• Médicaments utilisés chez les patients atteints du COVID-19 : une surveillance renforcée des effets indésirables - Point d’information (actualisé le 14/05/2020)
    https://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Medicaments-utilises-chez-les-patients-atteints-du-COVID-19-une-surveilla

    Nous avons été informés par l’Agence espagnole des médicaments (AEMPS) de la survenue de troubles neuropsychiatriques, notamment des symptômes aigus de psychose, tentative de suicide ou suicide, chez des patients atteints du COVID-19 traités par hydroxychloroquine.

    Ces troubles neuropsychiatriques sont apparus principalement au cours des premiers jours de traitement, à des doses élevées, y compris chez des patients sans antécédents de troubles psychiatriques.

    Le risque de troubles neuropsychiatriques est déjà connu avec l’hydroxychloroquine et la chloroquine (psychose, nervosité, insomnies, dépression, etc.) et pourrait être aggravé par le contexte lié à la pandémie et au confinement. Une évaluation est donc en cours au niveau européen.

    Nous avons demandé aux promoteurs et investigateurs d’essais cliniques utilisant de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine de prendre en compte et de surveiller ce risque.

    En parallèle, dans le cadre de notre surveillance renforcée des traitements des patients atteints du COVID-19, les enquêtes des centres régionaux de pharmacovigilance de Dijon et Nice confirment chaque semaine le signal de sécurité sur les troubles cardiaques avec l’hydroxychloroquine. Un nouveau signal sur des atteintes hépatiques et rénales graves avec l’association lopinavir/ritonavir (Kaletra et générique) a également été identifié.

    Mangez-en c’est bon.

  • L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) signale, lors des traitement par lopinavir-ritonavir et par hydroxychloroquine, des effets indésirables graves accrus (plus importants que ceux déjà connus pour des applications non-covid) chez les patients atteints de Covid-19. Les effets indésirables semblent surtout cardiaques concernant l’hydroxychloroquine, et des atteintes du rein et du foie concernant lopinavir-ritonavir (article de l’Express).

    C’est pourquoi l’ANSM rappelle que ces médicaments [ne doivent pas être prescrits par des médecins libéraux dans leur application anti-covid mais] doivent être utilisés uniquement à l’hôpital, sous étroite surveillance médicale dans le cadre fixé par le Haut conseil de la santé publique.

    En collaboration avec le réseau national des centres de pharmacovigilance (CRPV), l’ANSM a mis en place une surveillance continue des effets indésirables liés à l’utilisation des médicaments chez les patients atteints du COVID-19, en particulier lorsqu’ils sont utilisés en dehors des essais cliniques. Plusieurs molécules sont suivies dont l’hydroxychloroquine et le lopinavir/ritonavir.
    ...

    Une centaine de cas d’effets indésirables ont été déclarés en lien avec des médicaments utilisés chez des patients infectés par le COVID-19, dont 82 cas graves dont 4 cas de décès. La majorité des cas d’effets indésirables déclarés se répartissent par moitié entre lopinavir-ritonavir et hydroxychoroquine. La plupart des effets observés sont connus et décrits dans la littérature et dans les notices et RCP (résumé des caractéristiques du produit) des médicaments : hépatotoxicité, nephrotoxicité, atteintes rétiniennes, troubles cardio-vasculaires notamment.

    L’existence de ces risques cardiovasculaires nous a conduits à mettre en place une seconde enquête, menée par le CRPV de Nice, dédiée à ces évènements particuliers.

    53 cas d’effets indésirables cardiaques ont ainsi été analysés, dont 43 cas avec l’hydroxychloroquine, seule ou en association (notamment avec l’azithromycine). Ils sont classés en trois catégories : 7 cas de mort subites, dont 3 « récupérées » par choc électrique externe, une dizaine de troubles du rythme électrocardiographiques ou symptômes cardiaques les évoquant comme des syncopes, et des troubles de la conduction dont allongement de l’intervalle QT, d’évolution favorable après arrêt du traitement.

    Ce premier bilan montre que les risques, notamment cardio-vasculaires, associés à ces traitements sont bien présents et potentiellement augmentés chez les malades du COVID-19. La quasi-totalité des déclarations provient des établissements de santé. La prescription non autorisée en ville explique vraisemblablement la quasi absence de signalement dans ce secteur, bien que des cas de prescriptions ou d’autoprescriptions par des médecins aient été rapportés.

    Ces informations, si l’on prend en compte la sous-déclaration des effets indésirables, habituelle, et probablement accentuée dans cette période de forte tension dans les services hospitaliers, constituent un signal important. C’est pourquoi l’ANSM rappelle que ces médicaments doivent être utilisés uniquement à l’hôpital, sous étroite surveillance médicale dans le cadre fixé par le Haut conseil de la santé publique.

    https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Medicaments-utilises-chez-les-patients-atteints-du-COVID-19-une-surveilla

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/hydroxychloroquine-l-avertissement-de-l-agence-du-medicament_2123489.html

    Les procédures de " pharmacovigilance ", c’est à dire le suivi et le recensement des "incidents" signalés par les médecins, lors de la mise en vente de médicaments nouvellement autorisés, ou d’autorisation d’anciennes molécules pour de nouvelles applications, sont des procédures essentielles.

    #Coronavirus #covid-19 #hydroxychloroquine #Didier-Raoult #politique-de-santé #pharmacovigilance

  • EXCLUSIF. Coronavirus : plusieurs cas mortels d’usage de la chloroquine en France - Le Point
    https://www.lepoint.fr/sante/exclusif-coronavirus-plusieurs-cas-mortels-d-usage-de-la-chloroquine-en-fran

    Nouveau rebondissement dans la controverse planétaire autour de la chloroquine (commercialisée sous le nom de nivaquine) et de l’hydroxychloroquine (Plaquenil) pour traiter l’infection au coronavirus. Le pharmacien d’un grand CHU français, correspondant du Centre de pharmacovigilance de sa région, a lancé l’alerte vendredi 27 mars auprès de médecins infectiologues et pharmaciens de son établissement. « Des cas de patients Covid-19 positifs [c’est-à-dire dont l’infection a été validée par un test] présentent, sous hydroxychloroquine associée ou non à l’azithromycine [un antibiotique], des troubles du rythme ou de la conduction cardiaque, des arrêts cardiaques dans d’autres centres hospitaliers français. » Certains de ces arrêts se révèlent « fatals ».

    « Ces cas sont en cours d’évaluation », a indiqué au Point ce pharmacien, et « seront ensuite transmis à l’ANSM [Agence nationale de sécurité des médicaments] ». L’information a vite circulé en direction d’infectiologues d’autres CHU, d’anesthésistes-réanimateurs, tous ces soignants en première ligne pour sauver des malades victimes de cette épidémie inédite et fulgurante.

    Dimanche 29 mars, l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a apporté des pièces supplémentaires. « Des cas de toxicité cardiaque ont été signalés dans la région à la suite de prises en automédication de Plaquenil [hydroxychloroquine] face à des symptômes évocateurs de Covid-19, ayant parfois nécessité une hospitalisation en réanimation. »

    • Communiqué de presse - Coronavirus : point de situation en Nouvelle-Aquitaine du 29/03/2020 | Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine
      http://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/communique-de-presse-coronavirus-point-de-situation-en-

      Des cas de toxicité cardiaque ont été signalés en Nouvelle Aquitaine suite à des prises en automédication de Plaquenil® (hydroxychloroquine) face à des symptômes évocateurs du Covid-19, ayant parfois nécessité une hospitalisation en réanimation. Face à ce constat, l’ARS Nouvelle-Aquitaine alerte sur les dangers de l’hydroxychloroquine qui ne doit en aucun cas être prise en automédication.

      L’hydroxychloroquine est indiquée aux personnes souffrant de lupus, de polyarthrite rhumatoïde ou encore, à titre préventif, pour les allergies au soleil (lucite), sur prescription médicale obligatoire uniquement. Cette molécule n’est pas anodine car elle peut provoquer des troubles du rythme cardiaque graves pouvant être fatals. La prescription de cette molécule est systématiquement accompagnée d’une surveillance médicale (notamment par monitoring cardiaque) permettant d’adapter son dosage et de limiter ainsi les risques. Associée à d’autres médicaments (ex : neuroleptiques, antidépresseurs, diurétiques, anti-arythmiques, macrolides dont l’azithromycine…) ou si le patient souffre d’une baisse de potassium dans le sang, ce risque est fortement majoré.

    • Plaquenil et Kaletra : les traitements testés pour soigner les patients COVID-19 ne doivent être utilisés qu’à l’hôpital - Point d’information - ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
      https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Plaquenil-et-Kaletra-les-traitements-testes-pour-soigner-les-patients-COV

      En aucun cas ces médicaments ne doivent être utilisés ni en automédication, ni sur prescription d’un médecin de ville, ni en auto-prescription d’un médecin pour lui-même, pour le traitement du COVID-19 .

      Pourtant, des informations recueillies par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) font état d’utilisation de hydroxychloroquine, seule ou en association, en ville. Nous alertons les professionnels de santé et les patients sur les risques connus liés à l’utilisation de ces médicaments, dont le risque cardiaque, qui, sans suivi médical approprié, peuvent conduire à une hospitalisation.

      Ce risque cardiaque pourrait être fortement potentialisé par l’association d’hydroxychloroquine avec d’autres molécules, comme l’azithromycine, ainsi qu’en raison de troubles métaboliques spécifiques à la maladie COVID-19 (hypokaliémie).

      Quelques cas d’effets indésirables graves nous ont été rapportés et sont en cours d’analyse.

  • Pourquoi les pénuries de médicaments ont été multipliées par vingt en dix ans
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/22/pourquoi-les-penuries-de-medicaments-ont-ete-multipliees-par-vingt-en-dix-an

    En 2018, 868 produits ont été en tension ou en rupture de stock. En cause, la hausse de la demande et la délocalisation de la production en Inde et en Chine.

    Selon des chiffres provisoires de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 868 médicaments ont été signalés comme étant en tension d’approvisionnement ou en rupture de stock en 2018. Il s’agit d’un chiffre sans précédent, même si la situation est dénoncée depuis des années par des professionnels de santé et des patients. Dernier en date, un collectif de médecins hospitaliers a tiré la sonnette d’alarme dans une tribune parue le 18 août dans le Journal du dimanche.

    Depuis quelques années, les pénuries de médicaments se multiplient. En 2008, selon l’ANSM, 44 médicaments avaient subi des difficultés d’approvisionnement. Dix ans après, on en dénombrait 868, selon un compte provisoire, soit vingt fois plus. Un Français sur quatre déclare avoir déjà été confronté à des difficultés pour acheter un médicament courant, selon une étude de l’institut BVA.

    • Un collectif de médecins hospitaliers s’inquiète des pénuries de médicaments
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/18/un-collectif-de-medecins-hospitaliers-s-inquiete-des-penuries-de-medicaments

      « Ces pénuries ne touchent pas les très chères innovations thérapeutiques mais des médicaments peu coûteux qui, bien qu’anciens et tombés dans le domaine public, constituent toujours l’essentiel de la pharmacopée », ajoutent-ils.

      S’ils saluent les mesures mises en place ces dernières années, notamment l’obligation imposée aux laboratoires pharmaceutiques de mettre en place des plans de gestion des pénuries, ils estiment que « l’efficacité de ces mesures apparaît jusqu’alors dérisoire  ». « Ces plans visent à gérer les pénuries et non à les prévenir », ajoutent-ils.

      Les signataires demandent donc que soient imposées aux laboratoires pharmaceutiques titulaires de l’autorisation de mise sur le marché « la constitution et la gestion de stocks » de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM). Ils appellent également à ce que « soit rapatriée en Europe la production des principes actifs », délocalisée en Inde et en Chine, et demandent la création d’un « établissement pharmaceutique à but non lucratif, si possible européen ». Une telle structure permettra « de prévenir les pénuries et sera la garante de la qualité des médicaments et de prix justes et pérennes », assurent-ils.

    • Sur le site de l’ANSM, en dehors de la (longue) liste des
      ruptures de stock de médicaments,…
      https://ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Ruptures-de-stock-des-medicaments

      … on trouve le CR du 11/06/2019 du Comité d’interface
      Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé Organisations professionnelles représentatives des industries du médicament
      du 19/12/2018 dont le point 5 porte sur les ruptures d’approvisionnement.
      https://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/6405da313295507aa473c0692a859385.pdf

      5. Ruptures d’approvisionnement
      Les industriels présentent un projet de plan d’action, comportant 6 axes d’amélioration :
      – Circonscrire le champ des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) ? Des critères partagés devraient être définis, incluant des considérations médicales, la situation du marché national et l’environnement européen. Des mesures règlementaires pourraient être nécessaires afin de modifier la définition des MITM.
      – Envisager des mesures règlementaires relatives aux plans de gestion des pénuries (PGP) qui permettraient d’en préciser le contenu.
      – Standardiser les définitions, les termes et le contenu des PGP : travailler sur la gestion de stocks pilotée (comme pour valsartan), en tenant compte des travaux du CSIS et des échanges avec l’INCA.
      – Travailler sur l’aspect économique (concerne moins l’Agence), notamment sur le prix des produits qui ont un intérêt majeur (avec le CEPS) et renforcer le pilotage avec la DGOS sur ces aspects pour les produits hospitaliers (problème des marchés hospitaliers).
      – Favoriser la relocalisation des producteurs de matières premières au niveau européen pour les MITM ; des considérations fiscales et de stratégie politique devront être prises en compte.
      – Mieux communiquer entre les industriels et l’Agence dès lors qu’une situation de tension apparaît, notamment pour une classe de produits similaires donnée ; en effet, l’Agence a un rôle important dans ce cas au regard des aspects de concurrence.
      – Améliorer la chaîne de distribution en s’appuyant notamment sur ce qui est mis en place pour la sérialisation.
      – Développer les aspects européens : envisager des mesures et une gestion européennes en cas de pénuries, incluant des stocks au niveau européen plutôt qu’au niveau national.

      Ce plan sera présenté à différentes instances, notamment au conseil d’administration du LEEM mi-janvier 2019 et au Ministère de la Santé. Des évolutions seront possibles avec les discussions qui auront lieu lors de l’élaboration de la future loi santé. Les industriels demandent un pilotage interministériel sur ce sujet ; en effet, il serait idéal de pouvoir travailler avec toutes les administrations conjointement (ANSM, Ministère de la santé, Ministère des finances).

      L’ANSM confirme la volonté politique du gouvernement actuel de prendre des mesures incluant toutes les composantes, tant sanitaires qu’économiques ; l’objectif de porter avantage le sujet au niveau européen est également partagé.

      Les industriels signalent par ailleurs que les sanctions financières ne peuvent être une réponse au problème des ruptures de stock. Christelle Ratignier rappelle néanmoins que les industriels ont des devoirs et des obligations dès lors qu’ils obtiennent une AMM et commercialisent leurs produits.

      Le sujet des ruptures de stocks pour les médicaments anticancéreux est discuté séparément, compte tenu des travaux en cours avec l’Inca dans les suites du CSIS.

      Au total, un plan d’action avec des mesures à court terme, moyen terme et long terme doit être mis en place ainsi que des mesures pédagogiques. Il faudra séquencer mais des premières mesures devront être mises en œuvre rapidement.

  • L’#ANSM publie un rapport qui confirme la sécurité des #vaccins obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans - Point dInformation - ANSM : Agence nationale de #sécurité du #médicament et des produits de santé
    https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/L-ANSM-publie-un-rapport-qui-confirme-la-securite-des-vaccins-obligatoire

    L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met à disposition du grand public et des professionnels de santé les premières données de pharmacovigilance concernant la sécurité des vaccins obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans.
    Afin d’accompagner l’extension de l’obligation vaccinale chez les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, l’ANSM a étudié l’ensemble des déclarations d’événements ou effets indésirables notifiés au réseau national des Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV) sur la période 2012-2017 précédent l’extension de l’obligation vaccinale afin de disposer d’un état des lieux avant l’obligation vaccinale et sur les 6 premiers mois de sa mise en œuvre.
    Les données présentées dans ce rapport concernent des déclarations d’effets ou évènements indésirables survenus après vaccination qui ne sont, cependant, pas obligatoirement liés ou dus aux vaccins.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/vaccins/vaccins-obligatoires-aucun-deces-et-peu-deffets-secondaires-chez-les-no