Jane Jacobs - Déclin et survie des grandes villes américaines

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  • "Sur nos tablettes
    Afin de vivre mieux, une femme de cœur suggérait qu’il serait bon d’encourager et soutenir l’implantation d’inspirateurs et autres nourriciers de vocation qui semblent capables de bonifier une rue, un quartier, par leurs travaux, leurs initiatives, leurs manies : par leurs vies.
    Il ne s’agit pas d’efficacité. Non. Refusant la méthode « statistique » commune aux promoteurs, investisseurs et policiers, elle parlait avec mesure de gens, pas de catégories séparées : « Gens de métiers, musiciens, ornithologues amateurs, artistes et autodidactes même pénibles, aventuriers, féministes, cosmopolites, poètes, bénévoles de tout poil, joueurs d’échecs et de dominos dans les squares, philosophes fumeux et conteurs de trottoir. » J’ajoute : marchands de jouets, inventeurs méconnus, collectionneurs, anciens imprimeurs, ébénistes, botanistes, photographes, confiseurs, brocanteurs, capitaines de marine débarqués, jeunes fleuristes, droguistes, vieilles gens et petits enfants. Cyclistes, patineurs & chapeliers, sans négliger les encadreurs, tapissiers et libraires (même bas-bleus). J’en oublie, mais c’est simple à retrouver : c’est tout ce que les enfants aiment.
    Le reste ? Les stars et les terroristes, la monnaie unique et les présidents, leurs conseillers et portes-flingues en temps « réel » ou fictif ont déjà assez de place, sur nos tablettes."
    ( auteur dont j’ai oublié le nom, mais celui de la femme, je m’en souviens : Jane Jacobs, urbaniste)