Pourquoi le site du référendum contre la privatisation d’ADP est-il si critiqué ?

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  • Pourquoi le site du référendum contre la privatisation d’ADP est-il si critiqué ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/13/pourquoi-le-site-du-referendum-contre-la-privatisation-d-adp-est-il-si-cr

    Le truc le plus prévisible de l’année !!!!

    Depuis le lancement du site, mercredi soir, qui permet de soutenir la proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation du Groupe aéroports de Paris, un certain nombre d’internautes ont relevé plusieurs bugs, émettant même l’hypothèse que le site aurait été pensé pour décourager les internautes de l’utiliser.

    Question posée sur Twitter le 13/06/2019

    Bonjour,

    Vous avez été nombreux à nous interroger sur le site mis en ligne mercredi par le ministère de l’Intérieur, permettant de soutenir une proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris.

    La mise en place de ce site fait suite, comme le racontait déjà CheckNews, à la décision du Conseil constitutionnel de valider l’ouverture de la première phase d’un référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation des aéroports de Paris défendue par le gouvernement. Le 9 mai, les « sages » estimaient en effet que les conditions pour organiser la consultation des citoyens sur ce sujet étaient réunies, conformément à l’article 11 de la Constitution. Soit une première depuis que la procédure du RIP a été adoptée en 2008 (et qu’elle est entrée en vigueur en 2013).

    Si cette proposition de loi est signée par 10% du corps électoral, soit un peu plus de 4,5 millions de citoyens, un référendum sera alors convoqué par le président de la République (si le Parlement n’a « pas examiné de texte sur le même sujet dans un délai de six mois »).

    Depuis le lancement du site, de nombreux internautes se sont plaints de son fonctionnement, certains allant même jusqu’à suggérer qu’il avait été pensé pour compliquer la signature.

    Le site en question a été mis en ligne en 2015 au moment de la loi instaurant le référendum d’initiative partagée, mais n’avait jamais servi depuis. Ce qui peut expliquer l’aspect un peu « vieillot » de l’interface.

    Des internautes se sont d’abord plaints que le site plantait régulièrement, ne permettant pas aux internautes d’aller au bout du formulaire. Cette critique a notamment été formulée par le PCF sur Twitter.

    Au Parisien, le ministère de l’Intérieur indique que l’un des serveurs était « mal paramétré », et que le problème a été réglé ce matin.

    Plusieurs internautes affirment aussi que le site n’est pas parvenu à les retrouver sur les listes électorales, alors que certains d’entre eux assurent avoir voté, il y a deux semaines, aux élections européennes. Le formulaire demande en effet de renseigner sa commune de vote. Une fois celle-ci complétée, plusieurs internautes se sont vu répondre : « Nous ne sommes pas parvenus à vous retrouver sur la liste électorale. Vous ne pouvez donc pas soutenir cette initiative référendaire. Vérifiez que les données que vous avez saisies correspondent bien à l’état civil avec lequel vous êtes inscrits sur les listes électorales. Vous pouvez aussi solliciter votre inscription sur les listes électorales en utilisant la téléprocédure disponible sur le lien suivant. »

    C’est notamment le cas du journaliste Daniel Schneidermann, directeur de publication du site Arrêt sur images, qui a conté ses mésaventures dans une chronique publiée ce matin sur son site. Une page « Réclamation » est disponible sur le site, avec un formulaire permettant de préciser le motif de la réclamation.

    Autre point relevé par les internautes : le formulaire n’accepte pas les accents dans les prénoms renseignés dans le formulaire.

    Face à ces problèmes récurrents, un compte Twitter « Aide Referendum » a même été créé, listant les quelques conseils utiles pour aider les internautes à aller au bout du formulaire sans difficulté.

    Enfin, plusieurs internautes se sont émus que la liste des signataires soit accessible (même si aucun nom ne s’y affiche pour l’instant). Et déploré l’absence de compteur. Il est effectivement impossible de connaître le nombre de personnes ayant participé.

    Contacté par CheckNews, le ministère de l’Intérieur n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations.

    Cordialement
    Robin Andraca

    #Referendum_ADP #Site_web