quelles sont les raisons qui poussent Cabiron à quitter Odysseum

/769333

  • Depuis que je me suis installé à #Montpellier, il y a au moins 3 magasins emblématiques du centre-ville qui ont fermé.

    – Le premier, il y a un an, c’est Musique 34, le magasin de musique de Polygone :
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-magasin-music-34-ferme-definitivement-ses-portes-au-polygone-153122181
    J’y avais acheté pas mal de matériel pour la guitare électrique quand je terminais mes études ici.

    Pour le coup, je suis toujours peiné de voir fermer les magasins d’instruments des centre-ville. Non seulement parce que mon premier petit boulot après mes études, ça a été dans un de ces petits magasins. Mais parce que pour moi c’est un passage sympa avec les enfants, où l’on va traîner, admirer des instruments, découvrir des trucs nouveaux (je sais pas : la mode du yukulélé, une belle collection de cajón…), quitte à ne pas acheter grand chose tout le temps, ou juste un petit truc pour les enfants (petite percussion, harmonica…), histoire de prendre goût à jouer avec la musique.

    Un centre ville où il n’y a plus ce genre de magasin, c’est triste. Maintenant on ne fréquente plus que les instruments qu’on a à la maison (nous on en a, mais les gamins qui n’en n’ont pas, comment ils vont découvrir ces guitares incroyables, genre guitare à résonateur ?), et si on veut acheter un truc, il faudra prendre la voiture et se déplacer exprès pour un achat.

    – Le second, cet hiver, c’est la Boîte à musique, magasin pour audiophiles amateurs de classique, qui a fermé après 40 ans :
    https://actu.fr/loisirs-culture/montpellier-la-boite-a-musique-se-referme_23184491.html
    Ça je dois avouer, je n’étais pas vraiment client. En fait je suis passé par hasard l’après-midi de la fermeture, sans savoir que ça fermait, avec mon beau-frère qui, lui, est audiophile.

    – Et puis début juin, c’est le magasin Dalbé de Montpellier, qui était la référence du matériel artistique depuis 20 ans en centre-ville, qui a fermé :
    https://www.facebook.com/DALBE-Rolland-beaux-arts-517279861664283
    Il faut dire que depuis quelques mois, il y a un énorme Rougier&Plé qui a ouvert à quelques centaines de mètres (en contrebas de la Comédie), avec une surface de vente gigantesque, un choix et prix difficiles à concurrencer, et un gros rayon loisirs créatifs qui doit aussi aider à rentabiliser l’emplacement.

    • Sinon, il y a la droguerie Vitroly Estoul qui est toujours là depuis les années 50. Il me semblait avoir lu que le monsieur avait pris sa retraite, alors je ne sais pas trop si c’est repris, si c’est la famille…

      Je vois qu’il y a aussi la poissonnerie « L’huître rieuse » qui a fermé en mars dernier, alors qu’elle était là depuis 1954 :
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/montpellier-poissonnerie-huitre-rieuse-tire-son-rideau-
      (c’est un peu ma faute, aussi : je mange pas de poisson).

    • Le (petit) magasin Rougié&Plé du Mans vient de fermer et ça m’emmerde bien. Et le magasin Dalbé est dans la zone d’Auchan, un secteur impraticable en vélo et peu de transport en commun, je n’y vais donc pas.
      Autre fermeture notable récente, la bouquinerie.

    • Alors pour Montpellier, le centre-ville est encore très vivant, c’est même le charme principal de la ville.

      – Est-ce lié à son statut de métropole ?
      – Le centre-ville est entièrement piétonnier (de mémoire,ce serait le plus grand ensemble piétonnier d’Europe, ou au moins de France). Ça doit jouer aussi…
      – Mais on sent toujours que c’est un équilibre un peu fragile (évolution de la nature des commerces, beaucoup de restauration, développement d’énormes centres commerciaux en périphérie, fragilité économique de l’économie locale…).

    • Il y a aussi les avantages fiscaux accordés aux commerces qui s’installent en zone, ou des coût du foncier plus bas qu’en centre ville. Il y a une petite dizaine d’années, le seul magasin Biocoop situé en ville (accessible en vélo) et qui voulait s’agrandir a fermé pour s’implanter en périphérie pour raisons économiques. Ils ont ouvert un magasin en ville (pas très loin de chez moi) il y a un peu plus d’un an mais je ne connais pas les conditions, si la ville leur a accordé des facilités.

    • Dans l’histoire de Cabiron, c’est un peu le contraire : l’emplacement dans le centre commercial Odysseum (périphérie), selon lui c’est devenu prohibitif. Les commerçants trouvent que ce sont des prix « parisiens », et de fait, il n’y a que des grosses marques nationales et internationales qui s’y trouvent. Et il conserve sa boutique dans le centre-ville, dans une des rues les plus commerçantes (grand-rue Jean Moulin), emplacement qui serait donc moins cher.