Tôt ou tard, ce sera le pouvoir ou nous. La liberté ou la mort. Car le capitalisme et la société autoritaire nous mènent dans l’impasse à tous points de vue. Soit cette société mortifère va continuer à détruire le monde, soit nous parviendrons tôt ou tard à nous libérer, à sauver la vie, à essayer autre chose.
Bien sûr, les prochains jours seront difficiles et peut-être même tragiques. Parmi les nombreux policiers qui vont venir nous chasser, nous frapper, nous arrêter, dans le labyrinthe du quartier et ses zones d’ombres, il y aura des néonazis et d’autres vermines fascistes impatientes de nous faire souffrir, de se venger de la chute d’Aube Dorée, et de casser tout simplement du gauchiste, du migrant, de l’anarchiste. Mais nous n’avons pas peur.
Nous n’avons pas peur du présent parce que nous sommes déjà demain. Nous portons une autre façon de vivre ensemble dans nos têtes et dans nos cœurs, un monde libéré des horreurs qui le défigurent, une vie sans tyran et sans valet. Nous ne résistons pas pour Exarcheia, mais pour tout le monde : pour qu’un jour, d’autres que nous parviennent à sortir de la préhistoire politique de l’humanité.