• Décès de deux jeunes ressortissants français dans la Bande de Gaza (31.10.23) - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2023/article/deces-de-deux-jeunes-ressortissants-francais-dans-la-bande-de-gaza-3

    La France a appris avec tristesse le décès de deux enfants de nationalité française se trouvant dans le nord de la Bande de Gaza avec leur mère française qui aurait elle-même été blessée, de même que son troisième enfant.

    Le consulat général de France à Jérusalem ne parvient toutefois pas à établir le contact direct sur le terrain avec cette ressortissante. Nous ne sommes donc pas en mesure à ce stade de vérifier la situation de cette famille. Nous continuons nos efforts afin de joindre cette ressortissante et lui porter assistance et soutien, ainsi qu’à sa famille, dans la mesure de nos capacités.

    Nous demandons instamment à nouveau à ce que les ressortissants étrangers et notamment nos compatriotes puissent sortir de Gaza. Les services du ministère de l’Europe et des affaires étrangères sont pleinement mobilisés en ce sens. Notre consulat général à Jérusalem est en contact permanent avec nos ressortissants, nos agents et leurs ayants-droits à Gaza.

    La France réitère son appel urgent à une trêve humanitaire afin que l’aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin. L’accès humanitaire doit être continu, rapide, sûr et sans entrave, afin que l’aide puisse répondre de manière durable aux besoins des populations civiles à Gaza.

    #Francediplo #7oct23

    • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre4

      Q - Les appels à un cessez-le-feu humanitaire se multiplient, et ce sont souvent des partenaires de la France qui lancent ces appels. Les Américains s’y opposent. Quelle est la position de la France, qui appelle jusqu’à maintenant à une trêve humanitaire mais pas à un cessez-le-feu ?

      R - Comme vous le savez, le Président de la République a achevé tout récemment une tournée dans la région, qui lui a permis d’adresser la situation très grave au Proche-Orient. Cette initiative, portée par le Président de la République, une initiative pour la paix et la sécurité pour tous, a trois piliers : le premier, qui concerne la sécurité et la lutte contre le terrorisme ; le second, la protection des populations civiles et la question de l’aide humanitaire ; et le troisième, la reprise décisive du processus politique. (...)

    • c’était de la lutte contre le terrorisme
      DEUX ENFANTS FRANÇAIS TUÉS À GAZA : CE QUE L’ON SAIT SUR LEUR MÈRE
      https://rmc.bfmtv.com/actualites/international/deux-enfants-francais-tues-a-gaza-ce-que-l-on-sait-sur-leur-mere_AV-20231.

      Parmi les victimes dans la bande de #Gaza, deux #enfants français. Le ministère des Affaires étrangères a annoncé leur mort ce mardi. Ils étaient dans le nord de la bande de Gaza avec leur mère, Yasmine Znaïdi. Elle est blessée, tout comme son troisième enfant. Agée de 43 ans, cette Française est déjà connue des autorités.

      Elle est visée depuis 2016 par un mandat d’arrêt international pour association de malfaiteurs en vue d’actes de terrorisme. Elle est soupçonnée d’avoir apporté un soutien logistique et financier à des proches du Hamas et du Djihad islamique, via son association Perle d’Espoir, fondée en 2013, une association humanitaire censée aider les enfants palestiniens et syriens

  • Israël : l’avocat Salah Hamouri bientôt expulsé vers la France
    La Croix (avec AFP), le 30/11/2022 à 20:42 Modifié le 30/11/2022 à 20:57
    https://www.la-croix.com/Monde/Israel-lavocat-Salah-Hamouri-bientot-expulse-vers-France-2022-11-30-120124

    L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, détenu sans accusation formelle dans une prison israélienne depuis le mois de mars dernier, doit être expulsé dimanche prochain en France, ont indiqué mercredi 30 novembre à l’AFP sa famille et un groupe de soutien.

    « Le défenseur des droits de l’homme franco palestinien Salah Hamouri, détenu dans le cadre d’une détention administrative arbitraire, vient de recevoir, ce 30 novembre, une notification selon laquelle il sera déporté de force dimanche le 4 décembre en France », a indiqué le groupe de soutien à l’AFP, une information confirmée par sa famille, une source diplomatique et les autorités palestiniennes. (...)

    #Salah_Hamouri
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    https://twitter.com/LiberezSalah/status/1597996014014984193

    https://twitter.com/LiberezSalah/status/1598118789845241858

    • Israeli revokes Jerusalem Residency Rights Of Imprisoned Palestinian-French Lawyer
      Dec 1, 2022 – – IMEMC News
      https://imemc.org/article/israeli-revokes-jerusalem-residency-rights-of-imprisoned-palestinian-french-l

      On Wednesday, the Israeli Prison Authority informed imprisoned Palestinian-French lawyer, held under Administrative Detention without charges or trial, that it revoked his Jerusalem ID card and stripped him of all residency rights in occupied Jerusalem, and will be deporting him to France upon his release.

      The Israeli occupation imposed a three-month Administrative Detention order against the imprisoned lawyer, Salah Hammouri, 37, and renewed the order in June 2022, then renewed it again in September 2022.

      Hammouri, a lawyer and a field researcher with the Ad-Dameer Prisoner Support And Human Rights Association, spent more than eight years in Israeli prisons, starting when he was abducted in 2001 and was sentenced to five months in prison.

      In 2004 he spent four months under arbitrary Administrative Detention orders without charges, then was abducted again in the year 2005 and was imprisoned for seven years, and then in the year 2017, he was abducted yet another time and spent 13 months under Administrative Detention orders, and upon his release, he received an order barring him from entering the rest of the West Bank for two years.

      On June 6, 2022, Salah received another three-month Administrative Detention order just hours before his scheduled release after being imprisoned for three months under a similar order.

      The decision to revoke his residency was made in October of last year, 2021, after accusing him of “breeching loyalty to the state” for his human rights and legal work in defending Palestinian political prisoners.

      Salah was born to a Palestinian father from Jerusalem where he grew up and lived, and his mother is a French national.

      Several years earlier, Israel deported his French wife to her country after detaining her at the airport in Tel Aviv for three days when she returned to Jerusalem. Salah and his wife have two children. (...)

    • Point de presse du 1er décembre 2022
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre4

      4. Situation de M. Salah Hamouri

      Q - Avez-vous une réaction à l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri ? Confirmez-vous que celle-ci doit intervenir ce dimanche ?

      R - La France suit la situation de Salah Hamouri de très près et au plus haut niveau. Le Président de la République avait abordé son cas lors d’en entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Y. Lapid. Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sont en contact étroit avec sa famille et ses avocats.

      M. Salah Hamouri doit pouvoir mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et son épouse et ses enfants doivent pouvoir s’y rendre pour le retrouver.

  • Point de presse du 14 octobre 2022
    Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
    https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre3

    3. Situation de M. Salah Hamouri

    Q - Vous aviez évoqué votre mobilisation et vos nouvelles démarches pour Salah Hamouri. Pouvez-vous nous dire quelles démarches ont effectivement été entreprises ?

    R - Notre ambassadeur a rendu visite à Salah Hamouri en prison. Par la suite, il a conduit une démarche auprès du cabinet du Premier ministre israélien pour demander l’amélioration de ses conditions de détention et autoriser une visite de sa famille en Israël dès que possible./.

    #Salah_Hamouri #FranceDiplo

  • Emprisonné en Israël, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri entame une grève de la faim
    Vendredi 30 septembre 2022 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/israel-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-greve-faim-detention-a

    Salah Hamouri, avocat franco-palestinien de premier plan spécialiste des droits de l’homme, a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation par Israël au cours des six derniers mois.

    Arrêté le 7 mars à son domicile dans le quartier de Kufr Aqab, à Jérusalem-Est occupée, Salah Hamouri (37 ans) est depuis lors maintenu en détention administrative – une politique israélienne abondamment employée contre les Palestiniens pour les maintenir en détention sans inculpation ni jugement pendant des périodes pouvant aller jusqu’à six mois, renouvelables indéfiniment.

    L’avocat fait partie des 30 détenus administratifs palestiniens ayant entamé dimanche une grève de la faim pour protester contre cette pratique controversée.

    « Nous poursuivrons notre lutte, conscients de ce qui nous attend : répression, abus, isolement, confiscation de nos vêtements et des photos de nos enfants, dans des cellules en béton dépourvues de tout, sauf de nos corps et de notre douleur », ont déclaré les prisonniers dans un communiqué annonçant leur grève de la faim.

    « Nous avons à peine assez d’air pour respirer. »

    Israël a prolongé la détention de Salah Hamouri une première fois en juin pour des liens présumés avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ce qu’il dément. Le 5 septembre, sa détention a été prolongée de trois mois supplémentaires. (...)

    #Salah_Hamouri

    • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
      Point de presse du 29 septembre 2022
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre3

      3. Situation de M. Salah Hamouri

      Q - L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, défenseur des droits humains, incarcéré depuis le mois de mars, est en grève de la faim depuis le 25 septembre comme nombre d’autres prisonniers enfermés dans le cadre de la détention administrative. Salah Hamouri vient d’être placé à l’isolement par les autorités israéliennes. Il se trouve actuellement dans une cellule de 4m2, sans fenêtres, avec un matelas et un WC. Quelles actions concrètes entendez-vous entreprendre - au-delà de l’habituelle visite consulaire et des demandes d’explications à Israël que vous n’obtenez jamais - pour faire cesser ce déni de justice et cette atteinte aux droits humains comme vous savez le faire s’agissant d’autres pays ?

      R - Nous continuons à suivre très attentivement la situation de M. Salah Hamouri, qui a débuté une grève de la faim le 25 septembre.

      Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères est pleinement mobilisé sur la situation de M. Salah Hamouri et veille à lui apporter toute l’assistance possible. Une nouvelle visite consulaire doit lui être rendue prochainement.

      Nous avons conduit de multiples démarches à tous les niveaux auprès des autorités israéliennes au cours des derniers mois, à Paris auprès de l’ambassadrice d’Israël comme en Israël auprès du ministère israélien des affaires étrangères, des services du Premier ministre et de la présidence d’Israël, pour demander que l’ensemble des droits de M. Hamouri soient respectés et qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours.

      Nous souhaitons que Salah Hamouri puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver.

  • Point de presse du 15 juin 2022
    Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
    https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2022/article/situation-de-salah-hamouri-q-r-extrait-du-point-de-presse-15-06-22

    2. Situation de M. Salah Hamouri

    Q - Bonjour, voilà maintenant dix jours que l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a entamé sa nouvelle détention administrative. Autant que nous le sachions, Israël n’a pas répondu à vos demandes d’explications ce qui n’est pas étonnant puisque le dossier est secret. Il pourrait même être vide. La situation serait la même. L’ambassadrice d’Israël en France a-t-elle été convoquée par votre ministère afin de protester et d’obtenir ces fameuses explications ?

    Or, vous n’êtes pas sans ignorer que, dans le même temps, les autorités israéliennes ont décidé de ne pas renouveler sa carte de résident de Jérusalem. Une procédure est en cours devant la justice et la Cour suprême doit se prononcer en février 2023. Autant dire que, si rien n’est fait, Salah Hamouri pourrait rester en prison jusqu’au mois de février prochain puis être expulsé de sa ville natale !

    Il y a dix jours, vous avez émis le souhait que Salah Hamouri « soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver ».

    La famille de Salah Hamouri est en souffrance. La situation se répercute maintenant gravement sur la vie quotidienne de son épouse et ses enfants.

    Demandez-vous l’abandon de la procédure d’annulation de sa carte de résident de Jérusalem ?

    R - Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères est pleinement mobilisé à Paris, Tel Aviv et Jérusalem sur la situation de M. Salah Hamouri et veille à lui apporter toute l’assistance possible.

    Aujourd’hui même, le consulat général de France à Jérusalem lui a rendu visite au titre de la protection consulaire, comme il l’avait fait les 21 mars et 19 mai dernier. Le consulat général de France à Jérusalem est en outre systématiquement présent au tribunal lors des audiences au cours desquelles M. Hamouri est amené à comparaître, notamment lors de la dernière audience du 9 mars.

    Nous avons conduit de multiples démarches auprès des autorités israéliennes au cours des derniers mois, notamment auprès du ministère israélien des affaires étrangères et de la présidence israélienne, pour demander que l’ensemble des droits de M. Hamouri soient respectés et qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours.

    Nous souhaitons que Salah Hamouri puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver./.

    #Salah_Hamouri #franceDiplo

  • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
    Point de presse du 07 juin 2022
    https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2022/article/situation-de-salah-hamouri-q-r-extrait-du-point-de-presse-07-06-2022

    6. Situation de M. Salah Hamouri

    Q - Fin avril, vous aviez dit souhaiter que Salah Hamouri « soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver ». Emprisonné depuis le début mars, l’avocat franco-palestinien devait être libéré ce 6 juin. Sa détention administrative vient d’être prolongée de trois mois. Preuve que les déclarations de la France ont peu de poids pour Tel Aviv. Ma question est simple : au-delà des mots (qui sont de peu d’effets comme on le voit) entendez-vous engager de véritables actions, concrètes et publiques, de coercition, afin qu’Israël cesse le harcèlement de Salah Hamouri (retrait de sa carte de résident de Jérusalem, suppression de sa couverture maladie, hackage Pegasus de son téléphone, éloignement de sa famille...) visant à ce qu’il quitte Jérusalem (ville où il est né) et le libère sans conditions ?

    R - Nous avons pris note avec préoccupation du prolongement de la détention administrative de M. Salah Hamouri. Sa situation fait et continuera de faire l’objet d’un suivi attentif. Nous avons en particulier conduit plusieurs démarches auprès des autorités israéliennes afin que ses droits soient respectés.

    Depuis sa dernière arrestation, le consulat général de France à Jérusalem a pu lui rendre visite à deux reprises au titre de la protection consulaire et est intervenu auprès des autorités israéliennes pour demander une nouvelle visite. Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir des explications sur les raisons de sa détention et pour veiller à ce que l’ensemble des droits de M. Hamouri soit respecté et à ce qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours.

    Nous souhaitons qu’il soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver./.

    #Francediplo #Salah_hamouri

    • Trump’s Golan Heights Diplomatic Bombshell Was Bound to Drop. But Why Now?
      Anshel Pfeffer | Mar 21, 2019 9:18 PM
      https://www.haaretz.com/israel-news/elections/.premium-trump-s-golan-heights-diplomatic-bombshell-was-bound-to-drop-but-w?

      Trump couldn’t wait until Netanyahu joined him in Washington on Monday, and his calculated move right before the election could cause Israel damage

      Since no one is any longer even trying to pretend that Donald Trump isn’t intervening in Israel’s elections on Prime Minister Benjamin Netanyahu’s behalf, the only question left to ask following the U.S. president’s announcement on Twitter that “it is time for the United States to fully recognize Israel’s sovereignty over the Golan Heights,” is on the timing.

      Why now? Since Netanyahu is flying to Washington next week anyway, surely it would have made more sense for Trump to make the announcement standing by his side in the White House.

      You don’t need to be a conspiracy theorist to speculate, that given the extremely intimate level of coordination between Trump and Netanyahu’s teams, the timing is no coincidence. For a possible reason why Trump didn’t wait for Netanyahu to arrive in Washington before lobbing his diplomatic bombshell, check out Netanyahu’s pale and worried features at the press conference on Wednesday where he stated that Iran has obtained embarrassing material from Benny Gantz’s phone.

      Netanyahu is petrified that the new revelations on his trading in shares in his cousin’s company, which netted him $4.3 million and may have a connection with the company’s dealings with the German shipyard from which Israel purchases it submarines, could dominate the last stage of the election campaign. That’s why he so blatantly abused his position as the minister in charge of Israel’s intelligence services, to claim he knew what Iran had on Gantz. He desperately needs to grab back the news agenda.

      But the Gantz phone-hacking story, which leaked to the media last Thursday evening, has proven a damp squib. There is no credible evidence, except for the word of a panicking prime minister, that whoever hacked his phone, even assuming it was the Iranians, have anything to blackmail Gantz with. So the next best thing is to get a friend with 59 million followers on Twitter to create a distraction. Conveniently, this happened just before the agenda-setting primetime news shows on Israeli television.

      And how useful that Secretary of State Mike Pompeo is currently in Israel anyway and has just visited the Western Wall, accompanied by Netanyahu – another diplomatic first as previously senior U.S. officials, including Trump during his visit in 2017, refrained from doing so together with Israeli politicians, to avoid the impression that they were prejudging the final status of eastern Jerusalem.

      A recognition of Israeli sovereignty on the Golan is also the perfect political gesture as far as Netanyahu is concerned. The Golan isn’t the West Bank, and certainly not Gaza. There is near-complete consensus among Israelis today that under no circumstances should Israel relinquish its control over the strategic Heights. Certainly not following eight years of war within Syria, during which Iran and Hezbollah have entrenched their presence on Israel’s northern border. Netanyahu’s political rivals have absolutely no choice but to praise Trump for helping the Likud campaign, anything else would be unpatriotic.

      They can’t even point out the basic fact that Trump’s gesture is empty. Just as his recognition of Jerusalem as Israel’s capital was. It won’t change the status of the Golan in international law and with the exception of a few client-states in Latin America, no other country is going to follow suit. It could actually cause Israel diplomatic damage by focusing international attention on the Golan, when there was absolutely no pressure on Israel to end its 51-year presence there anyway. Trump’s tweet does no obligate the next president and a reversal by a future U.S. administration would do more damage to Israel than the good that would come from Trump’s recognition.

      But none of that matters when all Netanyahu is fighting for is his political survival and possibly his very freedom, and he will use every possible advantage he can muster.

      In 1981, Israel passed the Golan Law, unilaterally extending its sovereignty over the Golan. A furious President Ronald Reagan responded by suspending the strategic alliance memorandum that had just been signed between the U.S. and Israel. The no less furious Prime Minister Menachem Begin hit back, shouting at the U.S. Ambassador Sam Lewis, “are we a vassal state? Are we a banana republic? Are we fourteen-year-old boys that have to have our knuckles slapped if we misbehave?”

      In 2019, the U.S. is treating Israel as a vassal state and a banana republic by flagrantly interfering in its election. This time the Israeli prime minister won’t be complaining.

    • Israël demande la reconnaissance de l’annexion du Golan suite à la découverte de pétrole | Jonathan…
      https://seenthis.net/messages/430645

      Israel steps up oil drilling in Golan | The Electronic Intifada
      https://electronicintifada.net/blogs/charlotte-silver/israel-steps-oil-drilling-golan

      The members of the strategic advisory board of Afek’s parent company include Dick Cheney, the former US vice-president, the media tycoon Rupert Murdoch and Larry Summers, the former secretary of the US treasury.

    • Plateau du Golan-Damas condamne les propos « irresponsables » de Trump
      22 mars 2019 Par Agence Reuters
      https://www.mediapart.fr/journal/international/220319/plateau-du-golan-damas-condamne-les-propos-irresponsables-de-trump
      Le gouvernement syrien a condamné vendredi les propos du président américain Donald Trump, lequel a déclaré que l’heure était venue pour les Etats-Unis de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.

      BEYROUTH (Reuters) - Le gouvernement syrien a condamné vendredi les propos du président américain Donald Trump, lequel a déclaré que l’heure était venue pour les Etats-Unis de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.

      Dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle Sana, une source au ministère syrien des Affaires étrangères estime que la déclaration de Trump illustre le « soutien aveugle des Etats-Unis » à Israël et ajoute que Damas est déterminé à récupérer le plateau du Golan par « tous les moyens possibles ».

      Les déclarations de Donald Trump ne changent rien à « la réalité que le Golan est et restera syrien », ajoute cette source, estimant qu’elles reflètent une violation flagrante de résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.

      A Moscou, également, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, citée par l’agence de presse RIA, a déclaré que tout changement de statut du Golan représenterait une violation flagrante des décisions des Nations unies sur cette question.

    • Point de presse du 22 mars 2019
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr
      1. Golan
      Q - Sur le Golan, le président américain Donald Trump vient d’annoncer que le temps est venu de reconnaître la souveraineté israélienne sur les Hauteurs du Golan, « qui est d’une importance stratégique et sécuritaire décisive pour l’Etat d’Israël et pour la stabilité régionale ». Cette analyse a-t-elle un sens, et une telle reconnaissance, venant après la négation américaine d’une paix négociée concernant le statut de Jérusalem, va-t-elle déclencher une réaction diplomatique française au nom de la seule France, de la France à l’UE, et de la France à l’ONU ?

      R - Le Golan est un territoire occupé par Israël depuis 1967. La France ne reconnaît pas l’annexion israélienne de 1981. Cette situation a été reconnue comme nulle et non avenue par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

      La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan, territoire occupé, serait contraire au droit international, en particulier l’obligation pour les Etats de ne pas reconnaître une situation illégale.

  • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères - Point de presse du 09 novembre 2018
    https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre3

    3. Territoires palestiniens - Colonisation (7 novembre 2018)

    Le comité de planification et de construction du district de Jérusalem a approuvé le 7 novembre les plans pour la construction de 792 unités de logements dans les colonies de Ramat Shlomo et de Ramot, situées au nord de Jérusalem.

    La France condamne cette nouvelle décision visant à permettre la construction de centaines de nouveaux logements dans les colonies de Jérusalem-Est.

    Ces décisions, ainsi que les démolitions et évacuations qui touchent les populations palestiniennes en zone C, et en particulier dans la zone E1, participent d’une même stratégie qui menace directement la viabilité d’un futur Etat palestinien.

    Nous appelons donc les autorités israéliennes à reconsidérer ces décisions et à abandonner cette stratégie de colonisation afin de préserver la solution des deux Etats avec Jérusalem comme capitale, à laquelle la France réitère son attachement./.

    #Francediplo

  • Tractations franco-saoudiennes autour du sort de Saad Hariri
    Par Georges Malbrunot Publié le 10/11/2017
    http://www.lefigaro.fr/international/2017/11/10/01003-20171110ARTFIG00177-tractations-franco-saoudiennes-autour-du-sort-de-

    Riyad souhaiterait remplacer le premier ministre libanais par un de ses frères. Le conseiller Moyen-Orient d’Emmanuel Macron a été dépêché à Beyrouth.

    L’avenir du premier ministre libanais démissionnaire, Saad Hariri, est au centre de toutes les tractations. « À notre connaissance, il est libre de ses mouvements », a réagi vendredi matin sur Europe 1 Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, quelques heures après la visite surprise d’Emmanuel Macron à Riyad, où il a rencontré le nouvel homme fort de l’Arabie, le prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS).

    De Riyad, le conseiller Moyen-Orient du chef de l’État, Aurélien Le Chevalier, a été dépêché à Beyrouth pour évoquer l’avenir du camp Hariri. Sollicité, l’Élysée a confirmé l’information, soulignant que cette visite était prévue de longue date.

    Quelques heures avant l’arrivée du chef de l’État à Riyad, l’ambassadeur de France en Arabie, François Gouyette, avait rencontré Saad Hariri. Selon une source française, « le leader libanais était entouré d’officiels saoudiens pour cet entretien qui n’aurait pas duré très longtemps ». La rencontre n’a pas eu lieu à l’Hôtel Ritz Carlton, où sont retenus de nombreux princes et dignitaires saoudiens accusés de corruption par MBS.
    (...)
    Après Saad, Baha Hariri

    Désormais, Riyad chercherait à remplacer Saad Hariri par un de ses frères. « Une proposition a été faite à la famille Hariri de désigner Baha, un frère de Saad, pour reprendre le flambeau politique », confie une source française à Beyrouth. Nazek, la veuve de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre assassiné en 2005, Bahyia Hariri, la sœur de ce dernier, et Ahmad, un fils de Bahyia qui dirige le Parti libanais Al-Moustaqbal, auraient été conviés à Riyad pour avaliser cette redistribution des cartes. Mais le clan l’aurait refusée.

    Visiblement agacé, Nouad Mashnouk, ministre de l’Intérieur et proche de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, a déclaré que le Liban n’était pas « une monnaie d’échange, ni un terrain à vendre ».(...)

    #ArabieSaoudite #Liban

    • Point de presse du 10 novembre 2017
      http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre7

      7. Arabie Saoudite

      Q - Avez-vous eu des assurances des autorités saoudiennes pour les investisseurs français qui ont des liens commerciaux avec les personnalités arrêtées cette semaine au royaume et est-ce qu’il y a eu une demande de l’Arabie Saoudite de geler les avoirs en France de personnalités saoudiennes ?

      R - La visite du président de la République à Riyad le 9 novembre a confirmé l’intensité des échanges bilatéraux entre nos pays.

      Les entreprises et les investisseurs français exerçant leur activité dans ce pays le font dans ce cadre et dans le respect de la loi saoudienne.

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      8. Liban

      Q - Le ministre déclare ce matin qu’« il importe que lui-même (Saad al-Hariri) fasse ses choix » Avez-vous des indications que Hariri n’est pas en capacité de faire ses propres choix ?

      Q - Avez-vous pu rendre visite à M. Saad Hariri et avez-vous constaté la liberté de mouvement dont Jean-Yves Le Drian a parlé ce matin ?

      R - Notre ambassadeur en Arabie Saoudite a rendu visite à M. Saad Hariri, à son domicile, au retour du voyage qu’il a effectué aux Emirats Arabes Unis, auquel le Ministre a fait référence ce matin.

      Comme le ministre l’a dit, nous souhaitons que M. Saad Hariri dispose de toute sa liberté de mouvement et soit pleinement en mesure de jouer le rôle essentiel qui est le sien au Liban.

  • Palestinian prisoners’ hunger strike in Israeli jails ends - Palestinians - Haaretz
    http://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/.premium-1.792174

    The hunger strike of Palestinian prisoners in Israeli jails ended after 40 days on Friday night, according to the Israel Prison Service and Palestinian officials.
    The hunger strike ended after Israel reached an agreement with the Palestinian Authority and the Red Cross over prisoners’ visitation rights, according to the prison service. The sides agreed that the prisoners would be eligible for two visits a month, as was in the past before being reduced to one visit a month.
    The strike ended in time for the month-long Muslim fast of Ramadan, which begins on Saturday.
    Despite Public Security Minister Gilad Erdan’s remarks according to which there will be no negotiations and that the prisoners’ demands won’t be met, the strike ended following days of talks that peaked on Friday night. This, while the prison service attempted to reach some understandings over the strike prior to U.S. President Donald Trump’s arrival in Israel earlier this week. The prison service stressed that there were no negotiations with the prisoners, but rather that “understandings” had been reached.

    #Palestine #grèvedelafaim #Israël

  • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères | Point de presse du 15 novembre 2016
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2016-11-15.html

    5. Israël - Territoires palestiniens

    Q - Un comité ministériel israélien vient d’approuver le 13 novembre une proposition de loi visant à légaliser les colonies sauvages dans les Territoires palestiniens. Avez-vous une réaction ?

    R - Cette proposition de loi, si elle était adoptée, constituerait une nouvelle atteinte à la solution des deux États et contribuerait à aggraver encore les tensions sur le terrain. Elle suscite la vive préoccupation de la France.

    La France rappelle que la colonisation, sous toutes ses formes, est illégale au regard du droit international. Nous appelons Israël à respecter ses obligations internationales./.

    #Perroquet

    • http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2016-11-17.html#Chapitre6

      6. Conférence internationale sur le Proche-Orient
      Q - La conférence internationale sur le Proche-Orient avant la fin de l’année est-elle toujours au programme ou le projet est-il enterré compte tenu du contexte (refus de Netanyahu, élection de Trump) ?

      R - Comme l’a rappelé le président de la République dans son discours devant l’assemblée générale des Nations unies le 20 septembre, notre objectif est de réunir une conférence internationale pour contribuer à une relance du processus de paix au Proche-Orient.

      Nous travaillons étroitement à cette fin avec nos partenaires et en lien avec les parties. Après des visites de travail en Israël et dans les Territoires palestiniens, l’envoyé spécial du ministre des affaires étrangères, M. Pierre Vimont, vient de se rendre aux États-Unis. Il poursuivra ce travail à l’occasion de prochains déplacements dans les principaux pays partenaires./.

  • Déclarations officielles de politique étrangère du 28 juin 2016
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-06-28.html#Chapitre8

    8. Israël - Territoires palestiniens - Point de presse conjoint de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, avec M. Adel al-Jubeir, ministre des affaires étrangères de l’Arabie Saoudite - Propos de M. Jean-Marc Ayrault (Paris, 28/06/2016)

    (...)

    Nous avons eu un long échange sur l’initiative française de paix au Proche-Orient. Adel al-Jubeir a confirmé le soutien de son pays à la démarche française. J’ai d’ailleurs salué le rôle particulier que l’Arabie Saoudite a joué le 3 juin, lorsque nous étions réunis ici à Paris, rôle particulièrement utile et constructif pour rapprocher les points de vue et affirmer la volonté commune de relancer un processus de paix, recréer les conditions d’une négociation entre les parties en réaffirmant très fortement la perspective de deux États, et pour redonner de l’espoir, en particulier aux Palestiniens.

    (...)

    Q - Depuis la conférence de Paris, les Égyptiens ont fait une offre pour aider de manière directe. J’aimerais comprendre ce qu’est cette offre exactement, fait-elle partie de l’offre française ou est-ce en concurrence ?

    R - Il n’y a pas de concurrence, il y a une complémentarité. Ce que nous souhaitons, c’est qu’il y ait une vraie sincérité pour changer la situation de blocage dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Le gouvernement israélien, qui n’est pas favorable à cette approche de la communauté internationale pour recréer un climat favorable au processus de paix, propose des négociations directes. Mais nous savons bien que les conditions ne sont absolument pas réunies pour que ces négociations aient lieu. C’est la raison pour laquelle il y a une attitude de blocage. Tout ce qui peut aider à faire bouger le point de vue israélien sera utile.

    L’Égypte a proposé d’aider et ce n’est pas contradictoire avec la démarche que nous avons entreprise et qui se poursuit. En effet, depuis le 3 juin, nous avons préparé une nouvelle étape avec des groupes de travail qui vont se réunir juste après le Ramadan. J’ai écrit à tous les participants pour leur faire une proposition de méthode, une proposition thématique. Par ailleurs, le rapport du Quartet devrait enfin être rendu public et je pense qu’il montrera à quel point la situation est bloquée sur le terrain et notamment à cause de la colonisation. Il faut donc que les choses changent.

    Et puis nous aurons, c’est une proposition que j’ai faite, une autre rencontre après celle du 3 juin, à l’occasion et en marge de l’assemblée générale des Nations unies, au cours de laquelle nous pourrons réunir tous les participants du 3 juin pour faire un nouveau point d’étape. (...)./.

  • Visite officielle en Israël et dans les Territoires palestiniens | Gouvernement.fr
    http://www.gouvernement.fr/partage/7084-visite-officielle-en-israel-et-dans-les-territoires-palestiniens

    Manuel VALLS, Premier ministre, se rendra en Israël et dans les Territoires palestiniens, du samedi 21 mai 2016 au mardi 24 mai 2016,
    En présence d’Audrey AZOULAY, ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Marie LE GUEN, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, Thierry MANDON, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Axelle LEMAIRE, secrétaire d’État chargée du Numérique.

    Le Premier ministre se rendra en visite officielle en Israël puis dans les Territoires palestiniens. Ce déplacement vise à trois objectifs : politique d’abord, dans un contexte de relance des efforts de la France pour parvenir à un accord de paix fondé sur une solution à deux États, avec des entretriens avec les responsables politiques palestiniens et israéliens ; économique et de coopération ensuite, en rencontrant les acteurs des relations qui nous lient dans ces domaines à Israël et aux Palestiniens ; culturel et de mémoire enfin, par des déplacements sur des lieux symboliques et des rencontres avec des personnalités culturelles, religieuses ou civiles engagées.

    • Déclarations officielles de politique étrangère du 10 mai 2016
      http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2016-05-10.html#Chapitre7

      7. Israël - Territoires palestiniens - Résolution UNESCO - Réponse de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, à une question à l’Assemblée nationale (Paris, 10/05/2016)

      Monsieur le Président,

      Mesdames et Messieurs les Députés,

      Monsieur le Député,

      Je vous remercie de m’avoir posé cette question, vous l’avez fait avec le ton qui vous convient.

      Je voudrais vous rappeler, mais vous le savez fort bien, que tous les ans l’UNESCO examine et approuve une résolution de ce type, et ce depuis plusieurs années. Je vous invite d’ailleurs à regarder attentivement les textes et à les comparer.

      Vous me donnez donc l’occasion de préciser la position de la France et je vais le faire. Rien dans le vote de la France ne doit être interprété comme une remise en cause de la présence et de l’histoire juives à Jérusalem. S’il y a une incompréhension du fait de certaines formulations dans cette résolution, je le regrette car la position de la France sur la question de Jérusalem est claire, elle ne varie pas et ne variera pas. C’est la défense de la liberté d’accès et de culte à Jérusalem, ville fondamentale pour les trois grandes religions monothéistes et qui appartient à tous les croyants, juifs, chrétiens et musulmans.

      Comme elle l’a déjà fait par le passé, la France a voté ce texte avec d’autres pays européens pour marquer son attachement au statu quo des lieux saints à Jérusalem, et cette position est essentielle dans le contexte actuel de la montée des tensions que vous connaissez - et que nous regrettons - et du blocage des négociations entre les Israéliens et les Palestiniens.

      C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, la France a pris une initiative politique qui est difficile : organiser le 30 mai prochain une réunion ministérielle où nous nous efforcerons de trouver des solutions pour rapprocher les différentes positions et retrouver les voies du dialogue, et je vous invite à approuver la démarche de la France./.

    • Manuel Valls regrette le vote d’une résolution pro-palestinienne à l’Unesco
      11 mai 2016,
      https://francais.rt.com/international/20404-manuel-valls-regrette-vote-unesco

      « Il y a dans cette résolution de l’Unesco des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû être incontestablement évitées, comme ce vote. » Voici une réponse de la part de Manuel Valls qui a dû donner satisfaction à Meyer Habib. Le député franco-israélien de l’UDI a interpellé le Premier ministre mercredi dans l’hémicycle. Il s’est indigné du vote français en faveur d’une résolution de l’Unesco.

    • @Reka
      Je ne pense pas une seconde qu’Habib soit crétin.

      Meyer Habib est seulement islamophobe comme l’est l’état qu’il représente, Israël. C’est un représentant très efficace du dirigeant d’extrême droite, Netanyahu.

      Pourquoi personne ne conteste la qualité de député de Meyer Habib alors qu’il a été élu par seulement 4.767 voix, soit 4,27% des inscrits de sa circonscription ?
      C’est le Figaro qui le dit ...
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/11/97001-20130611FILWWW00250-m-habib-candidat-le-plus-mal-elu.php

      Habib est le député de moins de 5% des inscrit dans sa circonscription des Français de l’étranger créée sur mesure par Sarkozy pour qu’Israël fasse rentrer un Israélien proche de Netanyahu à l’Assemblée nationale française :
      http://blogs.mediapart.fr/blog/berjac/131211/letat-disrael-disposera-t-il-dun-siege-de-depute-francais

  • On leur a dit de ne rien dire, mais on leur a quand même dit de délivrer deux messages : 1) ils sont contre le boycott (OK, pas de surprise), mais 2) ils sont contre la colonisation (sous entendu, c’est pas bien que Partner/Orange opère dans les TO67)...

    #France #Orange #BDS #Fabius #Palestine #Desinvestissement #Boycott #Colonisation

    Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Développement international
    Israël/Territoires palestiniens
    Point de presse du 05 juin 2015
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2015-06-05.html#Chapitre1

    S’il appartient au président du groupe Orange de définir la stratégie commerciale de son entreprise, la France est fermement opposée au boycott d’Israël. La France et l’Union européenne ont par ailleurs une position constante et connue de tous sur la colonisation.

    Q - De votre point de vue, la décision d’Orange s’apparente-t-elle à une stratégie commerciale ou cela relève-t-il du boycottage ?

    R - L’entreprise a expliqué le sens de la décision qui avait été annoncée par le président d’Orange, et a indiqué qu’il s’agissait d’une décision de stratégie commerciale. Je vous renvoie vers eux pour plus de détails. Le ministre a rappelé la position de la France, notre ferme opposition à un boycott d’Israël et par ailleurs, notre position bien connue sur la colonisation.

    Q - La décision du groupe Orange est-elle néanmoins en ligne avec l’avertissement que vous aviez publié sur le site internet du ministère en juin dernier je crois, déconseillant aux entreprises ou aux particuliers d’avoir des activités économiques dans les colonies ? Comment s’articule cette décision par rapport à cette mise en garde que vous aviez publiée ?

    R - Vous trouverez en ligne, comme chez la plupart des États membres de l’Union européenne, une rubrique dans les conseils aux voyageurs sur le site France diplomatie qui précise que « des activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées et ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d’Israël. Cela est susceptible d’entraîner des litiges liés à la terre, à l’eau, aux ressources minérales et autres ressources naturelles, qui pourraient faire l’objet d’un achat ou d’investissement, comme des risques réputationnels. »

    Q - Les autorités françaises ont pris langue avec la direction d’Orange pour avoir des explications ?

    R - Je relève que, médiatiquement, il y a eu une interprétation de la décision annoncée par le président d’Orange comme pouvant être assimilée à un boycott d’Israël. La société a fait une mise au point, en soulignant que la décision annoncée par le président de cette société était une décision de stratégie commerciale, sans lien avec une situation politique. Comme cette question était dans le débat public le ministre a rappelé ce matin que la position de la France était très claire à ce sujet. La France est opposée fermement à tout boycott d’Israël. Il a aussi rappelé notre position constante sur la colonisation.

    Q - Quand le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou demande au gouvernement français de désavouer Orange, il n’en est pas question ?

    R - Le ministre est très clair dans sa déclaration. Le président d’Orange décide de la stratégie pour sa société, la position de la France sur le boycott est très claire, nous y sommes fermement opposés et nous sommes attachés au développement des relations économiques avec cet État. Par ailleurs, nous rappelons également notre position sur la colonisation qui est celle de l’Union européenne, avec une condamnation de la colonisation qui est un obstacle à la paix.

    Q - La FIVH a sorti un communiqué hier disant que l’on avait fait pression sur Orange pour se retirer éventuellement des territoires occupés et surtout sur les territoires où il y a des implantations. Accordez-vous du crédit à cette déclaration ou est-ce uniquement une décision commerciale ?

    R - Je n’ai pas à interpréter une décision prise par une entreprise, je rappelle la position du gouvernement telle qu’elle a été formulée par le ministre des affaires étrangères ce matin.

  • La Suède va reconnaître « l’État de Palestine » sans vote du Parlement - 7SUR7.be
    6/10/14 - Source : Belga
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1735/Israel-Palestine/article/detail/2077279/2014/10/06/La-Suede-va-reconnaitre-l-Etat-de-Palestine-sans-vote-du-Parlement.dhtml

    La décision du Premier ministre suédois de reconnaître « l’État de Palestine », qui ferait du pays scandinave un pionnier parmi les pays occidentaux de l’UE, se passera de l’aval du Parlement, a indiqué lundi la diplomatie suédoise. « C’est un décret du gouvernement. Ça ne passe pas par le Parlement », a expliqué à l’AFP une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Karin Nylund.

    Le projet doit être avalisé en conseil des ministres, à une date qui n’a pas encore été décidée.

    L’annonce du Premier ministre Stefan Lövfen, lors de son discours de politique générale vendredi, a été saluée par les autorités palestiniennes mais a suscité la réticence des États-Unis, qui ont jugé cette démarche « prématurée », et les critiques d’Israël. L’ambassadeur de Suède a été convoqué lundi au ministère israélien des Affaires étrangères, qui a formellement protesté contre la décision annoncée par Stockholm.

    Selon un décompte de l’AFP, au moins 112 pays ont reconnu l’État de Palestine. D’après l’autorité palestinienne, ils seraient 134, dont sept membres de l’Union européenne qui l’ont fait avant de rejoindre les 28 : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.

    suite de : http://seenthis.net/messages/298765

    • Paris répète qu’« il faudra bien à un moment reconnaître l’Etat palestinien »
      AFP 6 octobre 2014
      http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/06/paris-repete-qu-il-faudra-bien-a-un-moment-reconnaitre-l-etat-palestinien

      La France a réitéré lundi l’« urgence » de faire progresser la solution des deux Etats Israël/Palestine et souligné qu’« il faudrait bien, à un moment, reconnaître l’Etat palestinien », quelques jours après que la Suède eut annoncé une décision en ce sens.

      « Il est urgent de faire progresser la solution des deux Etats, et d’aboutir à l’établissement d’un Etat de Palestine vivant dans la paix et la sécurité, au côté d’Israël », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, invité à réagir à la décision suédoise.

      « C’est la solution que la communauté internationale soutient. Cela signifiera qu’il faudra bien, à un moment, reconnaître l’État palestinien », a-t-il ajouté, reprenant la formule qu’avait utilisée le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, lors de son discours devant les ambassadeurs français fin août. Pendant la guerre meurtrière cet été entre Israël et le Hamas à Gaza, le ministre avait estimé que la solution politique au conflit israélo-palestinien devrait « être imposée par la communauté internationale ».

    • Point de presse du 06 octobre 2014
      http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2014-10-06.html#Chapitre3

      3. Israël / Territoires palestiniens

      Q - Sept pays de l’Union européenne (la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie, Chypre, la Hongrie, Malte, la Slovénie) ont déjà reconnu « l’État de Palestine », la Suède s’apprête à le faire : quelle est la position de la France sur ce point (reconnaître l’État de Palestine) ?

      R - Comme l’a indiqué à plusieurs reprises M. Laurent Fabius, il est urgent de faire progresser la solution des deux États, et d’aboutir à l’établissement d’un État de Palestine vivant dans la paix et la sécurité, aux côtés d’Israël. C’est la solution que la communauté internationale soutient. Cela signifiera qu’il faudra bien, à un moment, reconnaître l’État palestinien, comme l’a dit Laurent Fabius lors de la conférence des Ambassadeurs.

      Mais la paix passe par des négociations et c’est celles-là que nous devons contribuer à relancer d’urgence et dans un cadre crédible. La France n’épargne aucun effort dans cette voie.

  • Point presse du jour - Ministère des Affaires étrangères français
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=ppfr#Chapitre10

    10. Israël - Territoires palestiniens
    Q - À l’assemblée nationale hier, le ministre a parlé de mettre la pression sur Israël et les Palestiniens . La France a-t-elle proposé ou va-t-elle proposer des initiatives à l’échelle européenne ou au conseil de sécurité ?

    R - La crise actuelle confirme l’urgence d’une relance d’un processus politique en vue de trouver une solution de fond, dont les termes généraux sont connus.

    Ce sont les messages que la France fait passer aux parties.

    Cette crise sera naturellement abordée à l’occasion du prochain Conseil affaires étrangères de l’Union européenne le 22 juillet./.

  • Sur l’importance prêtée aux milices étrangères qui soutiennent le régime syrien
    –-

    L’article du 26 mai publié par Orient XXI prétend exposer « le rôle joué par les combattants étrangers soutenant le régime [syrien] », ce qui est résumé par le titre : « Ces milices qui se battent aux côtés de Bachar al-Assad ». Le sujet est présenté comme « moins documenté » que du côté rebelle, car son « importance est parfois mésestimée » :
    http://orientxxi.info/magazine/ces-milices-qui-se-battent-aux,0596

    Le texte est constitué de trois parties qui illustrent différentes lubies et fantaisies véhiculées par les propagandistes de la rébellion armée :
    – l’armée du régime se serait déjà effondrée, et le régime ne survivrait plus que par l’afflux massif de combattants étrangers ;
    – la force combattante principale permettant la survie du régime serait le Hezbollah libanais ;
    – même ce soutien du Hezbollah serait condamné par les dissensions internes.

    –-
    1. LE RÉGIME RAPIDEMENT DÉPASSÉ
    –-

    L’idée centrale est que « les troupes syriennes, mal formées et mal équipées, se sont […] effondrées, dévastées par les défections […], les morts et les blessés. » Après cet effondrement de l’armée, c’est donc le recours à des combattants étrangers, organisé par la Russie et l’Iran, qui permettrait au régime de tenir : « le régime syrien ne peut survivre sans la présence du Hezbollah ».

    Il y a plusieurs difficultés avec une telle thèse.

    La première, c’est que cette théorie a déjà été formulée, mot pour mot, par le porte-parole de l’Armée syrienne libre en… novembre 2011 (« Syria rebels : Assad regime recruiting Iranian, Hezbollah mercenaries Israel News », Jack Khoury & Associated Press)
    http://www.haaretz.com/news/middle-east/syria-rebels-assad-regime-recruiting-iranian-hezbollah-mercenaries-1.398010

    The Syrian regime is beginning to lose control over its security forces and is thus forced to hire mercenaries from Iran, Iraq and Lebanon, the Free Syrian Army spokesman told the Saudi newspaper Asharq Alawsat Newspaper on Sunday.

    The spokesman, Ammar al-Wawi, said that in recent months many army and police officers defected, a fact that “requires the regime to make internal changes in the military ranks.”

    Al-Wawi added that the mercenaries include members of Iraqi Shiite militias, the Iranian Revolutionary Guard and Hezbollah, and are being deployed in military operations against rebel forces.

    Or, à l’époque le nombre de morts de l’armée syrienne était encore très faible. Robert Fisk citait le chiffre de 1.150 soldats tués (« Assad’s army remains defiant as it buries its dead », 26 octobre 2011) :
    http://www.independent.co.uk/voices/commentators/fisk/robert-fisk-assads-army-remains-defiant-as-it-buries-its-dead-2375963

    Une récente lettre du Centre de doctrine d’emploi des forces (« L’armée syrienne (2/2) - Dans la guerre civile (2011-2013) », par Stéphane Mantoux, septembre 2013) indique :
    http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/content/download/4883/67608/file/armee_syrienne_2-2.pdf

    Ce qui veut dire que le régime peut compter sur un corps de bataille solide de 65 à 75.000 hommes. Les déserteurs ont peut-être représenté 20 à 30 % de l’effectif total de l’armée. Les services de sécurité ont prévenu les défections et la 4e division blindée, par exemple, pourtant unité d’élite, a dû fusiller 10 soldats qui menaçaient de le faire. Les éléments peu sûrs sont emprisonnés ou maintenus dans les casernes. Les pertes commencent à augmenter sérieusement à partir de la mi-2012. De 500 soldats tués en novembre 2011, on passe à 2.300 morts en juin 2012.

    L’analyse sur l’« effondrement » de l’armée et son remplacement par des supplétifs étrangers remonte donc à une époque où l’armée syrienne avait perdu entre 500 et 1.150 soldats selon diverses estimations, alors que les estimations basses du nombre de soldats fidèles étaient au-delà de 60.000 hommes. Si ces chiffres constituent à l’époque un changement de paradigme important (la militarisation de la rébellion apparaît alors clairement), ils ne permettaient évidemment pas de prétendre que le régime « perdait le contrôle » de ses forces de sécurité, et qu’il ne lui restait plus que des miliciens étrangers pour tenir.

    Cette thèse apparaît alors pour ce qu’elle est : un vœu pieux (ou, plus certainement, un élément de langage central de la propagande guerrière) qui a accompagné toutes les étapes de la militarisation de la révolte syrienne. De la mi-2011 jusqu’à maintenant, on n’a cessé d’annoncer l’effondrement du régime (si ce n’est aujourd’hui, au pire dans quelques semaines) pour justifier toujours plus de soutien en armes et en hommes à la rébellion armée, ou une intervention étrangères (bénigne et légitime à défaut de légale, puisque le régime serait déjà prêt à tomber comme un fruit mûr – de toute façon uniquement soutenu par des ingérences étrangères elles-mêmes illégales).

    Une seconde difficulté est de continuer à présenter les troupes syriennes sur la base de l’image du soldat syrien aux chaussures usées, mal armé, mal entraîné, pas motivé, occupant une maison au Liban sans chauffage ni électricité ni sanitaires. L’armée syrienne combat depuis plusieurs années contre la guérilla, il serait donc temps de considérer que ses troupes sont désormais réorganisées, bien mieux financées, armées et entraînées, et qu’une bonne partie de ses hommes et de son encadrement ont autant, sinon plus, d’expérience au feu que les combattants du Hezbollah (la guerre de 2006 au Liban a duré exactement un mois).

    La troisième difficulté de la thèse de cet article est qu’elle repose sur l’occultation d’une des principales forces loyalistes en Syrie. L’article ne fait aucune mention des Forces de défense nationale, cette force paramilitaire organisée par le régime syrien, et forte de plusieurs dizaines de milliers de combattants (le chiffre de 60.000 combattants circule régulièrement). Ce n’est même pas une milice occulte, son existence est tout à fait officielle depuis janvier 2013 : « Assad forme une nouvelle force paramilitaire pour seconder l’armée »
    http://www.france24.com/fr/20130123-assad-syrie-milices-baas-femmes-force-paramilitaire-seconder-arme

    La nouvelle n’a pas fait grand bruit, et pourtant, le président syrien Bachar al-Assad a annoncé en fin de semaine dernière la création d’une force paramilitaire pour seconder l’armée dans sa lutte contre les rebelles. Le régime baasiste fait face à un conflit ouvert avec une opposition armée qui a fait plus de 60.000 morts en 22 mois.

    Sous le nom de Forces de défense nationale, cette nouvelle formation regrouperait les divers Comités populaires, des civils favorables au régime qui ont pris les armes pour défendre leurs quartiers contre l’incursion de rebelles.

    La quatrième et principale difficulté, c’est que cette théorie ne peut pas du tout expliquer les proportions de combattants tués. Les dernières estimations livrées par l’OSDH sont les suivantes (« Syria Death Toll Reported to Rise By 10,000 in Less Than 2 Months », 20 mai 2014)
    http://www.nytimes.com/2014/05/20/world/middleeast/syria.html

    Mr. Abdul Rahman claims to have contacts among government supporters and the security forces, and has provided rare estimates of the toll among pro-government forces: currently 61,170 Syrians, including 37,685 from the military and 23,485 from pro-government militias.

    The Syrian Observatory also said that it had tallied 438 dead from Hezbollah, the Lebanese militia fighting on the government side, which has not cited a figure for its own losses. And the group said that 1,224 non-Syrian, pro-government fighters had also died. Iraqi and other foreign fighters, most of them Shiite Muslims, have flocked to the government side, much as foreign Sunnis have joined the insurgents.

    The group also said that 42,701 antigovernment fighters had been killed, including more than 13,500 from jihadist groups like the Nusra Front and the Islamic State of Iraq and Syria, both of which are affiliated with Al Qaeda. It has also documented more than 2,000 deaths of people whose names and affiliations could not be determined.

    J’ai réalisé un graphique à partir de ces chiffres, et il est très parlant :

    En haut à droite, le nombre de tués de l’armée syrienne régulière (37.685) ; en bas à droite, les tués parmi les milices pro-régime (23.485), très largement regroupées depuis début 2013 sous la bannière des Forces de défense nationale. L’OSDH souligne qu’il s’agit là de Syriens.

    Les tués parmi les milices étrangères pro-régime sont indiqués, en bas, par les deux toutes petites tranches (438 morts pour le Hezbollah, 1.224 pour les autres miliciens). C’est-à-dire, ensemble, moins de 3% des morts du côté du régime. Visiblement, le nombre de miliciens étrangers pro-régime tués est à la limite de l’anecdotique.

    Face à cela, il n’y a que 3 options :
    – décréter que les chiffres de l’OSDH sont totalement farfelus, non seulement en nombre mais aussi en proportions (et attention : il faut qu’ils soient vraiment très faux – par exemple si l’on considérait, au pifomètre, que l’OSDH triple le nombre de soldats loyalistes tués pour maintenir le morale des rebelles, les étrangers représenteraient encore moins de 10% des morts côté régime) ;
    – considérer que les combattants étrangers pro-régime, ces « autres djihadistes » de l’article, sont des combattants surhumains particulièrement difficiles à tuer ;
    – plus certainement : admettre que les forces loyalistes syriennes subissent 97% des pertes parce qu’elles constituent toujours l’essentiel des combattants, et que la thèse de la prépondérance des miliciens étrangers est fausse. Prétendre que les miliciens irakiens seraient jusqu’à 40.000 (c’est-à-dire à peine moins que l’estimation habituelle des FDN) et que le Hezbollah serait « une véritable force de substitution » est totalement indéfendable.

    Le rôle des milices étrangères est certainement important. Que ces forces permettent de faire la différence dans certaines situations spécifiques est également probable. Mais en faire l’élément fondamental de la survie du régime ne correspond pas à la réalité.

    De fait, il faut s’interroger sur l’intérêt de répandre de telles élucubrations.

    – Cette littérature repose fondamentalement sur le rejet de toute forme de « realpolitik » en Syrie, depuis 3 ans, au nom d’une posture totalement moralisatrice invoquant les grandes figures de la lutte du bien contre le mal. Cette partie du texte est d’ailleurs truffée de petites mentions typiques des prétentions moralisatrices du genre : « ces autres djihadistes », « notamment des snipers » (accompagné d’une note bien mystérieuse : « le parti chiite semble disposer d’une véritable expertise dans ce domaine »), l’affirmation curieuse selon laquelle « les blessés ne reçoivent pas de traitement adapté, quelle que soit la blessure », « Israël, ennemi qu’elle n’osait jamais attaquer »…

    Cette base morale a systématiquement été utilisée pour soutenir toutes les options de la rébellion armée, et éloigner tous ceux qui en ont, très tôt, dénoncé les dérives et la prévisible conclusion catastrophique. Lire par exemple : « Haytham Manna : “Catalogués malgré eux !” »
    http://cpa.hypotheses.org/5004

    Quotidiennement, on nous répétait : « Deux semaines et tout sera fini. » Nous répondions que ce serait long. Les accusations pleuvaient sur nous, nous accusant de toutes les trahisons possibles, alors que ce sont eux qui ont prêté l’oreille à l’étranger, qui ont trahi tous les espoirs. Le jour où nous avons lancé les slogans réclamant la chute du régime dictatorial accompagné des trois « non » (non au confessionnalisme, non à la violence et non à l’intervention militaire étrangère), le porte-parole des Frères musulmans a expliqué qu’il n’y avait pas de tabous.

    Nikolaos van Dam explique cette politique basée sur des vœux pieux : « Syria : The West Should Stop Raising False Expectations », 19 mai 2014
    http://www.joshualandis.com/blog/syria-west-stop-raising-false-expectations-nikolaos-van-dam

    The Western approach to the Syrian uprising has from the very beginning been dominated by an overdose of wishful thinking, because precedence was given to supposedly democratic and moralistic ideals over realpolitik. Many Western politicians based their positions on their day-to-day domestic political reflexes, rather than on the long-term vision and result-oriented pragmatism that is needed to work towards genuinely helping to solve the conflict. Most Western politicians became fixated on the idea that the conflict could only be resolved if al-Asad was removed from power. They had clear thoughts about what they did not want, but no realistic ideas of what they wanted in al-Asad’s place. Yes, they wanted a democracy, but a violent deposal of al-Asad could not realistically have been expected to result in such a desired peaceful democracy.

    Or, l’échec de cette politique est désormais tellement patent que Juan Cole peut écrire un jugement aussi explicite que celui-ci (« Is the Fall of Homs a turning point in Regime’s Quest to Recapture Syria ? », 8 mai 2014) :
    http://www.juancole.com/2014/05/turning-regimes-recapture.html

    The opposition’s decision to militarize was a serious error.

    On est là, très clairement, à l’opposé de ce qui pouvait se publier ouvertement en France il n’y a pas si longtemps. Ce genre de positions vous valait d’être rapidement traité d’« idiot utile du bacharisme », de « conspirationniste » et d’« ennemi du peuple syrien ». Et en tout état de cause, il était impossible d’être progressiste, de gauche, et de ne pas adhérer aux charmes d’une révolution armée soutenue par l’OTAN, les pétromonarchies et le 14 Mars libanais.

    Prétendre au rôle fondamental des milices étrangères en faveur du régime apparaît comme une justification à un choix stratégique catastrophique. Rendez-vous compte : sans le soutien russe, sans le soutien iranien, sans le Hezbollah, sans les milices irakiennes, ce serait déjà terminé puisque l’armée s’est déjà effondrée (et on mettrait Paris en bouteille). Mais on reste toujours dans l’argument purement moralisateur, alors que la question n’est pas là : même si tout cela était vrai, le problème reste que les soutiens étrangers au régime syrien ont toujours été connus et que l’importance stratégique de la Syrie pour ses alliés régionaux était notoire. À nouveau, il s’agirait d’avancer un jugement purement moral pour justifier les errements d’une politique fondée sur une « overdose of wishful thinking ».

    – La seconde utilité de ce genre de texte, c’est de justifier les dérives sectaires de l’opposition. Ces derniers temps, il est très fréquent d’entendre qu’il y aurait « plus de jihadistes étrangers chiites pro-régime que de jihadiste sunnites dans l’opposition ». C’est un des éléments de langage à la mode. C’est le genre d’excuse moraliste (basée sur de chiffres approximatifs) qui permet de distiller l’idée qu’il y aurait en Syrie un ignoble confessionnalisme chiite parfaitement illégitime, et un gentil confessionnalisme sunnite tout à fait légitime.

    – La troisième utilité est plus grave : c’est encore et toujours le même accompagnement des politiques de changement de régime de l’OTAN sur des base prétendument humanitaires et morales. On gagnera à lire le texte d’Edward S. Herman (le co-auteur, avec Chomsky, de l’ouvrage de référence La fabrication du consentement) : « Manufacturing Failed States », 27 août 2012 :
    http://zcomm.org/zmagazine/manufacturing-failed-states-by-edward-s-herman

    This is helped still further by the fact that the atrocity claims and pictures of grieving widows and refugees, the seemingly compelling evidence on atrocities, and an establishment consensus on the “responsibility to protect” the victim populations, also affect liberal and left elements in the West, causing some to join the mainstream throng in denouncing the targeted regime and demanding humanitarian intervention, and many others to lapse into silence because of confusion and an unwillingness to be accused of “supporting the dictators.”

    The argument of the interventionists is that while we may seem to be supporting an expanding imperialism, exceptions must be made where exceptionally bad things are happening and the home public is aroused and wants action, but we may show our progressive credentials by trying to micro-manage and contain the imperial attack, as in insisting on adherence to a no-fly zone intervention in Libya (see Gilbert Achcar, “A legitimate and necessary debate from an anti-imperialist perspective,” ZNet, March 25, 2011; and my reply in “Gilbert Achcar’s Defense of Humanitarian Intervention,” MRZine, April 8, 2011, which refers to the “imperialist fine-tuning left”).

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    2. LE HEZBOLLAH À L’AVANT-GARDE DES COMBATS
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    Si le texte d’Orient XXI prétend présenter « ces milices » et « les combattants étrangers », « l’engagement du Hezbollah, des pasdarans et des chiites irakiens », en pratique le texte est presque entièrement consacré au cas du Hezbollah.

    Hors Hezbollah, le lecteur a droit à deux phrases : la première au sujet d’une « mission de conseil » iranienne afin de coordonner l’arrivée des forces étrangères » et une rapide évocation des « miliciens irakiens », estimés par le Guardian à 10.000 hommes, et par Al Ahram Weekly à 40.000. (Le paragraphe suivant évoque des éléments totalement anecdotiques.)

    Rien sur le PSNS :
    http://english.al-akhbar.com/content/ssnp-‘hurricane’-syrian-conflict-syria-and-south-lebanon-are-same

    Rien sur les Nationalistes arabes :
    http://english.al-akhbar.com/content/arab-nationalists-take-arms-battle-syria

    Rien sur les Palestiniens du FPLP-CG :
    http://www.lemonde.fr/international/article/2013/01/03/les-palestiniens-de-syrie-dechires-par-les-combats_1812428_3210.html

    Rien (heureusement ?) sur les réfugiés afghans envoyés par l’Iran récemment introduits par le Wall Street Journal (affirmation récemment moquée par Angry Arab) :
    http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702304908304579564161508613846

    Une statistique éclairante : sur les 11.000 caractères du texte, 8.000 ne concernent que le Hezbollah. C’est donc une attaque frontale contre le Hezbollah, publiée par Orient XXI le lendemain même de l’anniversaire de la Libération du Liban le 25 mai 2000. C’est le genre d’élégance qui met donc Orient XXI au niveau de pertinence du site Now Lebanon, et de son magnifique « Resistance…What Resistance ? » :
    https://now.mmedia.me/lb/en/lebanon/548646-resistancewhat-resistance

    Toute la seconde partie prétend démontrer que « la branche militaire du parti chiite s’est rapidement transformée en véritable force de substitution ». Voir précédemment : avec moins de 1% des morts au combat, il n’est pas possible de parler ainsi de « substitution », ni de prétendre que « les régime syrien ne peut survivre sans la présence du Hezbollah ».

    Un aspect intéressant est le chiffre de 4.000 combattants du Hezbollah envoyés combattre à Qusayr. Cette information n’est pas sourcée. Je pense qu’il faut s’y attarder.

    Le 23 mai, l’AFP cite une estimation entre 800 et 1200 combattants : « AFP : ’75 Hezbollah fighters killed in Syria so far’ »
    http://www.arabnews.com/news/452647

    Le 29 mai 2013, sur la base des agences, Al Jazeera annonce 1700 combattants : « Syria and Hezbollah bolster forces in Qusayr »
    http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2013/05/2013529105510937115.html

    Le WINEP, le 31 mai, s’arrête sur le chiffre de 2000 combattants (et cinq à six mille troupes gouvernementales) : « The Qusayr Rules : The Syrian Regime’s Changing Way of War »
    http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/the-qusayr-rules-the-syrian-regimes-changing-way-of-war

    At present, around five to six thousand government troops are involved in the battle, along with some two thousand Hizballah fighters. Each of these contingents has been reinforced in the past few days, reflecting the stubbornness of rebel resistance and the regime’s need for a clear victory. Unconfirmed opposition reports have also claimed that Iranian fighters are involved in the fighting.

    Toujours le 29 mai, la théorie est la suivante : les combattants étaient chiffrés à 1700, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port : « AFP (édité par LCI) : De 3.000 à 4.000 combattants du Hezbollah en Syrie »
    http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/de-3-000-a-4-000-combattants-du-hezbollah-en-syrie-7978352.html

    Le chiffre de 1.700 combattants du Hezbollah lancés dans l’offensive contre Qousseir était jusqu’à présent évoqué, mais l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG syrienne, a fait état mercredi [29 mai] de l’envoi de renforts du Hezbollah et des forces spéciales syriennes pour prendre le dernier carré de cette ville.

    Le 24 mai, le porte-parole de l’Armée syrienne libre estime le chiffre à 3.000 et annonce que 1.200 renforts sont prêts à arriver : « Hizbullah leading the fight in Qusayr : Syrian activists »
    http://al-shorfa.com/en_GB/articles/meii/features/2013/05/24/feature-01

    En fait de prompt renfort, c’est surtout une « Audition du ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale » qui fixe la fourchette autorisée :
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/index.php?fichier=bafr2013-05-31.html

    Et en ce qui concerne le Hezbollah, puisqu’une question m’a été posée sur l’estimation qui peut être faite des chiffres des militants Hezbollah présents dans la bataille, les chiffres hésitent entre 3.000 et 10.000. Notre estimation est autour de 3 à 4.000, mais quand vous avez des combattants très solidement armés, qui sont prêts à mourir et qui sont plusieurs milliers, cela fait une différence importante.

    Pourtant, le 19 mars, Aurélie Daher faisait déjà remarquer que le chiffre de 3000 combattants n’était « pas crédible » (« En Syrie, le Hezbollah se bat d’abord pour préserver ses propres intérêts ») :
    http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/en-syrie-hezbollah-se-bat-d-abord-preserver-propres-interets-10603

    Il est difficile d’avancer des chiffres fiables. Certains sont exagérés, quand on parle par exemple de plus de 3000 combattants lors de la bataille de Qusayr. Ce n’est pas crédible. A titre comparatif, durant l’offensive israélienne contre le Liban de l’été 2006, le nombre de ses combattants oscillait entre 2500 et 5000, selon les sources. Or, il est très peu probable que la RIL dégarnisse largement ses rangs au profit de la Syrie, en abandonnant largement le territoire libanais.

    Habituellement, les estimations du nombre de combattants du Hezbollah engagés en 2006 contre Israël montent à 4.000 ou 5.000 combattants, alors qu’il s’agissait d’une guerre plutôt longue sur le sol libanais lui-même, et dans toutes les villes et tous les villages envahis par les Israéliens.

    En juillet 2013, on trouve une estimation plus récente, et plutôt élevée : Le Liban dans la crainte d’une nouvelle guerre civile
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/07/11/le-liban-dans-la-crainte-d-une-nouvelle-guerre-civile_3445096_3218.html

    L’avantage militaire et stratégique du Hezbollah au Liban freine encore les velléités des uns et des autres. « C’est une véritable armée conventionnelle et confessionnelle, qui dispose de 5000 à 7 000 combattants et d’une réserve de jeunes chiites formés dans ses camps, ainsi que d’un arsenal important. C’est un élement de neutralisation des forces en présence, même s’il n’est pas une garantie de paix et de stabilité », souligne Vincent Geisser.

    De fait, 4.000 combattants du Hezbollah à Qusayr signifierait que le parti aurait engagé toutes ses troupes d’active en Syrie. Plus loin, l’affirmation qu’« entre 5.000 et 10.000 hommes du Hezbollah y seraient présents en permanence » pose le même problème logique : il n’y aurait plus aucun combattant du Hezbollah sur le sol libanais.

    La reprise du chiffre de 4.000 combattants est ici intéressante : elle se base sur l’estimation haute fournie par Laurent Fabius le 29 mars 2013. À l’époque, personne ne doute que la déclaration de Fabius s’inscrit dans un agenda politique : « Faustine Vincent : Quel rôle joue le Hezbollah libanais en Syrie ? », le 29 mars :
    http://www.20minutes.fr/monde/syrie/1164279-20130529-role-joue-hezbollah-libanais-syrie

    Cette implication inquiète les Etats-Unis, la Turquie et le Qatar, qui ont déposé un projet de résolution débattu ce mercredi pour condamner « l’intervention de combattants étrangers » à Qousseir. Le projet vise, sans le nommer, le Hezbollah. Présenté au cours d’un débat en urgence devant le Conseil des droits de l’Homme, ses résolutions n’ont toutefois pas de caractère contraignant.

    En Europe, où l’on partage ces craintes sur le rôle croissant du Hezbollah, les pressions se multiplient pour classer le mouvement sur la liste européenne des organisations terroristes, comme c’est le cas aux Etats-Unis. « L’Europe cherche la position à adopter face à lui, mais sanctionner est délicat, parce que [la branche politique] du Hezbollah fait partie de la coalition au pouvoir au Liban », confie à 20 Minutes une source proche du dossier.

    La déclaration de Fabius est ici immédiatement associée à un projet de résolution au Conseil de sécurité, et au classement du Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes (ce qui a finalement été obtenu le 22 juillet 2013).

    Quel est donc, à nouveau, l’intérêt de reprendre des informations approximatives sur l’implication du Hezbollah sur la base de chiffres non sourcés ? Comment prétendre que « l’importance [de ces “autres djihadistes”] est parfois mésestimée », alors que ces chiffres et ces événements ont déjà été très largement exploités par le Quai d’Orsay pour obtenir le classement du Hezbollah sur la liste européenne des organisations terroristes européennes ? « Le Hezbollah classé organisation terroriste par l’UE », 23 juillet 2013
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/07/23/le-hezbollah-classe-organisation-terroriste-par-l-ue_3451432_3214.html

    Mais la décision de l’UE constitue aussi et surtout la riposte de Bruxelles à l’enrôlement croissant des combattants du Hezbollah dans les rangs des forces favorables au président syrien, Bachar Al-Assad. “Le lien est indirect, mais rien n’aurait changé dans le débat européen sans le contexte syrien”, indiquent des diplomates à Bruxelles. Certains Etats, à commencer par la France et l’Espagne, ont revu leur position il y a quelques semaines. Il est probable à cet égard que la chute de Qousseir, une place forte de la rébellion syrienne, reconquise début juin par le régime et ses alliés libanais, ait constitué un tournant.

    Par ailleurs, il s’agit d’une des obsessions des propagandistes de la rébellion armée, et notamment du 14 Mars libanais et ses soutiens du Golfe. Le Akhbar a encore rappelé, le 22 mai 2014, qu’une partie de l’opposition, proche du 14 Mars libanais, avait très tôt attaqué le Hezbollah : « Syria : The ‘comforting’ narratives of the conflict »
    http://english.al-akhbar.com/content/syria-‘comforting’-narratives-conflict

    It was also natural for these factions to desire a clash between the Syrian uprising and Hezbollah (at the first week of the protests, Maamoun al-Homsi, a Syrian dissident close to the Future Movement, claimed that Hezbollah was behind the crackdown on protesters in Daraa).

    Le même était complaisament relayé par al-Arabiya en mai 2011 : « Analysis : Nasrallah comes to the rescue of Assad »
    http://www.jpost.com/Middle-East/Analysis-Nasrallah-comes-to-the-rescue-of-Assad

    On May 20 [2011], Al-Arabbiya interviewed Syrian oppositionist Mamoun Al-Homsi who accused Hezbollah of direct involvement in repressing the Syrian revolution.
    “Today thousands of men from Hezbollah entered the grand Bani Umayyah mosque [in Damascus] and beat the youngsters inside, sending dozens to the hospital,” Al-Homsi said. “What are Lebanese doing in the middle of the mosque with batons and knives? What is this brutality?”

    Hezbollah spokesman Ibrahim Al-Musawi denied Al-Homsi’s claims, but Nasrallah accused the station of broadcasting the denial only once while broadcasting the fallacious allegations “around the clock”.

    En fait, la focalisation très précoce sur le rôle supposé sur Hezbollah est une des raisons principales de la méfiance des gauches arabes et anti-impérialistes envers cette partie de la « révolution » organisée autour des Frères musulmans et soutenue par les dictatures du Golfe et le 14 Mars libanais. Il s’agit d’un axe fondamental de l’agitation organisée au Liban contre le parti de la Résistance. Je l’avais d’ailleurs indiqué en conclusion de mon article sur le cablegate au Liban :
    http://blog.mondediplo.net/2013-06-24-Au-Liban-ce-que-devoilent-les-cables-de-Wikileaks

    Sous couvert de soutien militaire à la révolution syrienne, c’est un étrange mélange des genres entre fondamentalisme religieux, haine confessionnelle contre les chiites et les alaouites, récupération des slogans des révolutions arabes, et volonté de « revanche » contre le Hezbollah, qui finit d’enterrer le sunnisme politique, néolibéral et pro-occidental, que prétendait incarner le camp de M. Hariri.

    D’ailleurs, le magazine Time, avec toujours une longueur d’avance dans le traitement du sujet-qui-intéresse-l’OTAN et la promotion du wishful thinking, s’interrogeait déjà lourdement en décembre 2011 (un an et demi avant Qusayr) : est-ce que le soutien du Hezbollah à la Syrie va provoquer sa chute ? L’article concluait avec l’introduction d’un jeu de mot élégant et pas du tout sectaire : « Hezb al-Shaitan » (le parti du diable) : « Will Hizballah’s Support for Syria Lead To Its Downfall ? »
    http://world.time.com/2011/12/08/will-hizballahs-support-for-syria-lead-to-its-downfall

    With Mubarak gone, and a new Israel policy in flux, Hizballah could find that it no longer dominates the anti-Israel space. “Hizballah is not the only game in town anymore,” says Cambanis. “As a result of the Arab Spring we now have authentic indigenous groups that oppose Israel. Egypt might be moving to a model where they challenge Israel politically without trying to start a war, where they can offer an alternative to armed resistance.”

    For Syrians of course, the betrayal is even more sharply felt. During the wars with Israel, Hizballah members and their families sought refuge among Syrians across the border with Lebanon. In many cases they are the same Syrians who are now suffering so acutely from the regime crackdown. To see Hizballah repudiate the anti-Assad resistance is the worst kind of betrayal, says Ahmed Moussa, a spokesman for Syrian refugees in Lebanon. “Hizballah means ‘Party of God,’ but we don’t call them that any more. What Hizballah is doing now is Satan’s work, so now we call them Hezb-e-Shaitan [party of the devil].”

    On est donc dans la vieille lubie, lancée dès les tous débuts de la révolution, mise en avant de manière systématique dans tous les médias internationaux depuis 3 ans, bien avant l’intervention du parti, et présentée ici comme « mésestimée ». De façon totalement transparente, il s’agit d’un axe central de la campagne de délégitimation de la Résistance libanaise.

    Le fait que le Hezbollah, avec les événements de Syrie, serait forcé de choisir entre deux (très) mauvaises solutions apparaissait comme inéluctable. Placé devant le même choix, le Hamas palestinien a opté pour la solution inverse, personne ne saurait dire aujourd’hui ce qu’il y a gagné.

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    3. TENSION INTERNES AU CONDITIONNEL
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    La dernière partie tente de broder sur les difficultés de la « cohabitation » entre le Hezbollah et l’armée syrienne. Il n’y a pas grand chose à discuter, vraiment, parce que l’intégralité de cette partie est rédigée au conditionnel de précaution.

    J’en ai fait une petite compilation (authentique) :

    […] semblent avoir contribué […] auraient été tués […] aurait même poussé […] auraient entraîné la mort […] tiendraient notamment […]

    […] elle serait tombée […] il est évidemment difficile de connaître les détails […] bien des interprétations […] aurait interdit […] auraient ainsi été tués […] Si… excessive et… mal documentée, elle souligne… qui pourraient…

    […] aurait tiré […] Qu’il s’agisse… ou… l’acte aurait apparemment […]

    […] pourraient, à terme, poser des difficulés […] pourrait conduire, sous peu…

    Je ne vois pas comment un site avec un minimum de sérieux peu publier quelque chose d’aussi invraisemblable. Ce qui donne une phrase qui devrait figurer dans les manuels de formation des journalistes (en tant que contre-exemple) :

    Si une telle interprétation apparaît comme sans doute excessive et en tout cas faiblement documentée, elle souligne néanmoins le développement de logiques qui pourraient à terme devenir conflictuelles.

    J’ignore comment on peut accepter qu’une interprétation présentée comme fausse et fondée sur rien pourrait souligner un « développement de logiques » qui pourraient… blah blah blah.

    Si l’on arrive cependant à supporter tous ces conditionnels, il semble que l’auteur affirme (peut-être et sous conditions) que l’armée syrienne serait en train de tuer des gens d’Al Manar et du Hezbollah au motif que ce dernier serait trop efficace dans sa façon de mener les combats (et donc de sauver le régime). À ce jour, c’est la théorie du complot la plus stupide que j’ai entendue au sujet du conflit syrien.

    Et évidemment, la toute dernière phrase de la conclusion est écrite au conditionnel :

    Cette situation pourrait conduire (ou pas) à aggraver les tensions… »

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    4. ET UN PETIT MOT GENTIL POUR NOS AMIS
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    J’aurais dû commencer par la fin :

    Mais d’autre part, le parti chiite, sous pression de la coalition libanaise du 14-mars (anti-syrienne et dirigée par Saad Hariri), n’envisage pas de rester indéfiniment en Syrie.

    Ah, c’est donc de ce genre comique qu’il s’agit…

    • Parfait ! Un reproche tout de même : la qualité de la réponse pourrait faire penser que l’article possède un minimum de sérieux, ce qui n’est vraiment pas le cas. Un petit exemple : "L’histoire retiendra la présence hallucinante de membres du gang californien Sureños, de combattants yéménites issus de la rébellion « houthiste » ou encore la « folle histoire » de ces mercenaires russes projetés pour reprendre les champs pétrolifères des mains des groupes djihadistes, avant d’être finalement rapatriés dans l’urgence."
      Comme j’aime bien ce genre d’histoires, je suis allé fouiller du côté des "membres du gang californien Sureños" en me disant que j’avais dû rater un truc passionnant. Il y a peut-être mieux comme source, mais ce que j’ai trouvé c’était ça !!!
      “I’m pretty sure that they’re in Syria ; I have no reason to believe they’re lying,” said Rafael Green, a researcher at the MEMRI, in comments to FoxNews.com.
      http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2014/03/04/Video-Los-Angeles-gang-members-fighting-in-Syria.html
      Pour ceux qui l’ignorent encore, le MEMRI est une officine de propagande israélienne aux USA (qui fait par ailleurs un énorme travail, mais ils doivent avoir la foi des convaincus...) Quant à FoxNews, disons que c’est du niveau de l’article !

    • Sujet traité de manière à peine moins subtile hier dans le Financial Times :
      http://www.ft.com/intl/cms/s/0/b6f93e4e-e584-11e3-8b90-00144feabdc0.html

      The war this time generally pits three increasingly allied Shia-dominated governments in Syria, Iraq and Lebanon against Sunni rebels who appear to be learning tactics from each other and sharing resources. The governments are also taking varied levels of direction from Ayatollah Ali Khamenei’s regime in Iran. Weaponry supporting the Syrian regime comes from Russia, which with China provides cover from the UN Security Council.

      Shia-dominated government in Lebanon ?

    • Romain Caillet a aimé qu’on parle du sujet dont on ne parle jamais :
      https://twitter.com/romaincaillet/status/471690960213000192

      #Syrie : le jihadisme internationaliste chiite dont on ne parle jamais. http://orientxxi.info/magazine/ces-milices-qui-se-battent-aux,0596 …

      Ennasri Nabil aussi :
      https://twitter.com/ennasrinabil/status/471037192601485312

      De ces « jihadistes » qui soutiennent le massacre de Bashar et dont on parle peu : le « Hezbollah » notamment : http://orientxxi.info/magazine/ces-milices-qui-se-battent-aux,0596 … @Alkanz

      Et Leverrier Ignace a retweeté :
      https://twitter.com/orientxxi/status/471679951302057984

      #Syrie Le sujet est moins évoqué que les #djihadistes : qui sont ces étrangers qui se battent pour #AlAssad ? http://orientxxi.info/magazine/ces-milices-qui-se-battent-aux,0596 …

    • Peut-être Angry Arab devrait-il un peu moins « moquer » cette histoire de combattants afghans. Une explication alternative pour ces images des ces miliciens Hazaras dans les montagnes de Lattaquié ? A partir de 6:36, on peut les entendre converser en Dari et se présenter comme « Afghans ».

    • – Vous avez trouvé une vidéo avec deux Afghans. L’article du WSJ commence par cette phrase :

      Iran has been recruiting thousands of Afghan refugees to fight in Syria…

      Il y a de la marge.

      – C’est moi qui signale l’affirmation de la présence d’Afghans par le WJS, affirmation que je minore par la mention d’Angry Arab. L’article d’Orient XXI que je commente, en revanche, ne parle pas des Afghans (ni du PSNS, ni des nationalistes, ni de grand monde en fait).

      – L’article que vous indiquez va tout à fait dans le sens de ce que je dis : oui il y a 250 combattants du Hezbollah, et plein d’autres gens, tous Syriens :

      Predictably, they abandoned their positions in Zahra when the fighting began, leaving the other overstretched formations, the army, the Ba’ath Brigades, a Hezbollah detachment, Air Force Intelligence personnel and the Al-Quds Brigades to stand alone against an overwhelming number of attackers.

    • Plein d’autres gens qui, de leur propre aveu, auraient été incapables de tenir leurs positions sans le bataillon du Hezb ("Without them, I don’t think we could have held on").

      Je ne crois pas à la thèse de la « substitution », mais au fait que les combattants étrangers chiites ont joué un rôle clé dans la quasi-totalité des victoires remportées par le régime depuis un an. Sans eux, le régime n’aurait sans doute pas repris al-Qusayr, et donc Homs. Sans eux, il n’aurait pas pu affamer les banlieues sud de Damas et conclure les trêves qui en ont résulté. Le Hezb s’est suffisamment vanté de ses « exploits » dans le Qalamoun pour que l’on considère sa participation comme essentielle dans cette campagne. Et à en croire l’article cité plus haut, les rebelles auraient peut-être enfoncé le front de Jam’iyyat al-Zahra’ à Alep sans la présence de ces combattants étrangers (notons que la présence de bataillons irakiens est également attestée à Alep-Ouest, not. Harakat al-Nujaba’, établi à l’Académie Militaire). Bref, sans ces derniers, le régime syrien serait dans une situation catastrophique.

    • Je ne vois pas bien de quoi on discute, là. Très clairement, je n’ai pas écrit qu’il n’y a pas de combattants étrangers côté régime (au contraire, je signale qu’il « en manque » dans l’article), et je ne dis pas non plus qu’ils ne sont pas importants.

      J’ai écrit :

      – plus certainement : admettre que les forces loyalistes syriennes subissent 97% des pertes parce qu’elles constituent toujours l’essentiel des combattants, et que la thèse de la prépondérance des miliciens étrangers est fausse. Prétendre que les miliciens irakiens seraient jusqu’à 40.000 (c’est-à-dire à peine moins que l’estimation habituelle des FDN) et que le Hezbollah serait « une véritable force de substitution » est totalement indéfendable.

      Le rôle des milices étrangères est certainement important. Que ces forces permettent de faire la différence dans certaines situations spécifiques est également probable. Mais en faire l’élément fondamental de la survie du régime ne correspond pas à la réalité.

    • Historicoblog (3) : Les autres combattants étrangers du conflit syrien. Quelques réflexions sur un débat
      http://historicoblog3.blogspot.fr/2014/06/les-autres-combattants-etrangers-du.html

      Quelques jours plus tard, un auteur écrivant sous le pseudonyme de Nidal publie un article en forme de réponse au précédent, qu’il massacre pour ainsi dire en règle avec des arguments plus ou moins fondés, le tout desservi par un ton très polémique3. Comme je suis cité dans l’argumentaire de Nidal par l’intermédiaire de mes travaux, je souhaite réagir à ce sujet, en particulier sur les point sur lesquels je suis en désaccord, assez brièvement, en renvoyant aussi vers mes précédents billets.

    • Sur l’effondrement supposé de l’armée syrienne, Fabrice Balanche, Insurrection et contre-insurrection en Syrie, juin 2014
      https://www.academia.edu/7311706/Insurrection_et_contre_insurrection_en_Syrie_insurgency_and_counterinsurge

      L’armée syrienne était estimée à 325.000 hommes avant la crise, elle semble aujourd’hui réduite à 235.000 hommes. Une partie des désertions et les pertes ont été comblées par l’appel des réservistes. La moitié des troupes est constituée de conscrits qui effectuent un service militaire de deux ans et demi. […]

      Bachar el Assad, tout comme son père, contrôle personnellement les mutations et les promotions d’officiers. Il veillait notamment à ce que les officiers sunnites ne soient pas placés à des postes stratégiques et concentrés dans une même garnison pour éviter que des régiments entiers ne se mutinent. Aucun régiment complet n’a fait défection depuis le début de la crise, les désertions furent toujours individuelles ou en petits groupes.

  • Salle de presse - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères - Point de presse du 14 février 2014
    http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=ppfr2014-02-14.html

    1. Entretien de M. Laurent Fabius avec son homologue palestinien (Paris, 14 février 2014)

    M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, s’est entretenu ce matin avec son homologue palestinien, M. Riyad Al Malki. Le ministre des affaires étrangères a rappelé le soutien de la France aux efforts pour relancer le processus de paix. Il a salué la détermination du président Abbas à rester pleinement engagé dans les négociations et rappelé notre position constante sur la colonisation, illégale au regard du droit international. Il a également souligné que l’Union européenne avait annoncé la mise en place d’un partenariat privilégié sans précédent avec les deux parties en cas d’accord de paix. M. Laurent Fabius a marqué la disponibilité de la France à organiser à Paris une nouvelle conférence des donateurs pour l’État palestinien.

    Ah bon ! cet entretien ne figurait pas dans son agenda (qui n’est plus en ligne) , en revanche il recevait ce même 14 février à 11h son homologue israélien dont rien n’est dit .
    http://seenthis.net/messages/227029

    • Le point de presse ne se trouve pas dans la rubrique points de presse mais dans celle des « Déclarations officielles de politique étrangère du 14 février 2014 »
      Sans doute parce que là c’est la parole du MAF en direct.
      http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2014-02-14.html

      4. Israël - Point de presse conjoint de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, et de son homologue israélien - Propos de M. Fabius (Paris, 14/02/2014)

      Mesdames et Messieurs,

      Je viens de recevoir le ministre des affaires étrangères de l’État d’Israël avec beaucoup de plaisir. Nous avons évoqué plusieurs sujets.

      Nous avons d’abord évoqué les relations entre Israël et la France qui sont excellentes dans une année qui marque le 65ème anniversaire de l’établissement de nos relations diplomatiques et la suite de la visite d’État, extrêmement réussie, de François Hollande il y a quelques mois. Nous avons fait le point sur l’état des dossiers, notamment dans le domaine économique. Et nous sommes heureux de constater que les choses avancent dans le bon sens et que les relations sont vraiment étroites et positives.

      Nous avons également parlé de la situation régionale et des crises qui nous préoccupent, qu’il s’agisse de la Syrie, des pays voisins de la Syrie, des négociations avec l’Iran sur les questions nucléaires et sur la position de l’Europe. Nous avons fait un tour d’horizon régional. Là aussi, vous savez que la France agit en toute transparence vis-à-vis d’Israël.

      Puis nous avons consacré une partie de notre conversation aux discussions entre Israël et les Palestiniens et avec les Américains, d’autant que nous étions encore jusqu’à hier aux États-Unis. J’ai retenu en particulier une expression du ministre des affaires étrangères, que je partage tout à fait : « il y a là une opportunité qu’il faut saisir ». Bien sûr, les discussions sont difficiles, on connaît les différents points. Mais, pour moi qui, ce matin même, ai reçu le ministre des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne et qui, en cet instant, reçois le ministre des affaires étrangères d’Israël, je mesure à quel point cette opportunité doit être saisie. J’ai redit au ministre des affaires étrangères que la France était, bien sûr, à disposition pour essayer de favoriser cette solution. Ce serait un immense pas en avant, qui n’est pas facile, à accomplir, qui demande des sacrifices de part et d’autre, des concessions, mais c’est une opportunité historique qu’il ne faut pas manquer./.

      mr Fabius qui a « rappelé notre position constante sur la colonisation, illégale au regard du droit international. » ne dit pas qu’il a conseillé à Mr Lieberman de déménager, lui qui habite dans une colonie illégale.

  • Quand le porte-parole du Quai d’Orsay a du mal à dire tout simplement que la France condamne la colonisation en Palestine

    Q – Est-ce que l’ambassadeur d’Israël en France a été convoqué au Quai d’Orsay comme l’ont été ses homologues en Espagne, au Royaume-Uni et en Italie ?

    R – L’ambassadeur d’Israël a été reçu au ministère des Affaires étrangères mercredi 15 janvier par le directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient.

    Q – Pour lui signifier votre condamnation de nouvelles constructions ?

    R – L’objet de l’entretien était de lui rappeler notre attachement aux efforts en cours pour relancer le processus de paix.

    Q – Et vous ne lui avez pas signifié votre condamnation de la colonisation ?


    R – Ce n’était pas nécessaire puisque nous avions fait la veille, le 14 janvier, une déclaration sur ce sujet. Cette position était par définition connue de l’ambassadeur d’Israël.


    Q – Vous ne lui avez donc pas rappelé votre condamnation, c’est clair ?

    R – La position de la France a été exprimée le 14 janvier.