• l’histgeobox : « Ils nous ont parqués au Vélodrome »
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    Afin de donner satisfaction aux demandes insistantes de l’occupant, Vichy engage une gigantesque rafle à Paris.
    Dannecker a la haute main sur l’organisation des opérations dont il fixe les objectifs : la capture de 22 à 25 000 juifs en âge de travailler. A cette fin, les fichiers du « service juif » de la Préfecture de Police servent à identifier les apatrides de 16 ans et plus.
    L’essentiel de la logistique repose sur la police municipale dirigée par Emile Hennequin.
    L’opération policière implique des effectifs considérables. 1600 équipes composées d’un gardien en tenue et d’un agent en civil procèdent aux arrestations. 800 agents ont pour mission de garder les centres primaires, d’autres doivent escorter les bus conduisant les victimes au Vel’ d’Hiv’ dont la surveillance échoie à un service d’ordre fourni. Enfin plusieurs dizaines de gradés supervisent la rafle. Afin d’éviter toute négociation, les consignes données aux équipes chargées des arrestations visent à restreindre au maximum les échanges des policiers-victimes. En moyenne, chaque équipe doit traiter 17 fiches d’arrestation, ce qui correspond à une douzaine de visites domiciliaires.
    A l’aube du 16 juillet 1940, les policiers frappent aux portes de leurs victimes. Or, les arrestations se déroulent plus lentement que prévu, car le zèle policier fléchit au cours des opérations. A l’issue de la journée, 11 363 juifs ont été arrêtés. Le lendemain, les binômes appréhendent 1400 personnes supplémentaires. Le bilan officiel à la fin des deux journées de rafles s’élève à 12 884 juifs arrêtés (3031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants de moins de 16 ans).