• #Michèle_Briand : Andrea Dworkin… c’est du stock!
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/29/andrea-dworkin-cest-du-stock

    J’ai révisé la traduction de Les femmes de droite (Right Wing Women), le premier livre d’Andrea Dworkin à paraître en français, au début du mois de décembre 2012 aux Éditions du remue-ménage. Je l’ai donc lu, relu et encore relu à haute voix. Comme on dit, c’est du stock ! [C’est du lourd !]
    Voici ce que j’en ai compris. Les femmes qu’on appelle « de droite » comprennent instinctivement comment fonctionne le patriarcat. Leur instinct de survie leur dicte des stratégies de femmes qui savent que les hommes en groupe sont dangereux et possèdent le pouvoir. Elles choisissent donc de tenter de se procurer la protection d’un homme contre tous les autres, même si cette protection est dérisoire. C’est la seule manière qu’elles ont trouvée pour avoir une chance, peut-être, de vivre un peu en paix. Autrement, il ne leur resterait que la mort. Et elles veulent vivre.
    Elles comprennent que celles qui ne deviennent pas propriété privée restent propriété publique et que tous les hommes doivent veiller à leur obéissance collective pour conserver leurs privilèges. Et ils veulent conserver leurs privilèges. Les femmes aussi aimeraient bien en avoir, d’ailleurs. Et lorsque des êtres humains ont un privilège, peu de gens se demandent quel est le prix à payer, en termes de ressources tangibles et intangibles, pour ce privilège. Mais la dette s’accumule et il va bien falloir la payer.

  • #Cian_Ó_Catháin : Misogynie et homophobie « tendance » (un gay prend à partie l’idéologie transgenriste)
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/27/misogynie-et-homophobie-%e2%80%89tendance%e2%80%89-un-gay-prend-a

    Les enfants non conformes au genre, dont beaucoup sont susceptibles de devenir plus tard attirés par les gens de leur sexe, se font enseigner le mensonge qu’aimer des choses « féminines » signifie qu’ils sont peut-être une fille, même s’ils sont de sexe masculin, et qu’aimer des choses « masculines » signifie qu’ils sont peut-être un garçon, même si elles sont de sexe féminin. De plus en plus, beaucoup de ces jeunes — en majorité des filles — se rendent dans des « cliniques du genre » et se font prescrire des hormones qui enraient la puberté naturelle, des hormones de l’autre sexe, des mastectomies complètes et des chirurgies dites de « réassignation sexuelle ».
    C’est terriblement régressif, nuisible et homophobe. Ça enseigne aux enfants que ce qui fait d’eux un homme ou une femme est ce que la plupart d’entre nous appelleraient simplement des « stéréotypes sexuels », et qu’on doit imposer une filière médicale aux enfants qui trouvent difficile de composer avec notre société de stéréotypes sexuels. C’est odieux et je suis d’accord avec ceux et celles qui qualifient cette pratique d’eugénisme gay.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rdln.wordpress.com/2019/08/13/woke-misogyny-and-homophobia-a-gay-critique-of-trans-ideology
    #misogynie #identité_de_genre #non-mixité #LGBT #eugénisme_gay #antiféminisme

  • #auntiewanda : Oui, Tous les Hommes
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/26/oui-tous-les-hommes

    Je pensais récemment à la façon dont on s’attend à ce que les femmes « se protègent », mais les hommes s’énervent généralement quand on se méfie d’eux.

    Ted Bundy était un type normal, sans prétention. Il a tué plus de 30 femmes, exhibé leurs têtes coupées, violé leurs cadavres.

    Il appâtait souvent ses victimes en portant un faux emplâtre ou une fausse écharpe, en paraissant sans défense et en profitant des soins et de l’aide que l’on a toujours appris aux femmes à prodiguer. Il leur demandait de l’aider à amener quelque chose à sa voiture et alors il les assommait.


    C’est pourquoi vous ne devriez pas demander aux femmes d’accorder le bénéfice du doute aux hommes qu’elles connaissent à peine.

    Vous ne devriez pas dissuader les femmes d’écouter leur propre instinct, en les traitant de méchantes ou de garces parce qu’elles sont prudentes.

    Traduction : Carole Barthès pour #Tradfem
    Version originale : https://radfemming.tumblr.com
    #féminicide #violences_masculines #confiance #manipulation #prédation_masculine

  • #Gail_DINES : L’oppression des femmes EST systémique.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/25/gail-dines-loppression-des-femmes-est-systemique

    « Je suis choquée par la controverse qui a éclaté au sujet de ce que je considère comme un concept fondamental du féminisme : les femmes en tant que classe sexuelle sont victimes du patriarcat. Tout mouvement de libération exige une compréhension structurelle de la manière dont l’oppression est systémique et codifiée dans des institutions clés qui créent les conditions de l’oppression. En l’absence d’une telle analyse, le fait d’être une victime est redéfini comme un échec individuel ou un ensemble de mauvais choix de la part des femmes. L’idéologie même qui légitime la violence des hommes comme le fait de quelques pommes pourries, plutôt que comme un moyen de terroriser les femmes pour les soumettre. »

    par l’autrice de

  • Gail DINES : L’oppression des femmes EST systémique. | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/25/gail-dines-loppression-des-femmes-est-systemique

    « Je suis choquée par la controverse qui a éclaté au sujet de ce que je considère comme un concept fondamental du féminisme : les femmes en tant que classe sexuelle sont victimes du patriarcat. Tout mouvement de libération exige une compréhension structurelle de la manière dont l’oppression est systémique et codifiée dans des institutions clés qui créent les conditions de l’oppression. En l’absence d’une telle analyse, le fait d’être une victime est redéfini comme un échec individuel ou un ensemble de mauvais choix de la part des femmes. L’idéologie même qui légitime la violence des hommes comme le fait de quelques pommes pourries, plutôt que comme un moyen de terroriser les femmes pour les soumettre. » Gail DINES

  • #PROSTITUTION ET #ABOLITIONNISME
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/17/prostitution-et-abolitionnisme

    La prostitution est souvent comprise comme une série de décisions personnelles ou individuelles. Cette considération est insuffisante. La prostitution est une institution sociale et, en tant que telle, remplit une fonction sociale et non individuelle. Au cours des dernières décennies, la société espagnole a compris que la violence des hommes envers les femmes est un problème structurel et non individuel. Dans le passé, l’État s’st conformé au slogan « ce qui se passe à la maison reste à la maison » et la violence conjugale a été rejetée comme un problème isolé et déconnecté entre deux adultes.
    Plus récemment, cependant, la perception de la société dans ce domaine a changé ; le fait que les femmes sont toujours les victimes et les hommes les auteurs de cette violence apparemment sans rapport a été trop frappant. Il a été entendu qu’il ne s’agit pas de phénomènes individuels, mais d’un problème pour l’ensemble de la société, qui doit être combattu en tant que tel. Pourquoi est-il pourtant si difficile de comprendre la prostitution comme un problème pour l’ensemble de la société ?
    Pourquoi la prostitution continue-t-elle d’être réduite au consentement des prostituées ? Cela semble inexplicable dans un monde où plus de 99 % des personnes qui consomment la prostitution sont des hommes.
    La prostitution n’existe pas parce qu’il y a quelques femmes qui veulent se prostituer (si ce n’est pas encore clair avec « quelques unes », nous renvoyons encore à la préface de ce texte), même si le patriarcat dans sa forme néolibérale veut nous le faire croire. Et ça marche ! La question est pourquoi ? De cette façon, nous pouvons fermer les yeux en toute conscience et continuer à croire que le vrai problème, c’est le sexe et non la prostitution. La peur d’affronter l’ampleur réelle du problème est trop grande. Nous regrettons beaucoup de devoir dire cette vérité désagréable, mais le vrai problème de la prostitution est sa normalisation. Et maintenant, honnêtement, croyez-vous vraiment que les clients demandent aux prostituées si elles se prostituent volontairement ou si elles sont forcées ? Ou si une femme dans la prostitution forcée répondrait à une telle question par « oui, je suis forcée » ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.facebook.com/PAPWorldWide/?__xts__%5B0%5D=68.ARAo841oeFZp-ogiNNqgG8VUPIL49PbJ5dqAicU3b5mJLbtDqjnTjI1
    #liberté #travail_du_sexe #exploitation #violences_masculines #institution_patriarcale
    English version : https://tradfem.wordpress.com/2019/08/18/prostitution-and-abolitionism

  • Un second degré illisible

    « Dans le sillage des piteuses attaques à l’encontre de la militante
    écologiste suédoise Greta Thunberg, un article d’Arrêt sur images
    (média auquel je collabore) épingle un dessin de Riss dans le dernier
    numéro de Charlie, raillant le silence de la jeune fille face au
    pélerinage vers la Mecque. Mentionné par l’intermédiaire d’un tweet du vice-président du mouvement réactionnaire Debout la France, Patrick Mignon, qui se félicite de la dénonciation « du côté très sélectif des indignations de la #PythieàCouettes » (sic), la caricature de Greta Thunberg voisine avec les injures sexistes de Dominique Bussereau, l’ironie lourdement scatologique de Florian Philippot ou les montages malveillants de Régis de Castelnau. »

    (…)

    « Mais, comme le suggère Marylin Maeso, une part du problème posé par le dessin de Riss vient de la position ambigüe du magazine, qui défend le point de vue écologique, tout en participant à la critique du
    spectacle qui accompagne les apparitions de Greta Thunberg. La
    couverture du 24 juillet illustre bien la demi-mesure qui consiste à
    se moquer des ricaneurs, sans soutenir pleinement la militante. Le
    thread de Maeso fait également l’impasse sur l’islamophobie déclarée de Riss, qui a favorisé une lecture au premier degré du dessin, malgré une tentative maladroite de mise à distance (à travers la mention : « comme par hasard »). (…) »

    http://imagesociale.fr/7743

  • #Toula_Drimonis : Nous avons un problème de racisme.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/14/toula-drimonis-nous-avons-un-probleme-de-racisme

    Il y a quelques semaines, deux vidéos ont atteint le stade viral au Québec. Dans l’une d’elles, un musulman raconte l’attaque au couteau dont il a été victime à Québec — un crime présumé haineux. La seconde vidéo montre une femme harcelée verbalement par un homme, alors qu’elle venait de récupérer de la garderie sa fille de trois ans.

    Le fait d’avoir parlé en arabe à sa fille aurait provoqué la colère de l’homme. On voit dans la vidéo l’homme s’approcher de l’enfant en pleurs et se pencher vers elle en lui disant : « Demande à ta mère si je peux la fourrer. »

    Les deux vidéos ont beaucoup circulé et la seconde s’est rapidement propagée à l’international pour une foule de raisons évidentes. Le harcèlement saute aux yeux. Non seulement cette attaque est injustifié et gratuite envers cette femme et son enfant, mais elle est également extrêmement troublante à regarder.

    Bien que la vue de ce pleutre terrorisant une mère et sa fillette soit dérangeante, ce qui m’a perturbée davantage, ce sont les efforts qui ont été déployés dans les médias sociaux pour nier les faits et en pervertir le sens. La plupart des gens ont heureusement condamné le geste et dit espérer que le service de police de Montréal (avec l’aide des internautes) trouve rapidement le coupable, mais beaucoup de gens ont aussi immédiatement opté pour le déni.

    « Cet homme ne peut pas être d’ici », ont dit certains. Cette vidéo a-t-elle été trafiquée ? » a demandé quelqu’un d’autre. « On n’a pas vu la cause de la dispute et ce qui a pu être dit pour l’énerver », ont rétorqué d’autres personnes, faisant écho à ce qu’affirmait Trump, après que des néo-nazis portant des torches Tiki aient défilé dans les rues de Charlottesville : « il y a des gens bien des deux côtés ». Comme s’il était possible de justifier de terroriser une enfant et de la faire fondre en larmes.

    Traduction : Johanne Heppell et #TRADFEM
    Version originale : https://cultmtl.com/2019/07/quebec-racism
    #racisme #agression_raciste #agression_sexiste #violence_masculine #québec

  • #Kajsa_Ekis_Ekman : Toute maternité de substitution est de l’exploitation — le monde devrait se rallier à l’interdiction adoptée en Suède.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/11/toute-maternite-de-substitution-est-de-lexploitation-le-monde-dev

    Cette semaine, la Suède a pris fermement position contre la maternité de substitution. L’enquête gouvernementale à ce sujet a publié ses conclusions, que le Parlement devrait approuver plus tard cette année. Il s’agit notamment d’interdire toute maternité de substitution, qu’elle soit commerciale ou altruiste, et de prendre des mesures pour empêcher les citoyens de fréquenter dans ce butdes cliniques situées à l’étranger.

    Il s’agit d’une décision révolutionnaire, un véritable pas en avant pour le mouvement des femmes. Initialement divisées sur la question, les celles-ci ont progressivement fait front commun et mieux ciblé cet enjeu. Au début du mois de février (2016), des militantes féministes et des droits de la personne du monde entier se sont réunies à Paris pour signer la charte contre la maternité de substitution, et le Parlement européen a également demandé à ses États de l’interdire.

    Les principales objections au rapport de l’enquête suédoise viennent d’hommes voulant devenir pères, qui affirment que si une femme veut devenir mère porteuse, il est certainement erroné de l’en empêcher. Par contre, il est révélateur de constater que très peu de femmes se désolent de cette occasion manquée. Il est clair qu’au bout du compte, c’est la demande qui alimente cette industrie.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/feb/25/surrogacy-sweden-ban
    #droits_humains #féminisme #GPA #maternité_de_substitution #suède

  • « Je suis une femme trans et je soutiens le droit des femmes de naissance à des espaces non mixtes »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/11/je-suis-une-femme-trans-et-je-soutiens-le-droit-des-femmes-de-nai

    Je suis très découragée d’apprendre aujourd’hui que vous avez décidé d’empêcher la conférence Radfem Rise Up de se réunir dans vos locaux. Je comprends qu’à titre d’entreprise privée, vous avez le dernier mot sur les types d’expression que vous y autorisez. Toutefois, je crains que votre décision a probablement été influencée par des activistes trans qui non seulement n’ont pas à cœur les meilleurs intérêts des femmes, mais se comportent d’ailleurs souvent de façons misogynes.

    Le sexe a de l’importance. Nier cette importance du sexe repousse de plusieurs siècles le travail du mouvement féministe, voire le rend carrément impossible. Les femmes au 19e siècle n’ont pas été privées du droit de vote parce qu’elles « performaient la féminité » : on les empêchait de voter parce qu’elles étaient de sexe féminin (female). Les filles, qui sont de loin les principales victimes des agressions sexuelles dans l’enfance, ne sont pas attaquées parce qu’elles « s’identifient » comme filles – elles sont de sexe féminin et n’ont donc pas le choix en la matière. La pratique de l’avortement sexospécifique en Inde et en Chine, qui a dans certains secteurs déséquilibré le rapport entre les sexes en le portant jusqu’à 118/100 (masculin/féminin) n’a pas lieu à cause du « genre » du foetus, un concept évidemment risible dans ce contexte ! Il s’agit bel et bien d’un enjeu de sexe.

    Les femmes trans ne sont pas de sexe féminin. Je vis comme une femme aujourd’hui, mais je suis née mâle et j’ai été élevée en garçon. J’ai effectué à la fin de mon cours secondaire la transition vers une vie en tant que fille/femme et j’ai maintenant vécu plus de la moitié de ma vie en tant que fille/femme. Composer avec le sexisme n’est pas une sinécure, mais je suis beaucoup moins malheureuse que je ne l’étais avant ma transition. (Le fait de « passer », d’être perçue comme de sexe féminin (passing as female) m’a également rendu la vie plus facile quand j’étais visiblement transgenre, et je suis chanceuse d’avoir eu cette expérience.) Toutefois, même après avoir pris toutes les hormones et avoir obtenu une SRS (chirurgie de réassignation sexuelle), je suis toujours de sexe masculin (I’m still male). Ma structure osseuse est masculine. Je suis encore quelqu’un qui a vécu en garçon jusqu’à ma transition. Je n’ai pas d’utérus et je ne serai jamais enceinte. Rien ne peut changer ces réalités ! Je vis ces jours-ci une existence « furtive », et la plupart des gens présument que j’ai eu une enfance normale de fille. Quand je suis au bord des larmes, il arrive que des copains s’inquiètent de m’avoir mise enceinte. Cependant, je me souviens encore de mon enfance, je connais mon corps, et je sais que je serai toujours différente d’autres femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://snowflakeespecial.tumblr.com/post/54689372575/open-letter-to-beaver-hall-gallery-im-a-trans-woman
    #identité_de_genre #féminisme #non-mixité

  • #Michelle_Kelly : Survivre à l’industrie du sexe
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/10/michelle-kelly-survivre-a-lindustrie-du-sexe

    Je suis une Irlandaise britannique de classe ouvrière des West Midlands. Je suis mère, ex-enseignante et auteure à succès. Je fais du bénévolat depuis six ans dans un centre d’accueil de femmes prostituées de la rue, et je suis fiduciaire d’un organisme de bienfaisance qui offre à la fois un soutien de prévention et des services de sortie.

    Et je suis une survivante de la prostitution.


    J’ai commencé à me prostituer – bien qu’à l’époque j’appelais cela « faire de l’escorte » – au tout début de la vingtaine, et j’ai finalement arrêté après mes trente ans. Je n’ai pas été physiquement contrainte. Bien que les « gestionnaires » des agences d’escorte et des bordels qui me prostituaient aient toujours pris 70 % de mes revenus et qu’ils étaient souvent menaçants et intimidants, ils ne se seraient pas qualifiés de « proxénètes ». Au moment de mon entrée dans ce milieu, j’étais dans une relation de violence physique, émotionnelle et sexuelle, qui me maintenait sous un contrôle financier, tout en tentant de survivre à des traumatismes causés par des agressions sexuelles subies au cours de mon enfance. Ce n’est pas un hasard s’il existe entre les violences sexuelles infligées aux enfants et l’entrée dans la prostitution, comme en témoignent la plupart des survivantes. Ma motivation à me lancer dans la prostitution était d’essayer de réunir, dans un délai aussi court que possible, assez d’argent pour trouver un logement pour moi et mon fils de deux ans, afin de pouvoir échapper à un conjoint agresseur.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@michellekelly_79020/surviving-the-sex-trade-874b95f2c6af
    #système prostitutionnel #survivante #violences_masculines #acheteurs_de_sexe #mouvement_abolitionniste

    • Donc, je vais vous parler des acheteurs de sexe. Je n’ai jamais vu un acheteur sexuel s’assurer que la personne vendant l’accès à son corps avait l’impression de faire un choix libre. Ou leur demander leur âge. Je n’ai jamais entendu parler de cela. On m’a cependant déjà demandé si je devais donner des pourboires à mon proxénète, et on m’a dit de ne pas m’inquiéter, que je n’avais pas à faire semblant de jouir. En fait, l’acheteur préférait que je ne le fasse pas. D’après mon expérience, les acheteurs ne se donnent même pas la peine de s’imaginer que la vendeuse n’est pas exploitée. J’ai également assisté à des conversations entre proxénètes et pornographes au sujet du « type de femme » sur lesquelles on peut régulièrement compter pour se livrer à la prostitution. Le consensus parmi ces hommes était que les jeunes femmes fraîchement sorties du système d’aide à la jeunesse étaient les plus faciles à manipuler. J’ai également entendu des échanges sur la façon d’obtenir de faux papiers d’identité à l’intention de mineures. Le fait que la prostitution « traditionnelle » et la traite des personnes coexistaient et se chevauchaient était un secret de polichinelle que je n’ai jamais été autorisée à remettre en question.

  • #Shanie_ROY : #CYNTOIA_BROWN ENFIN EN LIBERTÉ !
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/07/cyntoia-brown-est-libre

    Cyntoia Brown, de tes 16 ans bientôt 30, de ton désir d’avoir été autre qu’une carcasse perdue dans le Tennessee, de ta chair vendue que tu as réclamée comme tienne par un coup de feu, de ton outrage d’avoir annihilé l’excitation d’un homme forçant tes jambes, de la castration par ta balle enfoncée dans son crâne de 43 ans.
    Parfois, je me surprend à jalouser ce petit moment de toute-puissance face à l’assouvissement dernier du Monsieur. Expérience que Cyntoia a payée plus cher que n’importe quel client : une vie en prison. Et ce qu’elle a fait, ce n’est que le fantasme quotidien de centaines de milliers de putes…
    Je félicite mes camarades abolitionnistes et les groupes alliés sur ce dossier. Mais, j’aimerais dire que, selon les données et mon terrain, environ le tiers des femmes incarcérées ont un passé de prostitution.
    En tk, je me sens un peu plus libre maintenant qu’elle l’est.

    #justice #prostitution #violences_masculines

  • #MaryKate_Fain : La montée en puissance de « l’homme féministe » n’est pas une victoire pour le féminisme
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/07/la-montee-en-puissance-de-lhomme-feministe-nest-pas-une-victoire-

    #Aziz_Ansari, un soi-disant homme féministe, fait un retour en force. Le 9 juillet, un nouveau spectacle humorstique, diffusé sur Netflix, a marqué son retour sous les feux de la rampe après son moment #MeToo de l’an dernier. En 2018, l’humoriste, comédien, acteur et concepteur de l’émission Master of None, s’était éclipsé du monde de la télévision après qu’un article publié sur le site Babe eût raconté l’histoire de « Grace », une femme alléguant qu’Ansari était sexuellement agressif à son égard lors d’une soirée qui avait mal tourné. Le site Babe a d’ailleurs lui-même mis la clé sous la porte après avoir été dénoncé pour avoir entretenu une culture de travail aussi machiste que celle d’une fraternity étasunienne, y compris de multiples cas d’inconduite sexuelle. (...)


    Ces dernières années, il est en effet devenu à la mode pour les hommes de s’identifier comme féministes. Selon certains sondages, la proportion d’hommes se disant féministes est passé de 20 pour cent en 2001 à 33 pour cent en 2016. Des groupes féministes libéraux comme HeForShe ont plaidé pour l’inclusion des hommes dans le féminisme, soutenant que nous avions besoin de l’appui des hommes pour améliorer la situation des femmes. La campagne « This Is What a Feminist Looks Like » (Voici ce à quoi ressemble un-e féministe), lancée en 2014 par le magazine Elle du Royaume-Uni a (surtout) mis en vedette des stars masculines affichant sur un t-shirt ce slogan controversé.
    Cet argument n’a rien de nouveau. Dans son livre de 1984, De la marge au centre. Théorie féministe, Bell Hooks a soutenu qu’en refusant d’admettre les hommes dans le mouvement, les féministes blanches créaient spécifiquement un monde plus sexué. La souffrance des hommes, écrivait-elle, « ne doit pas être passée sous silence ».
    Le problème, cependant, c’est que les hommes qui sont censés être nos alliés – c’est-à-dire les hommes féministes – ne sont pas toujours aussi éclairés qu’on pourrait s’y attendre.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/07/11/the-rise-of-the-male-feminist-doesnt-demonstrate-a-win-for-feminism
    #violences_masculines #proféministes #hommes_féministes #agression_sexuelle #féminisme_pro-sexe #pornographie #féminisme

  • #Julie_Bindel : Andrea Dworkin est la féministe radicale et visionnaire dont nous avons besoin en ces temps difficiles. Voici pourquoi.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/05/14/andrea-dworkin-est-la-feministe-radicale-et-visionnaire-dont-nous

    J’ai connu la vraie Dworkin, et notre amitié de dix ans m’a appris beaucoup plus sur l’amour que sur la haine. « Je conserve dans mon cœur les récits des femmes », me répondait-elle quand je lui demandais comment elle arrivait à demeurer saine d’esprit dans le travail qu’elle faisait. « Ces récits m’exhortent à continuer et à rester concentrée sur ce qui doit être fait. »

    Elle était motivée par un désir inné de débarrasser le monde de la douleur et de l’oppression. Si nous avions été plus nombreuses à écouter Dworkin pendant ses décennies de militantisme et à prendre son travail plus au sérieux, plus de femmes auraient adhéré à un féminisme intransigeant, par opposition au féminisme fun, qui se prête au genre de slogans qu’on peut lire sur les T-shirts de mode, celui qui vante le « girl power » individuel des filles et l’audace de porter le pantalon, plutôt qu’un mouvement collectif pour libérer toutes les femmes de la tyrannie de l’oppression.

    Nous nous sommes rencontrées en 1996. J’étais l’une des organisatrices d’une conférence internationale sur la violence faite aux femmes, et Dworkin était l’une des oratrices principales. Nous nous sommes tout de suite bien entendues, à cause d’un humour semblable et de quelques amies en commun. Le premier soir, nous sommes allées souper avec d’autres conférencières et nous avons rigolé haut et fort de nos différentes listes de souhaits sur des moyens de mettre fin au patriarcat. « Avez-vous remarqué, nous a dit Dworkin le lendemain matin, qu’on nous appelées « ladies » à notre arrivée, « you guys » quand ils ont pris notre commande, et qu’on a probablement été bannies à vie en repartant ? »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2019/apr/16/why-andrea-dworkin-is-the-radical-visionary-feminist-we-need-in-our-ter
    #Andrea_Dworkin #féminisme_radical #misandrie #patriarcat #violences_masculines #femmes_de_droite