@rastapopoulos oui en principe ce sont les stock de donneurs anonymes qui doivent être détruits. Pour l’anonymat, de toute façon il deviens impossible. Avec les test ADN par internet les enfants retrouvent de plus en plus facilement les donneurs, demi-soeurs et demi-frères. Même si la législation ne l’autorise pas et que les administrations ne lâchent pas l’info, en pratique c’est devenu commun de faire ces tests et les donneurs n’ignorent probablement pas que l’anonymat est vidé de son sens et que ca ne risque pas de s’amélioré de ce coté là.
PMA, nature et illusions
▻https://www.liberation.fr/debats/2019/08/01/pma-nature-et-illusions_1743200
Selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette spécificité serait justifiée par la nécessité de garantir une vraisemblance biologique dans l’inscription de la filiation. Dès lors, que ses instigateurs reconnaissent que le refus d’universaliser les modalités d’inscription de filiation ne repose que sur un choix idéologique. Car nulle contrainte technique ni juridique n’impose d’introduire un traitement à part qui distinguerait parents et enfants en fonction de l’orientation sexuelle.
Sens commun
Il convient de s’interroger sur les motivations politiques et les effets d’une telle décision, qui se résume à refuser d’universaliser le mode d’établissement de la filiation. Il s’agit ici de réaffirmer dans le sens commun, une prime à l’illusion de naturalité. Cela revient, non pas à admettre les altérités comme autant de possibles à légitimité équivalente, mais plutôt à sauvegarder une hiérarchisation posant en référence le couple cis-hétérosexuel ayant recours à la procréation par relation sexuelle. Ce mode de procréation, seul à bénéficier du droit commun parce qu’il est majoritaire, se voit gratifié d’une dimension quasi-missionnaire : comme un bonus donné au biologique.
En parallèle, la volonté de réinscrire à tout prix un donneur de sperme dans le parcours d’inscription de la filiation qui serait assigné aux seuls couples de femmes agit comme un warning de sur-signalisation d’une absence. On nous explique, là encore, qu’il s’agit de préserver et de rendre visible la vraisemblance biologique. Mais en réalité, cela ne vise qu’à marquer symboliquement et fortement la participation masculine à tout processus reproductif.
Quel est donc ce besoin, si intense, de crier ainsi la présence de sperme dans les constructions de narration, alors qu’on se demande, au vu des technologies existantes, qui pourrait imaginer aujourd’hui – à part à travers une incroyable manifestation de foi dans des fécondations issues du saint-esprit – qu’il n’y ait pas eu dans l’opération altérité de gamètes ? Ce n’est rien d’autre qu’un énième avatar du syncrétisme patriarcal visant à répondre au projet politique de persister à poser le masculin en insécable universel.
Gwen Fauchois, Ancienne vice-présidente d’Act Up-Paris est totalement centrée sur les lesbiennes et elle oublie que les femmes célibataires et les enfants qu’elles aurons avec la PMA serons soumis à la même discrimination que les femmes homosexuelles. Il s’agit de misogynie pure et dure, pas seulement de lesbophobie. Il s’agit de contrôle du corps des femmes et de leurs enfants, de la préservation de la domination masculine à travers la procréation. Impossible en 2019 de faire croire qu’il n’y a pas de sperm dans la fécondation, la PMA c’est pas le clonage et les techniques dont il est question impliquent un donneur mâle. Les femmes ne peuvent pas mentir là dessus mais même si elles le pouvaient, en quoi est-ce un problème si grave qu’on risque la sécurité de leurs enfants en créant une distinction à vie sur leur état civil ? Actuellement, celles et ceux qui dissimulent le recours à la PMA ce sont les couples hétéros dont l’homme est stérile, et le gouv ne les soumet pas à ce stigmate et n’expose pas leurs enfants à de potentielles discriminations à vie.
Aujourd’hui la perspective d’un gouvernement RN deviens plus concrète. Qui peu dire ce qu’un tel gouvernement fera de cette information ?