• Le sexisme ambiant et la culture du silence persistent à Radio France
    https://www.liberation.fr/planete/2019/08/01/payetonburnoutmilitant-jouets-non-sexistes-propos-du-dalai-lama-juillet-d

    Dans une longue enquête de Télérama mise en ligne le 2 juillet, sous couvert d’anonymat, sept journalistes de Radio France dépeignent le climat sexiste qui règne dans les rédactions du groupe, notamment au sein du réseau France Bleu. Sous couvert d’humour, « une ambiance machiste, un climat de prédation anxiogène qui polluent leur travail et le rendent douloureux au quotidien » : les récits des témoins concordent et des freins entravent la libération de la parole chez les victimes, le plus souvent précaires. L’enquête met aussi en évidence le système de « sanctions promotions » accordées aux harceleurs « nourrissant un sentiment d’impunité ». Des pratiques qui ont pu exister, selon Sibyle Veil, la PDG de Radio France, mais désormais « d’un autre âge ». La direction a annoncé le renforcement du dispositif de lutte contre les discriminations, le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Une attention particulière devrait être portée sur le recueil et l’écoute de témoignages. Des investigations sur les cas signalés ont été promises ainsi que des actions de prévention et de sensibilisation. Une mission va également être lancée pour « proposer des améliorations de manière à créer les conditions d’une parole libre au sein de l’entreprise ».

    • Dans le même article il est question « d’excuses » du Dalaï lama. Qui est toujours un #grand_homme car en fait il ne s’excuse pas et incrimine la traduction.

      A la suite de propos sexistes, le dalaï-lama s’excuse

      « Des sincères excuses ». C’est ainsi que le dalaï-lama est finalement revenu sur ses propos tenus lors d’une interview accordée à la BBC. Le 27 juin, il déclarait : « S’il y a une femme dalaï-lama, elle doit être plus attirante [que moi]. » Ce jour-là, l’intervieweuse lui rétorque que la personnalité prévaut sur le physique. Ce à quoi il répond : « Les deux [comptent], je pense. » Deux jours plus tard, le 2 juillet, son bureau publiait un communiqué de presse en précisant qu’« il arrive parfois que des remarques spontanées, qui peuvent être amusantes dans un contexte culturel donné, perdent leur caractère humoristique dans la traduction ».

    • Toujours le même lien - #historicisation #prison #poésie #vagin #féminisme #femmes #facebook

      Une militante ougandaise en prison pour un poème contestataire évoquant un vagin

      En Ouganda, la militante et intellectuelle féministe Stella Nyanzi est enfermée depuis déjà huit mois en prison. Son tort ? Avoir eu l’audace d’écrire et de poster sur Facebook un poème critiquant le président ougandais, Yoweri Museveni, et sa politique de répression. Des écrits contestataires et parlant de vagin, rapporte Terra Femina. Elle écrivait notamment : « Je voudrais que la décharge infecte brun sale inondant la chatte de ta mère t’ait étouffé à mort/ Qu’elle t’ait étouffé tout comme tu nous étouffes avec l’oppression, l’interdiction et la répression. » Ce sont ces « propos offensants » qui lui valent d’être sous les verrous. Si les paroles sont chocs, elles s’inscrivent dans une stratégie rhétorique employée par les activistes ougandais sous le régime colonial : « l’impolitesse radicale ». L’objectif : déstabiliser les puissants en utilisant tactiquement l’injure publique. Par l’évocation du vagin de la mère du président, Stella Nyanzi « exprime sa rage à l’égard du pouvoir abusif d’un "leader" qui reste sourd aux droits des femmes », note le média.

      Lors de sa comparution au tribunal le 9 juillet, l’activiste a expliqué sa démarche : « Sauf si vous agrippez fort et que vous serrez fort, ils n’écoutent pas. » Le sujet principal de cette comparution : « vagin » est-il un terme « obscène » voire « pornographique » ? Une thèse défendue par l’avocat Charles Dalton Opwonya, membre du comité ougandais de lutte contre la pornographie. « Un vagin peut être sale si vous ne le lavez pas », a-t-il notamment argumenté. La militante a commencé à présenter sa défense la semaine du 8 juillet. Et Stella Nyanzi n’en est pas à son premier coup d’éclat. En 2017, elle a comparé le président Museveni à une « paire de fesses », et qualifié la première dame, ministre de l’Education, de « truie paresseuse ». Elle reprochait à la ministre de ne pas avoir tenu sa promesse de campagne visant à rendre gratuites les protections hygiéniques pour les jeunes filles scolarisées. L’affaire avait été classée sans suite.