• Le Crif envoie des étudiants en journalisme en Israël | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/11/05/le-crif-envoie-des-etudiants-en-journalisme-en-israel-236810

    Dans une semaine, une soixantaine d’étudiants de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille s’envoleront pour neuf jours en Israël. L’école, qui a des difficultés financières, ne paye qu’une partie du séjour. Le billet d’avion et une partie du logement sur place seront pris en charge par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

    Pourquoi le Crif finance-t-il ce voyage ? Richard Prasquier, son président, souffre depuis toujours de la façon dont le conflit israélo-palestinien est traité dans les médias français. Alors, pourquoi ne pas essayer d’éduquer les étudiants en journalisme.
    Faire entendre « tous les sons de cloche »

    Prasquier a souvent dénoncé « un prisme » et des approximations historiques et sémantiques en faveur des Palestiniens. Il s’est aussi plusieurs fois mis en colère contre le travail de France Télévisions, dont il dénonce le parti pris.

    Stéphanie Dassa, chargée de mission au sein du Crif qui a organisé le voyage avec l’école de Lille :

    « On pourrait rester là et ne rien faire, et se contenter d’une posture critique. Mais le Crif peut aussi être une force de proposition et permettre à des jeunes d’approcher la réalité du conflit.

    L’idée n’est pas de faire entendre un autre son de cloche aux étudiants en journalisme français, mais tous les sons de cloche.

    Je crois à la capacité d’écoute qui peut se développer avec la découverte de la complexité de la situation. »

    Le Crif ne l’avoue pas, pèse ses mots, mais il aimerait qu’à la fin du séjour, les étudiants en journalisme aient changé d’avis. Qu’ils soient moins hostiles à la politique du gouvernement israélien.

    Avec les étudiants de Lille, le Crif a par exemple prévu d’aller visiter des fouilles archéologiques de Jérusalem et le plateau du Golan syrien annexé par Israël, ou de se rendre à Sdérot « rencontrer des Israéliens qui vivent à proximité des roquettes de Gaza et parler de leur quotidien ».

    Plus vague :

    « Il est aussi question d’aller dans les territoires. »