Pourquoi condamnons-nous l’#antisémitisme et pas l’#islamophobie ? | Slate
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A travers le monde, certains discours de haine sont interdits, d’autres sont autorisés voire défendus au nom de la #liberté_d'expression. Le point de vue d’un journaliste américain.
Le lendemain, l’ambassadeur du Pakistan aux Nations unies, s’adressant au nom de l’Organisation de la coopération islamique, déclarait devant le Conseil des droits de l’homme :
« Nous savons tous qu’il existe en Europe, et dans d’autres pays, des lois qui imposent des restrictions, par exemple, aux discours antisémites, à la négation de l’Holocauste ou aux insultes racistes. Nous devons donc admettre, une bonne fois pour toutes, que l’islamophobie et les discriminations sur la base d’une religion ou d’une croyance sont des formes contemporaines de racisme et doivent être traitées comme telles. Ne pas le faire serait un parfait exemple de deux poids deux mesures. Le traitement accordé à l’islamophobie, dans la loi comme dans la pratique, doit être égal à celui de l’antisémitisme. »
Il a raison. A travers toute l’Europe, des lois interdisent n’importe quelle forme d’expression qui « minimise », « banalise », « sous-estime », « minore », « conteste » ou « remet en doute » les crimes nazis. La Hongrie, la Pologne et la République Tchèque étendent l’interdiction aux atrocités communistes.
Les infractions à ces lois sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. L’Allemagne ajoute deux ans pour tout individu qui « dénigre la mémoire d’une personne décédée ».