• Est-il vrai que « 1 300 pères séparés se suicident chaque année » ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/14/est-il-vrai-que-1-300-peres-separes-se-suicident-chaque-annee_1733495

    Souvent cité par les soutiens des pères séparés de leurs enfants, ce nombre de suicides annuels ne repose pas sur une base scientifique sérieuse.

    Verdict : SOS Papa s’est donc basé sur l’estimation d’une seule magistrate, extrapolée à l’ensemble des séparations, en partant du principe que la totalité des suicides étaient le fait des hommes.

    Cette statistique peu sérieuse a déjà été déconstruite par les sociologues Gwénola Sueur et Pierre Prigent, mais aussi par le site P@ternet, qui se présente comme « un réseau collaboratif de débats, de recherche et de réflexion sur la famille et la paternité, notamment dans le contexte de la séparation du couple parental ». Ce qui ne l’empêche pas d’être largement repris par des associations de pères séparés.

    On ne saura pas combien d’assassinats, de femmes d’enfants, d’amants, d’ami·es, de parent·es, de passant·es... ces hommes séparés ont commis avant leurs suicides. Pour les policiers on sait par exemples qu’ils sont particulièrement violents avec leurs compagnes, et enfants et cela en total impunité. Cet hiver l’un d’entre eux, tout triste d’être séparé de sa victime habituelle, s’est employé à tuer les passant·es au hasard avant de se suicidé. Combien de ces hommes séparés qui se sont suicidé et dont le chiffre est gonflé, était auteurs de violences, de viols, d’inceste, d’actes de torture et de barbarie contre leur compagne et enfants ?
    Pour 2018 il y a autour de 10.000 suicide, et 7 décès sur 10 sont masculins, les femmes n’ont pas besoin de se suicidé, les hommes les tuent avant.

    Avec 2 698 décès, la part des suicides chez les femmes est trois fois moins élevée (1 % de la mortalité générale féminine) correspondant à un décès féminin sur cinq par mort violente."

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    Quelques données sur les homicides par conjoint·es ou ex-conjoint·es

    Il ressort de l’étude que 64 fait sont été recensés en zone police et 74 faits en zone gendarmerie, soit 138 faits qualifiés d’assassinats, homicides ou violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner(en fait seul 5 cas sont des homicides involoentaires sur ces 138) .109 victimes sont des femmes (dont 59 en zone de compétence de la gendarmerie nationale), soit 78,99%. Les victimes masculines sont au nombre de 29 (dont 15 en zone de compétence de la gendarmerie nationale), soit 21,01%. Sur les 28 femmes auteurs d’homicide commis sur des hommes, 17 d’entre elles étaient victimes de violences de la part de leur partenaire, soit 60,71%. Parmi ces 138 faits, on en relève un au sein d’un couple homosexuel masculin. Il ressort donc qu’au cours de l’année 2016, 109 femmesont été victimes de leur partenaire ou ex-partenaire de vie, 28 hommes sont morts, tués par leur compagne ou ex-compagne et 1 homme est mort, tué par son compagnon. En 2016, au travers de l’état 40011, en France métropolitaine et d’outre-mer, on dénombre un total de 891 faits 2 : 729 homicides volontaires non crapuleux (index 3 : homicide pour d’autres motifs) et 162 faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner (index 6 : coups et blessures volontaires suivis de mort).
    Les morts violentes dans le couple représentent 15,49% des homicides non crapuleux(dont 80% des victimes sont des femmes) et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner
    ,constatés au plan national en 2016. 1Source : Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI), statistiques issues des remontées automatisées des logiciels de rédaction de procédure de la police et de la gendarmerie.2contre 797 faits en 2015 : 662 homicides volontaires non crapuleux et 135 faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    Elles se répartissent comme suit :
    –133 assassinats et homicides volontaires, soit un ratio de 18,24% des atteintes volontaires à la vie non crapuleuses recensées au niveau national ;
    –5 violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner , soit 3,09%des faits recensés au niveau national

    Par ailleurs, on dénombre un total de 183 tentatives d’homicides non crapuleuses dans le couple sur 2 288 tentatives d’homicides pour d’autres motifs(index 5) soit un ratio de 8,00 %

    https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/wp-content/uploads/2017/09/Etude-nationale-sur-les-morts-violentes-au-sein-du-couple