• Ce matin je roulais à travers la ville en écoutant la radio d’Etat, en général je laisse la radio d’Etat allumée quelques instants et j’éteins très vite, juste le temps d’écouter quelques informations, ce matin une voix d’homme d’humeur estivale annonçait dans sa chronique trois informations qu’il avait sélectionnées parmi toutes les informations du monde trois informations qu’il semblait considérer comme symboliques de l’état du monde ou plutôt de son évolution catastrophique, de ces trois informations je n’ai retenu que les deux premières 1) le suicide ou « suicide apparent » d’un milliardaire pédophile 2) une vidéo dans laquelle on voyait un type avec un coq vivant sur les genoux dont il arrachait la tête avec les dents, la troisième était-elle moins intéressante ou percutante moins symbolique de l’état du monde ou plutôt de son évolution catastrophique, je l’ignore, en tout cas je l’ai oubliée, mon esprit se concentrant sur les deux premières (...)

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  • Les morts pullulent en ligne, ça n’arrête pas. A peine a-t-on fini de rendre hommage à un mort que le prochain surgit, on produit des morts à la chaîne, la mort est une industrie, la mort industrielle se déploie sous nos yeux jour après jour et nous sommes invités à participer à chaque hommage par des mots, des photos, des vidéos. Les morts sont des célébrités et ils sont des inconnus pour nous, nous ne les avons jamais rencontrés et nous ne les rencontrerons jamais puisqu’ils sont morts, enfin c’est ce qu’on croit puis les voilà qui sonnent à la porte. On les voit passer sur l’écran, info urgente, un tel ou une telle est mort(e), la photo du mort nous dévisage et déjà tout le monde se précipite sur les ressources du mort archivées un peu partout sur le web, le mort est un ami qui sonne à votre porte et s’invite chez vous à l’apéritif, il s’assoit dans votre salon et c’est vous qui racontez sa vie, lui se tait et vous écoute en vous fixant de ses yeux morts. (...)

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  • Il y a quelques jours je suis tombé sur une photo de Woodstock. On y voit plusieurs personnes dans la foule prises dans l’ambiance d’un concert, au centre de l’image une femme blonde jupe à fleurs courte joue de la flûte traversière, à ses pieds un homme aux cheveux frisés la tête redressée extatique joue du tambour, à sa droite un homme moustachu torse nu danse les yeux fermés, il tient quelque chose dans sa main je ne sais pas quoi, une espèce de bâton dont il se sert peut-être pour jouer lui aussi d’un instrument mais le reste est hors du cadre de la photo, derrière eux on voit la foule qui danse sur quelle musique je l’ignore. Woodstock à vrai dire je ne savais pas quelle année c’était exactement, les années soixante bien sûr, mais moi je suis venu après, alors que - je regarde en ligne - Woodstock c’est 1969. (...)

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