Entretien avec Sophie Lewis – ACTA

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    • En reconnaissant le travail gestationnel comme un travail, et donc, en le dé-naturalisant, il s’agit aussi de le dé-genrer, le dé-féminiser.

      Je ne voie pas ce qui est féministe dans ce texte. Je trouve même extrêmement misogyne de prétendre que les femmes trans vont porter les enfants à la place des femmes cis. Dé-féminiser la grossesse ca ne veux rien dire. Il faudrait plutot dé-engrosser les femmes, ce qui est interdit aux femmes dans la plus part des pays du monde. C’est en plus un discours ultra-libéral totalement abstrait, qui fait la promotion de la marchandisation des corps des femmes pauvres et racialisées au bénéfice des hommes riches, des gays et des femmes trans.
      Concrètement Sophie Lewis milite pour que les Jessica Yaniv et toutes sortes de connards misogynes et racistes plein de thune puissent s’acheter des nourrissons en Indes ou au Salvador pour jouer au papa et à la maman.

      Ainsi, les femmes noires étaient déjà utilisées comme travailleuses gestationnelles dans les plantations et sont aujourd’hui encore privées, de nombreuses manières, des droits afférents à la maternité.

      Ce passage est particulièrement gênant. Les femmes noires du temps de l’esclavage étaient traitées comme du bétail. Cette Sophie Lewis propose en fait le model esclavagiste que subissaient les femmes noirs, mais appliqué à toutes les femmes.

      Alors ce féminisme sois disant communiste de Sophie Lewis, c’est en fait de l’ultra-capitaliste inspirée de l’esclavage nord-américain du XVIII, et cela uniquement au service des hommes cis, des femmes trans et des gender fluid avec penis qui défend un salaire pour les femmes au foyer exactement comme au FN/RN.

      Plutot que de donner un salaire aux femmes qui font ce travail reproductif on pourrait plutot crée un impôts à destination des hommes qui engrossent. Cet impôt pourrait servir à ouvrir des centre sociaux pour aider les femmes et enfants, pour l’éducation. Plutot que de prostituer toujours plus les femmes, en disant que c’est pour leur bien, attaquons les hommes là ou est leur coeur, c’est à dire dans les bourses.

    • J’appelle « amniotechnique » l’art d’enfanter (au sens le plus large possible) et de s’occuper d’autrui, de porter tout en étant soi-même porté·e. L’amniotechnique, c’est protéger l’eau et protéger les gens de l’eau, dans l’esprit d’une « gestation totale » – un cap impossible à atteindre, mais nécessaire.

      #jargon

    • J’avais pas vu cet « amniotechnique » mais on reste dans le registre du bétail.

      Amnios
      Etymologie : Terme grec signifiant d’agneau, sous-entendu membrane : mot à mot, la membrane d’agneau. L’amnios a sans doute été ainsi dénommé à cause de sa mollesse. Le terme grec « d’agneau » vient d’un autre mot grec qui est le même que celui qui en ancien latin signifie arnus, puis agnus (voy. ).

      https://dicocitations.lemonde.fr/definition_littre/33722/Amnios.php

    • J’y repense et je voulais ajouté que je ne suis pas opposée à ce qu’on prenne la gestation pour une forme de travail et qu’on réfléchisse aux compensations à y apporter.

      Mais intégré ce « travail » dans le capitalisme concret de 2019 ca donne de nouvelles formes de violences faites aux femmes et aux enfants et surtout aux femmes et enfants les plus pauvres et les plus exposées aux violences intersectionnelles. Il y a déjà des femmes retenues de force en Indes pour les GPA et plein de problèmes : grossesse à la chaine, refus des mères de se séparé de l’enfant ... je n’ose imaginer ce que des pères, grands-pères, frères ou époux maltraitants pourraient infligé aux filles et femmes de leur entourage avec la GPA. Il va falloir que je cherche de la documentation sur tout ca.

      D’autre part cet acharnement à mettre au même niveau la PMA et la GPA est aussi la méthode des opposant·es de la PMA pour crée la confusion. Parler de « queer » sans faire de nuance c’est aussi mettre en concurrence les intérêts des lesbiennes et des hommes trans (PMA) vis à vis de ceux des gays et des femmes trans (GPA). Or les enjeux de ces deux méthodes reproductives n’ont rien à voire entre elles sur le plan éthique - à moins de considéré qu’une grossesse n’ait pas plus d’implications qu’une éjaculation.