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  • Aux Etats-Unis, les autorités sont dépassées par la crise des opioïdes : « On déplore des victimes dans tout le pays »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/aux-etats-unis-les-autorites-sont-depassees-par-la-crise-des-opioides-o

    La crise sanitaire qui frappe les Etats-Unis s’est accélérée depuis deux ans. Elle a coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022 et les leviers des pouvoirs publics pour agir restent limités.

    #drogues #opioïdes #fentanyl #addictions #santé_publique

  • https://www.facebook.com/didier.bardoux.7/posts/3486407588035943

    La BD « Algues vertes » qui devait être présente au salon du livre de Quintin... est déprogrammée suite à une intervention auprès des organisateurs de Jean-Paul Hamon, maire adjoint et salarié de la chambre d’agriculture des Côtes d’Armor.

    #algues_vertes #FNSEA

  • #collapsologie #autoritarisme #club_de_rome #rapport_meadows
    Dennis meadows Scientifique, coauteur du rapport Meadows (1972) sur les dangers de la croissance « La montée de l’autoritarisme est inévitable » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/29/dennis-meadows-scientifique-coauteur-du-rapport-meadows-1972-sur-les-dang

    « Le dérèglement climatique, combiné avec la réduction des énergies fossiles peu chères au cours du siècle, éliminera les fondations du modèle actuel de civilisation industrielle. Nous observons déjà un chaos croissant, comme des mouvements de populations incontrôlés au sein des pays pauvres et vers les plus riches. Le chaos va empirer surtout car il provoque toujours plus de pénuries alimentaires. Nous avons appris de l’histoire une règle absolue : quand les gens pensent devoir choisir entre l’ordre et la liberté, ils choisiront toujours l’ordre. La montée de l’autoritarisme est inévitable. Je suis personnellement très content de vivre dans une démocratie. Mais nous devons admettre que les démocraties ne résolvent pas les problèmes existentiels de notre temps - dérèglement climatique, réduction des réserves énergétiques, érosion des sols, écart croissant entre riches et pauvres, etc. Doit-on réduire les libertés individuelles pour cela ? Cette question implique que la société a la capacité d’anticiper et de réaliser des changements proactifs. Je ne vois pas de preuve de cela. Les libertés individuelles sont déjà restreintes et je pense que cette tendance va se poursuivre inévitablement. Cela ne résoudra malheureusement pas les problèmes provoquant le chaos, mais accroîtra principalement le pouvoir politique sur le court terme et la richesse financière de ceux qui soutiennent des mesures autoritaires. Tous les gouvernements autoritaires actuels - la Chine, la Corée du Nord, la Russie, etc. - ne résolvent pas non plus les problèmes de notre temps. »

    • Alors, d’abord le titre ici a de drôles de majuscules et de virgules. Le vrai titre est :

      Dennis Meadows, scientifique, coauteur du rapport Meadows (1972) sur les dangers de la croissance : « La montée de l’autoritarisme est inévitable »

      #Dennis_Meadows

      Et il est issu de cet article :

      Effondrement : l’humanité rongée par la fin
      Coralie Schaub et Aude Massiot, Libération, le 29 juillet 2019
      https://www.liberation.fr/planete/2019/07/29/effondrement-l-humanite-rongee-par-la-fin_1742749

      La liste donne le tournis : perte de 30 % des oiseaux communs en quinze ans en France, de 40 % des populations de chauves-souris en dix ans, de 80 % des insectes jusque dans le cœur des espaces naturels… Les espèces n’ont jamais disparu à un rythme si rapide, qui est actuellement 100 à 1 000 fois supérieur à celui connu au cours des temps géologiques. A tel point que les chercheurs parlent d’un « anéantissement biologique ».

      Pour les pays occidentaux, le Club de Rome, qui avait commandé le rapport Meadows dans les années 70, évoquait un effondrement vers #2030. Pour l’ancien ministre de l’Ecologie Yves Cochet, qui parle de « fin du monde » à ses petits-enfants, la date fatidique se situe entre #2020 et #2050.

      Avec l’extrait cité, mais aussi :

      Edgar Morin, philosophe : « Je ne vois pas l’effondrement général »
      Delphine Batho, députée Génération Ecologie : « L’effondrement a commencé »
      Jean Jouzel, climatologue  : « Pas besoin d’en rajouter dans le catastrophisme »
      Pascal Canfin, eurodéputé LREM, ex-directeur de WWF France : « Certains points de non-retour ont déjà été franchis »
      Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie : « La nécessité de définir un nouveau modèle de société »

      On l’ajoute à la troisième compilation :
      https://seenthis.net/messages/680147

      #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène

  • « Le monde ouvrier s’est déplacé vers des angles morts » - Carlotta Benvegnù et David Gaborieau
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/carlotta-benvegnu-et-david-gaborieau-le-monde-ouvrier-s-est-deplace-vers-

    Selon les sociologues Carlotta Benvegnù et David Gaborieau, le numérique a aggravé la pénibilité du secteur de la logistique, rendant plus difficiles les actions collectives.

    Pour Carlotta Benvegnù et David Gaborieau, sociologues du travail, respectivement à l’université Paris-XIII et à Paris-Est, les entrepôts sont le « prolongement d’un monde industriel sous une forme logistique ». Ils décrivent un secteur précaire, composé d’une main-d’œuvre ouvrière « que l’on épuise vite » et qui peine à se mobiliser.

    A LIRE AUSSI 
    Chez Geodis, la logistique au stade critique
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/chez-geodis-la-logistique-au-stade-critique_1743056

    La CGT de Geodis Gennevilliers alerte sur la multiplication des accidents de travail. Que révèle ce conflit sur le secteur ?

    David Gaborieau : La logistique connaît un taux de fréquence des accidents du travail élevé, proche, voire au-delà de ce que l’on peut voir dans le bâtiment. Les métiers y sont physiques, avec des ports de charges allant jusqu’à 8 à 10 tonnes par jour. La lombalgie est la première des maladies de l’entrepôt, mais les coudes, les épaules, les genoux peuvent être touchés. Les gestes répétitifs provoquent aussi des troubles musculo-squelettiques. Il y a une usure accélérée des corps. Des accidents graves, comme les chutes, arrivent aussi, mais ils ont plutôt tendance à régresser. Là où toutes ces autres pathologies de l’hypersollicitation, elles, progressent.

    Carlotta Benvegnù : Les ouvriers de la logistique disent souvent : « Les accidents viennent petit à petit. » Dans le secteur, les salaires sont faibles, avec peu d’évolution de carrière. Pour gagner un peu plus, les ouvriers sont obligés d’augmenter leur productivité, en espérant bénéficier de primes, ou font des heures supplémentaires et ils brûlent très vite leur force de travail.

    Comment le numérique a-t-il changé le quotidien de ces travailleurs ?

    D.G. : Depuis les années 2000, il y a une rationalisation du secteur, avec l’usage de progiciels de gestion, d’outils de contrôle, de scanners, de commandes vocales. Cela a augmenté les cadences et l’individualisation du travail. La pénibilité, loin de disparaître, s’est transformée.

    C.B. : Les technologies ont joué un rôle, mais elles ont aussi été accompagnées d’un changement d’organisation du travail, avec l’émergence de nouvelles formes de taylorisme dans le tertiaire. Et la logistique n’y a pas échappé.

    #Travail #ouvriers #logisitique #Géodis #grève

  • Mort de Steve Maia Caniço : le préfet de Loire-Atlantique interdit tout rassemblement samedi à Nantes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/01/mort-de-steve-maia-canico-le-prefet-de-loire-atlantique-interdit-tout-rassem

    La préfecture estime qu’il existe « un risque important que soient commises des actions violentes dans le centre-ville » de Nantes lors des rassemblements non autorisés en hommage au jeune homme.

    Depuis la découverte, lundi, du corps de Steve Maia Caniço dans la Loire, plusieurs mots d’ordre appelaient à se rassembler pour rendre hommage au jeune homme disparu lors d’une intervention controversée des forces de l’ordre, le soir de la Fête de la musique. La plupart donnaient rendez-vous place du Commerce, à Nantes, samedi 3 août, dès 13 heures.

    Mais le préfet de Loire-Atlantique en a décidé autrement, interdisant tout rassemblement dans le centre-ville de Nantes samedi, de 10 heures à 20 heures, « afin de garantir l’ordre public ». « Un dispositif de sécurité adapté, réactif et mobile, sera déployé pour prévenir les violences, protéger le centre-ville et procéder, le cas échéant, aux interpellations des fauteurs de troubles », prévient le communiqué de la préfecture.

    Les autorités soulignent que cet appel à rassemblement « n’a fait l’objet d’aucune déclaration à ce jour » et qu’« aucun organisateur » n’a « pu être identifié ». La préfecture fait également valoir que « cette mobilisation devrait être renforcée par la présence de manifestants ultras et d’individus extrêmement radicaux de type black bloc » et qu’« il existe donc un risque important que soient commises des actions violentes dans le centre-ville ».

    « En conséquence, afin, d’une part de protéger les personnes et les biens et, d’autre part, d’assurer le respect du rassemblement pour Steve Maia Caniço, le préfet a décidé d’interdire toute manifestation ou rassemblement dans plusieurs périmètres du centre-ville de Nantes de 10 heures à 20 heures ce samedi », justifie le communiqué.

  • Contrôle renforcé, sanctions... les chômeurs se rebiffent - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/08/controle-renforce-sanctions-les-chomeurs-se-rebiffent_1738760
    « Les chômeurs vont sortir des listes de Pôle Emploi. On ne les verra plus nulle part. Ça va les écraser. » Rose-Marie Péchallat

    https://seenthis.net/messages/790422
    https://www.mncp.fr/vos-droits/controle-recherche-emploi
    #pôle-emploi #contrôle #mncp

  • PMA : la droite ne refait pas le match du mariage gay
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/30/pma-la-droite-ne-refait-pas-le-match-du-mariage-gay_1742903

    Le débat sur la loi de bioéthique s’annonce bien moins virulent que celui sur le texte Taubira de 2013. Dans les rangs LR, entre 15 et 20 députés pourraient voter en faveur de la procréation médicalement assistée.

    Ce que cet article ne dit pas c’est que si la droite ne bronche pas (pour l’instant car des manifs sont prévus en novembre) c’est que cette loi leur donne les moyens de nuire gravement aux enfants né·es de PMA. La nouvelle loi oblige le mode de conception des enfants né·es de PMA de mère célibataire et couples de femmes à être inscrit dans l’acte d’état civile. Cette obligation ne s’applique pas aux couples hétéros, ceux là même qui sont le plus susceptible de mentir à leur progéniture pour préservé l’égo du pater familias stérile.
    Ainsi l’état va tatoué administrativement les enfants des lesbiennes et femmes célibataires afin de facilité les persécutions que les cathos et PMO vont leur faire vivre dans le future. Sachant ceci je déconseille aux femmes qui le peuvent d’avoir recours à la PMA en France, c’est beaucoup trop dangereux pour les enfants.

    De toute façon elles y serons forcées dans un premier temps car
    la nouvelle loi oblige la destruction de tous les stock de sperme disponibles en France. Les donneurs n’ayant plus de garantie d’anonymat il y en aura probablement beaucoup moins qu’auparavent.

    #PMA #discrimination #catholicisme #misogynie #lesbophobie

    • @rastapopoulos oui en principe ce sont les stock de donneurs anonymes qui doivent être détruits. Pour l’anonymat, de toute façon il deviens impossible. Avec les test ADN par internet les enfants retrouvent de plus en plus facilement les donneurs, demi-soeurs et demi-frères. Même si la législation ne l’autorise pas et que les administrations ne lâchent pas l’info, en pratique c’est devenu commun de faire ces tests et les donneurs n’ignorent probablement pas que l’anonymat est vidé de son sens et que ca ne risque pas de s’amélioré de ce coté là.

      PMA, nature et illusions
      https://www.liberation.fr/debats/2019/08/01/pma-nature-et-illusions_1743200

      Selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette spécificité serait justifiée par la nécessité de garantir une vraisemblance biologique dans l’inscription de la filiation. Dès lors, que ses instigateurs reconnaissent que le refus d’universaliser les modalités d’inscription de filiation ne repose que sur un choix idéologique. Car nulle contrainte technique ni juridique n’impose d’introduire un traitement à part qui distinguerait parents et enfants en fonction de l’orientation sexuelle.
      Sens commun

      Il convient de s’interroger sur les motivations politiques et les effets d’une telle décision, qui se résume à refuser d’universaliser le mode d’établissement de la filiation. Il s’agit ici de réaffirmer dans le sens commun, une prime à l’illusion de naturalité. Cela revient, non pas à admettre les altérités comme autant de possibles à légitimité équivalente, mais plutôt à sauvegarder une hiérarchisation posant en référence le couple cis-hétérosexuel ayant recours à la procréation par relation sexuelle. Ce mode de procréation, seul à bénéficier du droit commun parce qu’il est majoritaire, se voit gratifié d’une dimension quasi-missionnaire : comme un bonus donné au biologique.

      En parallèle, la volonté de réinscrire à tout prix un donneur de sperme dans le parcours d’inscription de la filiation qui serait assigné aux seuls couples de femmes agit comme un warning de sur-signalisation d’une absence. On nous explique, là encore, qu’il s’agit de préserver et de rendre visible la vraisemblance biologique. Mais en réalité, cela ne vise qu’à marquer symboliquement et fortement la participation masculine à tout processus reproductif.

      Quel est donc ce besoin, si intense, de crier ainsi la présence de sperme dans les constructions de narration, alors qu’on se demande, au vu des technologies existantes, qui pourrait imaginer aujourd’hui – à part à travers une incroyable manifestation de foi dans des fécondations issues du saint-esprit – qu’il n’y ait pas eu dans l’opération altérité de gamètes ? Ce n’est rien d’autre qu’un énième avatar du syncrétisme patriarcal visant à répondre au projet politique de persister à poser le masculin en insécable universel.

      Gwen Fauchois, Ancienne vice-présidente d’Act Up-Paris est totalement centrée sur les lesbiennes et elle oublie que les femmes célibataires et les enfants qu’elles aurons avec la PMA serons soumis à la même discrimination que les femmes homosexuelles. Il s’agit de misogynie pure et dure, pas seulement de lesbophobie. Il s’agit de contrôle du corps des femmes et de leurs enfants, de la préservation de la domination masculine à travers la procréation. Impossible en 2019 de faire croire qu’il n’y a pas de sperm dans la fécondation, la PMA c’est pas le clonage et les techniques dont il est question impliquent un donneur mâle. Les femmes ne peuvent pas mentir là dessus mais même si elles le pouvaient, en quoi est-ce un problème si grave qu’on risque la sécurité de leurs enfants en créant une distinction à vie sur leur état civil ? Actuellement, celles et ceux qui dissimulent le recours à la PMA ce sont les couples hétéros dont l’homme est stérile, et le gouv ne les soumet pas à ce stigmate et n’expose pas leurs enfants à de potentielles discriminations à vie.

      Aujourd’hui la perspective d’un gouvernement RN deviens plus concrète. Qui peu dire ce qu’un tel gouvernement fera de cette information ?

  • La pilule du lendemain prise au piège des pipeaux
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/la-pilule-du-lendemain-prise-au-piege-des-pipeaux_1743083

    Face aux manquements au code de la santé publique, l’Ordre des pharmaciens se dit en alerte. « J’invite les femmes à signaler les incidents au conseil régional de l’Ordre, insiste Pierre Béguerie. Après un dépôt de plainte, nous pouvons engager une action disciplinaire. » Méconnus du grand public, les signalements sont encore « rares, voire inexistants ». « C’est indispensable de faire remonter les problèmes, on ne peut pas accepter une attitude déplacée de la part de nos confrères, soutient le président du conseil central. Informer est au cœur de notre métier, y contrevenir peut entraîner jusqu’à la radiation. »

    #misogynie #contraception #femmes #hétérosexualité #culture_du_viol

  • Disparition à Nantes : le corps de Steve Caniço retrouvé dans la Loire - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/30/disparition-a-nantes-le-corps-de-steve-canico-retrouve-dans-la-loire_1742

    Plongeurs, police judiciaire et juge d’instruction étaient rapidement arrivés sur place, lundi en fin de journée. Depuis plusieurs semaines, sa famille attendait une réponse des autorités et des recherches étaient en cours. Le corps a finalement été découvert fortuitement par le pilote d’une navette fluviale de transport en commun de la ville.

  • A Paris, des pigeons moins nombreux que ce que l’on pense
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/28/a-paris-des-pigeons-moins-nombreux-que-ce-que-l-on-pense_1741768

    L’association AERHO a dénombré 23 000 de ces volatiles mal-aimés dans la capitale, bien en-deçà des estimations avancées auparavant. Face aux nuisances, parfois incontestables, elle préconise des solutions bienveillantes.


    Parfois surnommés « rats volants », nos synanthropes les pigeons (1) ne sont pas si nombreux qu’on pourrait le croire à Paris. C’est la conclusion de l’association AERHO (Association espaces de rencontres entre les hommes et les oiseaux), qui a été chargée par la ville de mener une recension des Columbia livia (leur petit nom latin) de la capitale. De novembre 2016 à mai 2017, celle-ci a ainsi dénombré 23 000 individus, ce qui constitue « pour la première fois un chiffre fiable », affirme-t-elle. C’est bien moins que plusieurs estimations précédentes, notamment celle du site pigeons-controle.fr, qui estimait en 2012 qu’« entre 80 000 et 100 000 individus » nichaient à Paris. Pour mener son recensement, AERHO a « zoné » dans les 1 300 sites identifiés de la capitale, explique à Libération son président, Didier Lapostre : « On a fait des comptages avec des appâtages – en utilisant des graines – et sans appâtage. » Selon lui, 80% de ces sites sont des lieux de nourrissage, c’est-à-dire des endroits où de bonnes âmes distribuent quotidiennement de la nourriture aux pigeons. Les autres sont des « sites d’habitat », qui sont parfois des sites de nourrissage également – tant qu’à faire, autant loger au plus près du distributeur de graines.

    De ce comptage, Didier Lapostre conclut : « Il n’y a pas de surpopulation à Paris, mais il y a des nuisances avérées. » C’est parfois le cas à proximité des lieux de nourrissage justement, comme à Beaubourg où se joue une intense bataille entre des riverains et l’homme qui vient chaque jour devant le centre Pompidou faire une distribution ameutant des centaines d’oiseaux. Face à cette situation un peu extrême, l’association ne peut rien conseiller d’autre qu’un dialogue entre personnes sensées. Mais dans d’autres cas, elle suggère par exemple de « sanctuariser des endroits choisis par les pigeons eux-mêmes, ce qui permet de les gérer ». Par exemple, sous les ponts. Elle propose aussi de ne pas interdire de nourrir les pigeons au pied des pigeonniers, ou encore d’installer des vasques en hauteur pour que les nourrisseurs puissent y déposer la pitance des columbidés. « Ces gens-là, on peut les critiquer, mais ils se sont donné une mission, on ne peut pas les empêcher de nourrir les animaux », constate de toute manière Didier Lapostre. L’association a présenté ses conclusions à la mairie de Paris fin juin lors d’une réunion. Celle-ci dit à Libération « travailler » sur le dossier avant une délibération (dont le contenu n’est pas encore communiqué) fin septembre au Conseil de Paris.

    A l’appui de sa volonté d’apaiser les esprits, AERHO a également commandé un sondage à l’Ifop, selon lequel 63% des Parisiens interrogés ont l’impression d’une stabilisation ou d’une baisse du nombre de pigeons. De fait, les sondés sont loin de voir ces oiseaux comme une nuisance primordiale : loin devant viennent les détritus, la pollution, les crottes de chien ou encore l’urine humaine. Ils sont également 78% à souhaiter une cohabitation pacifique en ville entre les hommes et les animaux sauvages, tout en étant 43% tout de même à ne pas s’opposer à une diminution du nombre de volatiles par leur mise à mort. Ce qui doit être relativisé : quand on leur explique qu’il existe des méthodes « éthiques » pour réduire les problèmes liés aux pigeons (des filets ou grillages pour les éloigner, des pigeonniers pour les rassembler), ils sont en fait 85% à les approuver.

    #nos_ennemis_les_bêtes

  • Les gares SNCF en guerre contre l’urine MASCULINE
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/14/les-gares-sncf-en-guerre-contre-l-urine_1739487

    Pour que le dispositif soit efficace, Nicolas Fieulaine, enseignant-chercheur en psychologie sociale sollicité pour le projet, s’est retroussé les manches. Décidé à récolter des statistiques scientifiques, il est allé à la rencontre des hors-la-loi des Mureaux pour leur demander ce qu’il leur passe par la tête quand ils jettent leur dévolu sur les murs de la gare plutôt que sur les toilettes publiques, dix mètres plus loin. « Je suis donc allé poser des questions aux gens qui venaient de faire pipi », s’amuse le chercheur. Etre scientifique est un boulot parfois ingrat.

    A l’aide de capteurs, les concepteurs du dispositif ont ensuite comparé le nombre de fois où l’on a uriné sur les murs de la gare avant et après la mise en place du nudge. « On observe une réduction du nombre d’actes de 88% », se réjouit Nicolas Fieulaine. Sur les quatre semaines d’étude précédant l’expérimentation, les capteurs ont relevé près de 150 actes, contre moins de 20 dégradations le mois suivant. Enthousiasmée par les résultats, la SNCF prévoit d’étendre le dispositif aux gares de Grigny, Corbeil-Essonnes et Melun, puis « à terme à toutes les gares qui le demandent », assure Catherine Delisle, responsable de la nudge unit SNCF Transilien.

    Nouveaux dispositifs. Photo SNCF
    Manque de toilettes publiques

    Chez les Muriautins, le nudge est accueilli chaleureusement. « C’est bien fait et ils mettent en avant le sport, tant mieux », encourage Mamoudou, jeune homme de 14 ans habitué des lieux. « C’est vrai que c’est une bonne idée mais bon, je ne suis pas certaine que ce soit très utile, tempère Sylvie, 62 ans. Au lieu de pisser aux mêmes endroits qu’avant, ils pissent sur le mur d’à côté ! » pointant du doigt le trottoir où l’on devine une tache d’urine, à quelques mètres seulement du nouvel espace redécoré par le nudge.

    De fait, l’initiative certes efficace n’a pas réussi à éradiquer le phénomène. « Les derniers cas observés se situaient surtout autour d’1 heure et 5 heures du matin, observe Benoît de Fleurian. Il s’agit surtout de gens qui rentrent en ayant bu quelques verres, il n’y a pas de monde autour, alors ils se lâchent. » Que celui qui n’a jamais erré à la recherche de toilettes publiques leur jette la première pierre.

    « Si l’on voulait vraiment faire disparaître le problème, il faudrait proposer une offre supplémentaire de WC gratuits, reconnaît le directeur général d’Ogilvy Paris. Il y a un manque dans l’offre actuelle. » Les chiffres sont parlants : si les 394 gares du réseau Transilien accueillent chaque jour plus de trois millions de passagers, moins de 200 d’entre elles sont équipées de toilettes. Malgré des annonces faites l’année dernière par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, l’objectif d’équiper 80 gares en 2019 n’est toujours pas atteint. Sans WC pour uriner dans les règles, impossible de garantir la propreté des lieux publics.

    Ce n’est pas « des gens » qui pissent partout contrairement à ce que dit cet article, c’est les hommes. Savoir que sur les 394 gares du réseau transilien, la moitié n’ont aucun sanitaire, me fait mal à la vessie pour toutes les femmes qui osent encore sortir dans l’espace public.

    • Le nombre de lieux publics dépourvus de toilettes est un étonnement permanent quand tu as de jeunes enfants, lesquels comme tu sais ne peuvent pas se retenir plus de une minute et trente seconde.

      Les magasins n’ont jamais de toilettes pour la clientèle. Les petits supermarchés de ville n’ont pratiquement jamais de toilettes. Si c’est pour les enfants, je demandais, on appelait parfois un manutentionnaire qui nous accompagnait au fond de la réserve pour accéder aux toilettes du personnel, mais c’était généralement pas facile. Les petits lieux de restauration qui pullulent en ville n’en ont pas non plus. Les parcs et les aires de jeu n’ont pas toujours de chiottes.

      C’était devenu tellement pénible à gérer que j’avais sur mon smartphone une app avec la géolocalisation de toutes les toilettes accessibles à proximité. Si on prévoyais de rester un moment, j’y jetais préventivement un coup d’œil pour pouvoir réagir au quart de tour.

      (Et comme @aofobb, je pense qu’il s’agit largement d’un problème d’incivilité masculine : tu peux aussi mettre des chiottes, il se trouvera toujours des types pour chier par terre à côté de la cuvette – sur le mode « après moi personne ne chiera dans ces toilettes » –, et c’est tellement pénible d’entretenir des toilettes accessibles au public – aux hommes –, que les petites entreprises vont éviter d’en installer.)

    • La librairie que je fréquente au Mans a des toilettes, ce qui me la rend encore plus sympathique. Pareil dans chaque magasin Biocoop et magasin de bricolage. Il y a des toilettes publiques et gratuite dans la petite galerie marchande qui se trouve en centre ville et dans les centres commerciaux en périphérie. Aussi des toilettes gratuites et propres à l’Arche de la Nature (une aire de nature avec sentiers pédestres, vtt, ferme avec animaux et potager, prairies et bois).
      Les toilettes de la gare sont payantes.
      Il y a eu, centre ville, des toilettes publiques payantes avec une dame pour nettoyer et faire la caisse mais elles ont été refaites et remplacées par des toilettes gratuites et donc sans dame pipi pour l’entretien. La seule fois où j’ai voulu y aller, c’était impraticable.

    • Sur (enfin sur la voie d’accès à) la plage que je fréquente, il y a des toilettes publiques. Il est néanmoins très courant de voir des messieurs uriner sur un mur à moins de 50 mètres des toilettes.

      Le soir, la nuit en fait, il y a un point de réunion de la jeunesse, avec force bières. Et, bonus, les déjections sérieuses se pratiquent dans un petit espace entre une haie dense et un mur, à 120 mètres des toilettes.

    • Ce que je préfère, ce sont les mecs qui pissent dans les ascenseurs ou face à la rue et qui t’engueulent (au minimum) si tu leur fait une remarque. Les rues de "Bruxelles sentent la pisse, malgré la réfection de pissotières. La gare du Midi a des toilettes, mais avec un dispositif payant dont le système de tickets, est souvent en panne. Il semblerait que la question de « se retenir » soit aussi culturelle que d’autres. On invite les filles à se retenir, ce qui leur cause avec l’âge et les grossesses des problèmes de périnée et d’incontinence. Les associations de malades intestinaux etc. ont du faire des cartes pour leurs affiliés afin qu’ils puissent accéder à des toilettes en tout lieu, sans avoir à se battre.

      Perle :

      « Maintenant, les espaces sont dédiés au jeu, ça n’a plus du tout l’air d’un urinoir, se félicite Benoît de Fleurian. En incitant les enfants à venir s’y amuser, on rétablit une forme de contrôle social. C’est dissuasif, car personne n’a envie d’uriner devant des enfants, ça ne se fait pas ! »

      Aux enfants de faire la police !

  • Harcèlement de nonnes par le Vatican

    Relevées de leurs vœux, les ex-Petites Sœurs comptent bien demander la protection de la justice de la République. Car l’affaire ne va en rester là. Les religieuses ont l’intention de porter plainte pour harcèlement. L’une d’entre elles, d’ailleurs, l’a déjà fait. Mais aussi de contester la légalité de la nomination de la supérieure par intérim. De mémoire de spécialistes, c’est une première. L’évêché garde pieusement le silence. Geneviève Médevielle, elle, se désole : « C’est d’une infinie tristesse. Tristesse parce que je n’ai fait que mon travail et que je n’ai rien demandé sous la pression. Tristesse parce que nos sœurs judiciarisent tout pour montrer qu’elles sont des victimes. »

    Reste à gérer la question de l’important patrimoine immobilier des Petites Sœurs de Marie, dont deux châteaux « un peu branlants » en Haute-Garonne, selon leur avocat. Une bataille à venir ? « Les six sœurs qui représentent l’actuelle congrégation [celles qui ne sont pas entrées en rébellion, ndlr] ont le désir que les sœurs en partance ne soient pas à la rue, elles sont prêtes à leur donner une propriété convenable », précise la supérieure par intérim.

    Et le reste ? Il devrait aller aux « services des pauvres ». En théorie, d’un point de vue juridique, le diocèse ne devrait pas récupérer les biens. « Mais rien n’interdit à la congrégation de lui faire un don », redoute Me Buchser, l’avocat des rebelles. Et si c’était cela le vrai motif du conflit ? Beaucoup de diocèses français, c’est vrai, tirent la langue financièrement. Celui de Laval n’y échappe pas. Dans de telles circonstances, il serait bien tentant de récupérer les biens de congrégations féminines dont beaucoup vont disparaître. Mais on n’ose imaginer un plan aussi machiavélique…

    #catholicisme #sexisme

  • Municipales : LREM investit une ex de la Manif pour tous
    « Chez Pol ».
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/12/municipales-lrem-investit-une-ex-de-la-manif-pour-tous_1739617

    La stratégie de LREM pour les municipales pourrait vite devenir illisible. Dans sa dernière salve d’investitures, le parti macroniste a désigné, outre l’ex-filloniste Caroline Cayeux à Beauvais, Aurélie Taquillain à Courbevoie. Or, la future ex-adjointe au maire LR de la ville des Hauts-de-Seine chargée de la famille et de la petite enfance (elle va démissionner de ses délégations) a longtemps été proche de la Manif pour Tous puis de son émanation politique, Sens Commun. Deux entités fortement opposées au mariage pour tous et à la PMA pour toutes que l’actuelle majorité prévoit d’instaurer. Une élue étiquetée « droite Trocadéro » en somme, qui participait à des débats à LR en 2016 sur la politique familiale avant de quitter le parti après l’élection de Laurent Wauquiez. Cette investiture souligne les paradoxes des tactiques municipales à géométrie variable de la majorité, capable d’investir quelqu’un contre un édile Macron-compatible comme des élus sortants PS ou LR. Surtout, cette désignation d’Aurélie Taquillain entre en contradiction avec la récente exclusion d’Agnès Thill pour ses provocations homophobes répétées et son opposition viscérale à la PMA pour toutes.

    #PMA #misogynie #lesbophobie #homophobie #catholicisme

  • Charge policière à Nantes : la version des autorités contredite par des vidéos

    Par Ismaël Halissat et Fabien Leboucq pour Libération, un déroulé à charge, minute par minute :
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/12/charge-policiere-a-nantes-la-version-des-autorites-contredite-par-des-vid

    Libération révèle de nouveaux témoignages et des vidéos inédites de cette intervention. Il s’agit de fichiers originaux, qui permettent d’en exploiter les métadonnées, et donc de les horodater à la seconde près. Les images montrent une scène confuse et un usage constant de lacrymos par les policiers, et ce durant une vingtaine de minutes. Pendant tout ce temps, des personnes les alertent de la proximité avec la Loire puis, très vite, du fait qu’il y a eu des chutes de plusieurs fêtards dans l’eau. On voit également les forces de l’ordre utiliser des grenades de désencerclement, leurs matraques, ainsi qu’un Taser. L’avancée des policiers, en ligne, à partir de 4 h 31, casqués et armés, ne laisse pas de place au doute : contrairement à ce qui est affirmé depuis par les autorités - elles auraient répliqué à des jets de projectiles -, il s’agit bien d’une charge préparée, qui a pour but de disperser le rassemblement festif.

    #OùEstSteve ?

    4h52 Fin des vidéos

    D’autres lacrymos sont lancées en direction du quai Wilson et de la Loire. Les vidéos de la scène que nous nous sommes procurées s’arrêtent à cette heure précise.

    Durant plus de vingt et une minutes, les policiers ont donc utilisé continuellement des grenades lacrymogènes en direction du fleuve. Pourtant, les autorités ont été averties dès le début de la charge du risque encouru, puis du fait que des personnes étaient tombées à l’eau. Ces informations sont-elles remontées à la salle de commandement ? Le préfet ou, à défaut, son directeur de cabinet ont-ils suivi l’opération ? Ont-ils ordonné l’usage de gaz lacrymogène en grande quantité ? Ont-ils approuvé le recours au Taser, aux grenades de désencerclement, au LBD40 (dont l’emploi a été officiellement reconnu) ? Malgré nos relances, le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, a refusé de répondre à nos sollicitations. Ces questions sont pourtant essentielles, pour saisir comment #Steve_Caniço, 24 ans, a pu disparaître le soir de Fête de la musique.

    #violences_policières #maintien_de_l'ordre