Violences faites aux femmes : le burn-out militant

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  • Féminicides : après la mobilisation à Paris, Marlène Schiappa promet un « Grenelle des violences conjugales »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/06/feminicides-des-centaines-de-manifestants-reunis-a-paris-exigent-des-mesures

    En fait, la société avance, cahin-caha. Pas aussi vite que nécessaire, mais cela fait plaisir de voir le terme de "féminicide" accepté et repris. Je me souviens des tentatives du Planning Familial il y a 20 ans de mobiliser en ce sens, à l’époque dans le silence poli. Que cela devienne une grande cause nationale est important. Après, que les actes ne soient pas à la hauteur des discours, c’est malheureusement le cas pour tous les domaines. Mais avançons, avançons, ne lâchons pas le morceau.

    J’aime particulièrement le slogan : « le féminisme ne tue personne, le machisme tue tous les deux jours »

    Le « Grenelle contre les violences conjugales », qui sera introduit par Edouard Philippe « et réunira les ministres concernés, acteurs de terrain, services publics, associations, familles de victimes », s’ouvrira le 3 septembre, « le 3/9/19, en écho au numéro 3919 », la ligne téléphonique consacrée aux femmes victimes de violences, relève Marlène Schiappa.

    Dans son interview au JDD, la secrétaire d’Etat annonce qu’elle s’adressera jeudi « à l’ensemble des préfets de France pour les mobiliser ». « Dès la semaine prochaine, je recevrai de nouveau toutes les associations financées par l’Etat pour avancer. Ce processus se conclura le 25 novembre, pour la Journée contre les violences envers les femmes », précise-t-elle. A cette date, en 2017, Emmanuel Macron avait érigé l’égalité femmes-hommes en « grande cause du quinquennat ».

    74 femmes assassinées depuis le début de l’année

    L’annonce intervient après une semaine de mobilisation sur le sujet. Jeudi 4 juillet, un collectif féministe a publié dans Le Monde une tribune exhortant Emmanuel Macron à prendre « cinq mesures immédiates » pour mieux protéger ces femmes. Puis, samedi, un rassemblement parisien est venu appuyer cette demande. Deux mille personnes selon les organisateurs, 1 200 d’après la police, ont exigé des mesures immédiates contre les féminicides, à l’initiative des collectifs Osez le Féminisme, Nous Toutes ou encore la Fondation pour les femmes.

    « Couillocratie » et « terrorisme patriarcal »

    Dans l’assemblée, des femmes en colère portent des couronnes de fleurs, lèvent le poing et brandissent des banderoles aux formules percutantes : « Couillocratie », « le féminisme ne tue personne, le machisme tue tous les deux jours » ou encore « les féminicides c’est plus d’un Bataclan par an ». « Les chiffres sont là : il y a plus de femmes battues qui meurent sous les coups de leurs conjoints ou ex que de victimes du terrorisme », lance Cécile Loliveret, ancienne femme battue et ancienne proche de Julie Douib, victime en mars d’un féminicide. La jeune femme avait porté plainte six fois avant d’être assassinée.

    Selon le ministère de l’intérieur, 130 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en France en 2017, contre 123 en 2016.

    #Féminicides #Féminisme