• Le féminisme selon les Femen, suite
    http://www.guardian.co.uk/world/2012/sep/22/femen-topless-warriors-global-feminism?INTCMP=SRCH

    (Dans un article qui date de septembre)

    We live with men’s domination and this [la nudité] is the only way to provoke them, the only way to get attention.

    Le militantisme fataliste : il fallait l’inventer.

    She added: "Classical feminism is like an old sick lady that doesn’t work any more. It’s stuck in the world of conferences and books.

    Ouais, à bas les vieilles femmes malades, vivent les grandes blondes jeunes et minces qui existent en montrant leurs seins.

    Et à bas les livres, c’est plein de lettres qui font mal à la tête.

    #Femen #féminisme (ça me fait mal de le mettre, ce tag-là)

    • Lauren, 18, Worcestershire

      “I have a permanent smile”
      Gorgeous Lauren has entered Page 3 Idol because she wants to have the career longevity of working as a Page 3 girl in the glamour model business.

      Ça me fait pas rêver. Ça me dépite. Il va falloir brûler les livres et passer à la nymphoplastie, oh merde. Mais femen c’est du femellisme non ?

    • Au risque de faire du mauvais esprit, je me félicite de suivre Beauté fatale. Le féminisme est totalement stimulant quand il est traité de cette façon.
      Et je ne dis pas ça juste parce que je suis un homme. Je le dis aussi parce que je suis un homme moderne !
      C’est consternant... mais qu’est-ce que c’est... stimulant ! Franchement... C’est génial comme détournement. Le féminisme par les blondes dépoilées, c’est top !
      J’ai lu récemment une réflexion sur le fait que notre... civilisation... ne valait guère plus que celle des romains à l’époque pré-médiévale... où les romains eux même n’avaient plus la force de défendre un système dévoyé et décadent.
      Les mots sont dévoyés, l’intelligence est méprisée, le corps est mutilé, l’intérêt général est conspué, notre société est décadente.
      Ne reste plus en fait qu’à prendre les choses du bon côté... et suivre Beauté fatale sur SeenThis. ;-)

    • J’aimerais avoir le temps de les voir en action, de lire un truc intelligent qu’écriraient les femens. Pour l’instant elles sont perçues comme un produit commercial ex-nihilo, une lessive lançée sur le marché du spectacle militant, et qui attend l’adhésion des consommateurs pour augmenter ses exigences… et montrer son vrai visage.

    • Ah non, je ne suis pas du tout d’accord... Je me méfie beaucoup de l’argument « mais elles ont pas mieux à foutre ? », grand classique des discours antiféministes - d’ailleurs, la représentation dans les médias, ou même l’égalité de salaires, on pourrait aussi te dire que c’est secondaire par rapport aux violences conjugales, au viol, etc.! Pourquoi choisir ou hiérarchiser ? On ne peut pas mener plusieurs combats ? La question du langage n’est pas du tout secondaire ! Dans le bouquin « Un siècle d’antiféminisme » on trouve ce passage sur la commission dirigée par Yvette Roudy sur la féminisation des noms de métier dans les années 80 :

      Les sarcasmes fusent de toute part contre « ces dames de la commission », taxées de « précieuses ridicules et frivoles » « pomponnées » qui se réunissent « à l’heure du thé » afin « d’enjuponner le vocabulaire » sous la conduite de la « chéfesse Yvette Roudy », « poudrée de frais ».

      (L’aboutissement logique de ce raisonnement étant que, pour la gauche radicale et couillue, par exemple, le féminisme dans son ensemble est frivole et dérisoire par rapport à la « question sociale ». En fait, c’est tout le féminisme qui discrédite le féminisme :P)

      Pour moi le débat sur « mademoiselle » était très pertinent, et si c’est passé comme une lettre à la poste, tant mieux, c’est toujours ça de pris ! En plus il a provoqué des réactions très intéressantes, par exemple avec la journaliste de « Elle » qui croyait qu’on allait interdire de l’appeler « mademoiselle » dans la rue : c’est très révélateur du fait qu’on n’accorde de valeur et d’existence sociales qu’aux femmes jeunes - le nombre de mes amies qui sautent de joie, autour de 35 ans, parce qu’on les a appelées « mademoiselle », comme si « madame » c’était une insulte ! Je réagissais aussi comme ça avant ce débat, et rien que pour cette raison je suis contente qu’il ait eu lieu...

    • Hihi, je suis bien contente que ça ait changé. La formule du « Mademoiselle ou Madame ? » sonnait « baisable ou pas baisable ? » tout comme parfois, à la question première du « tu as un mari ? » on répond qu’on est marié pour ne pas se faire emmerder. Donc, ne plus retrouver l’idée qu’on ait, pour exister, à lier son existence à un mec, au moins sur les formulaires administratifs, je trouve que c’est une avancée.

  • Militantisme gay : merci aux Femen, c’est très fort !
    http://www.rue89.com/rue69/2012/11/22/militantisme-gay-merci-aux-femen-cest-tres-fort-237264

    Donc, c’est toujours la même recette : agir à travers les médias. « Who cares » si ça tourne mal, si des coups sont échangés (du moment qu’il n’y a pas de fracture grave, j’insiste) : l’important, c’est la photo, au-delà de l’action. C’est la photo qui va devenir virale, qui traverse les pays et le temps. Qui fige un moment.

    Je ne suis pas du tout d’accord ;-)
    10 femen, 20 journalistes, c’est peut-être une couverture médiatique garantie, mais si la couverture médiatique représentait une force politique, ça se saurait.
    D’autant plus que je ne suis pas très à l’aise avec les seins à l’air comme mode d’action. Ça garantit certes là encore une couverture médiatique importante, mais après ?
    #mode_vieux_con peut-être ?

  • Rimbaud auteur gay : la gauche tentée de réécrire les manuels scolaires | Rue69
    http://www.rue89.com/rue69/2012/11/03/rimbaud-auteur-lgbt-la-gauche-tentee-de-reecrire-les-manuels-scolaires-236762

    Après les députés de droite qui souhaitaient que l’on supprime le mot « genre » des manuels de sciences, confondant au passage sexe et sexualité, la ministre aux Droits des femmes vient mélanger le politiquement correct à la littérature, dans un entretien accordé à Têtu :

    « Aujourd’hui, ces manuels s’obstinent à passer sous silence l’orientation LGBT (lesbien, gay, bi et trans) de certains personnages historiques ou auteurs, même quand elle explique une grande partie de leur œuvre comme Rimbaud. »

    [...]

    Il y a mille et une façons de lutter contre l’homophobie à l’école et pallier l’absence de représentations ou de modèles historiques de l’homosexualité, sans passer par une instrumentalisation des auteurs (et des professeurs censés en parler). Donner à lire des ouvrages où deux filles ou deux garçons s’aiment, par exemple.

    Ouais, ben quand on se souvient de la levée de boucliers à laquelle avait donnée lieu le malheureux « Baiser de la Lune », on peut se demander si c’est aussi simple...
    http://www.franceinfo.fr/france-education-2010-02-03-le-baiser-de-la-lune-ne-sera-pas-projete-en-p
    Quant à réduire Verlaine, Rimbaud, Proust ou Montherlant à leur orientation sexuelle, c’est tout simplement stupide. A ce compte là, pourquoi ne pas écrire que « les manuels s’obstinent à passer sous silence l’orientation farouchement hétérosexuelle de certains écrivains tels que Victor Hugo, même quand elle explique une grande partie de leur œuvre et les causes de leur décès, comme Guy de Maupassant. » hein, c’est vrai quoi.

  • Mariage pour tous : « L’Eglise est à l’agonie » | Rue69
    http://www.rue89.com/rue69/2012/11/04/mariage-pour-tous-leglise-est-lagonie-236763

    L’institution catholique a pour ambition de quadriller les consciences et les mœurs.

    C’est ça l’anthropologie catholique, c’est une anthropologie qui, pour maîtriser les esprits, pour garantir le salut, va passer par le contrôle des corps. D’une manière très originale, ça ne passe pas par les armes car l’Eglise n’a pas d’armée.

    [...]

    Pour convoquer l’argument d’une certaine anthropologie, elle parle donc tout simplement de l’anthropologie. C’est la même chose qui s’est produite sur le débat sur le genre, il y a deux ans. En sociologie, il y a une trentaine de tendances, mais ces mouvements s’en fichent. Dans leurs discours, il n’y a qu’une seule sociologie du genre, comme il n y a qu’une seule anthropologie.

    Mais c’est un processus classique dans l’Eglise catholique : prendre l’argument qui fait autorité auprès des individus puis l’essentialiser, c’est-à-dire le retravailler avec sa propre culture, qui est une culture de la domination par l’uniformisation.

    [...]

    Et le fait qu’il n’y aurait aucune étude dans un sens ou dans l’autre permettant de résoudre vraiment la question du bien-être de l’enfant au sein d’un couple homosexuel. L’Eglise évoque le principe de précaution, ce qui est très drôle. Le principe de précaution, c’est un argument sociétal qui émerge depuis une quinzaine d’années et dont l’Eglise se saisit.

    Elle a cette capacité de se dire : « Il faut que j’utilise les arguments qui font autorité. » Donc les sciences humaines, donc le principe d’autorité. En tout cas, on s’éloigne de ce qui est écrit dans l’Evangile. Pierre, considéré comme le premier pape, est marié. On faire croire aux catholiques des choses extraordinaires. On parle même de la Sainte Famille. Mais c’est quoi la Sainte Famille ? C’est un homme pauvre qui s’appelle Joseph qui se remarie visiblement, qui a des enfants d’un premier mariage, qui est accordé en mariage et qui fuit la puissance politique. Elle est où la Sainte Famille ?

    [...]

    En résumé, vous avez d’un côté une anthropologie qui a pour ambition d’être l’institution qui contrôle le sentiment des individus, et de l’autre une anthropologie qui a pour ambition de séparer les sentiments des individus des institutions. Et bien voilà, c’est le choc.

    Sauf que l’une est en train de l’emporter tranquillement. Il n’y a que 2% de la population française qui pratique la religion catholique régulièrement. Il n’y a plus de prêtres. Voilà pourquoi l’Eglise est à l’agonie.

    #Eglise #société #institutions #mariage #anthropologie