Violences conjugales : quand la justice diffuse l’adresse d’une femme à son ex-conjoint menaçant - Page 1

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  • Violences conjugales : quand la justice diffuse l’adresse d’une femme à son ex-conjoint menaçant -| Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050819/violences-conjugales-quand-la-justice-diffuse-l-adresse-d-une-femme-son-ex

    Céline a tout fait pour être protégée de son ex-compagnon : mains courantes, plaintes pour violences, lettres au parquet et au gouvernement. Elle avait obtenu en 2017 que son adresse lui soit dissimulée, mais cette décision a été levée début juillet.

    Malgré l’accumulation des féminicides, des décisions de justice continuent de mettre des femmes se déclarant victimes de violences conjugales dans des situations d’insécurité. « Monsieur le procureur, nous sommes en danger, moi et mes deux enfants », a écrit Céline* dans un courrier au parquet de Béthune (Pas-de-Calais), fin juillet.

    Et pour cause : son ex-conjoint contre qui elle a déposé plainte en 2017 et 2019, pour harcèlement moral, violences psychologiques et menaces, a désormais connaissance de son adresse. Début juillet, une juge aux affaires familiales a refusé à Céline une nouvelle ordonnance de protection et a donné un droit de visite et d’hébergement des enfants au père.

    Pourtant, la juge est informée des mesures prises par le passé : la délivrance d’un « téléphone grave danger » de l’été 2017 à l’été 2018 et une ordonnance de protection de six mois pour elle et ses enfants. Son ex-conjoint, qui nie en bloc les accusations de Céline, avait interdiction de les approcher, en dehors d’un lieu neutre pour les visites médiatisées.

    #féminicide #domination_masculine #injustice #sexisme_d'Etat

    • « Lors du jugement, mon avocate et moi avons rappelé que j’avais bénéficié d’un téléphone grave danger. La juge a dit : “C’est quoi ça ?” Mais je pense qu’elle savait très bien en quoi cela consistait. Normalement, son but est de nous protéger. Là, elle nous a mis en danger. L’épée de Damoclès est au-dessus de nos têtes désormais », déplore Céline.

      Les juges et les flics se sont relayés h24 pour réprimer les gilets jaunes, mais curieusement il n’y a personne pour les femmes.

    • Justice / Portail / Le dispositif Téléphone grave danger (TGD)
      (article du 10/08/2017)
      http://www.justice.gouv.fr/aide-aux-victimes-10044/le-dispositif-telephone-grave-danger-tgd-30752.html

      Le ministère de la Justice et le ministère des droits des femmes ont décidé en avril 2013 de généraliser le dispositif TGD afin de développer sur le territoire français une réponse harmonisée aux violences conjugales. La loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes l’a consacré dans un nouvel article 41-3-1 du code de procédure pénale

      En cas de grave danger menaçant une victime de violences dans le cadre conjugal ou de viol, le procureur de la République peut ainsi lui attribuer, pour une durée de six mois renouvelable, et si elle y consent expressément, un dispositif de téléprotection lui permettant d’alerter les forces de l’ordre en cas de danger.

      Le « Téléphone Grave Danger » a vocation à prévenir les nouvelles violences que pourrait subir la victime de viol ou la victime de violences conjugales du fait de son conjoint ou ancien conjoint, concubin ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité. Le dispositif peut être attribué à tous les stades de la procédure, y compris durant des phases où l’action publique n’a pas été mise en mouvement.

      Un service de téléassistance accessible 7j/7 et 24h/24
      Un service de téléassistance accessible 7j/7 et 24h/24
      Il s’agit d’un téléphone portable disposant d’une touche dédiée, permettant à la victime de joindre, en cas de grave danger, le service de téléassistance accessible 7j/7 et 24h/24. Cette plate-forme téléphonique reçoit les appels et évalue la situation. Après l’analyse de la situation, le téléassisteur, relié par un canal dédié aux services de la police nationale et aux unités de la gendarmerie nationale, demande immédiatement l’intervention des forces de l’ordre. Ce dispositif permet également la géolocalisation du bénéficiaire.

      Le dispositif en chiffres
      Depuis la mise en place du dispositif, plus de600 victimes ont pu bénéficier de ce téléphoneet être, dans le même temps, accompagnées par les différents partenaires tels que les associations d’aide aux victimes ou les centres d’information sur les droits des femmes et des familles.

      Actuellement, ce sont 543 téléphones qui sont répartis dans l’ensemble des juridictions métropolitaines.

      En 2016, la société de téléassistance a sollicité à 222 reprises les forces de l’ordre à la suite des alertes déclenchées par les bénéficiaires. Cela a permis de les mettre en sécurité et d’interpeller à 36 reprises les auteurs des violences sur les lieux.

  • Violences conjugales : quand la #JUSTICE diffuse l’adresse d’une femme à son ex-conjoint menaçant
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050819/violences-conjugales-quand-la-justice-diffuse-l-adresse-d-une-femme-son-ex

    Céline a tout fait pour être protégée de son ex-compagnon : mains courantes, plaintes pour violences, lettres au parquet et au gouvernement. Elle avait obtenu en 2017 que son adresse lui soit dissimulée, mais cette décision a été levée début juillet.

    #Justice,_violences_conjugales