• Mon histoire commence par un chemin creux | Rose Lemeunier
    https://topophile.net/rendez-vous/mon-histoire-commence-par-un-chemin-creux-rose-lemeunier

    Cette conférence est organisée en partenariat avec la MAIF d’Avignon, dans le cadre du cycle de conférence "femmes et paysage en Méditerranée" de Volubilis. Vous pouvez vous inscrire au lien suivant : https://forms.gle/faN8rexECKrSH1FZ7 À l’occasion de la conférence, présentation de petits formats à la vente. « Mon histoire commence par un chemin creux, si creux... Voir l’article

  • #Montpellier : Découvrez la Ville, sous un nouvel angle, vendredi 4 décembre - le mouvement
    https://lemouvement.info/2020/11/30/montpellier-decouvrez-la-ville-sous-un-nouvel-angle-vendredi-4-decembr

    Vendredi 4 décembre 2020 à 17h, l’Office de Tourisme et Congrès de Montpellier propose une visioconférence sur le thème « Montpellier, une histoire planifiée ».

    […]

    Infos pratiques : « Montpellier, une histoire planifiée », visio-conférence, le vendredi 4 décembre 2020 à 17h | Gratuit uniquement sur inscription via le formulaire en ligne sur https://forms.gle/CvJa2beSLEixadYb9

  • Réinventons l’enseignement supérieur après la pandémie : un manifeste slow science

    À tous les recteurs, directeurs-présidents, organismes de financement et gouvernements compétents

    La pandémie actuelle et les mesures prises pour l’arrêter affectent profondément nos vies. La vie académique est elle aussi touchée de plein fouet par la crise sanitaire. Même si l’enseignement supérieur semble continuer ses activités, les campus en ressentent l’impact et cette crise va les affecter durablement. La continuité pédagogique apparente, assurée à distance et en ligne, masque une crise dans les universités de notre pays. Tous les laboratoires de recherche, sauf ceux qui travaillent activement sur le Covid-19, sont à l’arrêt. Le travail de terrain des chercheur·euse·s est devenu impossible. Le bibliothèques et les archives sont fermées. Quelques soient leurs statuts, les étudiant·e·s, le personnel technique et administratif, les enseignant·e·s et les chercheur·euse·s sont tous confrontés à des difficultés importantes : précarité financière, surcharge de travail, séparation, maladie voire décès des proches. Et l’impact est d’autant plus dur que leurs situations sont précaires.

    Les autorités universitaires ne sont pas restées insensibles aux effets de la crise sur le personnel et les étudiant·e·s. Elles ont envoyés de messages de gratitude et de soutien soulignant le courage, la résilience et les efforts d’adaptation de tous à cette situation inédite. Néanmoins, sur le terrain, elles ont choisi de maintenir leurs activités, en recourant massivement à l’enseignement à distance et au télétravail, forçant ainsi les étudiant·e·s et le personnel à s’adapter coûte que coûte. En l’absence de toutes mesures d’aide concrètes, ces discours sur la bienveillance et la possibilité de reporter les “tâches non-essentielles” servent essentiellement à renforcer la pression sur le personnel, les chercheur·euse·s et les étudiant·e·s, exacerbant les rapports de forces existants.

    Avant la crise sanitaire, la communauté universitaire était déjà fracturée par les inégalités : statuts précaires et sous-payés, recours à la sous-traitance, charge familiale inégalitaire, racisme,… La situation actuelle aggrave encore ces inégalités structurelles liées au genre, à la classe sociale, à l’orientation sexuelle et à l’origine raciale, entraînant un recul du progrès social. Nous constatons également que la situation actuelle sert de prétexte à une gestion autoritaire, au mépris des processus de décision démocratique existants dans nos institutions, ce qui risque de compromettre le futur de l’éducation supérieure dans notre pays.

    En annexe à cette lettre ouverte (ci-dessous), nous avons tenté d’établir une vue d’ensemble des effets de la pandémie sur les différentes catégories de personnes présentes dans nos université et des problèmes auxquels elles doivent faire face.

    Au delà des mesures qui s’imposent à court terme, nous demandons aux gouvernements, aux autorités universitaires et aux organismes finançant la recherche d’envisager des changements profonds dans l’organisation de l’enseignement et de la recherche :

    Des moyens financiers supplémentaires. A l’heure où nos gouvernements et la commission européenne mettent sur pied des aides au monde économique, l’éducation supérieure ne doit pas être oubliée. A court terme, les contrats à durée déterminée de nos chercheur·euse·s doivent être prolongés, des aides pour les étudiant·e·s les plus précaires doivent être mises en place. Des moyens doivent être dégagés pour faire face à la charge de travail due à la crise et qui ne fait qu’aggraver une situation qui était déjà difficile. A long terme, il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail dans nos universités et de repenser les mécanismes d’attribution des moyens qui reposent trop souvent sur une compétition exacerbée à tous les niveaux.
    Adapter les critères d’évaluation de la recherche et de l’enseignement. A court terme, les écoles doctorales, les organismes de financement de la recherche et les universités doivent tenir compte de la situation des chercheur·euse·s et des étudiant·e·s en reconnaissant explicitement l’impact de la pandémie dans leurs processus d’évaluation et en adaptant les échéances. A plus long terme, les processus de recrutement, d’évaluation et de promotion dans nos universités doivent être réformés afin d’être plus inclusifs notamment en valorisant le travail reproductif et de soins (tout travail qui rend la vie au sens large possible, (se) nourrir, (se) reproduire, élever les enfants, prendre soin de ses proches, etc.), permettant ainsi un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée.
    Prendre en compte la santé mentale et charge de travail. Les universités doivent immédiatement mettre en oeuvre des plans d’action pour la santé mentale et adapter les conditions de travail à la fois pour les étudiant·e·s, les chercheur·euse·s et le personnel. A plus long terme, il faut remédier aux causes systémiques des problèmes de santé mentale dont l’existence est connue et liés aux conditions de travail dans le milieu académique.
    Les gouvernements, les universités et les organismes finançant la recherche doivent, au plus vite, dialoguer pour coordonner leurs actions afin de mettre sur pied des mesures collectives pour minimiser les effets de la crise sanitaire. Ce dialogue doit aussi avoir lieu démocratiquement au sein de chaque université, en évitant toute dérive autoritaire. Ceci afin que tous les travailleur·euse·s et les étudiant·e·s puissent recevoir l’information et l’aide nécessaire dans les mêmes conditions. A long terme, ce dialogue et cette coordination ne peuvent qu’être bénéfiques.

    Une crise telle que la pandémie que nous vivons pose de nombreux défis, mais c’est aussi une occasion de repenser l’enseignement supérieur. Plutôt que de se limiter à quelques mesures de sauvetage, nous avons l’occasion d’ouvrir une large discussion sur ce que devrait être l’université et sur comment la transformer. Comment garantir que l’éducation et la recherche restent des services publics ? Comment permettre un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée dans les carrières académiques ? Comment participer à la diminution des inégalités structurelles sur nos campus et dans la société ? Nous devons réfléchir collectivement pour créer l’université que nous voulons pour l’éducation, pour une recherche de qualité, pour de bonnes conditions de travail, pour des campus où le dialogue démocratique constitue la base d’une communauté vivante.

    En dessous vous trouverez le manifeste complet, dans celui-ci nous avons tenté d’établir une vue d’ensemble des effets de la pandémie sur les différentes catégories de personnes présentes dans nos université et des problèmes auxquels elles doivent faire face.

    Soutenez le manifeste en signant !
    https://forms.gle/GTom2JAJ2AEwmuRD7

    https://slowscience.be/corona-manifesto-fr
    #slow_science #université #ESR #science #manifeste #résistance #le_monde_d'après #post-coronavirus #facs

  • Plusieurs #webinaires sur la #Palestine :

    Le 6 avril dernier : « La résistance palestinienne au Plan Trump-Netanyahou : Quand la quarantaine prendra fin, la lutte commencera », avec Noura Erakat et Yara Hawari

    Retranscrit et traduit en français, ici :
    https://www.bdsfrance.org/la-resistance-palestinienne-au-plan-trump-netanyahou-quand-la-quarantaine

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    Le 27 avril dernier : « L’économie politique du COVID-19 en Palestine », avec Rafeef Ziadah et Weeam Hammoudeh

    Retranscrit et traduit en français, ici :
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/05/20/retranscription-du-webinaire-en-ligne-sur-le-covid-19-en-palest

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    Le 15 mai dernier : « The Hundred Years’ War on Palestine » avec Rashid Khalidi et Raja Shehadeh
    https://www.soas.ac.uk/lmei-cps/events/15may2020-book-talk-the-hundred-years-war-on-palestine-webinar.html
    https://www.youtube.com/watch?v=SuVikkLQ-As

    Rashid Khalidi and Raja Shehadeh will be in conversation on ’The Hundred Years’ War on Palestine: The Nakba today, 72 years and counting’.

    Rashid Khalidi is the Edward Said Professor of Modern Arab Studies at Columbia University and most recently the author of The Hundred Years’ War on Palestine: A History of Settler Colonial Conquest and Resistance.

    Raja Shehadeh is a leading Palestinian writer. He is also a lawyer and founder of the pioneering Palestinian human rights organization Al-Haq, and is the author of the recently published book Going Home: A Walk Through Fifty Years of Occupation.

    • Le 19 mars dernier : « Conversations sur l’apartheid, de l’Afrique du Sud à la Palestine », avec Mandla Mandela et Desirée Bela
      https://seenthis.net/messages/847010

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      Le 3 avril dernier, avec Omar Barghouti et Stephanie Fox
      https://seenthis.net/messages/840521

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      Le 29 avril dernier « L’apartheid israélien à l’heure du coronavirus », avec Inès Abdel Razek
      https://seenthis.net/messages/854904

    • Le 4 juin de 19h à 20h30 heure de Paris : Webinaire “MECHANISMS OF APARTHEID, APARTHEID IN PRACTICE IN ISRAEL, THE DIASPORA AND THE OPT”, avec Diana Buttu et Kholoud al Ajarma
      https://attendee.gotowebinar.com/register/8471407645513892112

      Diana Buttu , was born and bred in Canada. She began her work as negotiator in 2000, shortly after the outbreak of the Second Intifada, by serving as a spokesperson for the Negotiations Support Unit of the PLO. She currently works as a lawyer at Harvard Extension School in the US.

      Kholoud al Ajarma will speak about the important role of the Jewish National Fund. In 2018, Kholoud appealed to the British Charity Commission that the JNF UK should not be recognised as a charitable organisation because the JNF funded British Park is built on her family’s village, Ajjur. Her family still have the title deeds to their land in Ajjur. The Charity Commission rejected her claim. Currently Kholoud works as a researcher and lecturer on Anthropology and Islam at the University of Groningen

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      Le 10 juin à 19h à 20h30 heure de Paris : Webinaire "Combating a Virus : Militarism and Securitization Under Covid-19 - An online conversation on securitization and surveillance under COVID-19 in occupied Palestine and beyond", avec Dr. Nisha Kapoor (Assistant Professor of Sociology, Warwick University, UK) et Riya Al-Sanah (Who Profits’ Research Coordinator).
      https://us02web.zoom.us/j/89008906379
      https://www.facebook.com/events/839722646437850
      https://forms.gle/Rt4mCuL8hDCiqDah9

      The global response to COVID-19 has been wrapped up in questions of militarism and surveillance, not only in rhetoric (“waging war on the virus”), but also in the heavy reliance of states on military logistics, policing and surveillance technologies. In the Israeli case, the present crisis opens a window into the ways the deep architecture of an expansionist security state is mobilized in response to changing epidemiological-cum-political realities.

      What is the significance of securitization and surveillance in this present moment? What existing structures are being activated and drawn upon, what new ones are potentially emerging, and how are they circulating globally? And importantly, what’s the role of Israeli and international cooperation in all of this?

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      En ce qui concerne le précédent Webinaire “Apartheid and International Law” avec John Dugard et Virginia Tilley, il est disponible sous forme de podcast (audio seulement) ici :
      https://www.ipsc.ie/podcast/palestine-podcast-38-john-dugard-virginia-tilley-on-israel-palestine-apartheid-

      Résumé en anglais :

      Professor John Dugard described the close connection between apartheid and colonialism. The decolonisation process started by the UN in 1948 saw the rise to power of the Nationalist Party in South Africa, and the creation of a system of apartheid shaped by numerous discriminatory laws. The widescale protests were met with harsh repression.

      In 1973 the UN GA voted for the Convention on the Crime of Apartheid. Apartheid was defined as a crime against humanity almost on the same level as genocide. The Convention did not confine itself to South Africa. However, there was no court to prosecute apartheid, this was left to national courts. Until today no national court has prosecuted anyone on the crime of apartheid, not even in South Africa itself. Only 112 states became a party to the Convention (Palestine since 2014), and South Africa is not among them.

      In 1998 the Rome Statute created the ICC, and one of the crimes against humanity which it can prosecute is apartheid. The ICC, however, has no jurisdiction over crimes committed by Israel in Israel itself. But is does have jurisdiction on crimes committed within the occupied Palestinian territories, due to Palestine’s accession to the convention.

      Professor Virginia Tilley explained how Israel’s ’s overriding mission has always been to become and remain a Jewish State. For this, it has created a legal system that, although functioning differently in each area it rules, operates as one regime to ensure domination over non-Jews. For example, Israel’s civil legislation has 50 laws discriminating against Palestinians; these laws have been extended into the occupied territories to provide Jewish settlers with control of Palestinian land while oppressing Palestinians. The system as a whole aims to maintain an overwhelming Jewish majority in Israel’s democracy. For example, Palestinian citizens of Israel have the right to vote, but restrictions on residence, Israel’s ban on the return of refugees and other laws prevent them from increasing their numbers beyond those of a “safely small” minority. For dealing with apartheid outside the oPt other avenues than the ICC could be explored, for example the UN Special Committee on Apartheid.

    • LEÇONS DE PALESTINE : CONTRÔLE POLICIER, PRISONS, SURVEILLANCE ET RÉSISTANCE
      https://www.youtube.com/watch?v=0FvNxj36uMc

      Samedi 27 juin 2020 à 13h (heure de l’Est, Canada et États-Unis) ; 20h en Palestine ; 19h à Paris

      INTERVENANT.E.S :

      Riya Al’sanah : Coordonnatrice de recherche, Who Profits Research Center (Centre de recherche qui en profite)

      Sahar Francis : Directrice générale de l’Association d’appui aux prisonnières et prisonniers et aux droits humains Adameer, basée à Ramallah

      Yafa Jarrar : avocate du travail palestinienne et fille de Khalida Jarrar, une membre élue

      Joignez-vous à Labour4Palestine – Canada* lors de cette discussion par webinaire avec des leaders palestinien.ne.s sur le rôle joué par l’État israélien ainsi que les secteurs militaire et privé dans l’entraînement, le développement et la promotion des technologies et techniques de contrôle, de surveillance et de répression.

      Ces technologies, produits et techniques de sécurité ont des implications sérieuses pour les droits des travailleuses et travailleurs, l’immigration et les injustices vécues par les prisonnières et prisonniers à travers le monde. Ils sont testés sur les Palestinien.ne.s avant d’être vendus aux autres gouvernements, à la police, aux armées et aux forces de sécurité, incluant aux États-Unis (par exemple : aux agents du service de police de Minneapolis) et au Canada.

      Les gens se soulèvent contre le racisme et la violence d’État aux États-Unis et s’inquiètent de plus en plus de l’étendue et la portée de la surveillance et du contrôle policier, présentés comme des réponses à la pandémie de COVID-19.

      Les déclarations puissantes de solidarité envers les communautés noires luttant contre le racisme de la part des mouvements palestiniens ne sont pas une coïncidence.

      La COVID-19 a ouvert la porte à une expansion et une normalisation de la sécurisation et de la commercialisation des produits militaires et de sécurité israéliens, tout en renforçant le militarisme et la violence coloniale d’État contre la Palestine.

      *Labour4Palestine est un réseau pancanadien de militantes et de militants syndicaux qui travaille à approfondir la solidarité avec les travailleuses et travailleurs palestiniens et le peuple palestinien dans leur lutte pour la libération.
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      Le précédent :

      Workers’ Struggle in Palestine (avec Samia Al-Botmeh, Jamal Juma, et Abbas Milhem)
      https://www.youtube.com/watch?v=OMyzJWg31IE

    • 9 juillet à minuit (heure de Paris): “Racism and settler colonialism, from Black America to Polynesia, First Nations and Palestine”, with Michael Bennett, Pele Bennett, Joy Lehuanani Enomoto, Nick Estes and Noura Erakat.
      https://bdsmovement.net/global-uprising

      Vidéo visible ici:
      https://www.facebook.com/watch/live/?v=340625050298498

      In 2017, Michael Bennett was the first of six NFL players to withdraw from an Israeli government sponsored trip to Israel. Pele Bennett is an activist and food advocate, Joy Lehuanani Enomoto is a Black Kānaka Maoli scholar, artist and activist, and Nick Estes is a co-founder of The Red Nation.

      The discussion will be moderated by Assistant Professor, author and human rights attorney Noura Erakat and will cover racism and settler colonialism, from Black America to Polynesia, First Nations and Palestine, the global uprising and reckoning with racism.
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      Manifestation internationale virtuelle contre le racisme le 10 juillet à 19h (heure de Paris): “And Still We Rise! Minneapolis, Soweto, London, occupied Jerusalem & beyond: United against Racism & Colonialism!” avec des interventions de Marc Lamont Hill, Chief Mandla Mandela, Stefanie Fox (Jewish Voice for Peace), Ben Jamal (Palestine Solidarity Campaign UK), Achille Mbembe (Academic), Zita Holbourne (UK Black Activists Rising Against Cuts), Cape Town Cultural Collective, Phakamile Hlubi-Majola (NUMSA), Ntalia Molebatsi (Writer and performance poet), Omar Barghouti (Boycott Divestment & Sanctions Movement)
      https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZ0pc-2srzIsE9A87FKDryP8VFsOqdO1U72j

    • The End of Zionism: Thoughts and Next Steps, le 14 juillet 2020, avec:
      https://www.youtube.com/watch?v=Ak2xud6nCjc

      Des extraits écrits et en français du webinaire sont disponibles ici :
      https://www.chroniquepalestine.com/webinaire-la-fin-du-sionisme

      Ali Abunimah is executive director of the widely acclaimed publication The Electronic Intifada, an independent nonprofit publication focusing on Palestine. He has written hundreds of articles and spoken on the topic all over the world. He is the author of ​One Country, A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse​ (2007) and ​The Battle for Justice in Palestine​ (2014).

      Philip Weiss is a writer who had a long career in mainstream journalism before starting a blog on the Middle East that is now Mondoweiss.

      Nada Elia is a long time activist, a teacher, writer, political commentator, and frequent contributor to Mondoweiss.

    • Webinaire organisé par BDS Québec à l’occasion de leur AG le 9 juin 2020 :
      https://www.youtube.com/watch?v=y6h1BOoNyHg

      Il comprend deux interventions d’une vingtaine de minutes chacune :

      QUE SE PASSE-T-IL EN PALESTINE ? avec Yara Hawari, écrivaine et analyste politique pour Al Shabaka

      QUE SE PASSE-T-IL EN ISRAËL ? avec Michel Warschawski, président du Centre d’information alternative de Jérusalem, analyste critique de la politique israélienne

      Puis une discussion d’une demi heure animée par Dyala Hamzah et Mouloud Idir.

      Le tout a aussi été retranscrit par écrit :
      https://bit.ly/doc-ag-bdsq-2020-06-09

      Les 45 minutes suivantes sont une discussion interne à la Coalition BDS Québec...

    • Sur les 15 derniers webinaires consacrés à la Palestine, la plupart comportaient plus de femmes que d’hommes. Il y a énormément de bonnes oratrices sur ce sujet (comme sur d’autres), qu’on se le dise!!!

      Noura Erakat et Yara Hawari 100
      Rafeef Ziadah et Weeam Hammoudeh 100
      Rashid Khalidi et Raja Shehadeh 0
      Mandla Mandela et Desirée Bela 50
      Omar Barghouti et Stephanie Fox 50
      Inès Abdel Razek 100
      Diana Buttu et Kholoud al Ajarma 100
      Nisha Kapoor et Riya Al-Sanah 100
      John Dugard et Virginia Tilley 50
      Riya Al-Sanah, Sahar Francis, et Yafa Jarrar 100
      Samia Al-Botmeh, Jamal Juma, et Abbas Milhem 33
      Ghada Abu Ghalyoun, Reem Natsheh, et Abbas Milhem 66
      Michael Bennett, Pele Bennett, Joy Lehuanani Enomoto, Nick Estes, et Noura Erakat 60
      Ali Abunimah, Philip Weiss, et Nada Elia 33
      Yara Hawari et Michel Warschawski 50

    • 21 août 19h Facebook: The Impact of Israel’s Annexation Plans on Palestinian Research and Higher Education — a Conversation with Colleagues in Palestine
      https://www.facebook.com/events/2236464773144773

      Pour s’inscrire: https://forms.gle/9cuDNtRPXkGDXHSR7

      Avec:
      –Hazar Elatrash, student at Birzeit University.
      –Weeam Hammoudeh, Assistant Professor, Institute of Community and Public Health, Birzeit University.
      –Hanan Hussein, Acting director of the Bisan Center for Research and Development.
      –Yousef Najajreh, Assoc. Prof. Faculty of Pharmacy, Al-Quds University Abu-Dis Campus.
      –Mazin Qumsiyeh, Professor, Founder, and Director of the Palestine Museum of Natural History, Palestine Institute of Biodiversity and Sustainability, Bethlehem University.

    • Le 9 septembre à 13h30 heure de Paris: COVID, COLONIALISM AND THE PEOPLE’S RESISTANCE, avec:
      –Dina Nasser from East Jerusalem
      –Jamal Juma’ from the West Bank
      –Eamon McMahon, Northern Secretary, TUFP
      –Phil Ní Sheaghdha, General Secretary, INMO, Chairperson
      https://www.ictu.ie/press/diary/2020/09/09/trade-union-friends-of-palestine-webinar

      Dina Nasser: Dina has 30 years clinical experience in the Palestinian health system. She is currently the Chief Operating Officer at Augusta Victoria Hospital (AVH) in East Jerusalem and part of the Covid 19 response team in the hospital. She has also led the missions that were coordinated and supported by AVH to Gaza, liaising with stakeholders and the WHO to respond to the critical care needs of the injured.

      Jamal Juma’: Jamal is a leading grassroots organizer since Palestine’s First Intifada in 1987. He is a founding member of the Palestinian Agricultural Relief Committees, Palestinian National BDS Committee, Palestinian Association for Cultural Exchange, and Palestinian Environmental NGO Network. Juma’ is Coordinator of the Palestinian Grassroots Anti-Apartheid Wall Campaign and Stop the Wall.

      Inscription ici: natalie.fox@ictu.ie

    • Le 26 septembre à 19h (heure de Paris): Webinar on the Impact of the Israeli Occupation on Palestinian Science, Education and Research
      https://www.facebook.com/events/349385776254058
      http://www.scientists4palestine.com/webinar-occupation-education
      https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZcucO-gqzopG9cVX5uEfhj38FCOJS7RPKEO

      Avec:

      Duha Barghouthi, medical student at Al-Quds University and daughter of imprisoned astrophysicist Imad Barghouthi
      Hanan Husein, acting director of the Bisan Center for Research and Development
      Carmen Kishek, information & publications officer at Birzeit University and collaborator with the Right to Education Campaign
      Prof. Rana Samara, associate professor, Agricultural Sciences and Technology at Palestine Technical University – Kadoorie
      * Moderated by Prof. Haynes Miller, Mathematics, Massachusetts Institute of Technology

    • Decolonizing our Campuses: Students Unite Against Oppression
      https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_a6UiAi0VTQCUKMAaGV2MFA

      The struggle for justice in Palestine is part of people’s movements across the world. Join as we listen to students and academics organizing against Israeli apartheid as well as privatization, climate catastrophe, racism, sexism and militarization of campuses.

      Le 13 novembre à 17h (heure de Paris): Challenging Israeli Apartheid on Campus
      Le 14 novembre à 18h (heure de Paris): Education Not for Sale: Fighting Racial Capitalism
      Le 15 novembre à 16h (heure de Paris): Demilitarize our Campuses: Ending Repression at Universities

      Translation will be provided to Arabic and Spanish

    • Organisés par Stop The Wall, inscrivez-vous ici:
      https://stopthewall.org/webinars

      Le 9 novembre à 16h (heure de Paris): Resistance Rising: Onwards towards a World without Walls

      Le 10 novembre à 15h (heure de Paris): The EU-Israel nexus: militarization, migration and apartheid

      Le 12 novembre à 16h (heure de Paris): Digital Walls: Israel’s role in digital colonialism and control

      Le 21 novembre à 15h (heure de Paris): Arab Walls: Repression and Division

      Le 26 novembre à 15h (heure de Paris): Water: a common good or a privilege for the few?

    • Mardi 17 novembre 19-21h (heure de Paris) : La Palestine dans les sciences sociales en France, avec Véronique Bontemps, anthropologue à l’IRIS et coanimatrice du séminaire « Penser l’expérience palestinienne » à l’EHESS.
      https://www.youtube.com/channel/UCzYuv2Nc4oSWuObCLibdT4A

      Longtemps, la question palestinienne a fait l’objet d’un traitement d’exception dans les travaux de sciences sociales en France, en raison notamment de son caractère politiquement sensible. L’étude de la Palestine et des Palestiniens se trouvait ainsi privée de la possibilité de comparaison avec d’autres cas d’étude, et notamment avec d’autres situations coloniales actuelles ou passées (Algérie, Afrique du Sud…). La formulation des problématiques, le choix du cadre théorique et l’interprétation des résultats suscitent aujourd’hui encore de vastes débats qui vont bien au-delà du seul champ académique.

      Comment a évolué le traitement de la question palestinienne en sciences sociales ? Quels sont les enjeux théoriques ou de méthodes de ce traitement ? Quelles comparaisons et quelles articulations faire avec d’autres cas d’étude ?

    • Le 12 novembre à 15h30 (heure de Paris): webinaire en soutien à la déclaration de Queer Cinema for Palestine (plus de 150 signatures), avec Ghadir Shafie, Elle Flanders, John Greyson, Shohini Ghosh et Syrus Marcus Ware
      https://queercinemaforpalestine.org/love-queer-cinema-hate-apartheid
      https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_-Pkj8MrRSKKL3GhsQkg5oQ

      More than 150 filmmakers committed to queer and trans liberation have launched Queer Cinema for Palestine .

      Responding to calls from Palestinian queers, the filmmakers pledged not to participate in TLVFest, the Israeli government-sponsored LGBT film festival, until Israel ends its oppression of Palestinians, queer and non queer alike. It’s an example of the growing awareness of our interconnected struggles for the liberation of all oppressed peoples and communities.

      On the opening night of TLVFest, join us instead for a discussion with queer filmmakers on the importance of this pledge, how Israel’s far-right government uses LGBTQIA+ rights to pinkwash its violations of Palestinian rights and the role boycotts have played in liberation struggles.

      Ghadir Shafie is the co-founder and director of Aswat – Palestinian Feminist Center for Sexual and Gender Freedoms. She is a feminist activist who dedicates her work and activism to advancing gender justice, advocating for sexual and gender freedoms, and promoting a greater understanding of—and commitment to—the issue of Palestine among global queers. Aswat organizes the Kooz Film Festival as part of its Art, Resistance and Social Change program.

      Elle Flanders is a filmmaker and photographer based in Toronto. Raised in Canada and Israel, she has an education in Critical Theory and Visual Arts and is an alumnus of the Whitney Museum Independent Study Program. Flanders’ work has been screened and exhibited throughout the world.

      John Greyson is a filmmaker, video artist, writer, activist and educator whose productions have won accolades at festivals throughout the world. He is the recipient of the 2000 Toronto Arts Award for film/video and the 2007 Bell Award in Video Art. In 2009, he withdrew his film Fig Trees from TLVFest stating, “to not take this stand is unthinkable, impossible.”

      Shohini Ghosh is a professor at the AJK Mass Communication Centre, Jamia Millia Islamia, in New Delhi. She is the director of Tales of the Nightfairies (2002) a film about the sex workers rights movement in Calcutta and the author Fire: A Queer Classic (2010). She is co-founder member of Mediastorm Collective, India’s first all women documentary production collective.

      Syrus Marcus Ware is a Vanier Scholar, a visual artist, community activist, researcher, youth-advocate and educator. For 12 years, he was the Coordinator of the Art Gallery of Ontario Youth Program. Syrus is currently a facilitator/designer for the Cultural Leaders Lab (Toronto Arts Council & The Banff Centre). He is the inaugural artist-in-residence for Daniels Spectrum (2016/2017). Syrus is also a core-team member of Black Lives Matter Toronto..

    • Le 8 novembre à 19h (heure de Paris): From Education in Palestine to Israeli Military Courts: A Conversation with Ubai Aboudi
      http://www.scientists4palestine.com/webinar-ubai-aboudi
      https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZMpcuipqDgiGdUuIu88i-47cvXhPt7WGGBg

      On November 8th Scientists for Palestine will host an entire webinar dedicated to to celebrate the return to his family of our colleague Ubai Aboudi. Ubai will touch upon his experience in military jail, the prospects of education and research in Palestine and many other topics. The meeting will be convened and moderated by Haynes Miller, Professor of Mathematics at the Massachusetts Institute of Technology.

    • 26 novembre à 17h (heure de Paris): webinaire “Solidarité avec les travailleurs palestiniens: la situation du terrain”, organisé par ETUN, le réseau européen des syndicats pour la justice en Palestine
      http://www.etun-palestine.org/site/2020/11/19/webinar-solidarity-with-palestinian-workers-facts-from-the-ground

      Avec:
      –RIYA AL SANAH - Who Profits
      –ABED DARI - Kavlaoved
      –MOHAMMAD MOTAWA - Union of Agriculture Work Committees
      –LAMIA SHALALDEN - Women Committees

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      Le 27 novembre à 19h (heure de Paris): Quels buts vise l’archéologie à Jérusalem-est et dans les Territoires palestiniens occupés ?
      https://www.amnesty.fr/agenda/webinar-archeologie-et-territoires-palestiniens-occupes

      Inscription ici:
      https://bluejeans.com/986230584

      Avec:
      –Marius Dumas : Doctorant en archéologie à L’université Paris I Panthéon-Sorbonne, ancien étudiant de l’Ecole biblique et archéologique de Jérusalem (bourse Académie des inscriptions et belles-lettres), ancien boursier de l’Institut Français du Proche Orient dans les Territoires palestiniens. Marius Dumas interviendra en son nom propre.
      –Jean Stern : Journaliste, collaborateur à Orient XXI, site indépendant d’information sur le monde arabe, monde musulman et le Moyen Orient, ancien rédacteur en chef de la Chronique, mensuel d’Amnesty International France.
      –Martine Brizemur : Responsable de la coordination Israël/TPO/Palestine (Etat de) à Amnesty International France.

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      Dimanche 29 novembre à 18h (heure de Paris): Online Rally: International Solidarity with Palestinians
      https://www.facebook.com/events/2793930844217633

      Inscription ici:
      http://www.bit.ly/3fbOY6X Voir moins

      Sunday 29th November is the UN Day of Solidarity with the Palestinian People. At a time when physical gatherings are difficult, we are organising an online international rally to show our solidarity. This is being coordinated jointly by the Palestine Solidarity Campaign UK, Jewish Voice for Peace, and the BDS National Committee.
      Join us as we bring together a range of Palestinian voices, poets, musicians, and social justice campaigners to rally for Palestine.

      Avec:
      – Amer Zahr (Palestinian-American comedian and political activist)
      – Joshua Virasami (artist, writer and political organiser)
      – Noura Erakat (human rights attorney)
      – Le Trio Joubran (musicians)
      – Maxine Peake (actress)
      – Omar Barghouti (BDS Movement)
      – Aja Monet (poet)
      – Stefanie Fox (Jewish Voice for Peace Director)
      – Kevin Courtney (Trades Union Congress)
      – Ben Jamal (Palestine Solidarity Campaign Director)
      – William Shoki (student activist South Africa)
      – Nadia Silhi, (Chilean-Palestinian legal researcher)
      – Rabbi Alissa Wise (JVP)
      – And more to be announced!

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      Le 29 novembre 2020 à 19h (heure de Paris): From Colonization to Solidarity: Narratives of Defeat and Sumoud
      https://www.facebook.com/events/651304832225643

      Why did the UN General Assembly partition Palestine in 1947 and what has changed 30 years later to make it possible for the same international body to declare November 29th as the international day of solidarity with the people of Palestine? From Gaza to Jerusalem, Naqab to Beirut, and Haifa to LA and San Francisco, Palestinian public intellectuals will draw lessons for today, critique colonial narratives of submission, subjugation and defeat, and narrate histories of resistance, resilience and steadfastness.

      Inscription ici:
      https://forms.gle/zQGaiWJ8bA1nAv4y8

      Avec:
      –Omar Barghouti: Co-founder of the Palestinian-led Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) movement for Palestinian rights.
      –Haidar Eid: Associate Professor of Postcolonial and Postmodern Literature at Gaza’s al-Aqsa University in Palestine.
      –Mahmoud El Ali: Coordinator of the Center for Refugee Rights (Aidoun).
      –Sahar Francis: General Director of Ramallah-based Addameer Prisoner Support and Human Rights Association.
      –Samia Khoury: Retired community volunteer who had served as National president of the YWCA, president of Rawdat El-Zuhur and is a founding member of Birzeit University Board of Trustees and Sabeel Ecumenical Liberation Theology Centre.
      –Myssana Morany: Coordinator of the Land and Planning Rights Unit at Adalah.
      –Dr. Rabab Abdulhadi: Founding Director/Senior scholar of Arab and Muslim Ethnicities and Diasporas Studies Program at SFSU.
      –Saliem Shehadeh: PhD candidate in Anthropology at the University of California, Los Angeles.
      –Omar Zahzah: Education and Advocacy Coordinator for Eyewitness Palestine.

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      Le 30 novembre 2020 à 18h30 (heure de Paris): Plus que jamais, rassembler et agir pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens
      https://www.facebook.com/events/832620674237722

      PLUS QUE JAMAIS, RASSEMBLER ET AGIR POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE ENTRE PALESTINIENS ET ISRAÉLIENS
      A l’occasion du 29 novembre, journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, l’AFPS, la CGT, EELV, GDS, l’intergroupe parlementaire de la FI, le MJCF, la LDH, le Mouvement de la paix, le MRAP, le PCF, la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, R&S, UAVJ, l’UNEF et l’UEC organisent un webmeeting pour donner la parole.

      Avec:
      – Majed Bamya, représentant de la Palestine à l’ONU;
      – Aïda Touma, députée de la Joint List;
      – Sahar Francis, directrice d’Addameer Prisoner Support & Human Rights Association;
      – Zakaria Odeh, coordonnateur de la Coalition civique pour les droits des Palestinien.ne.s à Jérusalem.

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      Le 30 novembre 2020 à 18h30 (heure de Paris): Palestinian youth resistance
      https://www.facebook.com/events/671054250267310

      Inscription ici:
      https://scpobx.zoom.us/j/92985572123?pwd=LzlEcFp3ZTdVRFU4dzBKT011d04wZz09

      Through this conference, we will invite three young Palestinians who are daily confronted by many reasons to reject the Israeli occupation. For all of them, there is no option but resistance. What kind of commitment do they have? Thus, we will firstly talk about how occupation affects their life and secondly, how they are resisting in their daily life.

      Avec:
      –Sami, member of the association Youth of Sumud in Hebron, studying law at the Hebron University.
      –Dana Farraj, a legal researcher and certified as alawyer at the Palestinian Bar Association since 2019. She is a member of Al Shabaka.
      –Hazar, studied at Birzeit University and currently working at Palestinian circus school.

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      Le 2 décembre 2020 à 18h30 (heure de Paris): Loi sur l’État-Nation du peuple juif
      https://www.facebook.com/events/1464865037037374

      Inscription ici:
      https://us02web.zoom.us/j/89609353115?pwd=MDQzYnYxWGJGbHEvWkp4ZTFmV0Jpdz09

      L’adoption de cette loi fondamentale par la Knesset le 19 juillet 2018 fait d’Israël non plus l’État de tous ses citoyens mais « l’État nation du peuple juif ». Cette loi ne reconnaît le droit à l’auto- détermination qu’au seul « peuple juif » ; elle fait des 1,5 millions de Palestiniens d’Israël des citoyens de seconde zone ; elle remet en cause le caractère démocratique de l’État d’Israël. De plus, elle fait de la colonisation une valeur nationale.

      Avec:
      –Nada Awad est chargée de plaidoyer international à l’Institut du Caire pour l’étude des Droits de l’Homme. Palestinienne de Jérusalem, elle travaille également auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (intervient en français).
      –Eitan Bronstein est un militant israélien, fondateur des ONG Zochrot et De-Colonizer (intervient en anglais).
      –Thomas Vescovi est chercheur indépendant en histoire contemporaine, et membre de l’Association France Palestine Solidarité (intervient en français).

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      Le 6 décembre 2020 à 19h (heure de Paris): The Threat to Al Quds/Jerusalem
      https://www.facebook.com/events/401814877680215

      Discussions on demographic changes underway in Al Quds, house demolitions & evictions in East Jerusalem and Israeli settlers in Holy City, threats to Masjid Al-Asqa, Canadian policy regarding Palestine, and what is required from the international community at this time.

      Inscription ici:
      https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_hNkvYsN9S6WMHSKk_AQeKQ

      Avec:
      –Zakaria Odeh, executive director of the Civic Coalition for Palestinian Rights in Jerusalem
      –Jonathan Kuttab, founder of Al-Haq, recognized international human rights lawyer
      –Dr. Yousef Al Natshi, director of the prestigious Department of Tourism and Archaeology at the al-Haram al-Sharif in Jerusalem
      –Azeezah Kanji, legal academic and journalist

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      Le 11 décembre 2020, de 9h30 à 16h30 (heure de Paris): Impunité : L’urgence de changer de cap - Journée de décryptage
      https://www.lacimade.org/programme-de-la-journee-de-decryptage

      Inscription ici:
      https://lacimade.typeform.com/to/ewWUYi4f

      -Migrations (violations des droits des personnes migrantes à la frontière gréco-turque),
      -Israël-Palestine (campagne d’annexion de la Palestine de la part d’Israël à partir du 1er juillet 2020),
      -Environnement (déforestation de l’Amazonie brésilienne à cause de l’élevage intensif de la viande bovine).

    • Le 3 décembre à 14h (heure de Paris) : Salah Hamouri et les politiques de transferts forcés à Jérusalem (en anglais, traduction simultanée en français)
      https://zoom.us/j/94402967028?pwd=UXYzYlVMUStSUWJjSGRUaFZpRm9Udz09#success

      Avec :
      - Professeur Michael Lynk, Rapporteur spécial des Nations unies concernant la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967
      - Maître Salah Hamouri, avocat au sein de Addameer, association palestinienne de soutien aux prisonniers et de défense des droits humains.
      - Maître Léa Tsemel, avocate et représentante légale de Salah Hamouri
      - Madame Shahd Qaddoura, spécialiste en droit international et chargé de plaidoyer à Al-Haq, association palestinienne de défense des droits humains
      - Monsieur Omar Shakir, Directeur pour Israël et la Palestine de Human Rights Watch
      - Madame Anne Tuaillon, Vice-présidente de l’Association France Palestine Solidarité

    • Dimanche 24 janvier 2021 à 18h (heure de Paris): Challenges for Justice in Palestine, with Yara Hawari (Ground realities and mood in Palestine), Michael Lynk (International human rights mechanisms and unending occupation), Stefan Christoff (Bilateral Free trade agreements and normalization with Israel), Alys Samson Estapé (Social movements’ isolating Israeli apartheid: Challenges ahead) and Bill Fletcher Jr (moderator)
      https://www.facebook.com/events/186902326513687

    • 27 janvier à 17h (heure de Paris): Webinaire “Baldassi and others v. France: impact and perspectives”
      https://www.eventbrite.co.uk/e/baldassi-and-others-v-france-impact-and-perspectives-tickets-132255248

      Avec:
      Dr. Paolo Cavaliere - Lecturer in Digital Media and IT Law, Edinburgh Law School
      Alys Samson-Estapé - European Coordinator for the Boycott National Committee (BNC) – Boycott, Divestment and Sanctions movement
      Dr. Jean-Christophe Duhamel, legal researcher at Lille Law Faculty, France
      Nadija Samour - Palestinian human rights lawyer based in Berlin

    • Table ronde organisée par la Cimade le 11 décembre 2020 "Impunité : L’urgence de changer de cap (Migrations, Israël-Palestine, Environnement)"
      https://vimeo.com/505140612

      Si l’impunité sévit dans le monde en provoquant la perpétuation de dégâts humains et environnementaux, la société civile continue de se mobiliser afin de lutter contre elle, contre les violations des droits humains, contre les crimes environnementaux et afin de tendre vers une société plus juste, solidaire et accueillante.

      Table ronde introduite et modérée par Valentin Prelat, Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID). Avec :

      Brigitte Espuche, Migreurop : bilan de la campagne « Frontexit » et nouvelles perspectives de mobilisation en faveur des personnes exilées

      Michèle Sibony, porte-parole de l’Union juive française pour la paix : la campagne BDS, Boycott-Désinvestissement-Sanctions : les enjeux d’une mobilisation contre l’impunité d’État

      Sébastien Mabile, avocat : le principe du devoir de vigilance et la mise en demeure du Groupe Casino : un nouveau paradigme de lutte contre l’impunité des multinationales ?

    • Le 8 février de 9h à midi: webinaire organisé par Al Haq “Pourquoi il faut rajouter Heidelberg Cement sur la liste des entreprises complice de la colonisation israélienne? L’exemple de la carrière de Nahal Rabba, près de Salfit, en Cisjordanie”
      https://us02web.zoom.us/j/84621827483?pwd=dytYWFY3Q0l6UlhzZHNjbkFxMGJYdz09#success

      Inscription, en particulier pour bénéficier de la traduction en anglais:
      https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdSvILX9YjgNrgU17w4ddwNLTM4otfSXiTdNPJXtcodHfXRGw/viewform?gxids=7628

      In January 2020, Hanson Israel submitted a request to the Central Planning Bureau of the Israeli Civil Administration (ICA), within the Ministry of Defense, to amend the existing quarry plans (No 52/14/1) in order to expand the area of the Nahal Rabba Quarry. Several civil society actors and residents of the affected Palestinian communities from Al-Zawiya, Rafat, and Deir Balut submitted objections to those plans, and will be presented during the aforementioned hearing.

      Critically, the settlements are illegal under international law, and the involvement of business in the settlement enterprise, including through an Israeli subsidiary, may “have, directly and indirectly, enabled, facilitated and profited from the construction and growth of the settlements”.i It is crucial to hold national businesses operating in illegal settlements in the OPT accountable and to facilitate compensation for affected Palestinian communities whose rights to movement, property, livelihood, and family have been severely violated due to such illegal operations and activities.

      Plus d’information:
      https://www.alhaq.org/publications/16408.html
      https://www.youtube.com/watch?v=XTZazJZp700

    • 16 février 18h30 : « Plongée au coeur de l’apartheid israélien : Jérusalem-Est » avec Nada Awad, chargée de plaidoyer au Cairo institute for Human Rights Studies
      https://www.facebook.com/events/471668884007844
      https://us02web.zoom.us/j/89690315806

      Jérusalem-Est offre un condensé de ce que le régime ségrégationniste israélien offre de pire. Alors que les colons y bénéficient d’une citoyenneté israélienne pleine et entière, la majorité (60%) palestinienne est cantonnée à un statut précaire au rabais susceptible de leur être retiré à tout moment, faisant d’eux des étrangers dans leur propre ville.. Les différences de traitement par les autorités israéliennes selon l’appartenance à l’un ou l’autre groupe y sont manifestes dans tous les aspects de la vie quotidienne, qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation ou encore de la culture. En outre, l’objectif officiel de contenir, voire de réduire la proportion de Palestiniens expose ces derniers aux expulsions et destructions de leurs habitations.

  • J’ai été un violeur ? (discussion avec des féministes)
    https://www.youtube.com/watch?v=u1t--qEn1F4

    Je découvre la polémique autour de cette video posté il y a trois jours.
    Voici ce que disent les deux féministes invitées par ce vidéaste.

    L’introduction et le titre sont une mise en scène qui permet ensuite de parler de la « culture du viol ». Je n’ai violé personne et je n’ai jamais forcé personne. Le message principal de la vidéo était : « tous les hommes sont des violeurs car leurs comportements sont conditionnés par la culture du viol ». J’ai dit que j’étais un violeur parce que j’ai voulu incarner cette idée et inviter les hommes à se remettre en question.

    J’estime que ma domination masculine imprégnée de la culture du viol doit être remise en question. Je ne peux donc pas me « rendre à la police pour avouer mon crime » car ce n’en est légalement pas un.
    Mais je peux essayer de remettre en question mes privilèges et ceux de tous les hommes cis pour que soit mise en place une « culture du consentement ».

    Je présente mes excuses à toutes les victimes de viol qui ont pu souffrir suite à cette vidéo. Mon objectif n’était clairement pas d’avouer mon viol et d’obtenir un « pardon », mais de mettre en avant des comportements que beaucoup de couples ont connu.

    Je tiens également à présenter mes excuses à nos deux invitées féministes qui m’avaient alerté sur les conséquences possibles de cette introduction. Leur message a été obstrué par mon intro maladroite et c’est dommage. Elles ne sont pas responsable de tout ça.

    ►Si vous êtes victime de :

    Viol : appelez le 0.800.05.95.95
    Violences Conjugales : appelez le 3919
    (numéros gratuits et anonymes)

    #culture_du_viol #viol #male_gaze #violophilie #féminisme #hétérosexualité

  • #Nantes : la police sera-t-elle entendue pour tentative d’homicide alors qu’elle a violemment dispersé le public de la Fête de la Musique, faisant tomber 14 (!) personnes dans la Loire à un endroit connu pour sa dangerosité ?

    Reportage en accès libre sur Presse Ocean : Nantes. Jets de bouteilles, lacrymo et chutes dans la Loire à la soirée techno - https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-sauvetage-dune-dizaine-de-personnes-tombees-dans-la-loire-22-06-2

    Reportage version #paywall sur Ouest-France :
    Nantes. Vives tensions lors de la soirée techno quai Wilson - https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-vives-tensions-lors-de-la-soiree-techno-quai-wilson-6411435

    Témoignages sur la page hélas #Facebook de Nantes Révoltée :

     ? FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : CHARGES ET LACRYMOGÈNES, DES FÊTARDS TOMBENT DANS LA LOIRE !

    Violences policières contre un Sound system sur l’île de Nantes. Nombreux blessés, et 14 personnes repêchées dans la Loire. Témoignages. -

    Pour la fête de la musique, les autorités nantaises ont mis les grands moyens pour gâcher la soirée : nombreuses patrouilles, police municipale et BAC omniprésente dans des camions banalisés. Dès minuit, des stands sont verbalisés et quelques fêtards arrêtés. Tout est déjà en place pour faire monter inutilement les tensions.

    Mais c’est sur l’île de Nantes que la situation manque de virer au drame. Comme l’an dernier, le long du quai Wilson, un Sound system diffuse de la musique techno. Gros succès au rendez-vous : des milliers de jeunes s’y retrouvent pour danser jusqu’au bout de la nuit. Mais c’est sans compter la répression aveugle qui frappe désormais tous les événements populaires. Vers 4H30 du matin, la police exige l’arrêt immédiat de la musique. Sans attendre, les forces de l’ordre gazent massivement, frappent, et jettent des grenades de désencerclement. Cette violence inattendue contre une foule majoritairement jeune et enivrée provoque un mouvement de foule très dangereux : de nombreux fêtards tombent dans la Loire !

    Heureusement, des bateaux de sauveteurs patrouillent le long des quais, et parviennent à repêcher les personnes dans le fleuve. Selon les pompiers, pas moins de 14 personnes ont été secourues dans la Loire.

    Nous avons recueilli plusieurs témoignages accablants.

    Une fêtarde nous écrit : « On s’est fait gazer, matraquer, on nous a lancé des grenades de désencerclement à la fête de la musique. Apparemment les organisateurs n’ont pas coupé la musique assez vite ... 3 personnes à notre connaissance sont tombées dans l’eau. On s’est pris des grenades et des gaz au bord de la Loire. Tout le monde avait un coup dans le nez. C’était la cata ! »

    Une personne, également présente sur les lieux raconte : « Ça c’est passé quand ils ont demandé de couper le son. Les organisateurs ont coupé, mais apparemment ils auraient fait chanter certaines personnes en remettant un peu de son. C’est la que ça serais parti. Il y a eu du gaz. Des personnes sont tombées à l’eau. […] Pour la suite je sais pas, mais pas mal de vedettes tournaient sur la Loire jusqu’à au moins 6H30 quand je suis parti. » Elle poursuit : « je crois que deux personnes se sont fait interpellées. Et un à été blessé à la tête par une lacrymogène. Perso je me suis fait agripper par un flic puis repousser en arrière parce-que j’étais trop près. "C’est encore un gaucho celui-là", le chef est venu et ma menacé de m’embarquer si je dégageais pas. »

    Un de nos reporters qui se trouvait sur place confirme : « cette nuit, gazage, matraques et crânes en sang. Tirs de grenades de désencerclement et de LBD. Un mec a pris 4 ou 5 balles, j’en croyais pas mes yeux. Plusieurs personnes obligées de sauter dans la Loire, invraisemblable ! »

    Enfin, un fêtard habitué des manifestations nantaises rapporte : « ce sont deux groupes du PSIG [Peloton de la Gendarmerie] qui sont arrivés appuyés par la BAC. Il y avait des CRS, des chiens … Ils ont gazé immédiatement et envoyé les chiens sur les gens. C’était vraiment sale, j’ai vu au moins 5 interpellations, des gens tabassés au sol. Au moins 15 camions de CRS sont arrivés. C’est débile de gazer juste à côté de la Loire, les gens étaient poussés par le gaz vers le fleuve. En plus il y avait des gens ’’défoncés’’. Forcément, des gens ont répliqué. Il y avait des rangées de LBD braqués sur les fêtards. J’ai vu des blessés par les tirs et les grenades. » Il conclut : « Même en manif je n’avais pas vu un tel déchaînement de violence gratuite. »

    La presse rapporte également qu’un DJ a reçu un coup de taser alors qu’il mixait encore.

    Un drame a donc été évité de justesse cette nuit à Nantes. Et selon tous les témoignages, c’est l’intervention violente et aveugle pour empêcher une simple fête de continuer qui semble être à l’origine de la mise en danger de milliers de personnes.

    En France, toute expression de rue, militante ou festive, est désormais combattue par les autorités.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358


    archivé : https://web.archive.org/web/20190622204616/https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358

    ... avec en complément une vidéo inaccessible sans être connecté :
    https://www.facebook.com/294803323889181/posts/2280376201998540
    vidéo aussi disponible sur twitter : https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142821345912393728

    #police #violences_policieres #maintien_de_l'ordre

    • Un autre témoignage trouvé dans la partie « en attente » de @indymedianantes : Fête de la musique, Bilan sous les lacrymos
      https://nantes.indymedia.org/articles/45884

      Il fait référence à un appel à témoignage suite à la disparition d’un jeune, Steve, que personne n’a vu depuis, semble-t-il, voir l’appel relayé par Nantes Révoltée :
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142814217592029187

      extrait de l’article :

      État de choc après la charge éclair que les CRS ont effectué le long des quais Wilson, ratissant les sound systems comme des vieilles feuilles mortes jusqu’au bord de la Loire. Ou 14 personnes, selon les secouristes, sont tombées à l’eau ce soir. On viens de me signaler une disparition, un jeune homme de 24 ans, depuis la charge de la police. Si l’on sait que les chutes furent provoquées par le mouvement de panique que les forces de l’ordre ont généré, on ne sait pas les contextes précis. La police a commis une erreur impardonable en acculant la foule vers les hautes berges. Nous allons procéder a un recenssement de témoigages, une enquète au pres des pompiers, de la mairie, un placardage en ville, et au lancement d’une pétition pour leur faire répondre de cette faute.

    • Au sujet de la disparition de Steve, précision des Street Medic Nantes :

      Dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’île de Nantes, la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention), a attaqué à coup de grenades, gazs, matraque et semblerait-il de LBD, un sound system qui s’était mit en place quai Wilson pour la fête de la musique, provoquant d’importants mouvements de foule. Près d’une quinzaine de personnes auraient été secourues par les pompiers après des chutes dans la Loire.

      Vers 5h, quand les faits se sont déroulés, Steve dormait allongé par terre. Depuis, ses amis et sa famille sont sans nouvelles de lui.

      Aucun lien entre l’agression policière et sa disparition n’est pour l’heure avéré, la prudence est donc de mise afin d’éviter la propagation de rumeurs. Toutefois, si vous avez une quelconque information, témoignage ou autre qui pourraient aider à le retrouver, n’hésitez pas à en avertir ses proches > https://www.facebook.com/MorganSilver14/posts/2116485608479385

    • Nantes. Fête de la musique : des proches inquiets pour un jeune homme disparu | Presse Océan
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-fete-de-la-musique-des-proches-inquiets-pour-un-jeune-homme-dispa

      Ce sound system a pris fin dans la confusion, vers 4 h 30, quand un des murs de sons installés pour la fête a refusé de couper le son provoquant une intervention de la police (Ndlr : la musique était autorisée jusqu’à 4 h, comme dans l’ensemble de la ville).

      ...

      Ce lundi matin à l’hôtel de police de Nantes, on confirme que la mère du jeune homme a signalé sa disparition au commissariat dimanche. Une enquête pour « disparition inquiétante » est ouverte.

    • Je suis sidérée par la communication du préfet. Enfin, je veux dire, par la continuité dans ce style de communication qui protège, systématiquement, la police, quoiqu’elle ait fait. J’espère vraiment que Steve va bien, que nous sommes tou-te-s en train de nous inquiéter pour rien (ça m’a réveillée en sursaut ce matin, je n’ose pas imaginer l’angoisse de ses proches.)
      D’autant que ça rappelle une très sombre histoire : la mort par noyade de Taoufik El-Amri en 2006 après un contrôle de police. Ils ne l’avaient pas signalé ni « sécurisé » malgré son état d’ivresse avancée... Ils ont fini par être un petit peu condamnés pour faux témoignage mais... ça ne l’a pas ramené, et on ne peut pas dire que la police locale se soit améliorée depuis côté « protection de la population ».

      L’affaire Taoufik El-Amri a eu lieu à l’hiver 2006. Un homme, le tunisien Taoufik El-Amri (1973-2006), disparaît la nuit du 22 novembre à Nantes, puis est retrouvé mort noyé en décembre dans la même ville. Après enquête, il apparaît que Taoufik El-Amri a été interpellé par un équipage de la Police nationale le soir de sa disparition, ce que les policiers en question ont caché. Les trois policiers sont finalement condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour faux témoignage.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Taoufik_Amri

    • Nantes : au moins 14 personnes tombent dans la Loire lors d’une intervention de la police à la fin de la fête de la musique

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/nantes-au-moins-14-personnes-tombent-dans-la-loire-lors-d-une-intervent

      En revanche, Claude d’Harcourt ne remet pas en cause la façon dont les forces de l’ordre sont intervenues : « Les forces de l’ordre interviennent toujours de manière proportionnée. Mais face à des individus avinés, qui ont probablement pris de la drogue, il est difficile d’intervenir de façon rationnelle. Et les individus eux-mêmes étaient non maîtrisables. »

      Le préfet reconnaît donc tranquillement qu’ils ont fait n’importe quoi et met tout sur le dos des victimes. Il évoque d’éventuelles poursuites.

    • Donc hormis un article de fact-checking dans Libé, parce que quand même c’est douteux cette histoire de flics qui pousseraient des gens à l’eau c’est pas possible, deux jours plus tard rien dans les médias nationaux. Mais à tout prendre, vu ce qui leur faut maintenant, ce serait presque préférable qu’ils n’aient pas à en parler.

    • Fête de la musique à Nantes : Castaner saisit l’IGPN après une opération de police controversée - https://www.europe1.fr/societe/fete-de-la-musique-a-nantes-castaner-saisit-ligpn-apres-une-operation-de-pol

      « À la demande du ministre de l’Intérieur, l’IGPN a été saisie sur les opérations de maintien de l’ordre à Nantes à l’occasion de la Fête de la musique », a déclaré le ministère de l’Intérieur à l’AFP. Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 4 heures du matin, les forces de police étaient intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Dans des circonstances encore floues, quatorze personnes sont alors tombées à l’eau avant d’être repêchées par les secours. Une personne est cependant portée disparue et une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur cette disparition.

    • Toute honte bue, 48h après avoir terrorisé une bande de fêtard-e-s, les avoir gazé, leur avoir tiré dessus au LBD et les avoir acculés vers la Loire en pleine nuit au point où 14 ont été sauvés de la noyade par des pompiers... la @PoliceNat44 « s’inquiète »...

      [#AppelàTémoins] Steve MAIA CANICO est porté disparu depuis le 22 juin vers 4h00 Quai Wilson à #Nantes. Si vous avez des informations, contactez les enquêteurs. Merci pour vos partages.
      https://twitter.com/PoliceNat44/status/1143199623475007488

    • à l’instant 19/20 journal national
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-fete-musique-jeune-homme-porte-disparu-1689890.h

      Steve, 24 ans, n’a pas donné signe de vie depuis la fête de la Musique samedi au petit matin. L’ami qui l’accompagnait l’aurait aperçu une dernière fois vers 4 heures, avant la charge policière visant à mettre fin à une free party. Des recherches en Loire sont en cours.

    • VIDEO. Nantes. Personnes tombées dans la Loire après une charge de police : ce que l’on sait
      Emmanuelle VAN CAEMERBEKE. Modifié le 24/06/2019 à 19h44Publié le 24/06/2019 à 18h56

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-nantes-personnes-tombees-dans-la-loire-apres-une-charge-de-police

      Quatorze personnes qui participaient à une soirée électro, vendredi 21 juin, ont chuté en Loire après l’intervention des forces de l’ordre lors de la Fête de la musique à Nantes. Depuis, un jeune homme est porté disparu et une enquête sur l’intervention de la police a été ouverte par le ministre de l’Intérieur.

      La Fête de la musique s’est mal terminée à Nantes. Alors qu’une soirée électro se tenait quai Wilson, un mouvement de panique s’est créé après l’intervention des forces de l’ordre.
      (...)
      Le commissariat de Nantes a indiqué, ce lundi 24 juin, l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante. C’est la mère de Steve, un jeune homme, âgé de 24 ans, qui l’a signalé à la police.

      #répression_policière #Nantes #Steve

    • Fête de la musique à Nantes : Des participants à la free party témoignent après la disparition de Steve
      https://www.20minutes.fr/faits_divers/2548255-20190624-disparition-homme-nantes-inquiets-colere-participants-fre

      « On est arrivé vers 22h. Ça se passait super bien, il y avait une bonne ambiance. Steve n’avait pas particulièrement bu, il ne consomme jamais de drogue. A un moment, il nous a dit qu’il était fatigué. Il s’est posé dans un coin, près d’un mur de son surmonté d’un drapeau breton, pour se reposer. Je ne l’ai plus revu ensuite », raconte Anaïs, partie peu après 2h, alors qu’il y avait encore « énormément de monde sur le site ».

      « Il n’est pas rentré chez lui, il n’est pas allé au travail. Son portable est éteint. Il devait aller à un festival aux Pays-Bas le week-end prochain, ça lui tenait à cœur. Il y a quelque chose qui ne va pas », confirme Oriane. « C’est un garçon attentionné, très apprécié dans le monde de la free party. Ça ne lui ressemble pas du tout de ne pas donner de nouvelles », ajoute Salma, qui a quitté la soirée techno vers 4h du matin.

      /.../

      C’est à ce moment-là que la trace de Steve se serait perdue. « C’était le chaos. Personne ne l’a vu après », précise une amie d’autant plus inquiète que le jeune homme « ne sait pas nager ». Des témoins affirment avoir aperçu un homme se débattre à la surface de l’eau. « Quelqu’un m’a rapporté l’avoir suivi sur 50 m. Il lui disait d’essayer de rejoindre la berge, mais à un moment, il l’a perdu de vue », poursuit la même jeune femme qui « ne sait pas s’il s’agissait de Steve », ni si cette personne faisait partie des 14 à avoir été secourues dans la Loire par les pompiers.

    • Ce soir @radio_cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. A priori il n’y a pas eut de comparution aujourd’hui mais il va falloir suivre ça de près...

    • Texte trouvé sur la page de Emmanuel Moreira :

      Je pense aux 14 de Nantes, jetés dans le fleuve par la police pour avoir dansé. Et j’imagine une lettre.
      J’imagine une lettre aux directeurs et directrices des Centres Chorégraphiques Nationaux. J’imagine une lettre adressée à tous les chorégraphes. J’imagine leur dire que des gens ont été jetés à l’eau, dans un fleuve, parce qu’ils dansaient sans autorisation. Que cela a eu lieu à Nantes. Le 21 juin, fête de la musique. Qu’il ont été jeté à l’eau par la police et sauvés in extrémis par les pompiers. J’imagine leur dire qu’une personne est portée disparue depuis. J’imagine leur demander d’ouvrir d’urgence leurs lieux, pour accueillir tout ceux qui voudront danser, librement, sans répression et contre la répression. J’imagine leur demander de le faire ensemble, une même nuit, sur tout le territoire, à l’unisson. De faire cela pour protester contre une police et un pouvoir qui la protège. Contre une police qui jette dans un fleuve des gens qui dansent. J’imagine demander à tous les chorégraphes de se rapprocher des centres chorégraphiques, et de les aider à organiser cette grande nuit contre la répression des corps dansants. J’imagine une lettre à tous les musiciens, pour leur demander de jouer toute une nuit pour que la danse soit toujours possible.
      J’imagine cela, parce que j’imagine que les Centres Chorégraphiques nationaux, que les chorégraphes, que les musiciens, ne peuvent pas ne pas être directement concerné par ce qui s’est passé au petit matin de la nuit du 21 juin à Nantes.
      J’imagine cela parce j’imagine que le droit de danser est pour les centres chorégraphiques nationaux, les chorégraphes et les musiciens, une liberté fondamentale. Et qu’une police jetant dans un fleuve des corps qui dansent au nom d’une absence préalable d’autorisation à danser délivrée par une préfecture et que cette préfecture appelle cela - jeter des corps dans un fleuve - une réponse proportionnelle - est une violence redoublée d’une seconde violence. Est une violence doublée d’un mépris. Est une violence sans limite.
      Et c’est ainsi que j’imagine écrire cette lettre aux centre chorégraphiques nationaux, aux chorégraphes et aux musiciens, afin qu’ils se coordonnent le plus vite possible afin que cette police soit sérieusement remise à sa place et qu’il soit de nouveau possible de danser, sans risquer de se faire jeter dans un fleuve.
      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=606940369828090&id=100015363968702

    • La Police est totalement irresponsable. Elle peut décider de mettre en danger la vie des autres, elle restera irresponsable, car elle faisait appliquer la loi, et que la loi, de toute évidence, donne le droit de mettre en danger la vie des autres si elle n’est pas respectée. On croyait tous, naïvement, que la Peine de mort était abolie. Pire, on croyait tous que la Justice était présentement là, pour dire s’il y a lieu à condamnation publique pour irrespect de la loi. Et l’on découvre que la Police est toute puissante et irresponsable. Elle peut dire ce qui est légal, agir directement, violenter... et tuer. Sans n’avoir à rien respecter, ni la loi, pas même la vie.
      L’Etat, ce n’est plus le monopole de la violence. C’est la violence tout court.
      Hier, ça causait canicule, et décalage du brevet, ce qui emmerde tout le monde. Je pense qu’ils l’ont décalé, parce que ça emmerde tout le monde. Les profs qui menacent de faire grève. Les élèves, dont les parents avaient planifié les activités dès la semaine prochaine pour certains. Juste histoire de foutre le bazar. Pour le SNU, ça n’a choqué personne au plus haut niveau de l’Etat quand des gamins ont été laissé au soleil, au garde à vous, pendant de très longues minutes, et qu’ils se sont écroulés les uns après les autres. Alors une épreuve de brevet, pour un diplôme que tout le monde trouve inutile ? Ils s’en foutent. Dès qu’ils peuvent trouver le moyen de nous montrer qu’ils sont les maîtres, ils le font. Mesure impopulaire ? Il FAUT la prendre ! Et envoyer les CRS si ça se prend à râler trop. Ils n’y croyaient pas qu’ils allaient garder le contrôle après les GJ. Et pourtant si. Ils ont même gagné les dernières élections....

    • Pour ajouter au sordide si c’est encore possible : hier soir Radio Cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. C’est un processus habituel à Nantes où des flics de la BAC sont même réputés pour se faire de l’argent de poche grâce à ça...
      A priori il n’y a pas eut de comparution hier mais il va falloir suivre (aussi) ça de près...

    • Personnes tombées dans la Loire à Nantes : un syndicat de police dénonce « un ordre aberrant »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi ce mardi 25 juin et « pointe la responsabilité d’un chef de service ».

      Le soir de la fête de la musique, à Nantes, quatorze personnes sont tombées dans la Loire, après une charge des policiers. Un jeune homme de 24 ans, Steve Caniço, a disparu et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie pour faire le point sur les circonstances de l’intervention des forces de l’ordre.
      « La confrontation assurée »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi, ce mardi 25 juin, et « pointe la responsabilité d’un chef de service. Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique : c’était la confrontation assurée ! »

      "15 contre plusieurs milliers" c’est complètement mytho dans le but de renverser les responsabilités. Y’avait plusieurs fourgons et seule une quinzaine sont intervenus mais très très vite rejoints par leurs collègues et y’avait pas "des milliers" de teufeurs mais des centaines...

      Le syndicat insiste et évoque « une faute grave de discernement, un ordre aberrant, mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers. […] Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards ».

      Il rappelle également que « le quai de Loire est sans protection, l’endroit par définition ou il ne faut pas charger… »
      « La responsabilité du donneur d’ordre »

      Pour Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Pays de la Loire, « la responsabilité incombe à celui qui dirigeait les opérations et se trouvait même sur place. Nous avons déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire qui expose régulièrement nos collègues par ses prises de décisions et sa vision exclusivement musclée de la sécurité. Nous demandons à ce que l’IGPN fasse son travail et pointe la responsabilité du donneur d’ordre ! »

      Et le syndicat de conclure : « On sait pointer la responsabilité individuelle de nos collègues alors qu’ils agissent sous ordre, il serait temps de mettre fin aux agissements de certains donneurs d’ordre. « 

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/personnes-tombees-dans-la-loire-nantes-un-syndicat-de-police-denonce-un

      ... mouai... quand on voit les policiers agir à Nantes, spontanément c’est pas la notion de "contrainte" dans l’exécution des ordres qui vient en tête, mais plutôt "entrain" voire parfois "jubilation", "sadisme"...

    • Un dessinateur nantais, Frap, proche du PS, lance une pétition · « FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : PRÉFET D’HARCOURT, MINISTRE CASTANER, DÉMISSION ! »

      /.../ " Cette pratique disproportionnée de la violence « légale » doit cesser avant qu’il y ait des morts." /.../
      https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-f%C3%AAte-de-la-musique-%C3%A0-nan

      Problème : il y a déjà eut un mort, il y a un an, le 3 juillet 2018, il s’appelait Aboubacar Fofana ... et le CRS responsable de sa mort n’a toujours pas été auditionné : https://44.demosphere.net/rv/4007#p4

    • INTERVIEW. Opération de police sur la fête de la musique à Nantes : une vision trop musclée de la sécurité
      Par Olivier Quentin Publié le 25/06/2019 à 12:38 Mis à jour le 25/06/2019 à 12:45
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/interview-operation-police-fete-musique-nantes-vision-t

      Il ne mâche pas ses mots, Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Police en Pays de la Loire, accuse la hiérarchie de la police en tenue d’en faire trop à Nantes. L’intervention du samedi 21 juin qui a conduit à la chute de 14 jeunes dans la Loire dont un disparu choque le syndicaliste.

    • Nantes. Ce que l’on sait sur la disparition d’un jeune de 24 ans - Nantes - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/loire-atlantique/nantes/nantes-ce-que-l-on-sait-sur-la-disparition-d-un-jeune-de-24-ans-25-06-2


      Des amis de Steve Maia Caniço scrutent la Loire ce mardi, espérant trouver un indice après sa disparition lors de la Fête de la musique à Nantes.
      AFP

      Quatre jours après la disparition d’un jeune homme pendant la Fête de la musique à Nantes, l’inquiétude des proches grandit sur fond de polémique sur l’opération policière et le choix d’un quai de la Loire non sécurisé pour accueillir du public.

      « Même si je garde espoir, il y a une partie de moi qui me dit qu’il faut s’attendre au pire et moi, là, je veux juste retrouver Steve, et je veux savoir ce qui s’est passé », confie Aliyah, 20 ans, tenue noire et cœurs discrets dessinés sur les joues. Comme elle, plusieurs proches de Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, scrutaient la Loire mardi après-midi depuis le quai Wilson, où il a été aperçu pour la dernière fois, lors de la Fête de la musique.

      Le jeune homme n’a plus donné signe de vie depuis cette nuit-là, où il participait à une soirée techno sur l’île de Nantes. La fête s’était terminée dans la confusion, noyée sous le gaz lacrymogène : vers 4 h 30, des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique.
      […]


      Un canot pneumatique avec deux plongeurs des sapeurs-pompiers inspectait mardi après-midi la Loire, également survolée par un drone. « Pour l’instant les recherches n’ont pas abouti », a déclaré Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes

      Mais au-delà de l’inquiétude, des questions se posent sur l’intervention policière, sur un quai non sécurisé. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie lundi pour en éclaircir les modalités.

      La ville de Nantes avait autorisé la sonorisation jusqu’à 1 h, mais une tolérance existait pour les sound systems qui pouvaient diffuser de la musique jusqu’à 4 h. Dans un communiqué de presse, elle avait pourtant précisé que « les murs de sons » n’étaient pas autorisés. Contactée, elle n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

      « On dégage toute responsabilité des collègues de terrain : ils se sont défendus, ils se sont fait agresser parce qu’un commissaire a donné l’ordre d’aller évacuer à quinze des centaines de personnes. Y avait-il urgence ? On ne le croit pas », a pointé Stéphane Léonard, secrétaire départemental du syndicat de police SGP FO. « On sait aussi qu’il y a la Loire à côté… Il faut peut-être aussi que la mairie se pose la question de savoir pourquoi elle autorise des festivités à cet endroit-là », a-t-il ajouté.

      Cette partie du quai n’est pas équipée de garde-corps. C’est pourtant ici que se posent tous les ans les sound systems le 21 juin, en dépit des risques liés à la consommation excessive d’alcool. « Les forces de l’ordre ne pouvaient ignorer le risque de chutes dans la Loire » au moment d’intervenir, a dénoncé l’antenne locale de Génération.s.

      De leur côté, les élus locaux de la République en marche ont réclamé « la sécurisation de l’ensemble des sites festifs sur l’île de Nantes ». « Ce quai est dangereux. Ils (les policiers) se sont mis côté route pour charger côté Loire : forcément les gens vont là où ils peuvent et ça c’est complètement mettre en danger la vie d’autrui », a dénoncé Aliyah. Et de conclure : « Et Steve a disparu dans ce capharnaüm ».

    • Nantes « Tombé dans la Loire, j’ai eu beaucoup de chance »
      0 26.06.2019 07:00 écrit par Recueilli par Rémi Certain
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-tombe-dans-la-loire-j-ai-eu-beaucoup-de-chance-26-06-2019-306548

      (...) « La police est revenue et, sans prévenir, a commencé à jeter des grenades lacrymogènes. J’ai lu dans la presse qu’ils auraient reçu des projectiles. Moi, je n’ai vu aucun objet voler dans leur direction avant leur intervention. Après, peut-être mais je ne voyais plus rien. J’ai fait pas mal de manifestations et j’en ai marre du gaz, j’ai donc voulu m’écarter assez vite mais sans courir car ça pouvait être dangereux. »
      La chute

      « J’avais le visage et les yeux qui me brûlaient à cause du gaz lacrymogène. Dans la fumée, on ne voyait pas à un mètre. À un moment, j’ai mis le pied dans le vide et je suis tombé dans l’eau. J’ai sorti la tête de l’eau assez vite. J’ai regardé autour de moi pour trouver quelque chose pour m’accrocher. J’ai vu deux cordes en V mais avec le courant je n’ai pas pu les atteindre. Je me suis laissé porter par le courant sur quelques mètres et j’ai pu attraper une autre corde. »
      Dans l’eau

      « En tout, j’ai dû rester accroché entre 5 et 15 minutes. Je ne sais pas trop. Ça semble long. J’ai entendu quelques personnes tomber dans l’eau, dont un homme qui passait à un mètre de moi en appelant à l’aide. Je ne l’ai appris que plus tard, mais il s’était luxé une épaule. J’ai tendu le bras, je l’ai attrapé par le col et je l’ai ramené vers la corde. Et on a attendu. Il y avait deux autres personnes un peu plus loin. Il y en a un qui criait que quelqu’un se noyait. »
      Le sauvetage

      « Un canot est venu nous récupérer tous les quatre. Dans le bateau, le blessé à l’épaule a reçu les premiers soins. On nous a donné des couvertures de survie puis on nous a ramenés sur un quai, plus loin, où les pompiers nous ont pris en charge dans leur camion. Puis ils nous ont amenés aux urgences après avoir argumenté avec le médecin au téléphone. Apparemment, il ne voulait prendre que le blessé à l’épaule. » (...)

    • Via Nantes révoltée (et pour une fois sur son blog donc plus facile à relayer)

      Démission !

      « La vérité, c’est qu’il y aurait pu y avoir des centaines de personnes dans l’eau, et des dizaines de morts à Nantes ce soir là. La vérité, c’est que la police mène désormais une guerre permanente contre la population. Qu’elle frappe tout ce qui pourrait déborder : manifestations, fêtes, occupations, moments de joie. C’est la vie même qui finira par être réprimée. »

      Les responsables de cette situation ont des noms : https://www.nantes-revoltee.com/demission

    • Quand je pense que j’ai failli changer mon intro car je craignais qu’elle soit trop trash... j’avoue que connaissant le coin, hyper dangeureux avec tourbillons et courants contraires, j’ai immédiatement pensé au risque de noyade ?
      En réalité il y a un « débat » interne à la mairie de Nantes depuis des années pour savoir s’il faut securiser les quais. Mais la ville, ex Venise-Verte (il y a trééés longtemps) cultive une proximité avec l’eau comme en témoigne le festival des Rendez-vous-de-l’Erdre.
      Évidemment la question d’un mouvement de panique causé par les flics ne s’est jamais posée. Et pourtant il y a eut bien des fois la preuve qu’il était urgent de mettre des barrières non sur les bords de l’eau mais plutôt au coeur de la chaine de commandement du « maintient de l’ordre »...
      Je vis vraiment de plus en plus mal cette ville qui se déconnecte du vivant.

    • A Nantes, un disparu après une charge policière disproportionnée
      Par Élisa Perrigueur

      Steve Maia Caniço, 24 ans, a disparu dans la nuit du 21 au 22 juin, lors de la fête de la musique. Il n’a pas été aperçu depuis l’intervention policière très controversée qui s’est déroulée vers 4 h 30 du matin sur l’île de Nantes. Au moins 14 personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans ce périmètre. Une enquête de l’IGPN a été ouverte. Des proches du disparu racontent la soirée.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/260619/nantes-un-disparu-apres-une-charge-policiere-disproportionnee & https://seenthis.net/messages/789526

      Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.– Sous la chaleur encore étouffante, ils sont une quarantaine à s’être réunis mardi, aux alentours de 19 heures, sur le quai Wilson, aux confins de l’île de Nantes, à proximité de hangars défraîchis.

      Ces jeunes Nantais, majeurs de moins de 30 ans, aux visages défaits pour beaucoup, s’inquiètent pour Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, disparu lors de la fête de la musique dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin. Tous étaient présents à la free party qui s’est tenue sur cette cette longue bande bétonnée parsemée d’herbes folles, d’une vingtaine de mètres de largeur. Le quai est bordé par la Loire boueuse d’un côté, une rangée d’imposantes roches de l’autre, délimitant une route déserte.

      Rassemblement mardi 25 juin, sur l’île de Nantes. © EP

      C’est ici que sont arrivés à 4 h 30 une vingtaine de policiers, dans le but de mettre un terme aux festivités. Ils ont alors mené une charge particulièrement violente à l’encontre des fêtards, comme le montre une vidéo composée d’images filmées dans l’urgence, diffusée par le média alternatif Nantes révoltée. Selon une source proche du dossier, en tout, une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes et une dizaine de balles de LBD.

      Au moins quatorze personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans la zone. Steve est, depuis, introuvable. Son téléphone a « borné » pour la dernière fois à 3 h 16 dans ce secteur, selon les autorités. Steve « a peur de l’eau », affirme, émue, une amie proche, Morgane. « Il ne sait pas nager. »

      « C’est quelqu’un de très sociable et sensible, poursuit-elle. Il sort beaucoup les week-ends, se mélange, parle à tout le monde. » Ce silence prolongé ne lui ressemble pas, assure-t-elle : « Il me donne toujours des nouvelles, au moins trois fois par semaine. » Elle précise : « La musique, c’est sa vie. Il était heureux de partir le week-end prochain à un festival en Hollande. »

      Les parents de Steve ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes, qui a ouvert une enquête. L’affaire est remontée place Beauvau le 24 juin, jour où Christophe Castaner a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale, sur proposition du préfet de Loire-Atlantique. Celle-ci doit estimer si les « forces engagées ont été légitimes et proportionnées ».

      Ce mercredi 26 juin, la députée La France insoumise Muriel Ressiguier a interpellé le ministre de l’intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Christophe Castaner a adopté un ton très prudent et consensuel sur la charge des forces de l’ordre, loin de ses coups de mentons habituels dès qu’il s’agit de violences policières.

      Selon le ministre, il convient « de s’interroger sur le processus d’intervention ». Il reconnaît « un moment de tension » avec « un jeune homme [qui] a disparu ». En outre, il a confirmé devant la représentation nationale l’ouverture d’une double enquête – administrative et judiciaire – pour « faire toute la transparence » sur cette affaire.

      Car la polémique ne semble pas près de se clore à propos de cette charge des services de police dans un secteur à risque, au bord d’un fleuve aux courants forts.

      Les proches de Steve tentent de « re-dérouler » le fil de cette soirée. Sébastien, serveur de 19 ans, parle d’une intervention « très violente et disproportionnée ». « On était dans un espace festif, il n’y a absolument rien qui justifiait ça. En cinq minutes, il y a eu un mouvement de foule de “ouf”. » Un de ses camarades ajoute : « Il n’y avait aucune confrontation, on n’a pas compris, comme si les policiers se défoulaient. »

      Le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, a expliqué qu’une première intervention avait eu lieu pour éteindre la musique, par la suite rallumée. La seconde s’est tenue vers 4 h 30 du matin, face à « des gens qui avaient beaucoup bu et qui avaient aussi sans doute pris de la drogue », a t-il affirmé.


      Sur l’île de Nantes. © EP Sur l’île de Nantes. © EP

      Cette nuit-là, ils étaient des milliers à déambuler au plus fort de la soirée sur ce quai ponctué de 13 scènes, d’après l’association Free Form, qui intervient auprès des jeunes organisateurs de rassemblements locaux. Il n’y a pas de garde-corps sur ce tronçon le long de la Loire. « On sait que beaucoup de gens tombent dans la Loire, c’est arrivé plein de fois, s’indigne aujourd’hui une amie de Steve. Je ne comprends pas pourquoi il n’y avait pas de protections. »

      Les sound systems (sonos) avaient l’autorisation tacite de vibrer jusqu’à 4 heures du matin, relaie l’AFP. Qui a donné son accord ? Les responsabilités sont encore peu claires et non définies. « À ce stade, nous pouvons vous confirmer qu’aucune autorisation, même tacite, n’a été donnée par la préfecture pour l’installation de ce sound system », explique à Mediapart la préfecture de Loire-Atlantique.

      Également contactée, la mairie de Nantes assure que la manifestation sonore « n’avait pas été autorisée mais pas interdite non plus, compte tenu du caractère exceptionnel de la fête de la musique » : « Un périmètre a été défini en amont par les services de la ville et la préfecture, ce qui a abouti à un arrêté municipal jusqu’à 1 heure du matin. Les sound systems, vu le niveau sonore, ne sont jamais autorisés à l’intérieur du périmètre. »

      La mairie ajoute cependant que depuis des années, les sound systems sont relégués dans cette zone inhabitée, en insistant sur le caractère festif de la soirée, où « les gens s’installent partout en France pour jouer ». Et de préciser : « Nous mettons aussi des mesures de prévention en place. Deux agents de sécurité étaient présents toute la nuit, et un canot patrouillait sur le bout de l’île. »

      « Il y avait de tout cette nuit-là, des fêtards, des militants, des gens d’extrême gauche », se souvient Jeanne*, 26 ans, lunettes et piercings au visage, qui refuse de donner son nom « par peur de la BAC ». Elle est arrivée à la tombée de la nuit sur les lieux, où « chaque année » sont installées des sonos, dit-elle. « Après on danse sans s’arrêter, on boit, c’est festif. »

      Pendant la soirée, Jeanne a vu passer plusieurs fois « un bateau de pompiers sur la rivière. Deux pompiers sont aussi passés dans la foule à pied ». Cette nuit-là, deux canots, l’un de la mairie et l’autre des pompiers, sillonnaient les eaux qui encerclent l’île. « Ils n’ont pas arrêté de la soirée, il y a eu des interventions », indique une source sur place.
      « Une faute grave de discernement, un ordre aberrant »

      Peu avant 4 h 30, trois policiers sont passés une première fois pour demander l’extinction de la musique, d’après plusieurs témoignages. À ce moment-là, selon Jeanne, « la musique s’arrête. On ne voit plus grand-chose, il n’y plus la lumière des sound systems. Les gens commencent à se disperser, mais l’un des DJ rallume une dernière musique ».

      Quelques minutes plus tard, Jeanne aperçoit « des policiers vers le hangar, dont certains étaient provocants ». Une source proche du dossier parle d’une vingtaine de membres des forces de l’ordre présents, alors appelés en renfort par les trois premiers patrouilleurs après le retour de la musique.

      Autour de Jeanne, il reste quelque 200 à 300 fêtards. Parmi eux, Stan*, 23 ans, casquette et regard clair, habitué des free party. Il dit avoir vu « quatre ou cinq véhicules de police et deux chiens, des bergers belges ». Il précise : « D’abord les policiers ont lancé des lacrymos, alors forcément il y a eu une réplique. Des jets de bouteilles et des pierres. Là, j’ai vu au moins un chien qui a été lâché sur les gens. »

      C’est à ce moment-là, dans une grande confusion et pendant une quinzaine de minutes selon les fêtards, que sont tirées les grenades de désencerclement, les grenades lacrymogènes et les balles de LBD. Les fêtards se sont retrouvés, selon Stan, coincés entre la route où sont garés les véhicules de police et le fleuve. Il y avait peu de vent cette nuit-là, ce qui rendait compliquée la dispersion du gaz, explique-t-il.

      « On ne voyait rien, il y avait juste ce nuage blanc qui avançait sur les gens, détaille le jeune Nantais. J’ai vu d’autres forces de police au loin, j’ai commencé à psychoter, je me suis dit : “J’ai bu, j’ai pris des substances, faut que je parte”. »


      Le hangar violet près duquel a eu lieu la charge de police à Nantes, le soir de la fête de la musique. © EP

      D’après nos informations, au moins trois personnes étaient tombées à l’eau avant l’intervention des policiers, et onze autres pendant l’opération. La Loire est alors basse, la hauteur entre le quai et le fleuve est de 7 à 8 mètres. « J’entendais les gens crier mais je n’ai pas vu les gens tomber dans l’eau », raconte Jeanne. « J’ai entendu que certaines [personnes] s’étaient jetées volontairement dans la Loire », explique Morgane, l’amie de Steve.

      Un jeune témoin confirme : sur les 14 personnes tombées, « certaines ont sauté volontairement, d’autres sont tombées ». Elles ont été repêchées par les pompiers et la sécurité civile, arrivés rapidement sur les lieux. Trois ont pu remonter grâce aux échelles situées au bord du fleuve.

      Un témoin précise que durant plusieurs heures, une personne a été recherchée autour de la zone. « La personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement », assure de son côté la préfecture de Loire-Atlantique.

      Quand la plupart des jeunes ont quitté les lieux au lever du jour, Steve n’était en effet plus là. D’après ses proches, vers 2 ou 3 heures du matin, il s’était dit fatigué et était parti s’allonger près des rochers qui bordent la route, non loin d’un petit hangar violet tagué, à une vingtaine de mètres de l’eau. C’est à proximité de ce bâtiment abandonné que l’intervention policière aura lieu un peu plus tard.

      « Un ami veillait sur lui, il n’était pas seul, mais ce dernier est parti dire au revoir à ses potes au moment où l’intervention policière a commencé. D’autres potes devaient veiller sur lui, mais j’imagine qu’il y a eu un moment de panique avec l’intervention, explique son amie Morgane. L’ami l’a cherché, mais c’est un gars ultra-sociable, donc il a donc dû penser qu’il était rentré avec d’autres gens. »

      L’inquiétude de ses proches a grandi dans la journée du samedi. « Sa meilleure amie m’a demandé des nouvelles, c’était louche. Après avoir contacté des amis en privé sur Facebook, j’ai mis un message public le samedi soir », dit Morgane, émue, qui placarde depuis avec ses amis des avis de recherche dans la ville.


      Dans les rues de Nantes, un avis de recherche placardé. © EP

      Depuis ce week-end, des questions se posent sur le lancement de cette opération, dans un périmètre si étroit et sans garde-corps. Mardi, le syndicat de police SGP-FO a pointé, comme le rapporte Ouest-France, « la responsabilité d’un chef de service ».

      « Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique, c’était la confrontation assurée ! » regrette le communiqué syndical.

      SGP-FO évoque aussi « une faute grave de discernement, un ordre aberrant » : « Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac, nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards. »

      Contacté par Mediapart à la suite de cette déclaration, un membre du bureau du syndicat a expliqué ne plus pouvoir s’exprimer en raison « d’instructions données ». Les services de la police nationale ne commentent pas davantage l’affaire.

      La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle réclamé, dans un courrier daté de mardi et adressé au préfet de Loire-Atlantique, « que la lumière soit faite, extrêmement rapidement » sur l’intervention controversée. « Les modalités d’intervention des forces de l’ordre […] pour faire arrêter la diffusion de musique par un sound system posent d’importantes questions et soulèvent une forte émotion. »

    • Attaque policière de la fête de la musique : nouvelles images inédites
      juin 28, 2019
      https://www.nantes-revoltee.com/attaque-policiere-de-la-fete-de-la-musique-nouvelles-images-inedite

      Trois personnes présentes à la fête de la musique nous ont fait parvenir de nouvelles images. Evidemment, vu l’heure tardive, la peur et la confusion qui règne, les images ne sont pas en haute définition, ni parfaitement cadrées. Mais elles montrent à nouveau l’ambiance et le climat qui règne sur le quai.

      https://www.youtube.com/watch?v=x9Ly-geTXvk

    • A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière
      29 juin 2019 Par Elisa Perrigueur | Mediapart

      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/290619/nantes-une-marche-en-musique-pour-steve-disparu-apres-une-charge-policiere

      A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière.(Article En Entier)
      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.Ils ont allumé la sono, d’où s’est échappé un son techno sous les fenêtres de l’imposant bâtiment de la préfecture de Loire-Atlantique. « Steve était fan de hardstyle, donc la marche devait se faire sous techno », précise Antonin, 20 ans, lunettes de soleil effet miroir et cheveux bouclés. Comme lui, ils étaient plusieurs centaines à se réunir à Nantes samedi 29 juin pour Steve Maia Caniço, 24 ans.
      Le jeune animateur périscolaire a été aperçu pour la dernière fois quai Wilson, le 22 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, peu avant une charge policière au cours de laquelle des LBD, grenades de désencerclement et lacrymogènes ont été utilisés pour disperser des fêtards sur les bords de Loire.
      En musique et dans le calme, de nombreux adultes, enfants et majoritairement des proches du jeune animateur périscolaire, habitués des free parties, ont cheminé samedi dans les grandes artères de la ville. Sous les regards des badauds, ils ont d’abord traversé les rues de magasins climatisés fréquentés pour rejoindre les confins de l’île de Nantes, sur le quai en friche où a disparu Steve.Son visage souriant, en photo, était partout dans le cortège, avec cette question inscrite sur les affiches mais aussi dans toutes les têtes : « Où est Steve ? »
      Nelly, mère de famille de Treillières, une ville de la périphérie nantaise, a imprimé ces centaines de pancartes dans un élan de colère et de compassion. « Steve était animateur dans ma commune, très apprécié des enfants, ma fille de 22 ans le connaissait, elle était ce soir-là sur le quai Wilson. Je pense à ses parents aujourd’hui. En tant que maman, je suis révoltée, nous ne pouvons pas accepter ces violences policières. » Elle en « a vu beaucoup », dit-elle, « surtout dans les mouvements des gilets jaunes, mais jamais sur une fête de jeunes » auxquels elle participe.
      Ce samedi toutefois, aucun vêtement jaune flashy parmi la foule. « Proscrit, résume Antonin. On ne voulait pas que le mouvement soit récupéré par qui que ce soit, il est pour Steve. »Les gilets jaunes ont été remplacés par d’autres, oranges, enfilés par une quarantaine de jeunes s’improvisant agents de sécurité pour « éviter tout débordement, faire traverser les troupes dans le calme », explique Sacha, yeux de chat tracés à l’eye-liner. De sa voix fluette, cette Nantaise de 20 ans dit avoir « beaucoup de rage en elle ». Mais cette marche « n’est pas le lieu pour l’exprimer ». Présente quai Wilson il y a une semaine, Sacha a encore du mal à réaliser, et s’interroge toujours : « Pourquoi cette charge de la police ? »
      Alors qu’il avance d’un pas lent sous le soleil de plomb entre les édifices en construction de l’île de Nantes, Alexandre, serveur en restauration de 19 ans, ressent « un léger soulagement », dit-il. Cet ami de Steve a vécu une semaine éreintante. « Ce rassemblement, c’est pour lui, mais pour nous [ses proches – ndlr] aussi, ça nous fait sincèrement plaisir de voir autant de monde pour lui, des parents surtout, des enfants », détaille t-il.
      Le jeune aux longs cheveux tirés en arrière, grand sourire, mais regard rougi, dit avoir été « englobé d’un seul coup » dans une phase « violente et difficile émotionnellement » qui le dépasse. « Notre ami a disparu, et nous [les fêtards – ndlr] avons tous été jugés, parce qu’on fait la fête. » Ces derniers jours, il a fui les réseaux sociaux et sites d’actualité. « J’ai trop lu de choses qui m’ont dégoûté sur mon ami, qui ont dressé un mauvais portrait de lui, comme quoi ce ne n’était qu’un drogué, que nous faisions des paris quand on était bourrés, qu’on sautait volontairement dans l’eau », explique-t-il, affecté.
      Cette semaine, Alexandre a essayé de comprendre l’attitude des policiers cette nuit-là. « Ils ne s’excusent pas, ils pourraient au moins dire qu’ils sont désolés de la situation, mais ils ne semblent même pas l’être. » Tous les jours ou presque, il a rejoint ses amis eux aussi proches du jeune disparu, sous le vieux hangar délabré du quai Wilson, non loin duquel Steve s’était assoupi, selon eux, peu avant la charge policière. « On ne voulait pas laisser cet endroit vide sachant qu’il était peut-être tombé par là. » Alexandre a scruté les plongeurs qui ont arpenté, les premiers jours d’après lui, cette zone du fleuve. « On n’a aucune nouvelle sur les investigations. »
      C’est encore une fois autour de ce vieux hangar qu’ils se sont retrouvés ce 29 juin. La marche s’est achevée devant l’édifice, aujourd’hui tagué de messages pour Steve et contre la police. L’une de ses amies, voix tremblante, a appelé les centaines de participants à danser pour lui. Les corps se sont échauffés sous des airs de techno, visages perlés de sueur mais aussi de chaudes larmes pour certains.Les zones d’ombre planent toujours sur cette nuit du 21 au 22 juin. À 4 h 30, alors que quelque 200 à 300 jeunes profitaient encore de la fête aux confins de l’île de Nantes, une vingtaine de fonctionnaires de la compagnie départementale d’intervention (CDI) et de la brigade anticriminalité (BAC) étaient alors intervenus sur les lieux pour demander l’extinction d’un dernier sound system. D’après les fêtards, ce sont d’abord les policiers qui ont lancé des lacrymogènes avant que des jeunes ne répliquent avec des jets de projectiles. Au moins une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées par les forces de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes. Les policiers ont aussi fait usage de LBD sur le quai étroit, longé par la Loire, basse, où un nuage de lacrymogènes masquait la visibilité.
      Au total, 14 personnes au minimum sont tombées dans le fleuve cette nuit-là. Depuis l’intervention Steve, qui ne sait pas nager, est introuvable. Ses parents ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes. Une information judiciaire et une enquête de l’IGPN ont été ouvertes.
      Le 25 juin, le syndicat de police SGP-FO avait pointé dans un communiqué « la responsabilité d’un chef de service » et un « ordre aberrant ». Les hommes qui supervisaient les opérations ce soir-là : le commissaire Grégoire Chassaing sur le terrain et le directeur départemental adjoint à la sécurité publique Thierry Palermo depuis la salle de commandement. Ce dernier s’est exprimé sur l’intervention le 26 juin, dans le journal local Presse Océan. Il indique que les policiers se sont retrouvés face à « plusieurs centaines de jeunes très excités […] ». Il affirme qu’à « aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire ».
      D’après nos informations émanant de services de secours, « trois personnes tombées dans le fleuve ont été transportées au CHU de Nantes par les pompiers », dans les heures qui ont suivi l’opération. « Elles étaient en hypothermie et en état de choc, certaines très choquées car elles étaient tombées alcoolisées. Très vite, les pompiers nous ont informés qu’une autre personne avait disparu, des recherches ont d’ailleurs continué dans la nuit. » Mercredi, la préfecture de Loire-Atlantique, contactée par Mediapart, assurait que « la personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement ».Victor Lacroix, président de Media’son, association régionale qui assure la médiation entre le monde de la musique techno et l’État, a lancé un appel à témoins sur le site en vue de déposer une plainte collective contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui par des personnes dépositaire de l’autorité publique » et « violences volontaires ». « Sur les 130 témoignages que nous avons déjà récoltés, nous avons une centaine de personnes qui sont prêtes à aller en justice. Ils vont essayer de faire sauter une personne, qui sera le fusible mais il y a plusieurs coupables dans cette affaire », dit-il.
      D’après maître Marianne Rostan, qui devrait assurer leur défense, les témoignages récoltés sont « ceux de mineurs ou de jeunes travailleurs insérés ». « Un mineur explique avoir écopé de 21 jours d’ITT à la suite d’une fracture du doigt, un autre a des brûlures au visage causées par les lacrymogènes, un autre encore a une dent cassée par un bouclier de CRS », résume l’avocate qui défend des organisateurs de raves depuis trois ans et déplore « une stigmatisation systématique des jeunes fêtards de free party ».

      C’est le deuxième article de cette journaliste qui s’ est présentée et a pris des contacts pour, avait-elle dit, enquêter sur le problème des violences policières a Nantes. Non seulement je ne lis rien là dessus, non seulement il y a surtout des éléments déjà disponibles ailleurs, mais en plus elle se permet de décrire physiquement les personnes qui demandent l’anonymat... On n’est vraiment pas aidé-e-s :/

    • Nantes Disparition de Steve : « l’État se met en faute » pour le député En Marche Mounir Belhamiti
      0 02.07.2019 20:32 écrit par NT
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-disparition-de-steve-l-etat-se-met-en-faute-pour-le-depute-en-mar

      Le député de La République en Marche Mounir Belhamiti, qui a succédé à François de Rugy, a signé un texte pointant du doigt les erreurs de l’état autour de la disparition du jeune Steve Caniço, en Loire, la nuit de la Fête de la musique.

      C’est une tribune à charge qu’a osé signer le député La République en Marche Mounir Belhamiti, sur son compte Facebook, ce mardi. En marge de la disparition du jeune Steve Caniço la nuit de la Fête de la musique, le fidèle de l’Assemblée nationale, qui a pris le siège de François de Rugy, pointe du doigt la responsabilité de l’État.

      « Il est toujours délicat, lorsqu’on est un élu de la République, de prendre position publiquement sur des questions faisant l’objet d’enquêtes officielles, comme c’est le cas sur l’épisode dramatique qui a marqué la fête de la musique à Nantes », commence-t-il ainsi à écrire.
      « Je le dis sans ambages… »

      Et le conseiller municipal de Nantes de poursuivre ainsi : « Lorsque la première réponse de l’État, par la voix de son représentant, et avant même que ne soit diligentée l’enquête de l’IGPN, consiste à déclarer, trois jours après les faits, que l’intervention policière s’est déroulée « de manière proportionnée », je le dis sans ambages : l’État se met en faute. Parce que nul ne saurait considérer comme proportionnée une intervention qui conduit une dizaine de jeunes à se jeter dans la Loire. »

      « Lorsque le représentant de l’État rappelle, par un communiqué lapidaire, les règles d’organisation de manifestations, et met en garde contre « des rassemblements festifs à caractère musical non autorisés », alors qu’est prévu un rassemblement de solidarité envers les proches du jeune disparu, et d’expression de l’émotion populaire, le tout sans un mot de compassion, je le dis sans ambages : l’État se met en faute.

      Parce que l’État se doit de témoigner bienveillance et empathie envers les Nantaises et les Nantais qui expriment une inquiétude et une incompréhension parfaitement légitimes et ne sauraient être traités par une forme d’indifférence qui confine au mépris. »