• Colère à Fleury-Mérogis après la mort d’une détenue - 02/11/2012 - leParisien.fr
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    Colère à Fleury-Mérogis après la mort d’une détenue

    Gourdana, 34 ans, a été retrouvée morte dans sa cellule, ce vendredi 2 novembre au matin. Une autopsie doit être réalisée pour connaître les causes de la mort de cette mère de famille, détenue à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis plus d’un an. La veille de son décès, la victime s’était plaint de douleurs thoraciques.
    Elle pourrait avoir trouvé la mort à la suite de problèmes cardiaques. Le drame a provoqué la colère de ses codétenues qui refusent de remonter de promenade et de dîner.

    #prison #déces #soins_détention

    • « Il est impossible de voir un médecin rapidement »
      IVANA* écrouée à Fleury
      Florian Loisy | Publié le 03.11.2012, 07h00
      Comme quelques autres détenues de la maison d’arrêt des femmes de Fleury, Ivana* possède un téléphone portable. Contactée hier soir, elle raconte les raisons de ce mouvement de protestation.

      « On s’est parlé en promenade et on a toutes décidé de refuser de manger ce soir (NDLR : hier soir), indique cette femme, très remontée.
      On veut marquer le coup. Pour vous, à l’extérieur, ça n’est peut-être rien, mais sachez que c’est un geste fort ici. On en a marre. Car, quand on est malade, il est impossible de voir un médecin rapidement. Une détenue ne peut pas rencontrer un généraliste avant trois jours. Et encore, il faut que ce soit grave. Là, c’est la même chose. Gourdana a appelé à l’aide pendant une journée. En vain », accuse cette femme qui dénonce également des « conditions de détention abominables ». « On mourait de froid jusqu’à la semaine dernière, quand ils ont enfin décidé de brancher le chauffage. »
      Le mouvement d’hier devrait continuer
      La manifestation d’hier ne devrait pas s’arrêter là. « Les jours prochains, on refusera de rentrer de promenade pour que Gourdana ne soit pas oubliée. Et que l’on ne camoufle pas encore une fois la mort d’un ou une détenue. »
      * Le prénom a été modifié.
      Le Parisien