• L’opposition ne pourra pas se présenter aux élections locales à Moscou
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/16/en-russie-les-autorites-excluent-des-candidats-d-opposition-aux-elections-lo


    Rassemblement de soutien aux indépendants candidats à la douma de Moscou, le 15 juillet.
    MAXIM SHEMETOV / REUTERS

    Les autorités russes ont invalidé l’enregistrement, à l’élection du Parlement, de 27 candidats issus du camp libéral ou appartenant à l’équipe de l’opposant Alexeï Navalny.

    Le pouvoir russe a pris, mardi 16 juillet, une décision radicale : empêcher la participation de tout candidat indépendant à même de contester son monopole lors d’un scrutin théoriquement mineur, celui devant désigner, en septembre, les élus du Parlement de la ville de Moscou. Une trentaine de candidats issus du camp libéral ou appartenant à l’équipe de l’opposant Alexeï Navalny ont ainsi été interdits alors qu’ils paraissaient à même, selon les sondages, de mettre en difficulté ou de battre les représentants du pouvoir. Seuls six candidats indépendants peu connus et peu menaçants ont été autorisés.

  • L’UE sanctionne la Turquie pour ses activités gazières au large de Chypre
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/16/l-ue-sanctionne-la-turquie-pour-ses-activites-gazieres-au-large-de-chypre_54


    Un hélicoptère vole près d’un bateau de forage turc près de Chypre, le 1er juillet 2019.AP

    Les deux parties de l’île de Chypre se disputent des gisements gaziers en Méditerranée, Ankara poursuivant des activités de forage malgré les avertissements européens.

    La patience des Européens n’est pas sans limite : lundi 15 juillet, les ministres des affaires étrangères ont mis, en partie, les menaces de l’Union européenne (UE) à exécution en adoptant une série de mesures pour réagir aux activités de forage de la Turquie au large de Chypre. Ils évoquent des actions immédiates, comme la réduction des aides financières à la préadhésion d’Ankara, et se disent prêts à envisager des mesures ciblées, à savoir des sanctions contre des individus ou des entités.

    La découverte d’importants gisements gaziers, ces dernières années, a exacerbé les tensions qui opposent la Turquie et Chypre depuis l’intervention militaire turque de 1974, qui a abouti à la division de l’île. La République de Chypre, membre de l’UE, qui a autorité sur les deux tiers sud de l’île, a signé des contrats d’exploration avec des géants des hydrocarbures comme le français Total, l’italien ENI et l’américain ExxonMobil. Elle entend développer huit forages – six d’exploration et deux de confirmation – dès la fin de l’année.

    La Turquie, qui occupe la partie nord, affirme, elle, ne pas être tenue par les accords de délimitation maritime conclus entre le gouvernement chypriote et d’autres pays riverains de la Méditerranée. Elle fait valoir ses droits sur son propre plateau continental et poursuit ses travaux de forage malgré les avertissements qui lui ont été lancés. Ankara a accordé des contrats d’exploration à Turkish Petroleum en 2009 et 2012 et refuse que la République turque de Chypre du Nord (RTCN), non reconnue par la communauté internationale, soit exclue de ses opérations.

    La situation est ainsi dénoncée, depuis plus d’un an, par les dirigeants européens, au nom des autorités chypriotes grecques. Les Vingt-Huit s’inquiètent plus particulièrement de la présence de deux navires de forage dépêchés ces derniers mois par Ankara, à l’ouest et au nord-est de Chypre, afin d’explorer les gisements gaziers dans la zone économique exclusive de la République de Chypre. Ils s’opposent également à la présence de navires militaires turcs dans la zone sud de l’île, là où opèrent actuellement plusieurs entreprises privées, qui voient de ce fait leurs activités ralenties.