In Patriarchy No One Can Hear You Scream : Rebecca Solnit on Jeffrey Epstein and the Silencing Machine

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  • #Rebecca_Solnit : « En patriarchie, personne ne vous entend crier. »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/07/16/en-patriarchie-personne-ne-vous-entend-crier-rebecca-solnit-10-ju

    L’un de mes livres préférés quand j’étais jeune était « La Quête du roi Arthur » de T. H. White ; et l’un de ses thèmes centraux est la tentative du roi Arthur de remplacer un ethos de « la loi du plus fort » par quelque chose de plus juste.

    La justice signifie que tout le monde est égal devant la loi – et l’égalité signifie à la fois que tout le monde a la même valeur devant la loi et que tout le monde est soumis à la loi. C’est un concept fondamental pour les États-Unis, mais la réalité est que la loi du plus fort n’a jamais cessé d’être la façon dont les choses fonctionnent vraiment, du moins en partie. Dans le roman de White, le « plus fort » renvoie principalement à la capacité de violence physique de la part des guerriers, des armées, des tribus et des royaumes ; mais à l’heure actuelle, ce qui importe réellement est la capacité des individus (et des entreprises et des nations) de commettre cette violence en toute impunité.

    L’immense travail accompli par des journalistes d’investigation ces dernières années nous a permis de voir en pleine lumière le pouvoir de ces « forts », faisant de leurs mieux pour piétiner, faire taire, discréditer les moins puissants et leurs droits, et avec eux l’idée du droit comme une éthique indépendante du pouvoir. Le fait que ces hommes dirigent les médias, le gouvernement et le système financier en dit long sur le genre de systèmes qu’ils composent. Ces systèmes ont travaillé dur pour les protéger, encore et encore. En effet, la puissance des « forts » n’est pas en eux, mais dans l’ensemble des individus et des institutions qui les environnent. Il est donc essentiel d’examiner, au-delà des agresseurs individuels, les systèmes qui leur permettent de commettre des crimes en toute impunité.

    Peut-être que l’une des raisons pour lesquelles le viol a si souvent été dépeint comme « un étranger surgissant des buissons » est pour nous faire imaginer des violeurs agissant seuls. Mais dans une multitude de cas, les violeurs ont de l’aide, au moment des faits et toute le reste de leur vie, et cette aide est généralement puissante, étendue et ancrée. C’est pourquoi nous parlons de culture du viol, et c’est pourquoi pour changer cela il faut changer la culture dans son ensemble.

    Traduction (provisoire) : Errell Hannah
    Version originale : https://lithub.com/in-patriarchy-no-one-can-hear-you-scream-rebecca-solnit-on-jeffrey-epstein-a

  • In Patriarchy No One Can Hear You Scream: Rebecca Solnit on Jeffrey Epstein and the Silencing Machine
    https://lithub.com/in-patriarchy-no-one-can-hear-you-scream-rebecca-solnit-on-jeffrey-epstein-a

    Voici un excellent article sur la culture du viol qui montre en quoi le terme contribue à cacher les véritables causes du phénomène: Le viol n’est autre chose qu’une forme de l’exercice du pouvoir des puissants sur les faibles, l’expression individuelle des relations de classe Les feministes petites bourgeoises se trompent quand elles revendiquent un chagement de culture. Il faut changer le système qui constitue la base des immenses privilèges des riches, il faut abolir les riches et democratiser la propriété.

    On s’occupera des violeurs en mème temps.

    La culture n’est pas gratuite. Quand il n’y aura plus personne qui payera pour les infrastructures du viol, le problème sera réduit â une dimension qui permettra de l’éliminer au fur et à mesure. Tant que guerre et exploitation restent les bases de la société le viol et sa culture en seront un élément essentiel.

    S’attaquer à la culture du viol sans s’attaquer au capitalisme est un exercice factice.

    “Truth is whatever the powerful want it to be.” By Rebecca Solnit July 10, 2019

    Maybe one of the reasons rape has so often been portrayed as “a stranger leaps out of the bushes” is so we’ll imagine rapists acting alone. But in so many cases rapists have help in the moment and forever after, and the help is often so powerful, broad, and deep—well, that’s why we call it rape culture, and that’s why changing it means changing the whole culture. Sometimes it’s the family, community, church, campus looking the other way; sometimes it’s the criminal justice system. If Jeffrey Epstein goes to jail for the new round of indictments—which only came about because one investigative journalist, Julie K. Brown of the Miami Herald, did an extraordinary job of digging up what had been buried in his case—a host of people who knew, laughed, looked the other way, allegedly helped him sexually abuse children for years will still be at large, and the circumstances that allow other Epsteins to attack other children will still exist.

  • In Patriarchy No One Can Hear You Scream: Rebecca Solnit on Jeffrey Epstein and the Silencing Machine
    https://lithub.com/in-patriarchy-no-one-can-hear-you-scream-rebecca-solnit-on-jeffrey-epstein-a

    One of my favorite books when I was young was T. H. White’s The Once and Future King, and one of its central themes is the attempt of King Arthur to replace an ethos of “might is right” with something closer to justice. Justice means everyone is equal under the law—and equality means both that everyone has equal value under the law and that everyone is subject to the law. That’s been a foundational concept for the United States, but might is right has never ceased to be how things actually work at least some of the time. In White’s novel, might means in part the capacity for physical violence on the part of individual warriors, armies, tribes, and kingdoms, but the ability of individuals (and corporations and nations) to commit that violence with impunity is another kind of might that (...)