Le Boeing 737 MAX devra-t-il changer de nom pour voler à nouveau ?

/le-max-devra-t-il-changer-de-nom-pour-r

  • Le Boeing 737 MAX devra-t-il changer de nom pour voler à nouveau ?
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/07/20/le-max-devra-t-il-changer-de-nom-pour-repartir-en-vol_5491408_3234.html


    Des Boeing 737 MAX immobilisés au sol à Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis), le 1er juillet.
    LINDSEY WASSON / REUTERS

    Les déboires du moyen-courrier de l’avionneur américain, immobilisé depuis quatre mois, s’accumulent. Une mauvaise publicité qui inquiète compagnies et passagers.

    Le 737 MAX de Boeing a-t-il encore un avenir ? Chez les compagnies aériennes, comme parmi la chaîne de fournisseurs de l’avion, on en est réduit à prier pour que l’appareil soit de retour dans les airs. Le moyen-courrier américain est immobilisé au sol depuis le 13 mars après deux crashs en moins de six mois, qui ont causé la mort de 346 passagers et membres d’équipage. Il pourrait le rester pendant au moins un an, selon le cabinet de conseil Archery Strategy Consulting (ASC).

    De son côté, Boeing ne se risque plus à fixer un agenda précis de reprise des vols de son best-seller, commandé à plus de 5 000 exemplaires. Tout juste se borne-t-il, dans un communiqué publié vendredi 19 juillet, à espérer que « la remise en service du 737 MAX aux Etats-Unis et dans d’autres pays [soit] validée par les autorités compétentes à partir du début du quatrième trimestre 2019 ».

    Il faut dire que, depuis que les autorités de régulation du secteur aérien, l’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) et l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), ont décidé de passer le MAX au scanner, elles ne cessent de mettre au jour des problèmes techniques. Ainsi, début juillet, l’EASA a mis le doigt sur une défaillance du pilote automatique. « Maintenant que l’on cherche, on trouve ! », s’exclame le patron d’un fournisseur de premier rang du moyen-courrier de Boeing.

    Cette accumulation d’ennuis ruine la réputation du MAX. « L’avion est en train de s’abîmer en termes de confiance », constate Laurent Magnin, PDG de la compagnie française XL Airways et l’un des meilleurs connaisseurs du transport aérien. Il se refuse toutefois à envisager un retrait définitif de l’appareil. « Arrêter 5 000 avions fabriqués ou livrés, ce serait du jamais-vu ! » En revanche, la mauvaise publicité autour du MAX est telle que M. Magnin n’écarte pas l’idée que l’avion soit contraint de « changer de nom » pour reprendre ses vols commerciaux et ne pas effrayer les passagers.

    suite sous #paywall,…