministre-stanislas-guerini-annule-sa-visite-a-castelnau-le-lez-sous-la-p

    Il était prévu que le ministre macroniste de la Transformation et de la Fonction publique de France visite la maison France services de Castelnau-le-Lez le 25 avril. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu.

    Je crois qu’on est bien placés pour devenir Capitale européenne du Zbeul, à #Montpellier

  • Vous faites quelque chose, le 20 avril ?

    Emmanuel Macron envisage de se rendre dans l’Hérault ce jeudi pour tenter de tourner la page de la réforme des retraites
    https://www.midilibre.fr/2023/04/15/emmanuel-macron-envisage-de-se-rendre-dans-lherault-ce-jeudi-pour-tenter-d

    Une piste que Midi Libre est en mesure de confirmer, puisqu’une source proche de l’Elysée nous explique effectivement que la venue du président dans de la République dans l’Hérault ce jeudi 20 avril 2023 « est à l’étude ».

    Si « rien n’est encore acté », confie encore cette même source, ce déplacement d’Emmanuel Macron en Occitanie ferait évidemment l’événement, alors que les opposants à la réforme des retraites promettent de ne pas laisser la mobilisation faiblir, malgré la promulgation de la loi au Journal officiel.

    Alors je suis pas certain certain qu’il se risque à venir à Montpellier. Je suppose qu’ils sont en train de voir comment évacuer toute la population de la Salvetat-sur-Agout d’ici jeudi pour pouvoir organiser une arrivée triomphale avec des figurants prêtés par le régime chinois, déguisés en authentiques languedociens.

    Je crois qu’initialement son équipe avait proposé qu’il se rende dans les villages derrière Perpignan, et qu’il y frappe un rocher pour en faire miraculeusement jaillir une source d’eau. Mais bon, quand y’a pas d’eau, y’a pas d’eau (qui aurait pu prévoir ?).

    • Ah, ce sera à Ganges. De ce que j’en comprends, la CGT locale propose de faire griller Macron :
      https://lepoing.net/tous-a-ganges-ce-20-avril-pour-accueillir-macron-comme-il-se-doit

      L’Union locale de la CGT de Ganges évoque précisément une « ébullition » et a déposé un appel à manifestation en préfecture « pour réserver un accueil spécial à ce personnage méprisant ! La manif partira à 10h de la Mairie de Ganges, suivie d’une grillade […] Nous comptons sur la participation d’un plus grand nombre afin d’accueillir Macron comme il se doit ! » L’appel à mobilisation est également relayé par l’assemblée des précaires de Sud Cévennes.

    • vu dans Libé Matin à l’instant :

      Macron dans l’Hérault pour parler éducation. Au lendemain d’une journée mouvementée où il a été conspué par des manifestants, Emmanuel Macron poursuit jeudi son entreprise d’« apaisement » du pays avec un déplacement dans l’Hérault consacré à l’éducation. Le chef de l’Etat est attendu en fin de matinée au collège Louise-Michel de Ganges, à une heure au nord de Montpellier, où il s’entretiendra avec des professeurs, des élèves et des parents d’élèves. Pour ce déplacement consacré à la préparation de la rentrée scolaire de septembre, il sera notamment accompagné du ministre de l’Education Pap Ndiaye.

      ça fait 2 côtelettes à griller.

    • https://www.liberation.fr/economie/social/en-direct-retraites-suivez-cette-journee-de-colere-des-cheminots-et-de-de

      10h48

      Les casseroles interdites à Ganges. Qu’elles soient en inox, en céramique, à induction, classique, de la dernière génération Tefal ou Arthur Martin, la sentence est la même : aucune casserole n’a droit de cité ce jeudi dans la petite ville de l’Hérault où est attendu Emmanuel Macron ce matin. Les manifestants se voient ainsi confisquer une à une leurs casseroles par les gendarmes. « C’est comme vous voulez, soit vous la déposez là, soit vous la déposez à la voiture et vous revenez », répond un gendarme à un manifestant venu avec son tambour de cuisine pour rejoindre le rassemblement dans le centre de Ganges, d’après une vidéo publiée par le journaliste Paul Larrouturou sur Twitter. « C’est illégal », se plaint un manifestant, d’après le reporter, ce à quoi le gendarme rétorque : « Vous voulez voir l’arrêté préfectoral ? ». La préfecture a bien publié un arrêté hier, interdisant « l’usage de dispositifs sonores portatifs », sans plus de précisions. Ce qui vaut donc, aussi, pour les poêles.

    • Libé Live | 20.04.23 - 13h38

      Au troisième jour de l’apaisement, un député Renaissance dit à Macron être « prêt à partir à la guerre ». [...] A l’occasion du déplacement présidentiel dans l’Hérault, le député Renaissance Patrick Vignal a assuré au chef de l’État « être prêt à la guerre » avant, selon un journaliste de TF1 présent sur place, d’inviter Macron à « muscler sa [ou ses, ndlr] ministre [s] ».

    • Ah, Vignal avait tenté de se faire une street-cred sur la réforme des retraites, genre je suis un vrai renégat indépendant qui défend le peuple, et je vais pas la voter, la réforme des retraites…
      https://www.lejdd.fr/politique/retraites-le-depute-patrick-vignal-le-frondeur-de-la-majorite-qui-met-son-vote

      Pourquoi parle-t-on de lui ? Il est l’un des cinq députés Renaissance ouvertement opposés à la réforme des retraites, telle qu’elle est écrite aujourd’hui. De plateau télé en matinale radio, il réclame des mesures plus coercitives pour inciter les entreprises à garder des seniors ou une meilleure prise en compte de la pénibilité. Faute d’avancées en la matière, il assure qu’il n’hésitera pas à voter contre la réforme et le cas échéant, à quitter le groupe.

      Je suppose qu’on lui a fait comprendre qu’il allait payer cher cette effronterie, alors maintenant il est obligé de donner dans la surenchère de lèche (« je suis prêt à mourir pour votre prochaine réforme impopulaire »).

    • Le cas échéant n’a pas échu donc pour le député de la 34-9... Même pas après le 49-3 ; je saisi toujours pas comment LaREM tient ses députés ; ils ont tous un flingue braqué sur la tempe, Darmanin les fait chanter, ou ils sont juste lobotomisés [ou croyants, quoi qu’il en coûte] ?

  • Montpellier : une nouvelle Base pour la lutte sociale et écologique - Le Poing
    https://lepoing.net/montpellier-une-nouvelle-base-pour-la-lutte-sociale-et-ecologique

    Alternatiba, Greenpeace et Extinction Rébellion ouvrent en commun un nouveau lieu associatif en centre ville. Autour d’un bar et d’un espace de co-working, s’y organiseront réunions, débats, animations. Ouverts à tous et toutes.

    Plusieurs centaines de personnes ont effectué un crochet, ou se sont attardées, ces vendredi et samedi 10 et 11 mars, au numéro 15 de la rue Chaptal à Montpellier (près du cours Gambetta et de la Sécurité Sociale). A cette adresse avait lieu la première ouverture publique d’un nouveau local appelé “La Base“. Il en existe aussi dans quelques autres villes de l’Hexagone.

  • Selon que vous serez préfet ou … « rien », les jugements de cour vous feront blanc ou noir - Le Poing
    https://lepoing.net/selon-que-vous-serez-prefet-ou-rien-les-jugements-de-cour-vous-feront-blanc

    Où est la violence condamnable : dans les mutilations infligées aux manifestants ou dans le partage d’une page facebook qui les dénonce crûment ?

    Le jugement prononcé à Montpellier le 2 février dernier prend clairement parti : Didier Lallement, l’ancien préfet de Paris, surnommé « Le Nazi » dans la préfectorale ( Politis du 02/02/23 ), est intouchable. En revanche un Montpelliérain, qui a partagé une page Facebook le mettant en cause, doit lui verser 3 000 € au titre d’un supposé préjudice moral. Et la condamnation ne s’arrête pas là.

  • La méritocratie à la Française | Mediapart | 30.09.22

    « Les SDF étrangers ne sont pas les bienvenus ici » — Le préfet du 34.

    Dans un tweet, le préfet de l’Hérault a déclaré vouloir « en finir avec la délinquance des SDF étrangers » à Montpellier, affirmant que les CRS « ne les lâcheraient pas ». Une stigmatisation assumée, dans la lignée de la politique prônée par Gérald Darmator envers les « délinquants étrangers ».

    Aussitôt publié, le communiqué a été effacé des réseaux sociaux.

    beau bébé votre préfet arno :-)

    ici avec [une patrouille et] le maire de Montpellier, Michael Delafosse, lors d’une opération policière, le 28 octobre 2021. © Photo Pascal Guyot / AFP

    • Aussitôt publié, le communiqué a été effacé des réseaux sociaux hier. Dans un tweet doublé d’une publication Facebook, le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, s’était empressé de réagir à un article du quotidien Midi libre annonçant l’agression de plusieurs passagers d’un train TER par un « déséquilibré », en gare de Montpellier. La veille, il se targuait de suivre les policiers de la direction départementale de la sécurité publique et les CRS chargés de la lutte contre l’insécurité, en patrouille au centre-ville.
      [...]
      « Je veux en finir avec la délinquance des SDF étrangers à Montpellier. Depuis le mois d’août, nous en avons arrêté 104, majoritairement des Algériens et des Marocains. Ils sont en grande partie responsables des vols et violences avec armes à Montpellier, a-t-il déclaré. Nous serons intraitables avec eux. J’ai donné instruction aux CRS qui patrouillent en ville de ne pas les lâcher. Ces personnes ne sont pas les bienvenues ici. »

      Des propos stigmatisants à l’égard de la communauté maghrébine et théorisant une forme de harcèlement policier, sans qu’on ne comprenne bien qui sont ces « SDF étrangers », ni même s’ils ont déjà fait l’objet d’une condamnation par le passé. Ces propos s’inscrivent aussi dans un contexte où Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, n’a cessé de diaboliser les « délinquants étrangers », qu’il souhaite voir expulsés plus facilement du territoire français. La future loi « Asile et immigration », prévue début 2023, devrait aller en ce sens.

    • Oui, j’ai déjà commenté les « dérapages » très contrôlés de notre préfet de droite dans une ville de gauche : Le voile intégral dans le collimateur du préfet de l’Hérault qui publie un communiqué
      https://seenthis.net/messages/931972

      Je vais sembler paranoïaque, mais j’ai de plus en plus l’impression qu’il y a une volonté de la droite de gouvernement de faire pièce à cette gauche (certes molle) omniprésente ici à Montpellier, en jouant l’excitation droitière de la périphérie contre le centre (une ville largement de gauche dans une région largement très à droite), les vrais languedociens contre les bobos parisiens sur leurs vélos électriques.

  • Bidonvilles de Montpellier : des gros bras incendient, le préfet expulse, le maire se tait - Rapports de Force
    https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-contre-pouvoir/bidonvilles-de-montpellier-des-gros-bras-incendient-le-prefet-expuls

    Incendies volontaires à répétition, hommes rodant cagoulés avec des armes, coups de feu tirés en l’air, insultes, depuis cet été, les actes délictueux visant plusieurs bidonvilles se sont multipliés aux dires de leurs habitants et d’associations. Les expulsions préfectorales aussi. Le nouveau préfet de l’Hérault qui ne fait pas mystère de sa volonté de supprimer les bidonvilles reste par contre silencieux à propos des intimidations que leurs habitants disent subir.

    • Incendies criminels et bulldozers de la préfecture : les bidonvilles de Montpellier harcelés
      https://revolutionpermanente.fr/Incendies-criminels-et-bulldozers-de-la-prefecture-les-bidonvil

      Dès sa nomination, il se trouve un allié de choix lorsqu’il rencontre Michaël Delafosse, maire PS de Montpellier. Les deux hommes s’entendent à merveille et ont la même priorité : "on se l’est dit les yeux dans les yeux. Il faut nettoyer la ville". Dans ce contexte, le préfet exprime aussi sa volonté de démanteler tous les bidonvilles de Montpellier, c’est-à-dire 15 sites qui comptent presque 1000 personnes.

      Loin d’une quelconque considération pour les habitants de ces camps qui vivent parfois dans des conditions d’insalubrité dramatiques, l’objectif du préfet consiste à faire régner l’ordre et chasser les populations stigmatisées. Les démantelements et expulsions se font alors même que tous les dispositifs d’hébergement d’urgence de Montpellier sont saturés depuis des mois, que le 115 ne propose pas plus de 4 ou 5 places pérennes aux 250 personnes qui appellent chaque jour. Des familles, des femmes enceintes, des personnes en situation de handicap, des femmes victimes de violences, personne n’est pris en charge par le 115 faute de places.

      « La semaine dernière encore, j’ai du expliquer à une enfant de 12 ans qu’elle dormirait dans la rue cette nuit. On a passé l’été à voir des familles avec des gosses de moins de 10 ans qui dorment dehors. » témoigne Lucas, travailleur social au SAMU Social.

      Cette saturation des dispositifs d’aide sociale n’empêche pas le préfet de jeter des gens à la rue par dizaine. Le 31 août, il joint les actes à la parole et expulse les deux camps du Mas Rouge, se servant comme prétexte d’un incendie ayant eu lieu début août. Près de 150 personnes dont plusieurs dizaines de mineurs se retrouvent à la rue. Des gens qui travaillent, des enfants scolarisés, des familles qui vivent là depuis des années sont prévenus la veille qu’ils seront expulsés le lendemain matin.

      Le même jour, un autre camp prenait feu, au niveau du Zénith. Une semaine après, le 8 août, ce camp est à son tour détruit à grands coups de bulldozers et ses habitants expulsés, dans des scènes de chaos dénoncées par les associations. Encore une fois, les habitants ont été prévenus la veille seulement. La mairie, propriétaire du terrain, a complètement laissé faire et s’est même opposée à la demande de suspension de l’expulsion.
      Comble de l’horreur, l’opération s’est faite dans une telle violence et une telle précipitation que la SPA a retrouvé plusieurs cadavres d’animaux domestiques écrasés par les pelleteuses.

      Hugues Moutouh, lui, justifie avec un cynisme puant sa politique inhumaine au micro de la Gazette de Montpellier : « C’est évident que si vous évacuez les gens et que vous laissez intactes les roulottes et les cahutes, c’est sûr qu’ils reviennent dans les semaines qui suivent. Donc il faut détruire. »

      Dans la réalité, ces familles se retrouvent souvent sans aucune solution et doivent dormir sur le trottoir. « Avant-hier, j’ai rencontré deux familles qui ont été expulsés, et qui dorment depuis près des rives du Lez. Six enfants scolarisés qui ne peuvent plus aller au collège et à l’école, des parents désespérés qui ne savent pas quoi faire. » nous explique Lucas.

      L’horreur de la situation a encore grimpé d’un cran entre mardi et mercredi.
      Mardi, le 115 a reçu des appels de familles vivant sur des camps qui signalaient le passage d’hommes cagoulés, armés de barres de fer, venus les menacer "d’être les prochains". Vers 5 heures du matin, un autre camp a été victime d’un incendie. S’il n’y a pas encore de preuves formelles de l’origine criminelle, un motard a été aperçu près du camp quelques minutes avant le début du sinistre.

      De plus, Metropolitain révélait hier dans la journée une autre tentative d’incendie criminel dans un autre camp, la même nuit, la aussi perpétré par un motard..
      Les habitants des bidonvilles font également état de nombreuses intimidations, coups de feu tirés devant les campements pendant la nuit, menaces reçues. La situation est déjà dramatique et se dégrade, avec la complicité silencieuse de la préfecture et de la mairie.

    • Delafosse est membre de l’équipe de campagne Hidalgo. C’est leur boulot de jouer le discours humano / travail social tout en faisant performer la rente foncière et le commerce, ce qui exige l’emploi de la police (et si il le faut d’hommes de main dans un cadre extra légal : ici, les incendies, ça marche, ils sont suivis d’expulsion « pour le bien des habitants »). La confiance n’est guère de mise.

      edit l’article de rapports de forces est du 17/9, la déclaration du maire du 21/9

    • Sinon, oui, le camp du Mas rouge était situé à un endroit très particulier : entre le quartier Port Marianne (le nouveau quartier très chic de Montpellier, qui continue de s’étendre vers la mer, Odysseum (le grand centre divertissement/commercial), et surtout le prochain quartier Cambacérès, sur lequel la métropole mise beaucoup, et en bordure duquel il y a déjà la toute nouvelle gare TGV de Montpellier (140 millions d’euros tout de même).

      J’ai cerclé le camp du Mas rouge en bleu, on voit qu’il est immédiatement adjacent à la zone rouge foncée du futur quartier Cambacérès :

      (Après, ça ne prouve rien, mais oui c’est un camp dont l’emplacement est particulièrement sensible en plein dans des quartiers en plein développement et plutôt chics.)

    • Bidonvilles expulsés à Montpellier : la politique « bulldozer » du préfet détruit tout sur son passage, NEJMA BRAHIM
      https://www.mediapart.fr/journal/france/220921/bidonvilles-expulses-montpellier-la-politique-bulldozer-du-prefet-detruit-

      Au cours des derniers mois, à Montpellier, plusieurs bidonvilles ont été touchés par des incendies, puis évacués sur décision du préfet de l’Hérault, sans préavis, réduisant à néant le travail social mené par les associations auprès des populations vivant sur place. Après la dernière évacuation, jugée « illégale » par les associations, le préfet a pointé du doigt les habitants, déclarant qu’ils ne vivaient « que de rapines et d’agressions ».

      Montpellier (Hérault).– Devant la préfecture de l’Hérault, à Montpellier, Cosmin reste d’abord silencieux, attentif au discours de l’un de ses amis. Vendredi 17 septembre, ils sont une trentaine de jeunes adultes, accompagnés de leurs enfants et de divers représentants du monde associatif, à s’être déplacés place du Marché-aux-Fleurs pour dénoncer l’évacuation du bidonville Zénith 2, dans lequel ils vivaient depuis plusieurs années. « À Montpellier, les Roms sont expulsés par le feu », lâche d’emblée Sophie Mazas, avocate et présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de l’Hérault, tandis que les anciens habitants du bidonville acquiescent de la tête.

      Cosmin s’écarte de la foule, le regard vide. « J’ai tout perdu dans l’incendie », raconte-t-il en sortant son smartphone de la poche de son jean. La vidéo qui s’enclenche montre des caravanes en feu, dont la sienne et celle de son beau-frère. Plusieurs hommes courent et crient dans tous les sens, sans pouvoir empêcher les flammes de tout emporter sur leur passage. « Après l’expulsion, on n’a eu aucun hébergement. Rien du tout. Le 115 n’arrête pas de nous dire qu’ils n’ont pas de place. Ça fait cinq jours qu’on est à la rue, avec femme et enfants, sous la pluie », poursuit-il, incapable de maîtriser les larmes qui lui montent aux yeux. Il s’isole, inquiet que sa famille puisse le voir ainsi.


      L’incendie au bidonville du Zenith 2, à Montpellier, filmé par un habitant. © NB.

      « Hier, il a beaucoup plu. On a dû dormir par terre, dehors. Nos vêtements étaient tout mouillés », complète Clauda, l’épouse de Cosmin, entourée de leurs quatre enfants. Près d’eux, la sœur de Cosmin, ainsi que son mari Viktor, trois enfants, disent être dans la même situation. « Notre voiture a brûlé dans l’incendie du camp, et ce qu’il restait de nos affaires a été détruit pendant l’expulsion. On ne comprend pas : pourquoi certains ont eu une place en hôtel et pas nous ? », interroge le jeune couple, suppliant qu’on leur trouve une solution d’hébergement. Leurs enfants, scolarisés, n’ont pas pu se rendre à l’école depuis l’évacuation du Zénith 2, le 8 septembre. « Les miens ont aussi raté l’école depuis l’évacuation », témoigne un trentenaire venu réclamer une solution pérenne « pour tout le monde ». Lui et sa famille ont perdu leur « baraque », détruite lors de l’expulsion, et sont depuis hébergés à l’hôtel. « Mais pour combien de temps ? »

      Si on n’a rien d’ici mardi, on quittera Montpellier.
      Cosmin, un habitant expulsé du Zénith 2

      Selon plusieurs associations, la moitié des personnes occupant le bidonville a été mise à l’abri. « Le reste des personnes s’est rabattu soit sur un ancien bidonville, soit sur un nouveau. Quatre nouveaux bidonvilles se sont constitués depuis les évacuations du Mas Rouge [le 31 août dernier] et du Zénith 2 », souligne Catherine Vassaux, directrice d’Area, association qui intervient, en lien avec les services de l’État, sur les bidonvilles de Montpellier depuis cinq ans. Au total, 250 personnes vivaient sur les deux bidonvilles. Certaines auraient, selon elle, également trouvé refuge chez des proches ayant obtenu un logement ou un hébergement en hôtel, créant ainsi une sur-occupation des lieux. « 65 personnes appellent chaque jour le 115 et n’obtiennent pas de solution. D’autres ont lâché l’affaire, comme la famille de Cosmin. »

      Une « casse » du travail social

      Vendredi soir, sur le parking situé près du cimetière au niveau du Zénith, Cosmin et ses proches (2 familles et 12 personnes au total) décident d’appeler de nouveau le 115, en vain. C’est ici qu’ils dorment depuis plusieurs jours, trouvant refuge sous l’abri de bus lorsqu’il pleut trop fort. « Cet après-midi, j’ai demandé à une famille installée sur un terrain tout près si nous pouvions rester avec eux pour la nuit. Ils ont accepté, mais c’est temporaire. Si on n’a rien d’ici mardi, on quittera Montpellier », lâche le père de famille, désabusé. Depuis l’évacuation du Zénith, Cosmin ne s’est plus rendu sur le chantier de BTP où il travaillait.


      Clauda, Cosmin, Eleonora et Viktor, entourés de leurs enfants, sur un parking près du Zenith. © NB.

      Pour les associations présentes sur le terrain, ces évacuations – menées sans concertation avec les acteurs locaux et les populations vivant sur place – ne font que « renforcer » la précarité des habitants. Christian Paillard, président de la LDH Montpellier, dénonce une décision « brutale » et une solution « non viable », conduisant à une perte de confiance chez les personnes suivies depuis plusieurs années. Sans compter celles et ceux qui ont simplement disparu, sans doute partis se reconstruire ailleurs. Selon Antoine, co-secrétaire départemental du syndicat Solidaires, de nombreux projets encore en cours au moment de l’évacuation, tels que la création d’une maison commune [type MJC – ndlr] ou la « sanitation » des lieux, ont été mis à mal.

      Pour justifier l’évacuation du Zénith 2, le préfet de l’Hérault a mis en avant des raisons de sécurité et d’hygiène, et, en toile de fond, la non-insertion des populations vivant dans ce bidonville. En conférence de presse, il évoque une « situation de danger révélée par la survenance mardi 31 août dernier d’un incendie particulièrement grave dont l’origine tient vraisemblablement à la grande vétusté des installations électriques et à des comportements à risque de la part des habitants, comme l’entreposage de détritus à proximité immédiate des habitations et le stockage sans aucune précaution de bonbonnes de gaz » et ajoute que l’action de l’État « n’est pas d’organiser des villages de Roms dans l’agglomération de Montpellier ».

      Est-ce qu’en vivant de rapines et d’agressions, on démontre sa bonne insertion sociale ?
      Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh

      Interrogé sur la brutalité des événements, sans prise en compte du calendrier fixé par les associations en accord avec la ville et les autorités de l’État dans le cadre de la stratégie de résorption des bidonvilles baptisée « Territoire zéro bidonville », Hugues Moutouh rétorque : « Il faut être efficace. J’aimerais que le monde associatif vous donne des chiffres sur l’insertion. Je remarque que 49 personnes sur 75 [interrogées par les services de préfecture – ndlr] sont connues des services de police et de justice (...). Est-ce que les mineurs sont scolarisés ? Très peu. Y a-t-il une véritable insertion professionnelle ? La réponse est non. Y a-t-il des phénomènes de délinquance ? La réponse est oui. Est-ce qu’en vivant dans un bidonville, en vivant de rapines et d’agressions, on démontre non seulement sa bonne insertion sociale mais d’autre part la capacité de faire vivre sa famille sur le territoire national ? »

      [L’Intervention du préfet de l’Hérault à la suite de l’évacuation du bidonville Zenith 2] est un discours extrêmement stigmatisant, réagit Damien Nantes, coordinateur régional de Médecins du monde. On parle de personnes qui vivent dans des situations d’extrême précarité, je ne nie pas qu’il puisse y avoir des systèmes de débrouille. Mais certains sont connus des services de police pour avoir simplement pratiqué la mendicité. Le préfet fait une généralisation scandaleuse et véhicule quelque chose de l’ordre du préjugé. » Christian Paillard y voit quant à lui un « important retour en arrière sur l’image des Roms ». « Il interprète les chiffres pour dire que le travail socioculturel réalisé par les associations ne va pas assez vite. Il ne peut pas tenir de tels propos en étant un représentant de l’État », déplore le président de la LDH Montpellier.

      Au Mas Rouge, tous les enfants étaient scolarisés, 70 % des adultes avaient un emploi et 80 % avaient des droits santé ouverts.
      Damien Nantes, coordinateur régional de Médecins du monde

      « Sur quoi se base le préfet pour donner ces chiffres ?, interroge Damien Nantes. Il a envoyé la police aux frontières au Zénith 2 la veille de l’évacuation. Ont-ils des services sociaux que l’on ne connaît pas ? C’est un peu surréaliste. » Toutes les associations agissant sur le terrain s’accordent à dire qu’une majorité d’enfants vivant au Mas Rouge et au Zénith 2 sont scolarisés. « L’accompagnement social des personnes, construit sur cinq ans, fonctionnait sur tous les plans. Au Mas Rouge, tous les enfants étaient scolarisés, 70 % des adultes avaient un emploi et 80 % avaient des droits santé ouverts, ce qui est favorable à la santé de tout le monde », détaille Damien Nantes. « On avait un rapport de confiance avec les services de l’État, on se sent trahis. Le préfet mène une politique bulldozer et une casse du travail social », constate, amère, la directrice d’Area.

      Une plainte déposée auprès du procureur après plusieurs incendies et menaces

      Si le préfet affirme que « toutes les conditions légales étaient réunies pour qu’[il] décide de l’évacuation du campement du Zénith », évoquant des décisions de justice qui datent de 2 ou 3 ans, les associations jugent l’évacuation « illégale » et pointent le rôle ambigu de la ville, propriétaire des lieux, qui a démenti le fait d’avoir demandé l’expulsion de ce bidonville. « Quel est le rôle de la mairie dans tout ça ? Elle aurait pu bloquer l’expulsion jusqu’à la dernière minute mais ne l’a pas fait », note Christian Paillard. « Le maire a clairement dit qu’il continuerait à s’opposer [au préfet] de manière bilatérale, mais pas frontale », complète son camarade Antoine. Dans un communiqué, la ville affirme qu’elle « n’a pas formulé de demande d’expulsion de bidonvilles [au sujet du Mas Rouge et du Zénith 2 – ndlr] et demeure extérieure à ces opérations initiées par la préfecture, en application d’une décision de justice et sur la base d’une demande formulée sous le précédent mandat ».

      Notre orientation politique n’a pas été prise en compte.
      Une source proche du dossier à la ville

      L’avocate Me de Foucauld, qui envisage de déposer plusieurs recours pour contester la légalité de ces évacuations, assure de son côté que la décision de justice visant l’expulsion du Zénith 2 datait en réalité de 2013, ce que confirme une source proche du dossier à la ville. « L’expulsion a un statut juridique central, qui suppose que le propriétaire du terrain saisisse justice, que celle-ci se prononce et que le préfet exécute la décision de justice. Ici, la préfecture s’est appuyée sur une demande d’évacuation remontant à plus de six ans. Pour nous, le Zénith 2 et le Mas Rouge n’étaient pas des bidonvilles où il y avait un critère d’urgence : des chantiers étaient en cours et des subventions avaient été versées aux associations. Notre orientation politique n’a pas été prise en compte », relève cette même source, qui redoute que le préfet poursuive les évacuations avec l’aide de la procédure d’urgence et de mise en danger d’autrui.

      Samedi 18 septembre, avenue Nina-Simone, à l’est du centre-ville de Montpellier, une jeune fille se glisse entre les arbres pour rejoindre le campement en contrebas. Cheveux tirés en arrière, tee-shirt rose et grand sourire, elle prend place sur une chaise près d’Elvis* et d’autres proches. Face à eux, les corps carbonisés de leurs caravanes, véhicules et affaires personnelles, détruits dans l’incendie qui a touché le camp le 16 septembre au petit matin. « En six ans de vie ici, on n’a jamais connu d’incendie comme ça », souffle le trentenaire, qui souligne qu’en trois semaines des « feux » ont touché différents bidonvilles. « C’est bizarre. » Le groupe indique que la caravane ayant pris feu était inhabitée et que l’hypothèse d’un problème électrique ne tient pas. « On est sortis de nos caravanes à 4 h 30, on a vu les flammes et on a entendu des coups de feu près du camp. Puis on a vu une voiture blanche s’éloigner. C’était un avertissement », poursuit Elvis.

      C’est là l’autre grande inquiétude des habitants et associations : depuis plusieurs semaines, sur différents campements, les habitants ont constaté des tentatives d’intimidation de la part de personnes extérieures, souvent tard le soir. « Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, les habitants du Zénith disent avoir vu des personnes cagoulées et armées braquer des projecteurs sur le camp et tirer en l’air. Dans la nuit du 3 au 4 septembre, il y a eu un épisode similaire avec la présence d’un scooter et d’un camion blanc, et des hommes qui ont tiré de nouveau en l’air. Au bidonville de Saporta, un homme s’est aussi présenté un fusil à la main le 13 septembre », énumère Me de Foucauld, avocate des familles. Selon elle, la police se serait déplacée à chaque fois après avoir été prévenue par les habitants. « À ce jour, quatre personnes ont porté plainte à la suite de ces événements », ajoute l’avocate, qui a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Montpellier, que Mediapart a pu consulter. Nous n’avons pas pu confirmer auprès du parquet de Montpellier, à l’heure où nous publions cet article, qu’une enquête a été ouverte.

      On a quitté notre pays, la Roumanie, pour avoir une meilleure vie ici.
      Elvis*, un habitant du bidonville de Nina-Simone

      À Nina-Simone, beaucoup sont encore en état de choc. « J’habitais au Mas Rouge et ma caravane avait déjà brûlé là-bas. Maintenant, avec cet incendie, j’ai de nouveau tout perdu », confie une habitante âgée d’une quarantaine d’années, les cheveux tressés et les vêtements teintés de rouge vif. « On vit dans la peur, lance un autre. On a quitté notre pays, la Roumanie, pour avoir une meilleure vie ici, offrir un avenir à nos enfants, qui sont d’ailleurs tous scolarisés. Mais depuis le changement de préfet, il n’y a que des problèmes. » Pourtant, ils l’assurent, ils cohabitent en harmonie avec le voisinage, qui leur a apporté, après l’incendie, nourriture, vêtements et réconfort. L’un des voisins a même été l’un des premiers à avoir alerté les pompiers lorsque le feu a pris.

      Dans un renfoncement, au milieu des baraques, Maria* et Simona*, toutes deux la vingtaine, se disent « fatiguées ». Depuis l’incendie, elles ne dorment plus. « Ça brûle partout, c’est fait exprès ? », interroge la première. « On va aller où, si on est expulsés d’ici ?, s’inquiète la seconde tout en s’asseyant pour allaiter son bébé. Ce serait trop difficile de devoir partir avec les enfants. » La veille, les agents de la préfecture sont venus, disent-elles, leur rendre visite pour un recensement. Un « relevé d’identité pré-expulsion », explique Me de Foucauld. Selon nos informations, le préfet de l’Hérault aurait accordé un délai de trois semaines pour décider d’une éventuelle expulsion de Nina-Simone. « On a tellement peur d’être les prochains », conclut Elvis.

    • Mairie de Montpellier : pas de Valls avec les bulldozers préfectoraux
      https://lundi.am/Mais-Le-premier-juillet-2021-est-publie-au-Journal-Officiel-le-decret-du-30
      Le pedigree du préfet de l’Hérault fraîchement installé m’interpellait il y a 2 mois dans un précédent billet d’arno :
      https://seenthis.net/messages/923918
      https://lepoing.net/troisieme-incendie-dun-campement-rom-en-moins-de-deux-mois
      #bidonville #chasse_aux_pauvres

  • Tu es anticapitaliste et tu hésites à rejoindre les manifs contre le pass sanitaire ?
    https://ricochets.cc/Tu-es-anticapitaliste-et-tu-hesites-a-rejoindre-les-manifs-contre-le-pass-

    Des articles qui traitent de la réticence de certaines et certains militant.e.s à rejoindre le mouvement actuel, il y en a plein. Celui-ci m’a semblé bien. #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #coronavirus, Révoltes, insurrections, débordements...

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://lepoing.net

  • Michaël Delafosse, l’atypique maire socialiste de Montpellier
    https://www.lefigaro.fr/politique/michael-delafosse-l-atypique-maire-socialiste-de-montpellier-20210725

    Un mandat sous le signe de Chronos. Depuis son élection à la mairie de Montpellier, puis à la tête de la métropole, il y a un an, le socialiste Michaël Delafosse, s’est imposé une course contre la montre. Contre le Covid. Contre l’insécurité. Contre les dérives communautaires. Pour la gratuité des transports. Pour une ville verte traversée de pistes cyclables. En témoigne, dans son bureau, un compteur qui dit le temps qui passe et affiche, en chiffres rouge vif, un mystérieux 1693, soit le nombre de jours qui reste au soixante-deuxième maire de la cité pour la transformer et l’apaiser. Sur l’étagère, juste à côté de ses promesses de campagne, trône le livre de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur puis dernier premier ministre de François Hollande, Chaque jour compte.

    #paywall alors j’ai pas la suite, mais vu le début j’ai drôlement l’impression que Le Figaro le trouve trop cool, notre maire socialiste.