• Le bocage nantais entre en guérilla à Notre-Dame-des-Landes
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/08/le-bocage-nantais-entre-en-guerilla-a-notre-dame-des-landes_1787742_3244.htm

    Loin de réussir à diviser le front, l’opération d’expulsion débutée le 15 octobre – nom de code César qui a, du coup, inspiré des slogans tels que « Veni, vidi, Vinci » ou « Veni, vidi, reparti » – a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l’objectif sera de « réoccuper » et de reconstruire ce qui a été détruit. Pioches, fourches, poutres, clous, et « grands miroirs » pour empêcher les hélicoptères de la gendarmerie de filmer, font partie de la liste du matériel à apporter. Le rassemblement, qui pourrait accueillir des milliers de personnes, veut réunir familles, militants politiques, syndicaux et associatifs hostiles au projet jugé « pharaonique » de l’"Ayraultport", inutile économiquement et dangereux pour l’environnement, selon les militants.

    Mercredi en fin de matinée, sous un soleil hivernal, les opposants font face à plusieurs dizaines de militaires, lourdement équipés. Ils sont pris en tenaille. Un jeune homme est plaqué au sol. « Enlevez-moi sa cagoule, je veux voir sa gueule », hurle un gradé. La plupart des manifestants qui portent cagoule et foulard parviennent à s’enfuir, sautant par-dessus les haies et les fossés qui bordent la D281.