Comptage des soutiens pour la tenue d’un referendum sur la privatisation de l’ADP

http://www.adprip.fr

    • Toujours 0 soutien enregistré d’après adprip.fr, mais il semblerait qu’un captcha ait été ajouté sur le site du ministère, sans doute pour répondre à ce type de scraping.

      Captcha, d’ailleurs que je n’ai pas réussi à franchir. C’est le système où il faut reconnaître des voitures, des ponts, des escaliers,… mais l’image disparait (la fenêtre devient toute blanche) après mon premier clic.

      Mais mon soutien a été accepté (je finissais par en douter…)

    • Le script passe par un anti captcha [dont j’ai viré le nom pour pas leur faire de pub] et fait donc bosser des petites mains

      Rien n’interdit au ministère de dénombrer sur son propre site les signatures validées…

    • (on a donc des données publiques d’une pétition institutionnelle filtrées par un machin google qu’il faut contourner en faisant travailler de petits vénézuéliens qui en ont bien besoin au profit d’on ne sait qui, owned by COLISEO MANAGEMENT LIMITED (Klimentos, 41-43, KLIMENTOS TOWER, Flat/Office 25, 1061 , Nicosia , Cyprus) m’enfin quoi, merde ?…)

    • Et le ministre de l’intérieur qui ne voit pas le problème à ce que les identités des signataires soient disponibles en ligne, puisque la loi prévoit qu’elles soient rendues publiques. Il n’a pas l’air de faire de différence entre « en ligne », et « public », différence pourtant que tous les services de l’état savent très bien faire quand il s’agit par exemple d’imposer un passage en mairie ou en préfecture pour consulter certains documents, quand ceux-ci pourraient tout à fait être mis en ligne sans difficulté majeure.

      Toutes leurs actions sont marquées à ce sceau. Celui de la mesquinerie bureaucratique la plus étroite. Celui du « je peux le faire, alors je le fais, et ça t’emmerde, et c’est fait exprès, et si je ne pouvais pas le faire, je changerais la loi ». Et en effet, ils changent la loi, et ils permettent à tous les veaux qui votent pour eux, tous ces gens qui n’ont jamais fait la différence entre légalisme et justice, de dire « oh meuh c’est la loi quoa ! ».

    • Et oué :

      « Si quelqu’un récupère les noms, il crée facilement un gigantesque fichier d’opposants à Macron ! Si le ministère croit qu’il va protéger les données personnelles avec de simples captcha, c’est vraiment ridicule. »

      https://www.arretsurimages.net/articles/citoyens-geeks-et-chercheurs-semparent-de-la-petition-adp

      L’argument hypocrite sur la publication des noms c’est qu’il ne s’agit que d’une pétition publique pour la tenue d’un référendum. Mais c’est clairement une forme d’intimidation.

    • Bon, il y a un moyen DIY de calculer le nombre de signataires avec la pagination… Ça reste fastidieux parce qu’il faut passer les captcha.

      https://twitter.com/anotherflop/status/1142098791908171776

      – Se rendre sur : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/consultation_publique/8/*/*
      – Scroller en bas de la liste vers la pagination, cliquer sur le double chevron pour arriver sur la dernière page,
      – Multiplier le nombre correspondant à l’avant-dernière page par 200,
      – Ajouter le nombre de signataires de la dernière page.

      À cet instant il y a 1694 pages de 200 noms, plus une page de rab de 25 noms soit 338 825 signatures.

      [edit — comme le décompte passionne les foules, tout le monde s’y met : https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/22/referendum-adp-le-compteur-depasse-les-286-000-soutiens-et-les-6_1735509 ]

    • Et ben voilà :

      Référendum ADP : l’Intérieur casse le compteur

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/26/referendum-adp-l-interieur-casse-le-compteur_1736096

      « Le législateur a confié au Conseil constitutionnel et à lui seul le décompte des soutiens. Il n’a pas prévu que les électeurs et de manière générale nos concitoyens y aient accès, raison pour laquelle le ministère de l’Intérieur est intervenu pour que cette page n’apparaisse plus. »

    • Détails techniques sur les différentes solutions de #comptage (ou plutôt d’estimation pour certaines d’entre elles) très intéressants.

      Pour pallier cette carence, plusieurs internautes (et CheckNews) s’étaient lancés dans cette initiative. Tous devaient résoudre un problème : pour accéder à chaque page du site (il y en a déjà près de 2000) et comptabiliser les signataires, rangés par ordre alphabétique, il fallait passer par un « captcha », cet outil censé éviter qu’un script automatique puisse accéder au site (en demandant à l’utilisateur de reconnaître un texte ou une image en général). Un travail de fourmi, promettant d’être exponentiel à mesure que le volume des soutiens augmentera.

      Pour contourner l’obstacle, les principaux sites de comptage avaient des méthodes différentes : Pierre N., fondateur du site ADPRip, avait dans un premier temps choisi pour contourner les captchas d’utiliser un service qui propose, moyennant finance, de faire résoudre ces tests par des microtravailleurs aux quatre coins du monde, rémunérés à la tâche. David Libeau avait pour sa part conçu un compteur participatif (qu’il a diffusé principalement sur le réseau social Discord auprès de militants insoumis) misant sur la mobilisation de bénévoles.

      Tout en s’appuyant sur ces compteurs, CheckNews avait aussi sa propre méthode par extrapolation. Nous mesurions la progression de cinq groupes (noms commençant par DE, MA, LE, BE, BO, représentant un peu moins de 20% du total des noms), et appliquions la hausse moyenne à l’ensemble. Une extrapolation qui nous avait menés jusqu’à présent à un total proche des deux sites de comptage précités.

      Vendredi, David Libeau annonce sur Twitter avoir trouvé une faille dans le site du gouvernement, poussant un autre internaute, @anotherflop, à se pencher sur le problème… et à trouver lui aussi la clé. Qu’il rend publique dans la foulée. Pour faire simple, il était désormais possible d’accéder, via une URL, à une page unique, regroupant la totalité des pages de la liste de soutien. En un tournemain (et en deux captchas), il était possible d’avoir le décompte parfaitement fiable de la totalité des soutiens validés.

      L’ensemble des compteurs (CheckNews inclus) se sont illico calés sur cette méthode très économe en temps. C’est en procédant ainsi que nous sommes parvenus mardi matin au dernier décompte de 378 477 soutiens.

      Las, en fin d’après midi, la solution miracle a été bloquée sur le site du gouvernement. Contacté par CheckNews, le ministère de l’Intérieur s’en explique : « Le législateur a confié au Conseil constitutionnel et à lui seul le décompte des soutiens. Il n’a pas prévu que les électeurs et de manière générale nos concitoyens y aient accès, raison pour laquelle le ministère de l’Intérieur est intervenu pour que cette page n’apparaisse plus. »

      Pas de quoi décourager les équipes de CheckNews. Engagés à communiquer chaque jour le nombre des soutiens, nous reprendrons l’ancienne méthode. Et nos calculettes.