• [Dans tes oreilles !]
    Résistance ? Violence ? Pacifisme ? Collaboration ?

    Alors que le #G7 pérore et que le contre G7 s’endort, je viens d’enchainer 2 écoutes que je trouve plutôt complémentaires :

    Damasio, Dufresne, Lordon : Résistance, résistances
    https://ecrits-aout.fr/articles/damasio-dufresne-lordon

    G7 de Biarritz : le contre-sommet peine à déborder
    https://radioparleur.net/2019/08/25/g7-de-biarritz-le-contre-sommet-peine-a-deborder

    pitch du premier :

    C’est le Dictionnaire amoureux de la Résistance, de #Gilles_Perrault, qui sert de point de départ à cette rencontre. L’esprit de la Résistance peut-il encore nous être utile aujourd’hui ? Peut-on le voir à l’œuvre dans les #mouvements des peuples actuels ?
    Cette question qui leur est proposée, #Alain_Damasio, #David_Dufresne [@davduf] et #Frédéric_Lordon la débordent bien vite. Peut-on échapper à la #société-de-contrôle ou doit-on la renverser ? Est-il possible de construire un archipel de #dissidences qui résiste à la #répression ? Le Grand soir n’est-il qu’un fossile d’une pensée politique ensevelie ?

    pitch du second :

    Samedi 24 août, deux manifestations, l’une pacifique, l’autre plus radicale ont illustré les dissensions du contre-sommet du G7. Entre volonté de respecter un #consensus d’action non-violentes, #critiques #stratégiques réciproques et présence policière permanente, la journée a été mouvementée…
    [ lire aussi l’article qui retranscrit les journées]

    Je termine ces écoutes comme je le souhaitais, avec bien plus de questions que de réponses et c’est tant mieux. Mon expérience m’a appris que c’est lorsqu’on ne montre qu’une seule voie pour atteindre un but, pis encore, quand elle ressemble à une autoroute de la mi-août, qu’on va le plus souvent droit dans le mur. Je ne crois pas en une « masse critique » unie qui ferait basculer les choses et surtout les pouvoirs, fédérée par UNE parole, encore moins UNE personne.

    Et puis, objectivement, force est de reconnaître que l’injonction au #pacifisme, comme toute #injonction, est une #violence. Même combat, d’ailleurs, concernant l’injonction à la non-violence !
    Elle l’est d’autant plus que dans 90% des cas elle est un non-sens dû une méconnaissance historique (voire un #déni, une #dissonance_cognitive). Le pacifisme c’est croire en la #Paix, la rechercher et tout faire pour y parvenir. Qui peut actuellement dire que nous vivons en paix sauf à s’extraire de toutes les crasses et casses sociales locales, sauf à s’extraire de nos responsabilités internationales et ne pas reconnaitre les multiples chemins (#kyriarchie) de la domination ? Le pacifisme c’est résister pour la paix, et la #résistance, ne serait-ce que par l’auto-défense, implique parfois de se battre. Sinon nous basculerions dans un dogme du #sacrifice.

    C’est dans la reconnaissance de ces voie multiples des multitudes de luttes à mener que se situe, selon moi, ce #résistances avec un petit « r » et beaucoup de « s » auquel il est fait référence dans le premier enregistrement.

    Quand à la #non-violence, une fois encore je renverrai vers la tribune de #Juliette_Rousseau, qui a été la porte-parole de la Coalition climat 21, collectif de la société civile créé en 2014 pour préparer les mobilisations pendant la #COP21, et qui en a tiré cette leçon : La non-violence doit accepter la pluralité des formes de lutte
    https://archive.org/details/20170419_La_Non-Violence


    (https://seenthis.net/messages/591248)

    Et pour un peu de légèreté, ce mini clip du compte Illuminati Reptilien sera parfait en clap final : https://twitter.com/IllumiReptilien/status/1165255537652568064

  • Les écrit d’août
    https://ecrits-aout.fr

    Des rencontres littéraires dans un village du Limousin (à la lisière du plateau des Milles-vaches). C’est du 16 au 19 août à Eymoutiers

    Une vingtaine d’auteures et d’auteurs invités. Une présentation et un entretien avec chacun, entrecoupés de lectures d’extraits de son œuvre, avec éventuellement accompagnements musicaux et/ou projections.

    Temps forts de ces rencontres dont chaque jour sera consacré à un thème : un banquet littéraire quotidien sur le thème du jour, une « joute de traduction » pour découvrir les coulisses du métier de traducteur, des projections de séries télés et un film sur Belleville et ses romanciers (réalisé par José Reynes, sur une idée de Serge Quadruppani), une exposition de Golo, un concert de Jaap Mulder sur des poèmes de Jérôme Leroy et du poète russe Vladimir Vyssotski, une création musico-littéraire d’Eric Vuillard (Goncourt 2018) et Julien Boudard. Les auteurs parleront de cuisine (Chantal Pelletier), de polar à la télé (Chantal, Tito Topin et Hugues Pagan), du droit des étrangers (Karine Parrot) et de la vie au Cameroun (Nicolas Fargues), de la Commune de Paris (Hervé Le Corre), d’une famille anar confrontée à la laideur du monde (Marin Ledun) ou de la dernière bataille de la Douceur à Eymoutiers (Jérôme Leroy), des bidonvilles de Nanterre (Victor Collet) et enfin dans un dialogue entre notre grand ancien Gilles Perrault, Jérôme Leroy notre auteur-résident de cette année, et la salle, on échangera sur le thème de la Résistance hier et des résistances aujourd’hui.

    Pas de dédicaces obligatoires mais des échanges impromptus avec les auteurs au hasard des événements, des repas autour d’une vaste table où on trouvera aussi bien les livres des invités ainsi que d’autres qu’ils nous auront suggérés, ainsi que la production de petites maisons d’édition invitées (Libertalia, l’Insomniaque, Agone, La Fabrique…).

  • Les écrits d’août d’Eymoutiers
    http://www.davduf.net/les-ecrits-d-aout-d-eymoutiers

    Une vingtaine d’auteures et d’auteurs invités, au coeur du Limousin et du Parc Naturel Régional de Millevaches. Parmi lesquels : Jérome Leroy, Eric Vuillard, Serge Quadruppani, Alain Damasio, Chantal Pelletier, Tito Topin, Hugues Pagan, Gilles Perrault, Frédéric Lordon, ou mézigue. Une présentation et un entretien avec chacun, entrecoupés de lectures d’extraits de son œuvre, avec éventuellement accompagnements musicaux et/ou projections. Temps forts de ces rencontres dont chaque jour sera (...) #Agenda

    / #Livres, Une

    • Je constate avec une certaine perplexité que nous sommes deux à avoir partagé ce billet. J’avais moi-même posté la même info une semaine plus tard, qui n’a, elle, été partagée par personne...

      Voilà qui me confirme (si cela était nécessaire) que les réseaux sociaux, qu’ils soient mainstream ou alternatifs, sont des mouroirs de l’échange et de la communication. On publie comme on se regarde dans un mirroir, on like ou partage comme on se salue distraitement de la tête en se croisant dans le couloir ou l’ascenseur... on ne lit pas ou plus vraiment, on ne suit plus les liens pour s’informer... on est juste présent ici, sur Twitter, Facebook ou Mastodon (ou qui sait quoi d’autre) pour se faire croire que l’on existe sur l’Internet.

      Point.

      Pourtant, dans un coin perdu du limousin (#Eymoutiers), des gens se sont fait chier à organiser des rencontres littéraires, avec un casting de la mort qui tue (consultez le programme), ont dépensé beaucoup d’énergie, mis en jeu beaucoup de passions et tout autant d’affects...

      On aurait pu penser et croire que tout ce que compte d’alternatif, d’indépendant et/ou de contestataire le Oueb, la Fédiverse ou les réseaux sociaux ait envie de donner un petit coup de pousse, faire circuler l’information, lancer des bouteilles à la mer au cas où quelqu’un⋅e passe par Eymoutiers cet été...

      Rien. Que nenni...

      “Il faut porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante” disait Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra (1885). Nous ne portons plus le chaos en nous, tout au plus le confort d’une contestation auto-proclamée. Nous n’enfantons plus d’étoiles dansantes, mais nous nous regardons le nombril pour ne pas voir que nous avons déjà perdu.

      https://seenthis.net/messages/796335
      https://ecrits-aout.fr